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Pocket Bomberman

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Pocket Bomberman
??/??/1998
Edité par Nintendo
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Pocket Bomberman
??/??/1998
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Game Boy Color
Genre:Stratégie
Développeur: Hudson Soft
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game Boy Color

Photo de la boite de Pocket Bomberman
Pocket Bomberman, capture d'écran Pocket Bomberman, capture d'écran Pocket Bomberman, capture d'écran
Vous allez penser que je suis un peu maso : je l'ai déjà dit, les opus Bomberman ne sont pas mon point fort, en tant que gameuse. Et pourtant, même si je perds tout le temps, je continue à y trouver un certain plaisir. Et peut être qu'un jour j'y arriverai…

En attendant, je me suis penchée d'un peu plus près sur les versions « aventure » de la saga… Certes, elles sont nombreuses, puisqu'il y a souvent un « mode aventure » ou « solo » dans les softs mais il est vrai que Bomberman prend souvent tout son sens dans une arène en multijoueurs, et pas dans un mode d'exploration. Après avoir testé il y a quelque temps Bomberman Quest apparu un peu plus tard sur GBC, et avoir été agréablement surprise même s'il était très largement inspiré dans le principe de la série Zelda éditée sur ces mêmes consoles, j'ai décidé de m'attaquer à Pocket Bomberman, d'abord commercialisé sur Game Boy avant d'être adapté sur sorti Game Boy Color. Pour la petite anecdote, il s'agit du premier opus de la saga à avoir été édité pour ces consoles portables.


Scénario : 11/20

Soyons honnêtes : il y en a un, avec une belle cinématique d'introduction. Difficile de résumer sans spoiler cependant, puisque l'histoire est somme toute très basique, avec un dénouement plus que prévisible. Un jour, un méchant monstre décida de sceller l’Épée du Soleil, probablement pour que le monde soit empli de ténèbres (ce n'est pas précisé). Un héros sans peur et sans reproche s'appelant Bomberman, partit alors à la recherche des cinq cristaux de puissance, gardés par cinq monstres au sein de la Montagne du Diable, pour desceller l'épée et faire que la lumière soit de nouveau.

N'importe quel joueur aura d'ores et déjà deviné le principe même de la quête, à savoir que nous aurons cinq contrées à visiter, avec un boss dans chacune qui nous lâcheront un cristal de puissance une fois défaits. Et pour cela, nous serons armés de bombes. Très classique sans suspens et peu original, le scénario n'a, comme dans de nombreux jeux de petite facture, pour but que de donner un vague sens à votre quête.

Réalisation : 14/20

Niveau graphismes, le jeu tient plutôt bien la route. Si tout est en 2D, la finition est propre et sans bavure, les couleurs agréables et pas agressives comme elles peuvent l'être dans certains titres de la console portable. Nous ne pourrions déplorer qu'une seule chose, à savoir le fait que les zones, si elles ont chacune leur propre personnalité, soient toujours dessinées sur le même principe de base : des ennemis, des plates-formes mouvantes, quelques pièges au sol, des bornes lançant de l'électricité, des cascades d'eau ou d'air... Bref, la base sera toujours la même. En revanche, il y a un réel effort au niveau des caractéristiques graphiques des environnements. Comme je l'ai dit plus haut, ils sont au nombre de cinq : la forêt, l'océan, le sommet de la montagne, le ciel, et les enfers (à noter que les enfers sont situés en haut de la montagne du Diable. Personnellement, moi, les enfers, je les aurais plutôt mis sous terre, mais bon, à chacun sa logique…). Dans la forêt, les décors seront bien entendu feuillus et verdoyants, tandis que dans l'océan, vous rencontrerez un joli bleu, des algues et des poissons en tout genre. La montagne, quant à elle, sera remplie de cailloux et de rochers, très différente en cela des nuages ressemblant à du coton que vous parcourrez dans le ciel. Enfin, les enfers seront perclus de flammes démoniaques. Mais si le premier niveau de chaque zone pourra vous enthousiasmer, vous serez vite lassés par la répétitivité des backgrounds et du système de récupération d'objets ou de destruction d'ennemis.

En ce qui concerne les personnages, Bomberman est plutôt sympathique et ne ressemble pas à un amas pixelisé, même si les détails auraient pu être plus soignés. Mais l'ensemble est plutôt réussi.
Le bestiaire sera plutôt varié, et restera toujours cohérent avec la zone que vous visiterez. Seuls leurs mouvements seront un peu répétitifs, puisqu'ils se déplaceront toujours horizontalement ou verticalement. Au fil du jeu cependant, on note une progression, et dans les dernières zones, vous aurez des mobs avec des mouvements plus originaux, et qui demanderont plus d'adresse pour les vaincre.

Gameplay : 15/20

Ce qui fait la toute la richesse et le bonheur d'un Bomberman, c'est bien sûr son gameplay. Je n'ai pas été déçue, puisqu'il est très complet. Tout d'abord, votre héros sera doté d'une maniabilité exemplaire, répondant parfaitement à n'importe quelle commande : saut, pose de bombe ou marche. Pas de ralentissements, une véritable fluidité dans tout ce que vous lui demanderez... Honnêtement, le plaisir est vraiment là. Bomberman est avant tout un jeu de stratégie, il vous faudra donc vous familiariser avec les nombreux items pour pouvoir avancer. Le principe est simple : vous devez vous débarrasser de tous les ennemis d'un stage, avant de pouvoir atteindre la porte de sortie. Le tout en quatre minutes, dans des stages de plus en plus grands, cachant nombre de pièges, et dans lesquels vous évoluerez en 2D.

Au départ, votre héros n'aura pas beaucoup d'atouts dans sa manche, puisqu'il ne pourra poser qu'une seule bombe, avec une puissance de feu assez faible et un déclenchement automatique. Au fil du jeu, vous trouverez cachés dans des blocs, feuilles, algues, roches, boules de neige et chaudrons des items variés qui vous permettront de leveler votre personnage. Ces power ups sont nombreux, et s'activeront automatiquement lorsque Bomberman marchera dessus. Vous trouverez bien entendu les bonnes vieilles flammes, les F et les chaussures, trois grands classiques de la série, qui permettront respectivement d'augmenter le nombre de bombes à poser (quatre au maximum), la puissance de feu (puissance pouvant là aussi atteindre les quatre unités) et votre vitesse de marche. Mais vous aurez aussi de temps à autre des gilets qui vous permettront d'être invincibles une dizaine de secondes, un item déclenchant les bombes à l'instant souhaité (particulièrement utile), un autre permettant à vos flammes de détruire plusieurs blocs sur une même ligne en même temps, une horloge stoppant le temps et les ennemis, un cœur vous accordant un délai supplémentaire, un encore qui offrira la possibilité à Bomberman de voler dans les airs si vous appuyez sur la touche A de façon répétée… Bref, le panel est suffisamment conséquent pour que vous puissiez évoluer tout à votre aise dans chaque zone. Chaque item est cumulable. En revanche, lorsque vous perdez une vie (au départ, vous en possédez deux), les bonus sont remis à zéro… Vous mourrez instantanément si vous êtes touchés par un ennemi (et réciproquement, mis à part un type de mob et les boss, tous mourront en un coup), ou par l'explosion de votre propre bombe (non, non, cela ne m'est jamais arrivé), sauf si vous avez préalablement trouvé un item représenté par un cœur qui vous donne une chance supplémentaire, et vous protège si vous vous faites toucher une fois.

La barre sous l'écran vous permet de voir de façon assez simple où vous en êtes dans le stage. Le temps sera symbolisé par une horloge, la vie par une tête de votre héros, le T indiquera le nombre d'ennemis qu'il vous reste à détruire, et enfin, vous voyez le niveau de votre puissance de feu, et le nombre de bombes que vous pouvez poser. Chaque zone comporte quatre stages et un boss. Ces derniers ne seront d'ailleurs pas très originaux, puisqu'il vous faudra toujours adopter la même technique pour les battre : esquiver leurs attaques, et poser des bombes pour les détruire. Seuls leurs formes et le nombre de coups changeront, mais ils manquent tous cruellement d'originalité et il ne sera pas nécessaire d'être un grand as de la stratégie pour comprendre la tactique à adopter afin d'en venir à bout.

Il s'agissait là du mode « normal ». Il existe une autre façon de jouer, le mode « saut ». Dans son principe, il me rappelle « Doodle Jump », un petit jeu qui se joue sur téléphones et tablettes qui a beaucoup de succès. En gros, Bomberman saute sans s'arrêter de façon régulière, et c'est à vous de le diriger pour le faire monter, tout en détruisant les ennemis sur son chemin. Bien entendu, des items seront à votre disposition, identiques à ceux présents dans le mode normal. Avec ses trois niveaux de difficulté pour les sauts, et un boss récurent dans chaque stage (boss qui vous rappelleront peut être quelque chose puisqu'ils sont issus du jeu Panic Bomber sorti sur Virtual Boy), ce mode de jeu vous fera passer quelques bons moments et s'avérera doté d'un indéniable côté addictif. Quelques dizaines de minutes seront cependant nécessaires pour bien apprivoiser Bomberman et arrêter de mourir dès le premier saut.

Bande Son : 11/20

Alors là, franchement, j'ai enlevé des points, parce qu'il y a vraiment un truc qui m'a tout de suite heurtée : le bruit que fait Bomberman quand il saute est exactement le même que celui de Mario. Et pour moi, c'est une faute qu'il fallait sanctionner !

Au niveau des mélodies, elles ne sont pas transcendantes, mais ne gênent pas pour autant le joueur. Elles nous accompagnent discrètement, mais n'ont pas provoqué en moi cet enthousiasme qui me caractérise tant lorsque je parle des musiques sur les supports GB/GBC ! Quant aux autres bruitages (explosions de bombes etc …), on prend les mêmes et on recommence… Comprenez par là qu'ils sont identiques à ceux des autres opus de la saga, ce qui est plutôt une bonne chose. Mais vraiment, vraiment, gros gros carton rouge sur le bruitage du saut.

Durée de vie : 12/20

Quand on n'est pas doué dans les jeux de type stratégie comme moi, on peut mettre un certain temps à terminer le mode dit « normal ». Disons que j'ai eu beaucoup de suicides, de fautes d'inattention et de précipitation parce que cela faisait trois fois que j'échouais au même endroit. Mais je ne suis pas une référence, très franchement, parce que si j'adore y jouer, je ne suis définitivement pas douée. En revanche, si vous êtes plutôt habile, le jeu se termine en une petite heure, ce qui est tout de même assez peu étant donné les possibilités de la GBC. Cinq zones avec quatre stages chacun, plus un niveau de boss… et l'écran « fin » apparaît…

Le mode saut permet cependant de pallier quelque peu ce défaut, puisqu'il nous offre la possibilité de battre nos propres scores avec un joli tableau qui s'affiche à chaque fois que vous réussissez à terminer un des stages. De même, il est plutôt agréable de sortir sa console et de se faire une ou deux parties de ce mode saut finalement assez divertissant… Et puis, je n'ai pas fait allusion à Doodle Jump par hasard : ce petit jeu a eu énormément de succès, tant par son côté simple de prise en main que par son challenge de plus en plus ardu… Je voulais simplement rappeler que ce type de jeu ne datait pas d'hier mais avait vite été oublié avant de revenir récemment sur le devant de la scène…

Conclusion

Que penser alors de Pocket Bomberman lorsque l'on est presque néophyte comme moi ? Finalement, si le principe « poser des bombes pour détruire des éléments » est toujours là, on a aussi un côté un peu plate-forme plutôt plaisant, qui permet de ne pas rendre le jeu trop linéaire et trop frustrant lorsque l'on n'a pas un bon sens de la stratégie. J'ai passé un bon moment, bien qu'un peu court… Le soft aurait en effet gagné à être plus fourni niveau scénario, et peut être de voir sa partie aventure être un peu plus développée, en variant les environnements, les déplacements, et en exploitant de façon plus poussée le côté plate-forme … Un jeu sympathique donc, mais qui ne vous divertira que quelques heures, avant que vous ne le rangiez dans un placard.

Scénario : 11/20 Très basique et peu recherché, il n'existe que pour justifier une quête.
Réalisation : 14/20 Plutôt bien réussie dans l'ensemble, avec un petit bémol sur le manque de variété des environnements.
Gameplay : 15/20 Le point fort du jeu : une maniabilité excellente, et un système de jeu ergonomique
Bande Son : 11/20 Pas excellente, et cette reprise du saut de Mario peut contrarier les puristes !
Durée de vie : 12/20 Un peu pauvre sur le mode normal, même si le mode saut rattrape le tout !


Note générale : 13/20.


Article publié le 23/06/2014 Jeu testé par Eiwhaz