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The Legend of Zelda - Oracle of Seasons

Section Test.


Zelda no Densetsu : Fushigi na Ki no Mi - Daichi no Shou
27/02/2001
Edité par Nintendo
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The Legend of Zelda : Oracle of Seasons
13/05/2001
Edité par Nintendo
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The Legend of Zelda : Oracle of Seasons
10/05/2001
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Game Boy Color
Genre:Action/Aventure
Développeur: Capcom
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game Boy Color

Photo de la boite de The Legend of Zelda - Oracle of Seasons
The Legend of Zelda - Oracle of Seasons, capture d'écran The Legend of Zelda - Oracle of Seasons, capture d'écran The Legend of Zelda - Oracle of Seasons, capture d'écran
Une joie certaine m'étreint alors que je rédige ces premiers mots : je réalise le test de mon tout premier Zelda. Et quel opus… Après la reprise du légendaire Link's Awakening, Capcom nous propose de nous plonger dans une nouvelle contrée, loin d'Hyrule, et de jouer avec les saisons pour confirmer le destin hors pair du héros Link. Mieux encore, les développeurs ont tapé fort en proposant un système de jeu lié avec Oracle of Ages. Que vous soyez nostalgiques que cette période où Link était encore en 2D ou que vous ayez envie de découvrir l'univers Zelda, lisez de suite ce test pour vous plonger corps et âme dans l'incroyable aventure de notre héros encapuchonné.

Scénario : 16/20

Bon, on le connaît le principe Zelda : un héros, une princesse blonde, un gros méchant et voilà… Cette fois-ci, en tout cas, on notera quelques originalités au moment de débuter l'aventure. Propulsé au milieu d'une plaine au sein d'Holodrum, où votre réputation ne semble plus à faire alors que vous n'y avez jamais mis les pieds, vous rencontrez Impa. Celle-ci se révèle être la nurse de Zelda (à qui vous devez donc probablement cette renommée internationale) et après avoir marché un peu, vous arrivez vers un campement où vous découvrez une jolie jeune fille rousse faisant des pirouettes sur une souche d'arbre, tandis que les hommes autour lèvent leurs bières à cette merveilleuse danseuse. Cette dernière s'appelle Din, et ne manque pas de voir la marque des héros sur votre main. Alors que vous vous lancez dans une chorégraphie tous les deux, le ciel s'assombrit et Onox, un général des ténèbres à l'allure mystique, s'empare de Din qui se révèle être l'oracle des saisons. Oui, mais c'est quoi un oracle me demanderez-vous ? La réponse est simple : cette jeune fille a tout simplement le pouvoir de contrôler les saisons, et de faire en sorte que celles-ci se suivent sans encombre, évitant ainsi un dérèglement écologique menaçant la planète. Bien entendu, Onox s'en empare pour maîtriser à son tour les saisons et semer le chaos. Impa, seule survivante hormis Link, vous charge alors d'aller délivrer Din, sans qui Holodrum ne deviendrait qu'un vaste pays à la merci d'un tyran.

Pas de Zelda cette fois-ci… mais…

Comme je le disais dans l'introduction, Oracle of Seasons fait écho à Oracle of Ages, sorti au même moment sur la même console. Les deux jeux sont liés, et grâce à des mots de passe, vous pouvez continuer votre aventure. Je m'explique : si vous débutez en jouant à Seasons, à la fin du jeu, vous obtiendrez un secret (un code à quinze caractères) à entrer avant le début de votre quête dans Ages. Cet opus deviendra alors sensiblement différent, puisque lorsque vous arriverez à Labrynna, vous aurez déjà sauvé Holodrum, et votre réputation sera encore plus grande. Vous débloquerez alors des quêtes annexes, et du scénario en plus. La réciproque est valable. En terminant en premier Ages, vous pourrez entrer le secret pour débuter Seasons, et le scénario différera de celui sus-cité. Et cette fois-ci, non seulement Zelda sera mentionnée de façon moins anecdotique, mais Din, au courant de vos prouesses, aura le temps de vous adresser ses félicitations avant d'être capturée. Mais bien sûr, il n'y aura pas que des répercussions sur le début de l'histoire. Sans être sensiblement différente, votre quête dans Holodrum s'étoffera un peu plus, le nombre d'items à collecter aussi etc... mais nous y reviendrons un peu plus tard. En bref, vous avez deux façons de vivre votre aventure : soit vous ne souhaitez mener à bien que la quête en Holodrum, et dans ce cas vous passez le système de jeu lié à l'as, soit vous essayez de faire l'aventure complète auquel cas je vous recommande fortement de prendre un carnet et un crayon près de vous !

Le scénario donc, sans être exceptionnel, se tient bien et s'avère assez riche en rebondissements. Il a en outre pour atout, à l'instar de l'excellent Link's Awakening, de s'extirper avec brio de l'éternel triangle Zelda-Link-Ganondorf.

Réalisation : 18/20

Que dire… les mots me manqueraient presque tant l'enthousiasme est de mise pour ce nouvel épisode. Comme vous l'aurez compris, le jeu se base sur le système des changements de saison, que vous pourrez bien sûr effectuer après avoir obtenu un item particulier. Du coup, vous aurez l'occasion de découvrir Holodrum de quatre façons différentes, et les décors s'adapteront, changeront en fonction des saisons. Si l'automne recouvre de feuilles rousses de dangereux trous, le printemps vous permettra de faire éclore d'étranges fleurs qui vous propulseront en hauteur… l'hiver dénudera les arbres feuillus et l'été fera pousser des lianes sur des murs pour que Link les escalade. Vous l'aurez compris, chaque saison apporte son background, avec une ambiance verdoyante, dorée, ocre ou bleutée… Les ambiances des donjons sont chacune différentes, et à aucun moment vous ne ressentirez un sentiment de répétition lors de vos différentes visites. Mieux encore, de réjouissantes phases en 2D vue de côté à la « Adventure of Link » sont à prévoir lors de vos incursions dans les dangereux temples !

Le jeu est doté d'une superbe finition, Link bénéficiant d'une représentation soignée et très fine, allant jusqu'au détails du visage. Chaque personnage aura son charme et sa personnalité, ce qui a toujours fait la force des opus de la saga. Cette fois-ci, vous rencontrerez Pipin, qui vient de devenir Papa et qui bondit d'un air affolé dans tous les sens, ou encore l'arbre Bojo, votre sage conseiller qui vous aidera à trouver les essences des saisons tout au long de votre quête. Mapple, l'étrange apprentie sorcière que vous croiserez au fil de votre visite et que vous pourrez percuter pour lui voler ses objets, le lutin Tingle et sa drôle de personnalité que l'on aime ou déteste mais qui ne laisse jamais indifférent, Dimitri l'énorme Dodongo rouge, ou encore Ricky le sympathique Kangourou, sans oublier les fameux Gorons que j'ai toujours trouvé trop mignons avec leurs petites bouilles (c'est mon côté Kawai que j'essaye de masquer la plupart du temps).

Last but not the least, vous aurez à faire de fréquents allers-retours vers Subrosia, une étrange contrée établie autour d'un grand volcan, où vivent les subrosiens. Ces voyages seront indispensables car lorsqu'Onox a enlevé Din, il a aussi fait disparaître le temple des saisons, qui s'est écrasé dans ce volcanique pays. Pour obtenir le pouvoir des saisons, vous devrez vous rendre régulièrement à Subrosia, après avoir obtenu certains items dans Holodrum. Si je ne m'abuse, les subrosiens n'apparaissent que dans cet opus, et ne reviendront pas même sous la forme d'un simple clin d’œil dans ceux qui suivront. Mais ce n'est pas pour autant qu'ils ne sont pas sympathiques, et durant vos visites vous serez amenés à faire du troc ou bien à emmener en balade ces drôles de personnages encapuchonnés, dont on voit seulement les yeux. La contrée de Subrosia est assez sombre, mais reflète bien l'ambiance volcanique, avec des tremblements d'écrans dus à des explosions de magma, et la lave qui semble éternellement couler, lentement.

Le bestiaire est des plus variés. On retrouve les octorocks, les like like, les moblins, ou encore les agaçantes chauves-souris, et plus vous avancerez, plus les ennemis seront difficiles à battre. Les boss eux, sont originaux, réussis, et répondront à l'immuable règle des Zelda « ils peuvent être détruits par le trésor du donjon ». Vous aurez en outre droit à quelques clins d’œil aux opus précédents, qui, je vous l'assure, ne manqueront pas de déclencher en vous une belle vague de nostalgie. Chaque mob sera efficace, mobile, et l'on ne peut que féliciter l'IA qui vous donnera parfois du fil à retordre, puisque ses mouvements ne seront pas toujours linéaires… Je me suis fait avaler mon bouclier plus d'une fois par un Like Like vorace se déplaçant en diagonale, droit sur moi, tandis que j'essayais de me débarrasser des trois autres qui me barraient la route…

Vous l'aurez compris, Oracle of Seasons bénéficie d'une magnifique réalisation : des backgrounds avec une belle finition, des personnages expressifs et originaux, et surtout une ambiance propre à tous les opus de la saga.

Gameplay : 18/20

La grande force des Zelda : le gameplay. Et vous ne serez pas déçus. Encore une fois, de nombreux objets et pièces d'équipement viendront garnir votre personnage, avec en prime quelques originalités et nouveautés.

Bien évidemment, l'épée et l'écu sont de retour, ainsi que le boomerang, la plume, le bracelet de force ou encore les bombes. Mais la série des Oracle se démarque avec un système de poche à graines ingénieux et original, qui ne sera pas repris dans les autres opus (ce que je trouve dommage étant donné le potentiel de ce parti pris). Pour combler l'absence de certains classiques, comme l'ocarina (pour se déplacer plus rapidement dans tout Holodrum), la jauge de magie (qui vous sert généralement à allumer les torches) ou encore les bottes de pégase (qui vous permettent de courir sur une courte durée), vous trouverez tout au long de votre aventure de drôles d'arbres, contenant des graines particulières divisées en cinq types distincts : braise, mystère, parfum, pégase et vent. Chacune aura une utilisation particulière, et vous verrez que vous les utiliserez bien souvent. Les arbres se « rechargent » automatiquement au bout d'un certain temps, et vous pourrez cueillir des graines régulièrement pour pallier le manque. Alors autant pour les fans de la première heure attachés aux objets cultes, je peux comprendre la déception, autant pour une jeune fille de quinze ans qui comme moi découvrit la saga avec ce soft, je trouve l'idée absolument géniale.

Vous ferez aussi l'acquisition d'un sceptre que vous devrez faire bénir par l'esprit des quatre saisons. Ce bâton vous sera indispensable puisqu'il vous aidera à changer de saison pour que vous puissiez avancer dans votre quête. C'est ce qui fait la grande force de cet épisode en matière de gameplay : le changement d'environnement pour répondre aux énigmes posées par la nature… Une autre nouveauté, qui me semble-t-il, n'a pas été reprise dans les opus suivants, c'est le système des anneaux. Alors, personnellement, j'ai mis beaucoup de temps à en comprendre et l'intérêt, et l'utilisation. Mais une fois le principe intégré, j'ai trouvé cela incroyable.

Dès le début de votre épopée, dans le village principal d'Holodrum, vous trouverez une étrange boutique avec un anneau en guise d'enseigne. Un homme nommé Vasu vous accueillera, et vous expliquera brièvement le système des anneaux, et ce qu'ils peuvent vous apporter. Tout au long de votre quête, vous trouverez régulièrement des anneaux, à apporter à Vasu pour qu'il les analyse et vous en explique l'utilité. Ensuite, vous pourrez choisir un anneau dans la liste de ceux que vous possédez afin de le porter, ce qui vous donnera généralement des bonus qui peuvent être particulièrement intéressants. Vous ne pouvez porter qu'un seul anneau sur le doigt, en revanche, vous aurez une boite à anneaux dans votre inventaire, qu'il sera possible d'améliorer jusqu'à ce que vous en ayez cinq toujours sur vous, ce qui vous permettra d'alterner vos bonus en fonction des circonstances. Pour vous donner quelques exemples d'anneaux : le rouge (mon préféré) doublera votre force d'attaque, le bleu diminuera les dégâts reçus de moitié, le zora vous protégera des boules de feu lancées par ce peuple, le boomerang augmentera l'efficacité de l'accessoire éponyme, le Mapple vous permettra de rencontrer l'apprentie sorcière plus souvent, l'anneau plongée vous aidera à rester en apnée lorsque vous nagez… Au total, il n'y en a pas moins de soixante-huit différents (je vous souhaite bonne chance pour tous les obtenir, sachant que certains ne sont vraiment pas évidents à trouver). Certains seront d'une inutilité totale, comme l'anneau maudit qui augmentera les dégâts reçus tout en diminuant la puissance de votre épée.

Soixante-huit anneaux, ce n'est pas forcément évident à dissimuler dans un seul pays. Alors, vous l'aurez compris, pour tous les obtenir (un peu comme les pokémons), il vous faudra posséder le jeu lié. Et surtout, vous devrez vous lancer dans l'incroyable (et longue) culture des graines Gashas. Celles-ci, assez nombreuses dans votre aventure, garnissant divers coffres et parfois disponibles dans le magasin, devront être plantées dans de la terre fertile et pousseront lentement. Enfin, il apparaîtrait qu'elles se développent en fonction du nombre d'ennemis vaincus. Une fois qu'elles sont arrivées à terme, vous pourrez cueillir une noix gasha qui renfermera une surprise : généralement, vous y trouverez un anneau, mais il arrivera parfois que vous obteniez une potion ou un quart de cœur. La culture est assez longue, mais elle en vaut la peine, surtout si vous souhaitez terminer le jeu à 100%.

Une autre originalité réside dans la présence d'un immense arbre bojo, qui fera office de sage durant toute votre épopée. C'est d'abord lui qui vous guidera vers le premier donjon, et une fois qu'il aura suffisamment grandi (entendez, une fois que vous aurez bouclé trois donjons), vous pourrez entrer dans le tronc et découvrir plusieurs choses. D'abord, quelques graines gasha à récupérer si vous grimpez au sommet, ainsi que des graines pour votre poche (pégase, vent etc…) au cas où vous seriez en panne très sèche. Mais l'intérêt d'entrer dans l'arbre, c'est surtout de pouvoir parler à Farore l'oracle des secrets. J'y reviendrai dans le paragraphe sur ces fameux secrets.

Vous découvrirez aussi des items assez étranges, qui n'ont pas recueilli suffisamment de suffrages pour être reconduits dans les opus suivants. On citera le gant magnétique, étrange trésor du cinquième donjon destiné à compenser l'absence ô combien critiquée par les puristes du grappin (oui, le grappin n'est pas présent dans Oracle of Seasons!). Les missiles, que vous ne pourrez obtenir que par le jeu lié, et dont l'utilisation reste amusante mais anecdotique. Les graines « parfum » et « mystère », qui n'ont pas une grande utilité, si ce n'est attirer les ennemis pour la première et provoquer des effets spéciaux sur quelques membres du bestiaire pour la seconde. Si la monnaie de rigueur reste le rupee, dans Subrosia il en ira tout autrement puisque vous devrez vous munir de minerai si vous envisagez de troquer ou d'acheter quelque chose dans cette contrée. Là encore, l'idée n'a pas été reprise ensuite, probablement parce qu'elle n'apporte rien au jeu si ce n'est un peu plus de creusage avec la pelle pour dégoter quelques fragments de minerai.

Quelques lieux pourront également changer, suivant votre ami animal. Je m'explique. Lors de votre aventure, trois grands personnages, aux capacités différentes, feront leur apparition : Ricki le kangourou, qui peut sauter par dessus les précipices et sur des petits falaises, Moosh, l'énorme ours bleu ailé qui survolera les très grands trous, et Dimitri, le dodongo rouge géant qui vous permettra de parcourir les mers et remonter les cascades. Vous rencontrerez forcément les trois au cours de votre aventure, mais un seul d'entre-eux pourra voler à votre secours lorsque vous l'appellerez à l'aide d'une flûte. Celle-ci s'acquiert de trois façons différentes, et ce sont ces acquisitions qui décideront de l'identité de l'animal attribué à ladite flûte. Une fois réalisée cette association, plus de marche arrière possible. Cela déterminera aussi l'apparence d'un des lieux à parcourir. Suivant l'animal obtenu, vous devrez soit sauter dans une plaine, soit parcourir les falaises, soit nager dans une rivière… A noter que si vous jouez au jeu lié, vous obtiendrez directement l'animal que vous aviez dans Ages (et réciproquement).

Vous retrouverez aussi les classiques échanges d'objets qui vous feront faire d'innombrables allers retours, les items à faire évoluer etc… De même, certains lieux sont empreints de vrais clins d’œil ; je pense notamment aux bois perdus, qui m'ont rendue dingue à l'époque parce que je ne comprenais pas bien la consigne de la peste mojo pour en sortir. On peut dire qu'ils portaient bien leur nom ces bois de malheur ! Vous serez aussi amenés à faire de la danse subrosienne (entendez par là : appuyer sur les touches au bon moment), ce qui se révélera quasi indispensable dans votre quête. Pour être honnête, c'est divertissant, mais sans être transcendant. Mais c'est aussi ça qui fait le charme des Zelda : des petits défis qui semblent improbables, un peu lassants, mais qui font toujours sourire.

Je pense qu'il est aussi temps de vous faire un vrai topo sur les secrets. Comme je vous l'ai dit plusieurs fois, vous pouvez jouer en liant les deux opus Oracle. Partons du principe que nous commençons notre aventure dans Ages. A la fin, nous obtenons notre secret, et lançons la partie dans le menu « secret » de l'écran d'affichage. Le scénario diffère donc un peu, mais le plus important, ce sera de voir certains personnages apparaître dans des endroits jusqu'alors vides, et qui vous donneront des indications pour retrouver quelqu'un dans l'opus Ages et lui dire un secret. Il vous faudra alors remettre la cartouche de Ages dans votre Game Boy, lancer votre partie terminée, et chercher le dit personnage pour lui révéler ce secret. Parfois, il vous donnera directement un item amélioré ou un nouvel objet, parfois il vous demandera de réaliser un petit défi pour obtenir ce level-up. Une fois l'item obtenu, le personnage vous dira à son tour un secret, et cette fois-ci il vous faudra retourner dans Saisons, vous rendre dans l'arbre bojo afin de parler à Farore et faire la commission. Vous obtiendrez alors le même power up que vous aviez préalablement débloqué dans Ages. Pour ceux qui sont un peu perdus, je vais vous donner un exemple concret.

On démarre le jeu Saison, et l'on rencontre une grande fée dans une grotte normalement vide. Celle-ci nous explique qu'il existe en Labrynna (la contrée de Ages) un lutin, Tingle, qui se prend pour une fée, et qu'elle aimerait que vous lui passiez un message. Elle vous donne ce message sous forme de secret (un code à cinq caractères). Vous allez dans Ages parler à Tingle, qui vous dira « tu as quelque chose à me dire ». Répétez lui ce secret, ce qui déclenchera un petit dialogue et qui donnera lieu en guise de récompense à une augmentation de votre poche à graines. En plus de ce gain, il vous révélera lui-aussi un secret. Retournez dans votre partie de Saisons, et cette fois-ci, rendez visite à Farore, dans l'arbre Bojo, et répétez-lui le secret de Tingle. Un coffre apparaîtra, qui contiendra une poche à graines plus grande… Il existe onze secrets, donc onze possibilités d'augmenter votre équipement de façon vraiment conséquente (ne serait ce que pour l'obtention de l'épée de maître…). Certains items vous seront totalement inutiles (je parlais des missiles plus haut, mais je peux aussi citer l'épée Goron, énorme, lourde, et impossible à utiliser), mais il est assez satisfaisant d'aller dans son inventaire et constater qu'il est entièrement plein !

Impossible de résumer en quelques mots la richesse d'un tel gameplay. Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'il respecte totalement l'esprit Zelda, en nous proposant à la fois quelques nouveautés, mais aussi beaucoup de classiques qui ont fait et font encore aujourd'hui le succès de la série.

Bande Son : 16/20

Que dire des bandes son de la saga sinon qu'elles sont mythiques. Bien entendu, vous retrouverez le thème principal de Zelda, celui des gorons (quelque peu modifié pour coller aux capacités techniques du support)… Évidemment, et comme à mon habitude, je m'extasie sur les musiques en 8 bits de la console, que j'ai toujours particulièrement aimées. Quelques thèmes sont vraiment à retenir dans ce soft. Je pense notamment à celui des bois perdus vraiment très agréable et apaisant (ce qui est nécessaire compte tenu de la difficulté d'en sortir), sans parler du chant des tempêtes apparaissant comme un véritable clin d’œil à Ocarina of Time et qui résonne dans un endroit d'Holodrum… ou alors à certaines mélodies de donjons. Elles seront toutes différentes, ce qui évitera au joueur de se lasser d'entendre huit fois la même musique résonner lors d'une exploration. Link en revanche restera silencieux, et ne poussera pas ces cris qu'on lui connaît si bien. Les bruitages sont réussis et bénéficient d'une bonne exploitation : de l'explosion de la bombe jusqu'au bruit de votre puissante épée, le tout fonctionne admirablement bien, et contribue à cette ambiance que l'on aime tant et qui fait le charme des Zelda.

Durée de vie : 18/20

Un autre point fort du jeu… la partie simple (donc non liée) vous prendra plus d'une dizaine d'heures, tant le champ d'exploration est immense. Si vous souhaitez tout découvrir, tout visiter, et remplir absolument toutes les cases des deux cartes (Holodrum et Subrosia), vous passerez facilement une quinzaine d'heures sur le jeu. D'autant que certains donjons, dans les derniers, se révèlent vraiment complexes… De nombreux gamers ayant joué et rejoué aux deux opus (comme moi) se plaisent à dire que Saisons est centré sur l'aventure et l'action, tandis que Ages est plus axé sur la résolution d'énigmes. Je dirais que c'est plutôt vrai dans l'ensemble, même si les derniers temples sont de vrais labyrinthes qui mettront votre patience à rude épreuve. De même, certains boss pourront vous décontenancer, et vous devrez faire preuve d'imagination, d'habileté et de rapidité pour en venir à bout. Il est évidemment conseillé de terminer quelques quêtes annexes avant de se frotter aux dernières phases du jeu, puisque celles-ci vous permettent d'upgrader sensiblement votre personnage (je pense aux anneaux, ou à la longue mais gratifiante quête des échanges). Sans trop vous faciliter la tâche, elles vous permettront tout de même de ne pas faire une crise de nerfs devant votre Game Boy.

Si vous jouez en jeu lié, la durée sera rallongée, mais pas non plus de façon excessive. Cette fois-ci, il y aura bien l'arrivée de Ganon et l'enlèvement de Zelda, donc un combat de plus. Ce qui est vraiment sympathique, ce sont les références assez nombreuses à votre précédente aventure, parsemées tout au long du jeu. Pour exemple, si vous commencez par Saisons, vous rencontrerez dans le village d'Holodrum Pipin et Blossom qui viennent de devenir parents. La femme vous demandera de donner un prénom à leur fils. Comme d'habitude, ce sont les PNJ les plus confiants au monde, qui trouvent toutes vos idées absolument fantastiques même si vous décidez d'appeler leur fils « slip » ou « boulimie ». Durant la partie, vous pourrez leur rendre visite, et ils vous demanderont parfois quelque chose, ce qui influera un peu sur l'éducation de leur progéniture. Lorsque vous commencerez votre partie liée dans Ages, vous retrouverez le couple avec le fils qui a bien grandi… Et vous retrouverez comme cela beaucoup de références, qui s'ajoutent aux secrets qui permettaient déjà de fréquents allers-retours dans votre précédente aventure.

Enfin, vous aurez la possibilité de rentabiliser votre câble Link, mais celui-ci ne servira qu'à faire des échanges d'anneaux, aucunement à vous amuser avec un ami en jeu lié. Soyons honnêtes, l'apport est mineur. De même, si vous lancez votre jeu sur une Game Boy Advance, vous aurez droit à une petite surprise, pas grandement utile, mais plutôt sympathique. Tout est pensé pour que le jeu puisse exploiter la vraie potentialité des consoles portables de Nintendo.

Conclusion

Nous ne pouvons faire qu'un constat : Zelda Oracle of Seasons est un jeu qui mérite bien plus qu'un coup d’œil, et sur lequel je ne peux que vous conseiller de passer quelques heures. Très vite happé par la désormais incontournable ambiance de la saga, non seulement vous désirerez aller au bout de votre quête, mais il est fort probable que vous cherchiez ensuite à vous procurer Oracle of Ages, pour vous plonger dans la suite de votre aventure avec délice. Ce jeu est une réussite sur tous les plans, de la réalisation au gameplay en passant par la durée de vie, vous ne serez pas déçus par cet épisode, un peu moins reconnu par les fans de la saga car sorti sur une console proposant de la 2D trois ans après l’inénarrable Ocarina of Time qui a totalement révolutionné la série des Zelda. Mais ce soft vaut vraiment que l'on s'attarde sur lui, car il fait résonner en nous les plaisirs des tous premiers Zelda en deux dimensions, avec une qualité sur une console portable qui n'a vraiment rien à envier aux opus de salon.

Scénario : 16/20 Simple et efficace, et proposant une véritable originalité en se démarquant du triangle de la saga (Zelda – Link - Ganon)
Réalisation : 18/20 Excellente, le potentiel de la Game Boy Color est plus que rentabilisé.
Gameplay : 18/20 Fidèle à tous les opus de la saga, avec quelques améliorations et nouveautés plutôt plaisantes, un vrai plaisir à manier.
Bande Son : 16/20 Toujours agréable, entre les thèmes récurrents et les musiques originales, vous ne baisserez pas souvent le son de votre console.
Durée de vie : 18/20 Excellente, et renforcée par la possibilité de faire les deux opus Oracle en jeux liés et donc de continuer votre aventure dans une autre contrée.

Note générale : 18/20.


Article publié le 23/09/2014 Jeu testé par Eiwhaz