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Resident Evil Gaiden

Section Test.


BioHazard Gaiden
29/03/2002
Edité par Capcom
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Resident Evil Gaiden
03/06/2002
Edité par Capcom
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Resident Evil Gaiden
14/12/2001
Edité par Virgin Interactive
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Console: Nintendo Game Boy Color
Genre:Action/Aventure
Développeur: M4 Limited
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game Boy Color

Photo de la boite de Resident Evil Gaiden
Resident Evil Gaiden, capture d'écran Resident Evil Gaiden, capture d'écran Resident Evil Gaiden, capture d'écran
Depuis sa création en 1996, la saga Resident Evil a su rester sur le devant de la scène jusqu’au cinquième volet sorti il y a quelques semaines. Malgré d’agaçantes concessions pour s’adapter au nouveau marché grand public (notamment avec une orientation sur l’aspect action de l’aventure), la série de Shinji Mikami a su garder ce cachet lui permettant de survivre dans le cœur des fans comme l’une des références en matière d’épouvante vidéoludique. RE restait cependant absent d’un marché devenant de plus en plus lucratif : celui des consoles portables. Erreur réparée en 2001, avec la sortie de Resident Evil Gaiden sur Game Boy Color…

Scénario (13/20)

Attardons nous tout d’abord sur le sens du mot « Gaiden ». Ce terme en provenance directe du soleil levant désigne une œuvre issue d’une licence connue tout en s’en distinguant, comme un spin-off par exemple. Ainsi, le scénario de ce Resident Evil Gaiden se situe-t-il en marge de la mythologie créée par le maître Mikami, malgré une forte corrélation avec les volets précédents. Cette fois ci, c’est une organisation secrète composée d’anciens membres des S.T.A.R.S. et d’Umbrella qui est à l’honneur. Le but de cette organisation est simple : mettre un terme définitif aux agissements de la diabolique firme pharmaceutique. Des informations arrivent au Q.G, selon lesquelles une arme bactériologique (un monstre capable de prendre forme humaine) aurait été volée à Umbrella et serait actuellement transporté sur un paquebot en plein Océan Atlantique. Leon S. Kennedy est chargé de mener l’enquête mais disparait mystérieusement au cours de celle-ci. C’est donc Barry Burton, ancien membre des S.T.A.R.S. qui est héliporté sur le bateau de croisière afin de tenter de trouver le fin mot de l’histoire. Il va vite réaliser qu’il est sur le point de revivre le cauchemar de Raccoon City, le paquebot étant rempli de créatures bien peu amicales… Un scénario qui, sans être un modèle de complexité, a donc le mérite d’être parfaitement raccord avec la trame générale de la saga Resident Evil.

Gameplay (12/20)

La principale distinction entre cet épisode et ses prédécesseurs se situe au niveau du système de jeu. En effet, passer d’un pad comptant huit touches d’action à une console portable n’en totalisant que deux représentait un sacré défi pour les développeurs qui ont tout fait pour retranscrire au mieux les sensations du roi des Survival-Horror. Vous dirigez donc Barry (du moins au début, deux personnages supplémentaires devenant jouables par la suite) dans une vue de côté offrant une liberté de mouvement tout à fait remarquable pour un jeu réalisé en 2D. A ce niveau, le soft lorgne du côté d’un Zelda en proposant des déplacements peu sujets à une quelconque limitation. Afin d’affronter vos adversaires, vous devrez vous approcher d’eux ou bien les viser via la touche B. Se déclenchera alors une phase de jeu passablement spéciale dans laquelle la vue passe à la première personne. En bas de l’écran, vous pourrez remarquer des zones colorées traversées par un curseur. Chaque zone correspond à un ennemi et sera plus ou moins large en fonction de l’éloignement de ce dernier. Afin de dégommer le zombie correspondant, il suffit d’appuyer au bon moment sur la touche d’action afin que le curseur soit stoppé le plus proche possible du centre de la jauge correspondant à l’adversaire visé. Ainsi, si vous arrêtez le curseur en plein milieu de la zone colorée, vous toucherez votre cible à la tête. Bien entendu, les zombies ne se laisseront pas faire et s’approcheront petit à petit afin de vous frapper, vous faisant perdre de précieux points de vie. Vous pourrez heureusement vous mouvoir latéralement afin de sélectionner votre cible et d’ainsi parer au plus pressé. Si l’affrontement tourne malgré tout en votre défaveur, vous pouvez à tout moment presser la touche Start, faisant ainsi apparaitre une jauge de fuite. Une fois encore, vous devrez alors stopper le curseur précisément au bon endroit afin de prendre la poudre d’escampette. Malgré le bien fondé de ce système pour le moins étrange, on ne pourra s’empêcher d’être déçu par les combats manquant cruellement d’intérêt. En plus d’être diablement difficiles et frustrants, ils ne parviendront à aucun moment à faire monter l’adrénaline chez le joueur comme un RE classique…

Concernant l’inventaire (accessible par une pression sur Select) en revanche, les fans de la saga ne seront en rien dépaysés puisqu’ils retrouveront une gestion des items quasi-identique à celle présente dans le premier volet. Le tout a cependant été simplifié, en supprimant par exemple les mélanges d’herbes ou le rechargement de l’arme. En ce qui concerne ces dernières, l’arsenal du joueur se limitera à une demi-douzaine d’items différents, allant du couteau au lance-roquettes. Au final, on se retrouve avec un gameplay n’ayant pas de grosses lacunes à proprement parler, mais ne disposant pas d’atouts suffisants pour rivaliser avec l’ambiance oppressante de Resident Evil premier du nom…

Réalisation (11/20)

La faute est cependant partagée avec la réalisation graphique du soft. Sans être totalement immonde, elle peine à retranscrire l’aspect glauque de la saga RE. Vous ne ressentirez ici aucun stress. Vous ne vous poserez jamais la question de savoir quelle bête immonde va surgir au détour du prochain couloir pour vous attaquer sans que vous ayez le temps de réagir. Les décors, aux couleurs un peu ternes, manquent en outre cruellement de variété tant et si bien que vous aurez le désagréable sentiment de toujours parcourir les mêmes endroits, encore et encore. Côté bestiaire, on n’est guère mieux loti puisque le panel d’adversaire que vous serez amené à rencontrer se limitera à quatre où cinq modèles différents. Bref, sans être totalement moche, Resident Evil Gaiden est loin d’être touché par la grâce visuellement parlant.

Bande son (7/20)

Le verdict est pire encore en ce qui concerne la bande son. Les musiques discrètes et sourdes faisant tout le charme de la saga laissent ici place à des thèmes criards et répétitifs, poussant le joueur à couper le son de sa console au bout de trois secondes de jeu. Les bruitages, quand à eux, assurent le minimum syndical pour un résultat plus que moyen. Décidément, rien ne semble avoir été étudié pour retranscrire cette atmosphère de peur si chère à la série, une peur qui vous prend au ventre et ne vous lâche plus jusqu’à extinction de votre console…

Durée de vie (14/20)

Concernant la durée de vie, le joueur accrochant au concept aura de quoi s’occuper pendant quelques heures. Le paquebot est d’une taille immense (une centaine de pièces différentes réparties sur plusieurs étages) et de nombreuses énigmes viendront ponctuer votre progression. Ces dernières se limiteront hélas à trouver la bonne clé pour ouvrir telle ou telle porte, ce qui ne manquera pas de vous contraindre à des allers et retours aux quatre coins du bateau…occasionnant ainsi de nombreuses mauvaises rencontres. Compte tenu de la rareté des munitions, Resident Evil Gaiden est donc très loin d’être un jeu facile et une bonne dose de persévérance sera nécessaire afin de se sortir vivant de l’aventure. En revanche, peu d’entre vous y reviendront une fois le titre terminé…

Conclusion (11/20)

En comparaison de ses illustres prédécesseurs, Resident Evil Gaiden fait donc bien pâle figure et ne représentera que peu d’intérêt pour le fan de survival-horror, la faute à un support ne permettant pas de déclencher la peur chez le joueur. Cependant, réaliser un tel jeu sur une console aussi peu performante que la Game Boy Color était tout sauf un défi facile à relever, et ces messieurs de chez M4 Limited ont finalement fait de leur mieux en nous offrant un jeu d’action potable… A noter que, à peu près à la même époque, Capcom travaillait sur un remake Game Boy Color du premier épisode de la saga. Aux screens disponibles sur le net, on ne peut que regretter l’annulation du projet…


Article publié le 14/09/2009 Jeu testé par Manuwaza