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Zombie Raid

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Zombie Raid
??/??/1995
Edité par Sammy
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Arcade
Genre:Tir
Développeur: Sammy
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Arcade

Photo de la boite de Zombie Raid
Zombie Raid, capture d'écran Zombie Raid, capture d'écran Zombie Raid, capture d'écran
Le rail shooter a ses fans dont moi et nous ne pouvons que nous réjouir quand un nouveau titre pointe le bout de son lightgun. C'est malheureusement trop peu souvent le cas sur console, la faute aux temps changeants avec qui s'accordent d'autres mœurs. Zombie Raid est un précurseur du fameux House Of The Dead de moins d'un an puisqu'il fut édité en 1995 en arcade. Vous allez voir que si ce titre est bien moins connu, il ne démérite pourtant pas et aurait pu obtenir les honneurs si sa diffusion était également passée par les consoles de l'époque.

Scénario: non significatif mais des efforts se sentent!

Sur fond d'ambiance de polar horrifique anglais, l'introduction du jeu nous met directement dans le bain. Un homme au physique typique de "pecnot des bayous" s'enfuit sous la pluie battante d'une nuit tout ce qu'il y a de plus noire. Il est poursuivi, c'est une évidence. Très vite il sera rattrapé par ce qui lui faisait peur : une créature cauchemardesque qui n'aura aucune hésitation à lui assener une mort plus que douloureuse. Non loin du village où s'est déroulée cette scène, un homme en pardessus et carabine se présente. Il s'agit d'Edward Windsord, détective contacté pour mener l'enquête sur un village où de mystérieux vols de cadavres et kidnappings se sont déroulés. Nous somme en 1918 en Angleterre, la police a abandonné l'affaire. D'abord en total désintérêt pour ce cas, Edward Windsord a finalement accepté de s'en charger, l'attrait du gain étant le plus fort. A présent commence pour lui une aventure qu'il n'est pas prêt d'oublier.

Comme je le disais, l'introduction met immédiatement dans le bain et, que l'on soit fan de morts vivants ou d'univers de polars sombres se déroulant dans de mystérieuses campagnes anglaises de début de siècle, la présentation fait mouche. Un très bon point! Le reste de l'intrigue est digne de ce qu'on est en droit d'attendre pour un jeu de tir d'arcade, il ne faudra donc pas espérer un énorme capital de ce côté. Notez simplement que le jeu a droit à son petit "twist" bienvenu et à son petit cliché "vidéoludique" d'usage.

Gameplay: 15/20

Zombie Raid est un rail shooter. Il suffira donc, à l'instar d'un House Of The Dead ou autre Virtua Cop, de tirer sur tout ce qui bouge ou presque (il faudra éviter quelques personnages innocents qui ne feront que fuir pour tenter de sauver leur vie ou qui attendront que vous les libériez de leur emprisonnement). Point de choix de direction, point de choix tout court, ce genre de titre privilégie l'action, les réflexes et la précision. Pourtant, tout n'est pas simplement une question de rapidité à appuyer sur la gâchette de l'arme proposée par la borne d'arcade hébergeant ce titre! Il faudra viser avec acuité et rapidité aux quatre coins de l'écran tout en rechargeant chaque fois que nous aurons épuisé les six balles disponibles ou que nous jugerons utile de le faire. La plupart des titres du genre demandent au joueur de tirer en dehors de l'écran pour refaire le plein de munitions. Zombie Raid introduit un élément de gameplay supplémentaire faisant écho au type d'arme qu'on peut voir en introduction : une carabine. Il faudra donc non pas être attentif à l'indication "reload" mais au "Pump Up" et activer la pompe présente sur l'arme originale. Ceci ajoute un certain dynamisme à l'ensemble et nécessite d'avoir les bras bien entrainés pour supporter la cadence imposée par les longs niveaux du jeu. Crampe assurée le lendemain (voire même en pleine partie) pour ceux pour qui le dernier sport pratiqué et utilisant les bras date du lycée. Bien évidemment, quiconque joue via une PCB branchée sur un Supergun pourra pratiquer sans avoir à se procurer un lightgun à piston. Mais le titre perdra un peu de sa superbe.

Revenons en cependant au gameplay pur. Celui-ci n'est pas totalement linéaire et se révèle même être plutôt travaillé. Le jeu regorge d'items accordant des points supplémentaires ou des munitions explosives ou automatiques. Il faudra les dénicher en tirant dans tout ce qui vous semblera destructible aussi bien que sur certains éléments vivants comme par exemple des corbeaux dévorant un cadavre. Des passages secrets plutôt difficiles à révéler seront aussi de la partie et un aspect intéressant concernant la fin du jeu fut introduit dans le déroulement mais nous reparlerons de ce dernier dans le paragraphe "durée de vie". Finalement, ce Zombie Raid sait être un titre "addictif", parfaitement calibré pour soutenir une action intense et réjouissante.

Réalisation:15/20

Que voici un jeu fait avec amour, ça se sent!

De l'intro à la fin du jeu, tout est fait pour resservir les grandes idées d'une ambiance horrifique maitrisée, matinée de polar noir. Le jeu commence fort avec l'arrivée de notre détective aux abords du cimetière où tout a commencé. Très vite des villageois nous tirent dessus. Une fois pénétré dans le cimetière, rien ne va plus, des loups-garous nous assaillent autant que des villageois lobotomisés et armés de carabines. Nous nous frayons un passage tant bien que mal au milieu des tombes et autres croix jusqu'à rencontrer le chef de meute des lycanthropes. Je ne vous en dévoilerai pas plus mais sachez que rien que ce niveau est des plus plaisants. La mise en scène y est constante et nous rencontrerons aussi bien notre propre pierre tombale que la bâtisse délabrée du gardien des lieux ou des morts vivants sortant du sol telles les célèbres créatures d'un G. Roméro période 70. La mise en scène continuera avec une rencontre inattendue et bienvenue. Les niveaux s'enchaineront sans se ressembler et donneront une petite impression de revisiter le mythe Castlevania agrémenté de quelques passages bien trouvés comme la course en voiture d'époque sur fond de paysage de château.

Concernant la réalisation au sens propre du terme, c'est également du tout bon. Les sprites sont assez esthétiques et leur animation parfaitement adaptée immerge bien le joueur. Leur représentation est issue de l'imaginaire collectif : Frankenstein, vampires, zombies etc. Ce qui force plus le respect encore, plus même que les décors et arrière plans (qui sont eux assez anecdotiques, passe partout dirons-nous, en plus d'avoir bénéficié d'un traitement mélangeant le digital et le sprite pas ultra-pertinent pour le coup), ce sont les détails implantés çà et là. Les développeurs n'ont pas hésité à inclure régulièrement quelques petits clichés de film d'horreur bien sentis et surtout juste assez gores pour faire sourire et faire plaisir. Nous pourrons ainsi apercevoir des prisonniers torturés, des cadavres dévorés, par des charognards ou…des asticots, des cervelles conservées dans des bocaux. Il n'y a pas surnombre, tout ceci est dispatché avec parcimonie mais lorsqu'on tombe dessus nous en sommes d'autant plus agréablement surpris.

Bande Son: 14/20

Nous aurons droit à quelques digitalisations vocales très bien rendues, çà et là au cours des niveaux et d'entrée de jeu durant l'intro. Le reste des bruitages consistera en de multiples cris et en un nombre impressionnant de bruits de balles tirées et de fusil rechargé. Tout est parfaitement réalisé pour qu'une certaine "fureur" s'échappe de la progression. La musique va dans le sens de l'horreur et sait mettre de l'ambiance pendant une partie sans qu'on ne s'en souvienne véritablement une fois cette-dernière achevée. Une musique qui fait son office donc, sans se transcender mais sans être non plus négligeable au vu du rôle qu'elle joue dans l'immersion du joueur.

Durée de vie:17/20

Très bonne pour deux raisons: la difficulté générale et le sadisme des développeurs!

La difficulté générale me semble plus élevée que celle d'un House Of The Dead par exemple, à cause notamment des paternes de mouvements moins prévisibles et répétitives que pour ce dernier. La nécessité de décharger plus que de raison sur certains ennemis ajoute également du piment à l'affaire, les boss étant particulièrement coriaces. Le petit nombre de bonus de vie trouvables aura du mal à nous garder en vie pour terminer le titre en un crédit seulement.

Le sadisme des développeurs repose sur l'élément de gameplay particulier que je vous mentionnais au début de cet article.

Attention: Ne lisez pas la suite si vous ne souhaitez pas avoir un petit spoiler au niveau de l'intrigue et du gameplay

La fin du jeu vous fera irrémédiablement mourir une fois le demi-boss vaincu. Vous tomberez dans une fosse remplie de pics et finirez comme d'autres avant vous. Pour connaitre la vraie fin, il vous faudra débusquer un code de couleurs dans un niveau et trois perles de couleurs dans trois autres stages. Ceci nécessitera de refaire le jeu un certain nombre de fois en vous assurant de bien tirer sur tout ce qui peut être détruit. Il est évident que nous avons affaire là à un élément important pour une "replay value" digne de ce nom et il s'accordera très bien avec la découverte de nouveaux passages secrets et items cachés! Du très très bon qui pourra tout de même décourager les moins patients.

Conclusion:15/20

Un rail shooter particulièrement plaisant, dans une veine horreur finalement peu exploitée par le genre à bien y regarder. Une replay value importante, un système de reload original sur borne d'origine, des graphismes cartoon bien dans le ton. Que demander de plus? Un jeu convainquant qui ne demande qu'une suite.


Article publié le 27/11/2011 Jeu testé par Tanuki