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Pokemon Trading Card Game

Section Test.


Pokemon Card GB
18/12/1998
Edité par Nintendo
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Pokemon Trading Card Game
10/04/2000
Edité par Nintendo
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Pokemon Trading Card Game
08/12/2000
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Game Boy Color
Genre:Réflexion
Développeur: Nintendo
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Nintendo Game Boy Color

Photo de la boite de Pokemon Trading Card Game
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L’univers Pokémon, à l’origine né du jeu vidéo en 1996, a su se vendre à grand renfort de marketing destiné au public le plus jeune. Nombreux ont été les produits dérivés issus du monde de Pikachu, mais ceux qui resteront les plus populaires dans le cœur des fans sont bien sûr les jeux de cartes. Le succès de la série animée aidant, la folie a rapidement envahi les cours de récréation et les buralistes ont tout aussi rapidement été assiégés par des hordes d’élèves de primaires (dont votre serviteur) motivés par l’envie de marcher sur les traces de Sacha. Les façons de jouer différaient selon les écoles et les règles étaient le plus souvent méconnues des plus jeunes, on pouvait, par exemple, voir des élèves disposer leurs cartes contre le mur du préau et les faire tomber à grand renfort de lancers de billes. Celui qui faisait tomber une carte la remportait… autant dire que leur durée de vie n’excédait pas la paire de semaines.
C’est en 2000 que la firme nippone, après déjà trois jeux édités (quatre au Japon), a eu la bonne idée d’allier le monde vidéo ludique et celui des cartes à jouer, permettant aux amateurs de découvrir les véritables règles du jeu.


Scénario (-)

Une trame de fond qui ne mérite même pas d’être notée, non pas qu’elle mérite un zéro pointé du fait d’une nullité totale, mais surtout parce qu’elle est tout bonnement inexistante. On démarre le jeu avec un héros anonyme que l’on doit identifier à notre guise, il sort de chez lui en se disant qu’il aimerait bien posséder les quatre cartes Pokémon légendaires. Sur ce, il se retrouve dans le labo du Dr Mason (non, pas Maison, ce n’est pas le Dr House !), une sorte de professeur Chen qui aurait perdu son charisme dans les hautes herbes en poursuivant un Roucool. Ce personnage va alors vous proposer votre premier affrontement contre un de ses collaborateurs, ce qui vous servira de didacticiel et posera les principes du soft, entièrement basés sur les règles du jeu qui aura marqué plus d’une institutrice. Une fois terminé cet entrainement, on apprend que les cartes utilisées sont maintenant nôtres, et qu'il faut à présent partir à la conquête du Dôme Pokémon habité par les quatre grands maîtres chacun possesseur d’une carte légendaire (on se demande bien pourquoi ils accepteraient de les céder si facilement, mais bon…). Pour ce faire, il faudra défier les huit maitres de cercles, chacun associé à un élément, ce qui vous donnera l’opportunité d’acquérir les huit médailles, indispensables pour défier les Quatre Fantastiques. Comme dans tout épisode de la série, notre héros a un rival, ici c’est le susnommé Ronald qui s’y colle, un jeune homme brusquement introduit dans le scénario et qui est, à l’inverse de son homologue à perruque rouge, vraiment antipathique. Il passera son temps à venir enquiquiner le brave explorateur que vous êtes en vous défiant dans des duels, histoire de montrer lequel des deux est le mieux pourvu en testostérone.

Voilà, vous connaissez maintenant tout de l’histoire, il n’y a pas de réelle phase d’exploration car tous les lieux sont accessibles dès le début du jeu via la carte (ce qui peut être un avantage, on pourra défier n’importe qui, n’importe quand), on ne rencontre pas de personnages secondaires utiles à notre quête et la team Rocket n’a pas reçu son carton d’invitation pour cet épisode…

Réalisation 13/20

La série des Pokemon n’est pas connue pour ses innovations au niveau graphique, certains trouveront ça acceptable et penseront que cela contribue à son identité (après tout cet univers reste très cohérent) alors que d’autres crieront à la mascarade. Sur ce point, je vous laisse choisir votre camp. Donc, en ce qui concerne les personnages et les décors, c’est exactement le même constat que dans les autres opus, les personnages ont tous une tête disproportionnée par rapport au jambes et un style bien à eux, alors que les décors sont propres bien que peu détaillés et pouvant paraitre parfois un peu vides. Il est d’ailleurs dommage que, les déplacements se faisant grâce à une carte, on n’ait aucun décor extérieur, ce qui décevra plus d’un joueur, las de ne visiter que des cercles de dresseurs (au nombre de huit) ayant tous le même hall d’entrée… La carte est quant à elle détaillée et colorée, nous laissant imaginer des décors variés (que l’on ne peut toujours pas explorer !!!)

Mais la principale tâche était ici de retranscrire fidèlement l’aspect des cartes à jouer. Le pari est réussi, on retrouve bien l’architecture des petits bouts de cartons, à savoir une image de la bestiole en question surmontée de son nom, son niveau et le symbole de son élément. Dans le moitié inférieure se trouve le descriptif de ses attaques et les symboles des éléments auxquels le combattant est faible ou résistant. Un véritable régal pour les joueurs de la génération 90’.

Les visuels des monstres de poche sont détaillés et d’une très bonne qualité, tout en étant différents selon leur niveau, le tout agrémenté de petites animations lors des attaques.

Gameplay 17/20

Dans la droite lignée de son modèle, le jeu vidéo propose de collectionner 226 cartes divisées en trois catégories. Tout d’abord, les cartes de Pokémon, de base ou évoluées, ensuite les cartes d’énergie élémentaire et enfin les cartes Dresseur.

Si l’on veut défier la terre entière, il faut tout d’abord se constituer un deck de 60 cartes. Chacun choisira s'il veut ou non le spécialiser dans un élément spécifique. Pour cela, il est possible de sauvegarder cinq decks différents.

On défie les autres collectionneurs puis, lorsque le match est lancé, le deck est mélangé et chaque joueur doit y tirer sept cartes. Les deux rivaux doivent ensuite placer un Pokémon de base (on ne peut, par exemple, pas poser un Raichu d’entrée de jeu) sur l’aire de jeu et peuvent en placer cinq autres (si présents dans leur main) sur le banc, en réserve. Chaque combattant dispose d’une à deux attaques auxquelles sont associés un certain nombre d’éléments. Afin que ses attaques puissent être lancées, il faut donc y attacher le nombre requis de cartes énergie avec l’élément correspondant. Il est bon de noter que, lorsque le Pokémon est terrassé, toutes les cartes énergies lui étant attachées sont perdues. Les cartes Dresseur peuvent être très utiles et ne concernent pas le Pokémon, seulement son possesseur qui peut, par exemple, redonner 20PV à son protégé ou tirer sept nouvelles cartes de son deck. Pour faire évoluer son bout de carton (bah oui ça reste une simple carte), il faut associer une carte évolution à la carte de base à laquelle elle est associée (exemple : Raichu à associer à Pikachu). Les attaques et nombre de PV changeront, ce qui entrainera un changement dans le nombre de cartes élémentaires nécessaires, nécessitant de la part du joueur d’anticiper ces évolutions. Un point qui pourra déstabiliser certains aficionados de la série, habitués à faire combattre un max leurs bestioles pour les faire évoluer. Autre point déstabilisant, le Pokémon engagé sur l’aire de jeu ne peut pas être changé à la guise de son propriétaire, il faut d’abord tirer et utiliser la carte dresseur « Transfert ». On tire une carte dans le deck à chaque début de tour, ce qui permet de ne jamais avoir une main vide.

Les combats sont au tour par tour et, lorsque la bestiole sur l’aire de jeu trépasse, elle est remplacée par une autre située sur le banc. Comme dans les autres opus de la série, ils ont tous leurs faiblesses et leurs résistances en fonction de leur appartenance élémentaire, le joueur devra donc élaborer différentes stratégies en tenant compte de cette variable. Les altérations d’état sont aussi de la partie et entrent pleinement en ligne de compte dans l’élaboration d’un plan d’attaque.

Lorsque le défi est lancé, chaque joueur pose entre trois et six cartes récompenses qu’il pourra récupérer et ajouter à sa main à chaque fois qu’il « anéantira » une carte adverse.

On peut gagner de trois façons différentes. Première manière : être le premier à tirer toutes ses cartes récompense. On peut ensuite avoir réduit à néant le nombre de Pokémon en main et sur le banc de l’adversaire. Enfin, le match sera gagné lorsque l’adversaire n’aura plus de cartes disponibles dans son deck. Chaque ennemi ridiculisé vous offrira (gracieusement) deux booster packs composés d’une dizaine de cartes et qui viendront alimenter votre collection dans le but de créer le deck ultime.

Les règles du jeu vous paraissent insurmontables ? Pas de problème, le didacticiel de début est très bien ficelé et on apprend rapidement en pratiquant.

Un réel point fort pour cette époque (et surtout pour cette console), les adversaires sont dotés d’une véritable intelligence artificielle, les poussant à faire des choix réfléchis et cohérents tous basés sur une stratégie bien définie, ce qui donnera un véritable intérêts aux combats. On verra un même personnage, après trois combats, nous sortir trois stratégies différentes, un vrai plus pour la durée de vie du soft.

Seul bémol au Gameplay : le côté aléatoire. Certaines attaques nécessitent l’intervention d’une pièce. Si c’est face, l’effet escompté se produira et si c’est pile…… je vous laisse deviner. Le même système intervient pour nous sortir des états. Plus d’une insulte fuseront envers cette p***** de pièce lorsque l’on verra notre Pokémon paralysé depuis six tours parce que son adversaire a eu un face et vous que des piles, ou alors lorsque l’attaque de la dernière chance échoue parce le cercle métallique est tombé du mauvais côté.

Bande son 13/20

On a tous en tête le générique de début lorsque l’on enclenchait les versions rouge et bleue dans la petite GameBoy. On se souvient encore de la musique entrainante de chaque combat. On a adoré les morceaux mélodieux lors des phases d’exploration… Eh bien on les oublie pour cet opus, en effet ne sont présents que des morceaux inédits et, à l’image des personnages, sans grande personnalité. Les bruitages sont tout ce qu’il y a de plus communs, ce sont ceux qui datent de 1996 et qui sévissent encore sur les versions DS les plus récentes. Les thèmes musicaux, sans être à vomir, ne sont pas non plus les plus mélodieux. Ils accompagnent bien l’aventure et les combats mais on peut aisément s’en passer, couper le son de la console portable et laisser notre esprit aller à sa guise.

Durée de vie 15/20

Tout dépend ici de l’approche de chacun par rapport à ce jeu, mais il est clair que sa longévité est en deçà de celle des opus originaux . Certains enlèveront la cartouche après avoir récupéré les cartes légendaires alors que d’autres laisseront trainer l’aventure plus longuement afin d’acquérir la totalité des 226 cartes à collectionner. Dans le premier cas, une petite dizaine d’heures sera nécessaire alors que, dans le second….. ce sera selon la chance de chacun à acquérir les combattants recherchés dans les Booster Packs. En tout cas, les développeurs ont eu la bonne idée de rendre possible l’échange de cartes via la liaison infrarouge de la petite console couleur. Autre fonctionnalité qui rallongera significativement le temps de jeu, il est possible de s’adonner à des duels contre un de ses petits camarades possédant la cartouche noire grâce au câble link.

Conclusion 15/20

Pokémon Trading Card Game (plus facile à écrire qu’à dire) est une bonne alternative à l’aventure originale et retranscrit parfaitement les cartes créées par Wizards Of The Coast (plus connu pour ses cartes Magic : L’Assemblée). Si ce soft déstabilisera les habitués du RPG original, il sera un régal pour les amateurs de tactique, pour les joueurs de cartes mais surtout pour tous les Pokemaniacs qui ne manqueront pas de l’ajouter à leur collection. Ce jeu ravira de la même façon les néophytes du genre qui pourront se lancer dans une vaste aventure terriblement addictive. Finalement, grâce à ce soft, de nombreux jeunes joueurs pourront connaitre les règles du jeu de cartes, histoire de se la péter dans la cour de récré.

Une aventure à recommander à tous les déçus de la série animée qui pensent que seules les deux cartouches originales sont dignes de l’univers Pokémon. De plus, à l’époque, Nintendo a eu la bonne idée d’ajouter un Booster Pack dans la boîte de son jeu pour les acheteurs les plus rapides. Un plus pour les amoureux de Pikachu et ses amis.


Article publié le 12/03/2011 Jeu testé par Icarus