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Titeuf

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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Titeuf
??/??/2001
Edité par Infogrames
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Console: Nintendo Game Boy Color
Genre:Mini-Jeux
Développeur: Planet Interactive
Joueurs: 1 à 4
Une exclusivité Nintendo Game Boy Color

Photo de la boite de Titeuf
Titeuf, capture d'écran Titeuf, capture d'écran Titeuf, capture d'écran
Si je vous dis « Tchô », « C'est pô juste », « Zizi sexuel » ou encore « Lâche-moi le slip », vous pensez inéluctablement à Titeuf. Ce petit blondinet reconnaissable à sa longue mèche a fait le succès de son créateur, le dessinateur suisse Zep, en 1992 lors de la sortie de sa première BD nommée « Dieu, le sexe et les bretelles ». Les histoires de cet écolier turbulent visaient un public jeune en décrivant la vision que les enfants ont du monde des adultes. Ce fut naturellement un énorme succès lui valant, à ce jour, la vente de quelques millions d'albums. C'est donc en toute logique que les développeurs, toujours à l'affut d'un nouveau filon à exploiter, ce sont rués sur l'occasion. Ainsi vit-on naître la première adaptation de la BD en jeu vidéo, presque 10 ans après la sortie de celle-ci, j'ai nommé: « Titeuf' »!

« La loi du préau »

Ici le scénario peut être qualifié d'« inexistant », puisqu'on ne vous explique même pas le contexte dans lequel vous êtes. Pas une petite ligne sur le sujet pouvant vous situer dans tel ou tel tome de l'œuvre originale se déroule l'aventure n'est présente. « Dommage » diront certains, « Tant mieux » diront d'autres... On comprend tout de même que Titeuf et ses amis, Manu, Hugo et Nathalie, ont organisé une sorte de concours, dans lequel le but est d'amasser le plus de morceaux de poster en réussissant diverses épreuves toutes aussi loufoques les unes que les autres, mais qui feront sourire les fans de la bande-dessinée, par leur humour « pipi-caca » dont ils auront plaisir à être les principaux protagonistes.

Simpliste? Oui, peut-être, mais lorsque je vous expliquerai à quel sorte de jeu nous avons affaire, vous passerez outre ce détail et comprendrez que la présence d'un quelconque scénario était dénuée d'intérêt.

« Le miracle de la vie »

Nous sommes ici dans un « party game » du style « Jeu de l'Oie », dans la même lignée que la série des « Mario Party », ce qui en a surpris plus d'un à l'époque! En effet, les adaptations du type jeu de « plate-forme » étaient déjà légions, ce qui ne manquait pas d'entraîner le désarroi de beaucoup de joueurs... Par comparaison, cela fait quand même chaud au cœur de se dire qu'il y a des gens qui se soucient un tant soit peu de la qualité de leurs produits, et non pas seulement de la notoriété de la licence et des bénéfices amenés par celle-ci (le contraste est d'autant plus marquant de nos jours, malheureusement).

Lorsque l'on allume son Game Boy Color, on remarque dans le menu principal deux modes de jeu: « La Méga Compet' » et « Récré Express ». Le premier est le jeu principal dans lequel les différents posters sont la récompense à la clé. Le deuxième quant à lui se présente comme un « training mode » où l'on peut jouer aux mini-jeux de notre choix parmi le panel de 17 disponibles (il est possible d'en débloquer quatre par la suite). Enfin, en plus des « Options », il y a la « Galerie de Posters » qui, je le pense, ne vaut pas la peine d'être expliquée dans ses détails.

Aucun niveau de difficulté n'est présent dans « Titeuf », ce qui est fort regrettable lorsque l'on tient compte de la difficulté moindre à laquelle nous sommes confrontés. En effet, le jeu visant en particulier les fans de la série, à savoir de jeunes enfants, le challenge en est devenu littéralement « enfantin ». Ainsi, réussir à gagner les neuf posters (trois par plateau) et scorer un minimum dans les différentes épreuves sera simple comme bonjour, et ne constituera en rien un défi pour les hardcore gamers qui ne mettront certainement pas plus de cinq heures à le finir entièrement, alors qu'un enfant (et je parle par expérience) aura de quoi s'occuper pour sept à dix heures. On peut tout de même tenir compte d'un mode « multijoueur » dans le jeu principal, qui rallongera la durée de vie de deux à trois heures, au plus. Celui-ci, n'usant pas du câble « Link », contraint les joueurs à se passer le « Game Boy Color » chacun leur tour, ce qui réduit considérablement le fun de ce titre, dommage pour un « party game »...

« Tchô, monde cruel »

Comme dans tous les jeux de ce type qui se respectent, le but sera d'avoir amassé le plus de récompenses possible (les morceaux de poster en l'occurrence) au bout des 15 tours de jeu, un tour correspondant à un cycle de quatre mini-jeux (un par joueur). Les plateaux sur lesquels l'action se déroule sont au nombre de trois, dont un à débloquer par la suite, avec le reste des épreuves. On y trouve des cases de quatre couleurs différentes: blanc, vert, jaune et bleu qui respectivement correspondent à « épreuves », où il faut battre un certain score dans un jeu afin de gagner un morceau de poster ; « jeu de carte », où parmi les six cartes retournées, deux sont à choisir et peuvent vous faire gagner ou perdre de un à deux morceaux de poster ; « relancer le dé » et « case départ », qui lorsqu'on la franchit, vous fait gagner un morceau de poster. Elle a également la même fonction qu'une case blanche.

Pour ce qui est du lancer de dé, il s'opère dès le début de votre tour et son résultat est dû au hasard du moment où vous appuierez sur « A ». Enfin, « hasard »... Quand on constate que les CPU ne font pratiquement que des « 6 », on est en droit de se demander si les programmeurs n'ont pas fait exprès de booster ainsi leur indice chance... Enfin, si un personnage se retrouve sur une case occupée par quelqu'un d'autre, il avancera automatiquement d'une case jusqu'à tomber sur un emplacement vide, cela peut s'avérer être un sérieux avantage si trois avatars sont postés sur des cases adjacentes les unes aux autres!

Les mini-jeux sont d'une grande variété et à la portée de n'importe qui. Pas besoin d'être un « Guitar Hero » afin de réussir « Plus fort que Kevin Lover » et « Plus fort que les 2BENAZ » ou d'être un « PGM » (« Pro Gamer Master » et non pas « ParalléloGraMme ») à « Time Crisis » pour venir à bout de « Bataille de purée »! La diversité des épreuves est telle que tout le monde s'y retrouvera et tombera rapidement sur celle dans laquelle il excelle. Petit clin d'œil aux fans de « Bomberman »: un jeu nommé « Le caca diabolique » qui reprend le même principe, sauf qu'ici les bombes sont remplacées par un pétard dans une crotte de chien... Les commandes, quant à elles, sont basiques et n'utilisent parfois que les touches directionnelles. Tout cela est illustré par un petit tutoriel vous expliquant, au début de chaque jeu, l'objectif à atteindre et la manière d'y parvenir.

« Ça épate les filles »

La réalisation graphique est à féliciter de par sa grande qualité et par le fait que l'univers de la bande-dessinée a parfaitement été retranscrit sur la portable de Nintendo. Tout y est: l'école, la cour, le parc, la piscine, l'appartement, l'immeuble, etc, etc... On le remarque autant dans les décors que dans la présence des différents personnages, ce qui vient renforcer l'immersion du fan dans l'action et le conforte dans l'idée qu'il joue bel et bien à une adaptation fidèle de sa BD préférée. Les couleurs aussi sont scrupuleusement conformes à l'œuvre de Zep et font que l'on pourrait presque croire que les planches de « Titeuf » ont été digitalisées dans la cartouche!

L'animation est très fluide et aucun bug à l'écran n'est à signaler On prend réellement plaisir à manipuler son personnage dans ces magnifiques décors 2D ou en vue du dessus, un peu à la manière d'un « Zelda », pour une plus large zone de manœuvre.

Pouce en l'air pour l'équipe d'« Infogrames »!

« Lâchez-moi le slip ! »

Le thème principal est assez enjoué, mais après plusieurs heures de jeu, celui-ci a tendance à taper sur le système jusqu'à ce que finalement, une petite voix au fond de nous-même, nous incite à décocher la case « Musique » dans le menu des « Options »... A part ça, quelques musiques viennent s'ajouter à la bande son et sont plutôt raccord avec le mini-jeu ou la situation à laquelle elles sont associées, mais celles-ci n'ont pas un rôle essentiel dans le fun que procurent ces gags puérils et de mauvais goût mais desquels on ne se lasse jamais.

Conclusion

On ne peut pas considérer « Titeuf » comme étant une réelle adaptation de la BD de Zep, puisqu'il ne contribue pas à prolonger son univers ni à créer une quelconque intrigue sur celui-ci. Il se contente de reprendre fidèlement les éléments qui ont fait son succès et pour en faire un « party game » qui comblera aussi bien les fans que les néophytes et ce, tout âge confondu! Mais un gros point noir vient ternir ce beau tableau: un mode multijoueur bâclé et dénué de toute convivialité et qui, mêlé à la courte durée de vie du soft, fait de celui-ci un bon divertissement, certes, mais réservé à l'usage personnel et à occuper les blancs de notre emploi du temps...

Scénario: -/20
Durée de vie: 6/20
Gameplay: 15/20
Réalisation: 18/20
Bande son: 8/20

VERDICT: 12/20


Article publié le 07/09/2010 Jeu testé par Pantsman