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Water Ski

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Water Ski
??/??/1983
Edité par Taito Corporation
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Arcade
Genre:Sport
Développeur: Taito Corporation
Joueurs: 1 à 2 en alternance
Existe aussi sur: Atari 7800-

Photo de la boite de Water Ski
Water Ski, capture d'écran Water Ski, capture d'écran Water Ski, capture d'écran
Pas mal de concepts de jeux édités en arcade ont semblé "révolutionnaires" ces dernières années ou tout du moins très originaux et bardés d'une bonne dose de fun. Prenons pour exemple, le jeu Sega Water Ski. Ce titre commercialisé avec une borne disposant d'un arceau à tenir fermement des deux mains et de deux "cale-pieds" semble aujourd'hui assez osé pour un jeu d'arcade. Si d'autres titres étaient également bien pourvus et depuis fort longtemps en accessoires imposants, la mention de ce Sega Water Ski n'est pas innocente! En effet, bien avant son apparition sur le marché, quatorze ans pour être exact et bien avant d'autres jeux de ski nautique sur micro par exemple, existait une petite production de Taito. Son nom: Water Ski! Alors même si le jeu de Sega et celui de Taito n'ont rien à voir, avouez que l'anecdote est assez amusante. Notons tout de même qu'il n'est pas si étonnant que cela d'avoir eu droit à deux titres très proches depuis l'invention du jeu vidéo car finalement, quoi de mieux que "Water Ski" pour du ski nautique?

Scénario: non significatif

Une mer paradisiaque (ou presque comme nous le verrons plus loin) et de gros moyens financiers! Que demander de plus quand on est un sportif adepte de sensations fortes? Des femmes peut-être? Qu'on se rassure, il y en a également dans ce jeu! Au cas où on continuerait de se poser la question, il n'y a aucun scénario dans ce titre.

Gameplay: 12/20

Ah! Qu'il me plaît de vous parler de concepts simples. Non pas parce que cela va vite à décrire mais parce qu'il s'agit d'idées, de tentatives, d'expériences orchestrées par les sociétés de jeu vidéo anciennes pour innover ou explorer des contrées jamais ou peu abordées! En d'autres termes, il s'agit d'Histoire et ces fameux titres, souvent complètement oubliés, en sont des vestiges qui ne demandent qu'à être redécouverts. A condition bien entendu d'aimer le passé et d'avoir le courage de laisser de côté cinq minutes sa Super Nintendo ou sa Megadrive.

Water Ski est donc très simple puisqu'il nous met dans la peau d'un skieur nautique. Son but: éviter les récifs, les requins et les plongeons intempestifs faute de trajectoires contrôlées. Tout ceci pour gagner du temps, engranger des points, rejoindre une belle vahiné et recommencer!

Le jeu nous place à l'arrière d'un hors-bord. Nous serons l'homme accroché à une longue corde et qui devra déambuler dans le décor, sur l'eau, en se servant des directions droite ou gauche pour se déplacer latéralement et d'un bouton pour sauter. Bien évidemment le déplacement et le saut serviront à ne pas percuter l'un des nombreux petits rochers qui parsèment le parcours. Mais simplement aller d'un côté à l'autre ou bondir ne suffira pas! Très régulièrement, des récifs plus gros que les autres, de couleur marron clair, s'imposeront comme un danger auquel la seule façon d'échapper sera de correctement les contourner. On rétorquera qu'il ne s'agit là encore que de direction! Mais c'est bien plus subtil! Le hors-bord nous entraîne là où bon lui semble et avec un coup d'œil avisé, on sera à même de contourner les petites émergences recouvertes de corail, de les franchir d'un bond leste ou encore de passer d'un côté alors que le bateau nous transportant passera de l'autre, tendant la corde nous tirant sans aucun risque. Les grosses pièces rocailleuses, elles, seront à contourner absolument. Impossible de les franchir par les airs et surtout, impossible de passer au dessus d'eux le filin nous entraînant, celui-ci nous étant alors arraché des mains au moindre contact! Cette "rupture de câble" se produira également à l'intérieur de passages artificiels, posés par l'humain pour augmenter la difficulté des tracés. Ces passages, d'abords rectilignes, finiront vite par se diviser puis par se garnir de virages en escalier. De temps à autre un ponton sera accessible. Il sera possible d'y sauter, à l'entrée et en sortie, pour accumuler des points supplémentaires. Si ce type d'obstacles peut s'avérer utile, sachez que la totalité des autres représentera une bonne façon de perdre dix secondes au compteur de temps, pénalité accompagnant les chutes à l'eau. Ainsi, requin esseulé arpentant la mer de long en large, hors-bord de plaisance ou véliplanchistes seront autant de raisons de détester les poissons et les vacanciers!

Durée de vie: 14/20

Précisons de suite que je n'ai pu terminer le jeu. En réalité un parcours consiste en une succession d'obstacles à franchir jusqu'à l'arrivée vers une zone dans laquelle des points répartis par paquets de cent, deux-cents ou plus sont étalés entre les récifs. Une fois franchi ce passage, le parcours se poursuit quelque peu jusqu'à ce que notre sportif lâche son câble. Il bénéficie alors de l'effet d'inertie qui lui permettra d'atteindre un îlot sur lequel s'agite une vahiné. En fonction de notre capacité à diriger notre skieur (ce qui n'est pas bien difficile) nous pourrons récupérer encore deux-cents, cinq-cents ou trois mille points!

Alors pourquoi n'ai-je pu terminer le jeu? Eh bien parce que d'une part il est assez difficile et que d'autre part il semble continuer assez longtemps en enchaînant simplement les niveaux. Je me suis arrêté au niveau sept et sans constituer une complétion du jeu, cela permet d'avoir un bon aperçu de sa durée de vie. Parvenir à la vahiné demandera beaucoup de temps même pour le premier niveau. En parlant de temps, il faut savoir que deux minutes trente nous sont accordées en début de jeu. Chaque chute, nous l'avons vu, nous ôte dix précieuses secondes. Il n'y a donc pas à proprement parler de vie dans ce titre puisqu'il reprend le principe du nombre de tentatives illimitées tant que du temps reste. Les obstacles étant fort nombreux et de plus en plus rapprochés et vicieux à mesure que les niveaux s'enchaînent, progresser toujours plus loin ne se fera pas sans effort. Quoiqu'il en soit, l'intérêt de la progression est bien présent, le challenge étant assez stimulant et la marge de progression finalement rapide. Tout dépendra ensuite de la volonté du joueur à faire du scoring. C'est là le paramètre essentiel de ce type de jeu. Autant dire que de nos jours la durée de vie sera réduite mais que Water Ski peut pourtant être un bon soft pour quiconque voudrait s'adonner à la pratique. Il manque sans doute d'un peu de charisme mais possède pourtant une personnalité qui fait mouche!

Réalisation: 12/20

Que peut-on entendre par personnalité lorsque nous parlons d'un jeu vidéo? C'est très simple, sans parler d'âme, ce qui est encore un cran au dessus, la personnalité consiste en une aura qui émane du jeu et qui touche le joueur lorsqu'il pose son regard sur les graphismes et encore plus lorsqu'il tâte de son gameplay. L'un et l'autre sont dans Water Ski assez parlants et savent toucher le joueur. Attention, nous ne parlons pas d'extrême beauté ou de peaufinage jusque dans les moindres recoins mais plutôt ici de travail bien réalisé avec l'impression qu'on en retire que les développeurs ont voulu plaire tout en se faisant également plaisir. Ce travail se ressent par exemple sur les couleurs générales qui se dégagent du soft! C'est coloré sans être kitsch, c'est dépaysant tout en restant dans l'ère du temps de ce genre de productions du début des eighties. Les rochers ont du corail, le requin sort de l'eau et montre ses terribles dents, la vahiné danse en ondulant des bras à notre approche. Nous aurons également le loisir de croiser de temps à autre un bateau bien plus imposant ou de fricoter avec les bords de plage. Bref, Water Ski est simple mais l'ouvrage est bon. Pour peu qu'on aime le charme désuet de ces développements aux pixels bon enfant, on ne peut qu'aimer Water Ski.

Bande Son: 10/20

La musique qui accompagne l'ensemble des déplacements rappelle inexorablement les sonorités des îles de Polynésie. Le rythme a son charme sans être entêtant bien que pourtant très répétitif! Un passage le long des espaces ensablés permet d'entendre pendant quelques secondes une autre mélodie, cassant le rythme et aménageant un peu de tension en plus dans le déroulement du jeu. C'est encore un détail mais pour ce type de jeu, chaque détail est important. Les bruitages sont plutôt sympathiques mais nous n'en remarquerons la présence qu'en jouant tant ils ne marquent pas par leur punch.

Conclusion: 13/20

Water Ski est encore une bonne production de Taito. Une production de début des années quatre-vingt qui n'est pas sans rester dans la continuité de ce qu'on faisait en arcade à la toute fin des années soixante-dix, un cran au dessus. C'est également un de ces titres qui osaient et prouvaient l'extraordinaire variété dont le jeu vidéo avait été, était et serait capable!


Article publié le 26/05/2013 Jeu testé par Tanuki