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007 Le Monde Ne Suffit Pas

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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007 : The World is not Enough
11/09/2001
Edité par Electronic Arts
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007 : Le Monde ne suffit pas
28/09/2001
Edité par Electronic Arts
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Console: Nintendo Game Boy Color
Genre:Action
Développeur: EA Games
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo 64- Sony Playstation-

Photo de la boite de 007 Le Monde Ne Suffit Pas
007 Le Monde Ne Suffit Pas, capture d'écran 007 Le Monde Ne Suffit Pas, capture d'écran 007 Le Monde Ne Suffit Pas, capture d'écran
Après deux sorties assez réussies sur Nintendo 64 et sur la première Playstation de Sony, l'agent 007 revient avec son costard et ses gadgets plus pixelisés que jamais sur Game Boy Color! Personnage emblématique de Ian Flemmig, notre agent secret britannique préféré est de retour pour une adaptation du film Le Monde Ne Suffit Pas sur la console portable de Nintendo afin d'arrêter le méchant Victor Zokas, dit "Renard", qui menace de détruire le monde avec des ogives nucléaires. Pas de temps à perdre, donc, et pas question de rêvasser! Sophie Marceau et Denis Richards attendront. Allez hop! Mr Bond, on a un Monde à sauver!

Scénario: 12/20

Le scénario de Le Monde Ne Suffit Pas (The World Is Not Enought en anglais, souvent abrégé 007: TWINE) retrace donc les aventures vécues par l'agent 007 dans le film éponyme. Quelques côtés de la trame scénaristique du film ont cela dit disparu. Je pense par exemple au fait que James Bond doive protéger la fille d'un riche magnat du pétrole fraîchement assassiné par les terroristes. Sauf que la fille en question -qui n'est autre que Sophie Marceau dans le rôle d'Elektra King- est de mèche avec les terroristes. Bond devra donc se débarrasser à la fois de la femme qu'il est censé protéger, et de son ennemi Russe, Renard. Mis à part quelques détails comme la trahison d'Elektra King que nous venons de voir, le jeu d'EA Games reste fidèle à l'œuvre cinématographique et se concentre sur l'essentiel: l'attaque terroriste programmée par Renard que doit interrompre l'agent 007. Enfin, les différentes missions du jeu se dérouleront par exemple à la banque de Bilbao, à Londres, à Baku (Azerbaïdjan), au Kazakhstan et à Istanbul qui sont les mêmes endroits visités dans le film et la mission de James Bond se conclura à la mort de Renard, preuve de la volonté des développeurs de rester fidèle au film.

Réalisation: 5/20

Ce qu'il faut savoir tout d'abord à propos de ce soft d'EA Games, c'est que la qualité graphique est un obstacle à la fois pour la réussite de la mission mais également au plaisir du joueur. En fait, 007 TWINE est le genre de jeu où tous les décors se ressemblent mais dans toute cette ressemblance, un élément peut être détruit (mur ou autre). Le réel problème c'est qu'aucun indice n'est donné au joueur pour montrer que tel ou tel élément du décor est destructible et donc, ce dernier passe son temps à tourner en rond en cherchant une solution qui est juste sous ses yeux. On retiendra ici un exemple précis lors de la quatrième mission du jeu lorsque l'on est dans le jardin d'une villa de la ville de Baku en Azerbaïdjan. Dans ce jardin il y a un labyrinthe de haies qui est sans issue au premier abord. Alors que l'on tourne en rond à chercher une solution, il faudra sous le coup de l'énervement (peut-être) tirer au pistolet dans une partie précise de la haie afin d'ouvrir un passage. Or, aucune indice ne nous indique qu'il faille tirer dans la haie et encore moins au passage précis où il faut faire feu. Alors qu'EA Games aurait pu palier à ce problème par un changement de couleur du passage à ouvrir dans la haie, rien, absolument rien ne nous permet de savoir comment sortir du jardin de cette maudite villa. Un autre exemple : lors de la mission trois, on pourra facilement se faire tuer par des mines totalement indétectables puisqu'encore une fois nous saurons où elles se trouvent uniquement après avoir marché dessus. C'est à ce genre de maladresses que l'on devra faire face en s'essayant à ce jeu, ce qui mettra parfois les nerfs à rude épreuve.

Gameplay: 8/20
Ce que l'on retiendra du gameplay c'est forcément le changement de maniabilité au cours de la partie. Si certaines missions ont adopté le genre exploration-élimination, on gardera en mémoire les pénibles phases d'infiltration, mais surtout les épouvantables parties du jeu lorgnant du côté de la plate-forme. Parfois donc, on devra atteindre l'objectif en tuant tous les ennemis qui nous barrent la route grâce à un pistolet ou nos poings (d'autres armes telles qu'un taser, une mitrailleuse ou un lance-roquettes sont disponibles ensuite suivant les missions accordées à l'agent 007). On préférera cela dit éviter les combats tant ils sont pénibles, que ce soit aux poings ou à l'arme à feu. D'autres fois, les objectifs devront être atteints en silence. On devra en effet esquiver les multiples menaces et se jouer des divers dispositifs de sécurité (laser, caméras mobiles etc.). Il est étonnant de voir à quel point l'IA est mal calibrée. Si parfois en frappant un ennemi il ne bronchera pas, lors des phases d'infiltration il se peut qu'un adversaire vous voie avant même que ce dernier n'apparaisse à l'écran. En clair, on demandera à James Bond de réussir là où même Sam Fisher échouerait lamentablement. Très frustrant, surtout lorsque l'on sait que seul un système de mots de passe peut permettre de reprendre au début de la mission où l'on s'était arrêté. Aucun système de sauvegarde n'est présent dans le soft d'EA Games et c'est bien dommage.

C'est lors des phases de plates-formes que James Bond se verra muni d'une nouvelle capacité qui n'est autre que celle de pouvoir sauter. Cependant ses sauts seront tellement lourds et imprécis qu'il en deviendra presque impossible de finir ces phases de gameplay sans se faire toucher que ce soit par des projectiles ennemis ou des piques. La logique de l'équipe de développement d'EA Games a voulu que les-dits piques apparaissent dans un silo de missiles nucléaires que veut lancer Renard...pourquoi pas? Si le joueur vient à bout des différentes maladresses du gameplay il aura la joie de découvrir l'ultime scène du jeu qui est une minable strangulation de 007 sur Renard. A ce moment là il pensera sans doute: "Tout ça, pour ÇA!" et il aura bien raison.

En définitif, que dire de plus? Que le gameplay rend le jeu difficile voire pratiquement injouable sans une possibilité de sauvegarder à tout moment tant la difficulté du soft d'EA Games est mal ajustée? Les missions quatre et cinq, qui sont les phases d'infiltration, sont tout bonnement impossibles à terminer d'une traite et les codes sont d'une aide insuffisante compte tenu du fait qu'accomplir de telles missions relève de la chance voire même du miracle. Imaginez la scène si un joueur se faisait repérer par le dernier ennemi du niveau... Il devra recommencer la mission depuis le début, ou pourra le cas échéant se vanter d'apparaître dans le Guiness Book avec pour prouesse le plus long lancer de cartouche Game Boy Color au monde.

Bande son: 3/20

Après vos nerfs, ce sont à vos oreilles d'en prendre pour leur grade, et ce dès la mise en route de la console. On constate très vite que le processeur sonore de la chère petite console portable de Nintendo souffre énormément lorsque le thème principal des 007 apparaît. Il a tout simplement été massacré. On gardera le même constat quant aux divers thèmes sonores des niveaux. On peut voir pendant deux ou trois notes qu'EA Games a essayé de faire en sorte que la bande son se rapproche au maximum des musiques des différents films mais c'était peut-être un pari trop risqué, pari qu'ils ont visiblement perdu. En effectuant les diverses missions, l'envie de couper le son est très présente tant les morceaux sont hachés. Nous n'avons pas l'impression d'entendre une musique mais bel et bien des notes distinctes qui se suivent et parfois on se demandera même si elles ont réellement un rapport les unes avec les autres. La bande son de 007: Le Monde Ne Suffit Pas est d'une bien piètre qualité quel que soit le niveau traversé. La peur commence dès l'introduction et continue jusqu'à la fin du jeu. Alors armez-vous, soit de courage, soit de boules quies.

Durée de vie: 9/20

Le jeu se compose de huit missions différentes qui peuvent être accomplies en une dizaine de minutes chacune. Cela dit, comme nous l'avons vu plus haut dans ce test, certaines missions, comme celles d'infiltration par exemple, nous résisteront sans aucun mal et pourront faire passer la durée de dix à une bonne quarantaine de minutes. Il faudra s'efforcer de terminer une mission commencée puisqu'il n'existe aucun checkpoint et aucune sauvegarde sur ce jeu. Le fait de tourner en rond sans savoir où aller contribue également à augmenter la durée de vie. En clair, cette dernière est assez longue pour un jeu Game Boy Color -environ trois heures de jeu- mais pas pour de bonnes raisons. De plus, l'ordre dans lequel se déroulent les missions casse le rythme et le changement de gameplay nécessite un temps d'adaptation. On comptera donc sur les codes et les "continues" infinis que nous ont laissés l'équipe d'EA Games pour venir à bout de la mission de Mr Bond.

Conclusion

Malgré un gros effort de la part d'EA Games afin de respecter le scénario du film Le Monde Ne Suffit Pas dont est inspiré le jeu, l'intégralité de notre expérience vidéo ludique se voit gâchée par une multitudes de maladresses essentiellement techniques. Le changement de gameplay qui a dû être implémenté dans le but d'éviter des missions trop répétitives, dessert totalement le jeu en le rendant très complexe sur plus d'un passage. L'aventure de notre espion britannique favori est déjà suffisamment semée d'embuches comme cela, alors quand à celle-ci s'ajoutent des défauts d'ordre technique, ça en devient presque impossible. Vous imaginez vous dans le film, James Bond voulant sauter d'un rebord à un autre, mais traversant le rebord opposé au lieu d'atterrir dessus? La mission serait "légèrement" compromise n'est-ce pas? Avec ce jeu, EA Games nous permet de connaître une autre version du film, une version inédite dans laquelle James Bond échouera dans sa mission plusieurs fois de suite. Sauf que ce bonus inédit-là ne vous fera vraiment pas rire...

Réalisation: 5/20: Des décors qui se ressemblent et des couleurs bien vives, d'autres bien trop sombres... Bref, deux pôles extrêmes qui se confirmeront au fur et à mesure de l'avancée dans l'aventure. De même, le jeu alterne une trop grande facilité, et une difficulté insurmontable. Tout cela est dû à une mauvaise réalisation et à un manque cruel de logique dans les esprits des développeurs pensant que le joueur aura des éclairs de génie, des révélations divines qui lui permettraient de se sortir de situations n'ayant à première vue aucune issue.

Gameplay: 8/20: Trois types de gameplay bien distincts: de l'exploration basée sur de l'élimination, de l'exploration basée sur de l'infiltration et enfin des phases de plates-formes. Un cocktail qui aurait pu fonctionner mais qui s'écroule. Si certains niveaux sont risibles, d'autres nous font perdre patience.

Scénario: 12/20: Le scénario de 007: Le Monde Ne Suffit Pas sur Game Boy Color est assez fidèle au film éponyme. On oubliera pour le soft d'EA Games le côté romantique de la mission de James Bond avec de très brèves apparitions de Sophie Marceau et de Denis Richards.

Bande son: 3/20: Il faut s'attendre à un vrai supplice pour les oreilles, surtout les fans de la série des James Bond qui seront déçus de ne retrouver aucun des très fameux thèmes connus à travers le monde. Sans doute un problème dû à la faible capacité sonore de la console. Mais au lieu de tenter de rester fidèle sur la bande son et par la même occasion de massacrer chacune des musiques, EA Games aurait mieux fait de composer des chansons plus "harmonieuses" exclusivement pour ce jeu. D'ailleurs des mélodies harmonieuses existent déjà sur Game Boy comme sur les très connus Tetris par exemple qui proposent de vrais contenus sonores et non pas des sons de différentes tonalités ayant 5 secondes de blanc entre eux...

Durée de vie: 9/20: Une durée de vie courte mais qui s'allonge de par la difficulté du soft. Environ trois heures de jeu pour les plus chanceux. Pour les autres j'ai envie de leur dire de ne pas s'infliger une telle torture...

Note globale: 7/20


Article publié le 24/04/2012 Jeu testé par Jsdef