lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Daffy Duck - Un Tresor de Canard

Section Test.


Daffy Duck : Subette Koronde Ookanemochi
??/??/2000
Edité par Sunsoft
________________________
Daffy Duck : Fowl Play
??/12/1999
Edité par Sunsoft
________________________
Daffy Duck : Un Trésor de Canard
??/??/1999
Edité par Sunsoft
________________________
Console: Nintendo Game Boy Color
Genre:Plates-Formes
Développeur: Sunsoft
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game Boy Color

Photo de la boite de Daffy Duck - Un Tresor de Canard
Daffy Duck - Un Tresor de Canard, capture d'écran Daffy Duck - Un Tresor de Canard, capture d'écran Daffy Duck - Un Tresor de Canard, capture d'écran
Depuis « Qui veut la peau de Roger Rabbit », j'ai pris conscience de la terrible rivalité qui existe entre les deux canards les plus connus du monde contemporain, à savoir Donald et Daffy, Duck et Duck. Le blanc et le noir. Loin de moi l'idée de faire de ce test un débat sur la couleur de plumes, ou de me lancer dans des comparaisons métaphysiques sur le Yin et le Yang, mais force est de constater que les deux anatidés renvoient l'image de l'équilibre des contraires. Donald est habillé, Daffy n'a aucune conscience de sa nudité et fait confiance à son plumage. Donald est citadin, Daffy est plutôt campagne. Donald est un gentil aventurier, Daffy est un opportuniste. Donald vit en communauté, Daffy ne supporte personne. Donald appartient à Disney, Daffy aux frères Warner. Donald a mauvais caractère et… Daffy aussi. Tout de même une ressemblance. A croire que les canards doivent forcément être désagréables.

Les deux héros ont eu leur lot de tribulations sur console, et aujourd'hui, nous allons nous intéresser à celles de Daffy Duck sur Game Boy Color.

Loin d'être un blockbuster digne de ce nom, le jeu n'a pas été spécialement attendu, et ça tombe bien, parce que nos attentes auraient probablement été déçues. L'explication dans ce test.


En insérant votre cartouche et allumant votre console, vous serez déçus d'arriver directement à l'écran titre, sans même une petite séquence d'animation pour vous donner une idée de ce que vous avez à faire. Fort heureusement, vous êtes malins comme moi, et vous allez vite deviner le but de votre quête. En effet, après avoir lancé une nouvelle partie, vous atterrirez sur une carte, ayant la forme de la tête de votre protagoniste, découpée en six zones. Votre sens de la déduction aux aguets, vous comprendrez qu'il vous faudra traverser les six pays pour terminer le jeu. Qu'allez vous chercher ? Pourquoi ? Vous ne le saisirez que vaguement pendant la partie. Je ne pense pas faire de spoil en vous disant qu'à la fin de chaque niveau, vous trouverez un coffre à trésor (après tout, le jeu se nomme « Daffy Duck, un trésor de canard»). Il ne vous reste qu'à supposer que Daffy souhaite, comme un de ses lointains cousins, s'enrichir un maximum, et mener ensuite une vie tranquille, à l'ombre d'un saule pleureur.

Pour avoir effectué un certain nombre de jeux de plates-formes sur Game Boy Color, je dois reconnaître qu'ils sont tous bâtis de la même façon : des zones à explorer, suivant un schéma précis et sans surprise aucune. En effet, là encore, vous aurez à visiter une plaine, un désert, des falaises, une montagne glacée, une vaste forêt et des fonds sous marins. Et c'est tout. Peu de décors en vérité, et ceux ci ne sont pas très folichons. Les backgrounds se suivent et se ressemblent… les seuls changements auront lieu dans leur colorisation, et chaque univers sera vaguement rappelé (vous saurez faire la différence entre la forêt et la montagne glacée, mais cela ne sera pas spécialement marquant).

Heureusement, les animations de Daffy, absolument géniales, redonnent un peu de pep's à l'ensemble du soft. En effet, les mimiques de votre héros sont impayables. Vous pourrez le voir courir de façon hystérique les flammes au derrière, s'écraser au sol lamentablement, sauter de joie lors de la découverte d'un trésor caché, être électrocuté, être noir de suie après avoir pris une dynamite en pleine face. Bref, Daffy s'en prendra plein le bec, et on en redemande. L'univers du cartoon est respecté, pour le plus grand plaisir des joueurs. Les ennemis ne sont pas en reste, et bénéficient d'une bonne finition. Leurs déplacements ne sont pas spécialement variés, mais ils n'en réservent pas moins quelques surprises, avec des attaques ou des apparitions pouvant être soudaines, et vous faire enrager ! Le bestiaire est plutôt varié, et en accord avec chaque pays visité : des ours polaires dans la montagne, des poulpes dans l'eau, des tigres dans la jungle… Pas de faux pas de ce côté là, les développeurs semblent avoir mis le paquet sur les différents personnages, au détriment cependant des décors, plutôt répétitifs et assez pauvres. Enfin, le jeu aurait gagné à avoir plus de zones. Six, cela semble être le minimum syndical…

Niveau gameplay, il ne faut pas s'attendre à quelque chose de phénoménal. Daffy pourra sauter et attaquer. Sachez que le bougre bondit avec la grâce d'un hippopotame ayant un boulet à chaque pied… Comprenez par là qu'il est assez pataud, et que par conséquent, si vous dosez mal votre saut, vous pourrez très vite vous retrouver dans le vide. Vous n'aurez en revanche aucun mal à le diriger sur les phases de marche, la fluidité étant au rendez vous. Vous serez parfois propulsé dans quelques tableaux spéciaux, un scrolling vertical pas vraiment exceptionnel, une visite dans les fonds sous marins et quelques glissades au sommet de la montagne, mais dans l'absolu, Daffy marchera les 90% de votre aventure. L'attaque se fera à la dynamite, la même que l'on retrouve une fois par dessin animé environ, celle qui explose à la face de tous les toons, et qui nous fait sourire à chaque fois. Daffy aura trois secondes pour la jeter. Cette arme sera disponible en quantité illimitée, pas de souci à se faire à ce niveau là. En revanche, il faudra apprendre à viser, et croyez moi, c'est loin d'être évident. Les dynamites rebondissent, et il faudra calculer le bon moment pour les lancer et détruire l'ennemi qui vous bloquait le passage. Pire encore, vous ne pourrez déclencher l'explosion avant le décompte, et cela peut être frustrant lorsqu'un adversaire se jette sur vous soudainement et que vous pouvez difficilement revenir en arrière. Aucun autre moyen de défense que cette bombe qui mettra, quoi qu'il arrive, trois secondes à s'enclencher.

Vous me direz « en même temps, il n'est peut être pas utile de détruire tous les ennemis ». Et là, je vous répondrai « faux, faux, mensonge ». Il se trouve que Daffy est un canard ayant des goûts bien particuliers, et étant assez exigeant : en haut, à droite de votre écran, vous aurez une petite jauge, symbolisée par un estomac, qui se videra au fil de votre progression. Pour la remplir et éviter de dépérir, il n'y a qu'une solution : manger. Et pour se nourrir, il faut tuer des ennemis, qui laisseront derrière eux des donuts, des hamburgers ou encore des pommes, qui rehausseront votre jauge. Étant donné que votre estomac se videra assez vite, il vous faudra rapidement trouver de la nourriture pour ne pas mourir de faim, abandonné au milieu d'une vaste plaine, et n'ayant plus que les vautours pour vous dévorer (j'en fais un peu trop, je vous l'accorde, mais je voulais donner une intensité dramatique à ce jeu). Ces victuailles seront quasiment les seuls items que vous trouverez. Vous tomberez parfois sur de petites piécettes qui augmenteront votre score, et si jamais vous vous faites toucher par un ennemi, Daffy lâchera un petit cœur, symbolisant une vie en plus. Si vous ne la rattrapez pas de suite, vous la perdrez... D'ailleurs, j'ai l'impression qu'il y a un bug autour de cela, puisqu'à un moment, je n'avais plus qu'une vie, et j'en ai récupéré sept d'un coup, en m'étant fait toucher deux fois d'affilée. Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, mais Daffy lâchait petit cœur sur petit cœur, et remarquez que je n'ai pas eu à m'en plaindre, vu le nombre de vies que j'ai perdues après. A noter que, lorsqu'un ennemi vous atteint, vous clignoterez quelques secondes durant lesquelles vous serez invincible. Cependant, généralement, vous ferez aussi un bond de souffrance de cinq mètres en arrière, donc l'invincibilité n'a finalement pas grand intérêt.

A la fin de chaque stage, vous devrez affronter un boss. En l'occurrence, il s'agira de votre lapin préféré, Bugs Bunny, l'unique le seul. Il ne faudra pas l'anéantir, mais plutôt passer au delà de ses pièges pour atteindre un coffre au trésor. Seule la dernière phase de bataille vous donnera l'occasion de vous débarrasser du pénible rongeur (je pèse mes mots).

Petit bonus, de temps à autre vous trouverez une sorte de terrier dans lequel vous pourrez plonger pour récupérer un trésor. Ces trous apparaissent de façon tout à fait aléatoire, vous pouvez faire une partie entière sans en trouver un seul, et une autre où vous en aurez deux par niveau. Cela ne fera qu'augmenter votre score final mais n'apportera rien de plus au jeu.

En résumé, un gameplay très simple, mais pas toujours facile à apprivoiser, qui reste fidèle à l'univers Warner Bros.

La bande son qui vous accompagnera pendant votre périple sera de moyenne qualité. Chaque pays aura sa propre musique, qui colle assez bien à l'environnement, mais elle deviendra vite énervante car elle tournera en boucle, et une fois que vous aurez entendu le thème de chaque contrée trois fois, vous n'aurez plus qu'une envie : couper le son. S'ajoutent à cela des bruitages, qui sont parfois amusants, parfois agaçants. Je m'explique. Lorsque vous vous faites toucher, ou lorsque vous envoyez une dynamite, les sons caractéristiques seront plutôt sympathiques. En revanche, toutes les dix secondes environ, une sorte de sirène retentira, indiquant la présence d'un ennemi. Le système est bien pensé, d'autant que certains adversaires peuvent attaquer de façon soudaine, mais le bruit de la sirène est très, très énervant.

En gros, la bande son est typique de la Game Boy Color, mais elle aurait gagné à être plus variée, et proposer des thèmes plus longs et donc moins répétitifs.

Comme je l'ai dit au début de ce test, vous serez amenés à visiter six environnements. La map fait un peu penser au principe des Duck Tales (décidément, il est beaucoup question de canards ici …). Seulement, elle n'en a pas son panache. En effet, les pays seront courts, très courts, et vous pourrez terminer le jeu en trente minutes montre en main si vous faites preuve d'habileté. Ce qui rallongera la durée de vie, c'est tout simplement le temps que vous prendrez pour maîtriser parfaitement Daffy. C'est d'ailleurs aussi ce qui fera à proprement parler la difficulté du jeu, car vous ne vous retrouverez jamais coincés tant celui-ci est linéaire. Comble du luxe, un système de mots de passe sera disponible pour que vous puissiez reprendre votre partie en cours de route. Peut être est-il utile pour les plus jeunes, mais il reste accessoire et superflu pour les gamers qui ont passé les dix ans.

On regrette donc le peu de contrées à visiter… Pour une chasse au trésor, Daffy aurait mérité de parcourir chaque pays de façon plus approfondie.

Daffy Duck un trésor de canard reste donc un petit soft sans prétention, qui ne vous fera pas passer un moment extraordinaire, mais qui prêtera à sourire grâce aux nombreux clins d’œil à l'univers des toons.

Scénario : 2/20. Il est inexistant, même si vous voyez qu'il y a un but à votre quête.
Graphismes : 14/20. Des backgrounds répétitifs, mais des animations tout simplement géniales.
Gameplay : 12/20. Assez sympathique dans son principe, pas évident à mettre en pratique.
Bande Son : 12/20. Rien d'exceptionnel à écouter, c'est dommage …
Durée de vie : 9/20. Seule la difficulté de la prise en main rallongera votre temps de jeu.

Note générale : 12/20.


Article publié le 18/05/2013 Jeu testé par Eiwhaz