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Le Survival Horror


Un genre peu représenté


image d'illustration du dossier: Le Survival Horror, Un genre peu représenté

Un article de Akira

Survival Horror, tels sont les deux mots qui suffisent à faire trembler plus d’un gamer aguerri. Ce genre vidéoludique est l’un des plus occultes et des moins représentés mais il est néanmoins très apprécié par beaucoup de joueurs. A travers ce dossier je m’efforcerai de vous présenter au mieux ce qu’est un survival horror, son histoire, son évolution et les séries qui, pour moi, sont les meilleures et les plus représentatives du genre. Embrassez une dernière fois votre famille et les gens que vous aimez, vous allez franchir le point de non-retour…

Particularités du genre

Beaucoup de gens pensent qu’un jeu est un survival-horror à partir du moment où ils sont censés affronter des zombies ou des créatures inquiétantes, mais ce genre regroupe bien plus de caractéristiques que ça, rendant ses véritables représentants peu nombreux.

Tout d’abord au niveau du style du personnage que vous contrôlez. Il s’agit généralement de personnes tout à fait banales, qui n’ont rien demandé à personne et qui se retrouvent malgré elles aspirées dans un monde horrible. Vous n’êtes jamais suréquipé ou quasi invincible, au contraire. Vous pleurez pour obtenir de quoi vous défendre et vous n’êtes pas capable d’encaisser beaucoup de dégâts. Etant quelqu’un de tout à fait banal, vous savez à peine vous servir d’une arme ce qui vous amène généralement à gâcher de précieuses munitions.

Ensuite, au niveau de l’ambiance. Vous êtes généralement seul et les rares personnes humaines que vous rencontrerez au fil de votre périple ne vous seront d’aucun secours (bien au contraire dans certains cas). Il y a bien sûr quelques décors types que l’on retrouve dans beaucoup de survival-horror tels l’hôpital, la ville fantôme, le manoir abandonné ou encore les égouts. Tous les endroits dans lesquels vous mettrez les pieds seront généralement crasseux, ternes et surtout inquiétants. L’ambiance est aussi créée via de petits évènements scriptés comme par exemple une chaise roulante qui traverse un couloir sans que vous n’ayez vu personne dedans ni la pousser. La bande son est la partie la plus importante. Cette dernière participe au sentiment d’oppression et de faiblesse que vous ressentez tout au long des bons survival-horror (Le plus célèbre compositeur de musique de survival n’est d’autre que le grand Akira Yamaoka ayant réalisé la bande son de Silent Hill). Les bruitages aussi sont importants, ce sont eux qui donnent le ton et qui vous avertissent d’un danger potentiel. Et pour renforcer encore votre sentiment d’insécurité, les armes que vous trouverez ne sont pas monnaies courantes comme les munitions et il faudra donc être sûr de ne pas pouvoir faire autrement avant d’abattre un quelconque ennemi. En dernier lieu, vous serez souvent amené à résoudre des énigmes tordues pour pouvoir progresser.

Et enfin le scénario. Comme je vous l’ai dis plus haut, le héros n’a généralement rien demandé à personne et se retrouve embarqué dans des évènements qui le dépassent complètement. Contrairement à la plupart des jeux où votre but est de détruire tous les ennemis jusqu’au dernier, dans le survival vous cherchez généralement à fuir les monstres/fantômes/aliens que vous rencontrez sans spécialement chercher à comprendre ce qu’ils font là. Votre unique but : Survivre !


Le précurseur

Le genre du survival horror est apparu assez tardivement pour une bonne et simple raison : faire peur au joueur dans un jeu en deux dimensions relève de l’impossible. Certains jeux on bien essayé comme le très bon Splatterhouse mais au mieux vous ressentiez un sentiment de dégout voire de dérangement pour les moins courageux : rien qui puisse s’interpréter comme de la peur.

Il faudra attendre la 3D pour voir apparaître le premier jeu qui posera les bases du genre : Alone in the Dark, sorti en 1992 sur PC et imaginé par Frédérick Raynal. Dans ce jeu, vous contrôlez Edward Carnby ou Emily Hartwood et vous cherchez à lever les mystères qui pèsent sur le manoir de l’oncle d’Emily. Aujourd’hui, le soft fait surtout penser à un jeu d’aventure car vous passiez le plus clair de votre temps à chercher des indices en résolvant des énigmes toutes plus tordues les unes que les autres, mais il se dégage du titre une certaine ambiance oppressante via des décors inquiétants et des évènements anormaux. Vous y êtes, les particularités du Survival étaient là. Suivra en 1994 un jeu en reprenant les grands standards, à savoir Doctor Hauzer. Cependant, sa sortie exclusive sur la console passablement mal-aimée qu’est la 3DO ne lui permettra pas d’obtenir la popularité de son ainé, d’autant que le soft ne bénéficiera que d’une sortie dans l’archipel Nippon.


Le premier Survival Horror « moderne »

En 1996, la Playstation accueil dans sa ludothèque le premier « vrai » survival horror, un dénommé Resident Evil (où Biohazard au Japon). Shinji Mikami (le réalisateur du jeu) signe ici le début d’une série aujourd’hui culte et appréciée autant que décriée par la tournure qu’elle a pris ces dernières années (mais ceci est une autre histoire…).

Dans ce jeu, vous incarniez au choix Jill Valentine ou Chris Redfield, membres des STARS, une division d’élite de la Police. Votre division est chargée d’enquêter sur de récents évènements plutôt inquiétants ayant eu lieu à Racoon City. En effet, des rumeurs circulent quant à la présence d’étranges créatures qui kidnapperaient des touristes. L’histoire aurait pu rester un banal fait divers si la police n’avait pas retrouvé le corps d’une randonneuse affreusement mutilé par ce qui semblerait être un loup ou un ours. Tous les accès de la ville sont coupés et on envoie l’équipe Bravo en reconnaissance aérienne dans la forêt. Tout se passe bien jusqu’à ce que le quartier général perde le contact avec l’équipe. Suite à ce silence radio plutôt inquiétant, l’équipe Alpha est dépêchée. Elle embarque dans un hélico et survole la forêt jusqu’à apercevoir de la fumée. Ils se posent et retrouvent la carcasse de l’appareil de l’équipe Barvo. Une des membres de l’équipe Alpha est alors soudainement attaqué par un chien affreusement lacéré. Le pilote prend peur et s’enfuit a bord de l’hélicoptère encore en état de marche laissant les quatre rescapés des STARS au sol, perdus au milieu de nulle part. L’escouade finit par s’abriter dans un manoir où ils pensent être en sécurité… Oui, ils pensent…

Malgré le fait que vous incarniez tout de même des personnes formées à l’art du combat, tous les ingrédients du survival-horror sont là. Vous êtes constamment sous pression, vous vous sentez vulnérable bref… Vous avez peur ! (Pour plus d’info sur cette série, je vous renvoie au dossier de Manuwaza).


Les séries les plus représentatives

Avant de continuer plus loin, je tiens juste à préciser que ce que je vais dire ici n’engage que moi, c’est un avis personnel sur les séries qui méritent d’être citées ici car étant les meilleures du genre selon moi. Je ne citerai pas « Resident Evil » ni « Alone in the Dark », puisqu’ils ont été présentés plus haut.

Silent Hill : Je pense que tout le monde sera d’accord en ce qui concerne cette saga. Silent Hill est la série auquel on pense le plus souvent lorsque l’on parle de Survival Horror. Elle est vraiment le digne représentant du genre. La peur qui est développée ici est bien plus psychologique que dans Resident Evil. Dans les Silent Hill, vous êtes constamment sous pression. A aucun moment vous ne vous sentirez en sécurité. Les décors sont vraiment inquiétants surtout lorsque vous passerez dans le fameux monde alterné, univers métallique, rouillé au possible. Pour progresser, vous devrez souvent résoudre des énigmes tantôt assez simples, tantôt vraiment tordues (Je vous renvoie à l’énigme de la salle de musique dans l’école du premier Silent Hill).

Silent Hill c’est surtout une ambiance sonore, créée par celui que beaucoup considèrent comme un génie : Akira Yamaoka. Ce dernier manie habilement les sons pour créer des compositions toutes aussi tordues que dérangeantes. Un autre point intéressant est l’utilisation du silence… La plupart du temps, vous n’entendrez rien si ce n’est l’écho de vos bruits de pas et le grésillement de votre radio. Le silence est lourd et oppressant, vous êtes constamment sur vos gardes et vous hésitez franchement à avancer. Si vous avez l’occasion de regarder le Making Of de Silent Hill 2, n’hésitez surtout pas, vous apprendrez beaucoup de choses sur les caractéristiques en faisant une excellente série de Survival Horror.

Project Zero : Le type de peur développé ici est assez semblable à celle ressentie dans Silent Hill. Vous êtes aussi constamment sous pression et en plus votre sentiment de faiblesse est renforcé par le fait que vous contrôlez une jeune collégienne qui doit faire face à des fantômes effrayants avec pour seul moyen de défense, un appareil photo.

Ici aussi des énigmes ponctueront votre progression mais la plupart du temps il vous faudra trouver et « tuer » un fantôme (qui par définition ne doit plus vraiment être vivant) spécifique pour briser un sceau sur une porte, ou encore prendre une photo d’un certain endroit pour pouvoir voir ce qu’il y a réellement (portes, indices pour une énigme,…). La série bénéficie aussi d’un travail assez poussé au niveau du scénario et ce dernier se révèle toujours particulièrement intéressant et surtout très glauque.

Dead Space : EA nous a pondu ici un jeu qui s’approche assez de la série des Resident Evil à quelques détails près. Tout d’abord, nous sommes ici dans l’espace. A ma connaissance, aucun survival-horror digne de ce nom ne se passe dans cet environnement. Ensuite il faut dire ce qui est : l’ambiance n’a rien à voir. Dans Dead Space, malgré votre arsenal vous vous sentez faible et vulnérable mais surtout, abandonné. Seul (enfin presque mais vos équipiers n’étant pas d’un grand secours, ils ne comptent pas trop…) dans ce grand vaisseau infesté de créatures qui veulent votre peau, vous osez à peine avancer… Des bruits résonnent dans toute la carlingue et les ennemis n’hésitent pas à débouler des circuits d’aération rendant la totalité du vaisseau… Insécurisé.

Il est vrai que j’aurais pu citer d’autre jeu comme Condemned, habile mélange de survival et de FPS. Koudelka, mélangeant le survival avec le RPG. Forbidden Siren, Galerians, Deep Fear, Parasite Eve ou encore System Shock mais les trois cités ici ainsi que les deux autres avant me semblaient vraiment être les incontournables du genre. Ceux qu’il faut au moins avoir essayé une fois dans sa vie de gamer si on aime le genre, bien entendu !


Mini HS : La tourne de certaines séries.

Aujourd’hui, le jeu se doit d’être le plus rentable possible. Que faut-il faire pour qu’un titre rapporte un max ? Taper plus large. C’est exactement le choix qu’a fait Capcom avec sa série Resident Evil dont le cinquième volet est sorti courant de cette année.

Le quatrième opus de la saga avait déjà été quelque peu décrié sur son côté trop action et un peu trop bourrin. Les fans attendaient donc un retour aux sources pour le cinquième épisode de la saga : imaginez leur déception face à ce dernier. Resident Evil n’est définitivement plus un survival-horror mais bien un jeu d’action bourrin sans grand-chose pour le distinguer de ses concurrents. Capcom a décidé de jouer la carte de la facilité en proposant un jeu qui plairait à une majorité de joueur tout en oubliant les fans de la première heure qui ont pourtant fait le succès de cette série.

Le survival a toujours été un genre peu représenté et les amateurs du genre devront rayer les Resident Evil 5 de leur liste suite intéressante. Non pas que le jeu soit mauvais mais bien parce que ce n’est plus un Resident Evil. A côté de cela, l’éditeur dont on n’aurait jamais cru qu’il tenterait l’aventure, j’ai nommé EA, nous pond un petit bijou spécialement pensé pour les amateurs de sensations fortes. Et devinez quoi ? Il a extrêmement bien été vendu ! Comme quoi… Rien n’est joué dans le monde des jeux vidéo !

Que dire pour conclure ? Que les survival-horror ont toujours été des jeux à part. Tout le monde connaît leur plus grand représentant mais finalement peu s’y sont essayés par manque de courage et c’est bien dommage. Ce genre mérite vraiment que l’on s’y arrête, ne serait-ce que par curiosité. Il serait dommage de passer à côté d’un survival-horror pouvant plaire, même au plus grand des froussard. J’espère que ce dossier aura donné envie à ceux qui n’ont jamais essayé ce genre de jeu de les tester et que ceux qui voulaient en apprendre un peu plus y ont trouvé des réponses à leurs questions. Sur ce, je vous souhaite à tous une très bonne partie et revenez nous… En vie…

Test de Dino Crisis sur Playstation
Test de Doctor Hauzer sur 3DO
Test de Koudelka sur Playstation
Test de Parasite Eve 2 sur Playstation
Test de Resident Evil sur Saturn
Test de Resident Evil sur Playstation
Test de Resident Evil 2 sur Playstation
Test de Resident Evil 3 sur Playstation
Test de Resident Evil Code Veronica sur Dreamcast
Test de Silent Hill sur Playstation
Dossier Resident Evil
Dossier Shinji Mikami
Impressions sur Resident Evil 5


Article publié le 29/06/2009

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