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Alice in Wonderland

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Alice in Wonderland
04/10/2000
Edité par Nintendo
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Alice in Wonderland
20/04/2001
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Game Boy Color
Genre:Plates-Formes
Développeur: Digital Eclipse
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game Boy Color

Photo de la boite de Alice in Wonderland
Alice in Wonderland, capture d'écran Alice in Wonderland, capture d'écran Alice in Wonderland, capture d'écran
Lewis Caroll a eu la drôle d'idée de raconter l'histoire sans queue ni tête d'une fillette nommée Alice qui s'endort et vit une aventure hors du commun. L'auteur était probablement sous l'emprise de drogue lorsqu'il a écrit son roman, car il nous plonge dans un univers loufoque, sans grande morale, ou règne tout et son contraire. Malgré le fait que tout ceci soit déconcertant, le livre fit un tabac. Fort de ce succès, Walt Disney en fit une adaptation sur grand écran. Nous retrouvons donc la blondinette sous LSD au cinéma en 1951. Et bien sûr, l'industrie du jeu vidéo exploita le filon en 2001, en nous publiant un jeu au delà des frontières du réel …

L'histoire :

Il était une fois, blablabla. Tout le monde connait la chanson… Ici, on retrouve Alice qui écoute sa grande sœur lui raconter une histoire. Mais la jeune Alice s'ennuie et n'entend que d'une oreille distraite son aînée. Son attention est soudain attirée par un lapin possédant une montre à gousset, courant plus vite que Carl Lewis (vous noterez la subtilité du jeu de mots… Carl Lewis, Lewis Caroll… des fois, je m'épate). Le rongeur est très très en retard. Et Alice, curieuse, plutôt que d'écouter sagement son histoire, va préférer suivre le lapin blanc pour savoir ce qui le met tant dans cet état de panique absolue.

Ainsi débutent les aventures d'Alice, qui va se retrouver au pays des merveilles, un monde dans lequel chaque être a une personnalité hors du commun, un monde où les fleurs parlent, où les chats vous donnent des conseils et où l'on fête son non anniversaire, un monde où règne la terrible reine de cœur, qui a une passion pour la décapitation. Si Alice avait su tout cela, peut être n'aurait-elle pas suivi le lapin. Qu'importe, ce qui est fait est fait, elle assume son choix, et va en baver pendant un sacré bout de temps.

Vous l'aurez compris, le scénario du titre reprend à la lettre l'histoire du dessin animé. On ne se sent donc pas dépaysé. L'introduction n'est en soi pas très longue, mais elle suffit à nous plonger au cœur de l'aventure.

Psychédélire or not ?

Bon, d'abord, on peut le dire, c'est coloré. Très coloré. Limite fluorescent. Soyons indulgents et estimons que le fait que l'ensemble pique un peu les yeux est une volonté de l'équipe de programmation pour créer un environnement digne du pays des merveilles. Cela dit, on peut vite avoir mal aux yeux à force de voir autant de couleurs. Dans le deuxième niveau par exemple, mettant en scène un scrolling horizontal qui nous propose de faire survivre Alice alors qu'elle tombe dans le terrier du lapin, on aura des backgrounds à la mode des années 70, dignes des plus grand hypnotiseurs. J'ai eu des difficultés à m'habituer, et ma chute n'en a été que plus longue.

En ce qui concerne les différents protagonistes, nous ne faisons pas face à un dessin exceptionnel. Le tout est très pixelisé, les personnages sont tous sans visages, et ils se contenteront de bouger horizontalement ou verticalement. Les ennemis sont toujours cohérents avec l'environnement que vous explorez (un moustique dans un marais, des poulpes tueurs dans la mer…), mais, s'ils sont variés d'un tableau à un autre, on retrouve souvent les mêmes choses au sein d'un même niveau, ce qui sera à la longue un peu lassant.

Cependant, j'attribue une mention spéciale aux images explicitant le scénario. Bien que fixes, elles n'en sont pas moins très représentatives, presque vivantes. J'ai bien souvent souri à l'apparition de certains screens, tant le côté folie douce ressortait : voir les larmes d'Alice jaillir en flots des deux côtés de sa tête, ou encore trembler devant la colère de l'hystérique reine de cœur, ou bien rire face au chapelier fou dont les yeux se révulsent! Beaucoup de cohérence, de clins d’œil au dessin animé, on ressent une ambiance digne d'un cartoon déjanté, et ça fait beaucoup de bien aux yeux!

Gameplay

Bon, Alice n'est qu'une fillette en robe bleue, il ne faut pas s'attendre à ce qu'elle ait des super- pouvoirs. Vous ne serez cependant pas déçus par le nombre de mouvements disponibles, puisqu'elle pourra marcher, courir, sauter et se baisser. Le jeu exploite parfaitement la console, et votre héroïne sera plutôt fluide dans ses déplacements et son animation. Vous aurez droit à quelques niveaux spéciaux, dans lesquels vous ne pourrez que diriger Alice de droite à gauche : la fuite sur l'océan, enfermée dans une bouteille, ou encore l'ascension dans des bulles au fin fond d'un marais. Ces niveaux apporteront un peu de variété à l'ensemble du jeu, ce qui ne sera pas du luxe, car les phases de plates-formes en elles-mêmes vous ennuieront assez rapidement tant elles sont répétitives.

Si Alice bouge plutôt bien son corps, vous serez vite agacés par des ralentissements assez réguliers du jeu. Ceux-ci sont dus aux ennemis ou aux items parfois trop nombreux qui occupent l'écran. Inutile de préciser qu'au début, ça énerve profondément, puis l'on s'y fait bon gré mal gré. Et cela durera jusqu'à la fin de la partie, vous serez sans cesse ralentis par des screens trop chargés! En parlant d'ennemis, il ne sera pas bien sorcier de s'en débarrasser. Un saut sur la tête suffit pour les expédier au paradis des méchants. Sans parler des boss dont la difficulté est presque risible : il vous suffira de leur sauter dessus une demi-douzaine de fois. Le point positif, c'est que vous serez amenés à rencontrer un panel de vilains très varié.

Comme je le disais un peu plus haut, vous aurez droit à quelques niveaux de scrolling forcé. Ici, vous ne pourrez pas vous débarrasser des obstacles, et, très sincèrement, vous serez amenés à vous faire tuer de nombreuses fois avant de réussir et passer au tableau suivant. J'ai d'ailleurs piqué une petite crise lorsqu'enfermée dans ma bouteille, je me suis fait avaler quinze fois par des poulpes jaunes sans scrupules. Rassurez vous cependant, lorsque vous échouez dans un niveau, vous ne perdez pas de vie, il s'agira juste de recommencer le stage dans son entier. Très vite, vous vous retrouverez sur une sorte de map, où vous rencontrerez de nombreux protagonistes d'Alice au pays de merveilles. Ceux-ci vous demanderont de leur rendre des services, et une fois la tâche accomplie, vous offriront un item, qui vous servira plus tard dans le jeu.

Un autre niveau assez particulier, et rajoutant un peu d'originalité au soft, est celui du lézard. Alice étant coincée dans la maison du lapin (souvenez-vous, elle devient tellement grande que ses membres passent par les orifices de la bâtisse), un lézard vert équipé de son échelle va vous aider à vous décoincer. S'ensuivra un stage plus inhabituel : vous devrez en effet utiliser votre échelle à bon escient et au bon moment pour atteindre la cheminée. Croyez moi, ce n'est pas évident, car des mouettes s'amuseront à vous foncer dessus et pousser votre échelle pour qu'elle tombe tout en bas du niveau… Un stage amusant mais pas si facile… Enfin, vous devrez aussi repeindre les roses blanches en rouge, jouer au croquet, ou rattraper une souris possédant des clefs… Bref, les programmeurs ont souhaité jouer la carte de l'originalité.

Le système de missions avec pour but la récupération d'items n'est pas sans rappeler les mythiques échanges d'objets des opus Zelda… Cela dit, dans Alice aux pays des merveilles, les quêtes seront bien moins complexes et surtout bien plus rapides à boucler… Enfin, vous aurez sur votre chemin quelques items récurrents : des étoiles (lorsque vous en attraperez cent, vous pourrez faire la course contre le lapin blanc pour débloquer un stage secret), des parchemins (qui vous donneront un point de vie… vous pouvez en avoir cinq au maximum) et des théières. Ces dernières sont au nombre de huit et assez difficiles à trouver.

Un gameplay qui a donc le mérite d'être varié, car, suivant les tableaux, Alice devra marcher, nager, voler, courir, ou encore faire appel à l'un de ses amis pour la délivrer.

Bande Son

Pour le coup, si les musiques sont variées, elles sont énervantes et stridentes. Elles ne vous emporteront pas du tout au pays des merveilles, et vous préférerez très vite tout couper tant elles n'apportent qu'un peu de stress au soft. A noter qu'il n'y a absolument aucun clin d’œil au dessin animé, musicalement parlant. Quant aux bruitages, ils sont quasi inexistants, les rares présents n'ayant rien d'exceptionnel. Le jeu aurait mérité une bande son un peu plus empreinte de folie … dommage!

Durée de vie

Soyons clairs : le jeu est très court. Ce qui rallongera la durée de vie sera simplement le fait que certains niveaux sont vraiment compliqués à terminer, parce que la maniabilité n'est pas toujours au top. Vous en aurez pour une bonne demi heure si vous souhaitez simplement boucler l'aventure. Un peu plus si vous vous fixez comme objectif de collecter les huit théières.

Le soft propose également un mode « cache cache », disponible par le menu d'accueil. En gros, le lapin blanc ira se cacher sur une petite map, et vous devrez le retrouver. Je n'ai pour ma part ressenti qu'un intérêt très limité pour ce mode de jeu, sûrement une tactique des programmeurs pour remplir un peu plus le contenu du titre. C'est amusant une fois, mais pas deux, car ici aussi la difficulté est assez risible.

Le jeu a cependant eu le mérite de me captiver, et j'ai réellement eu envie de le terminer après avoir un peu lutté dans les premiers niveaux. J'étais simplement un peu déçue de voir que tout cela se finissait bien vite, mais j'avoue avoir été agréablement surprise par tout ce que le titre pouvait proposer. Je parlais de linéarité dans les phases de plate-forme, mais elles sont peu nombreuses, et les programmeurs ont eu la bonne idée de varier un maximum les plaisirs.

Conclusion

Alice aux pays des merveilles n'est pas le jeu du siècle, loin de là. Cependant, on retrouve un peu de la folie de Lewis Caroll, et le soft a le mérite d'innover en matière de gameplay. Si les défauts sont nombreux, on pourra tous trouver quarante minutes à consacrer à ce jeu, quarante minutes qui seront agréables, à condition de couper le son !

Scénario : 14/20. Il suit à la lettre l'histoire de base. Déjanté et sans queue ni tête!
Réalisation : 13/20. Trop de ralentissements, mais les images liées au scénario sont vraiment au top
Gameplay : 13/20. Facile à comprendre, mais pas toujours évident à manier …
Bande Son : 7/20. Agaçante et n'apportant rien au jeu
Durée de vie : 7/20. On jouera une bonne demi heure pour le terminer une fois, puis on le rangera dans un placard.

Note générale : 12/20.


Article publié le 08/05/2012 Jeu testé par Eiwhaz