Barbie Pet Rescue

Section Test.

Il est des jeux qui poussent à l'achat d'une console. Il est des jeux dont on se souvient encore même dix ou quinze après y avoir joué. Il est des jeux qui savent mobiliser des joueurs jusqu'à ce qu'ils créent des pétitions réclamant la suite du jeu. Barbie Pet Rescue n'est pas de ces jeux là.

Scénario (02/20)

Un violent orage s'est abattu sur le parc des Charmilles. Suite à cette effroyable catastrophe, de nombreux bébés animaux se sont échappés du centre (JEU : cherchons la relation entre ces deux évènements). Les habitants du coin, excédés par tant de malheurs, ont refilé le job à une gourdasse qui traînait dans le coin, scotchée à son portable, j'ai nommé Barbie. Le job en question : récupérer les bestioles, les soigner et les ramener à bon port.

Gameplay (05/20)

Le jeu se compose d'une succession de mini-jeux. Tout commence dans le bureau de Barbie, femme moderne donc active. Raide comme un piquet à côté de son téléphone, elle n'attend que de sa sonnerie pour se ruer sur le combiné par espoir d'entendre la voix de Ken... à défaut qu'on lui demande d'aller chercher son clebs au coin de la rue. Lorsque c'est le cas, il faut sélectionner "Partir en sauvetage". Ni une ni deux, Barbie saute dans son véhicule (elle dispose d'une barque motorisée, d'une motocyclette et d'une voiture tout-terrain - notez les désignations bien pourraves). Une route banale en périphérie de la ville se transforme alors en parcours du combattant avec plots en travers du chemin, rochers dans tous les sens et autres obstacles. Cette phase du gameplay se déroule sur un scrolling horizontal, et il faut faire sauter la bagnole de Barbie par dessus les embûches. Une fois arrivée au bon endroit, on retrouve un décor en 2D dans lequel évolue une Barbie qui avance deux secondes après qu'on le lui ait demandé, qui en fait de même pour s'arrêter et qui met un quart d'heure pour se retourner. Il faut alors retrouver l'animal (généralement placé un écran plus loin) et se baisser pour le ramasser. Ensuite, on retourne chez Barbie et là on peut soit jouer avec la bestiole, soit la soigner. Pour la soigner, il suffit de sélectionner quelques boutons, rien de bien compliqué. Pour jouer avec, ça se corse un brin puisqu'il est nécessaire de remporter un mini-jeu parfaitement navrant. Qu'il s'agisse d'un mémo, d'un ersatz de jeu de foot, d'un labyrinthe à traverser ou de quoi que ce soit d'autre (si ce n'est tout), le challenge est inexistant et le fun absent. Une fois que l'animal a recouvré tous ses points de santé et ses "points joyeux", il faut le ramener chez lui, donc rebelote pour le trajet foireux. Après cette douloureuse épreuve, on n'a plus qu'à reconstituer le portrait de la bestiole grâce à trois parties du corps (tête, buste et jambes) qu'il faut bien assembler.
On peut parfois tomber sur un "SAUVETAGE SPECIAL", c'est alors l'occasion de participer à un mini-jeu type récupérer des pommes qui tombent...

Réalisation (08/20)

S'il fallait dire du bien de Barbie Pet Rescue - ne comptez pas sur moi pour ça - ce serait sûrement à propos de graphismes, qui au lieu d'être horribles sont juste médiocres. Mais comme il doit bien y avoir cinq types de décors différents, vous comprenez...

Bande-son (07/20)

Les musiques oscillent entre le mauvais goût et la médiocrité. En tout cas, c'est niais, abrutissant et désagréable. Quant aux bruitages... quels bruitages ?

Durée de vie (07/20)

Vous voyez le petit paragraphe sur le gameplay que j'ai pondu ? Cela équivaut au sauvetage d'un animal. Juste après ça, on nous donne un certificat. Et il y a quatorze certificats à remporter. J'hésite entre mettre 0 parce que personne n'ira aussi loin et 14 parce si moi je m'y mettais, ce serait un certificat par semaine. Donc quatorze semaines, pour un jeu Game Boy Color c'est pas mal du tout. Allez hop, pile entre les deux, 7.

Conclusion (04/20)

J'attendais beaucoup de Barbie Pet Rescue et force est de constater que les développeurs n'ont pas été à la hauteur de mes attentes. Imaginez un peu quel jeu on aurait pu avoir avec une telle licence... les lois du marketing sont décidément trop cruelles.
Bon, pour être sérieux quelques minutes (mais pas plus), je sais bien que ce jeu est destiné à des petites filles (comme ma sœur de neuf ans à qui j'ai tiré le jeu pour le tester), mais cela n'empêche qu'il n'y a aucun challenge, ni aucun intérêt d'ailleurs.

Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Tony_Montana