lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

The Astyanax

Section Test.


The Lord of King
21/12/1989
Edité par Jaleco
________________________
The Astyanax
??/03/1990
Edité par Jaleco
________________________
Sortie EURO non communiquée
________________________
Console: Arcade
Genre:Action
Développeur: Jaleco
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Arcade

Photo de la boite de The Astyanax
The Astyanax, capture d'écran The Astyanax, capture d'écran The Astyanax, capture d'écran
L'arcade étant peu représentée dans notre contrée et par voie de conséquence sur Oldiesrising, laissez-moi vous présenter un jeu, édité en 1989 et qui est à mon sens une petite perle d'action. S'il ne s'agit pas d'un des plus grands jeux d'arcade jamais conçu, il faut tout de même reconnaitre que Jaleco, société souvent méconnue, a fait de l'excellent travail avec ce jeu typé barbare et "heroic Fantasy" qui ne sera pas sans vous évoquer un certain Rastan Saga.

Scénario: non significatif

Voila un sujet bien épineux concernant ce titre! Il faut savoir que la borne d'arcade ne propose aucun scénario. Grosso modo, selon le flyer Japonais qui est le seul à donner quelques informations, un guerrier va libérer la puissance magique contenue dans une hache retenue, telle l'épée Excalibur, dans une roche. Cette hache enflammée va lui donner la puissance nécessaire pour lutter contre le sorcier Argos résidant au plus profond du château Algerine. Notons qu'au passage, la hache magique transformera notre héros en véritable barbare tout en muscles. C'est tout ce qu'il y a à savoir. Le jeu existe dans une adaptation Famicom/Nes mais le scénario est tellement différent et le personnage si éloigné de la version de base arcade, que je préfère ne pas en tenir compte pour vous expliquer plus en avant la trame. Notez simplement qu'il ne faut pas se fier au titre occidental du jeu puisqu'il n'a strictement rien à voir avec les ambitions premières des développeurs. La version Japonaise se nomme en effet The Lord Of King. Nous y perdons tout éventuel rapport entre Astyanax, fils d'Hector et Argos, fils d'Arestor. Je pense qu'au vu du nom de l'ennemi à abattre, les personnes chargées de l'adaptation en occident ont trouvé intéressant d'utiliser un nom à consonance barbare et qui soit également issu de la mythologie grecque. Le château Algerine n'apparait nulle part et permet plutôt de penser que les créateurs originaux du titre n'ont fait que nommer leurs lieux et personnages au gré de l'inspiration, l'ultime preuve de cette possibilité restant le nom du héros: Roche.

Au final, pas de véritable scénario mais peu importe, on ne s'en porte pas plus mal et on brodera soi-même quelque chose dans son imaginaire.

Gameplay: 13/20

Ai-je déjà parlé de simplicité et d'efficacité dans un de mes tests? C'est fort possible mais je n'hésiterai pas à réutiliser ces termes ici, tant cela s'applique parfaitement à Astyanax. Dans la pure lignée des jeux de type Hack'n Slash des années 80, Roche devra se frayer un chemin parmi des hordes de créatures sanguinaires toutes impatientes d'ôter de votre carcasse la moindre étincelle de vie. Notre barbare blond devra progresser de gauche à droite (avec un court passage dans l'autre sens) en donnant des coups de hache soit à la taille en restant debout, soit au niveau des mollets en s'accroupissant, soit en l'air en sautant. Une jauge verte, située sous les quatre rectangles bleus symbolisant notre vie en bas à gauche dans une reproduction de parchemin, nous indiquera le niveau de charge de notre hache. Ce niveau augmente très rapidement pour peu qu'on ne se serve pas de notre arme. Une fois pleine, cette jauge enflamme l'objet, lui octroyant une puissance accrue. Dans les faits cela est peu remarquable et surtout peu utile puisqu'il faudra la plupart du temps donner des coups à tout va. Seuls les boss, disposant de longues et résistantes barres de vie, pourront éventuellement bénéficier de cette puissance puisqu'il sera préférable contre eux de frapper avec parcimonie, prenant le temps d'esquiver leurs projectiles ou de les contourner quand cela est possible.

Concernant la présence du saut, elle est plus justifiée par le combat que par les obstacles. Il faudra, pour survivre plus de cinq minutes, penser à sauter face à certains ennemis pour les toucher en évitant de leur laisser le temps de se déplacer. Cela peut paraître évident mais une fois l'action en route, ça ne l'est plus et l'on serait tenté de ne jamais sauter sauf pour franchir quelques menus obstacles, un peu de relief dans le parcours, quelques geyser de feu ou bien encore une cascade par exemple. Enfin, si le jeu dispose de trois boutons, c'est parce que le dernier est alloué à l'utilisation de magie. Celle-ci est unique, représentant la force de la foudre et ne peut s'utiliser que si on récupère préalablement une icône spécifique. Ces icônes donnent chaque fois droit à une utilisation de la magie mais peuvent se cumuler jusqu'à en ramasser quatre. Il est évident que le nombre augmente la puissance. Cette magie est véritablement nécessaire pour se sortir de certaines situations désespérées mais sera aussi utilisable contre les boss. Les icônes y donnant accès font partie des objets qu'on récupère tout au long du jeu. Ils ne sont pas nombreux puisqu'on ne trouvera donc en plus de la magie que des pastilles de vie, en trois formats pour trois niveaux de régénération différents, un bouclier permettant de parer pour quelques impacts les boules de feu, flèches ou coups ennemis et enfin des bonus de score pour 1000 et 3000 points. Les points donnent une vie supplémentaire passés certains caps mais il sera difficile de tenir jusqu'à eux. Enfin, ce ne seront pas les ennemis qui largueront ces items bonus mais des stèles apparaissant à certains endroits et qu'il faudra détruire.

Réalisation:15/20

Sans conteste du bon travail, de l'inspiration dans la continuité de l'utilisation du répertoire "héroic fantasy", une âme se cache derrière les énormes sprites et les très sympathiques décors. Certains arrières plans offrent un changement durant la traversée du héros, donnant encore un peu de vie à l'ensemble du jeu qui pourtant n'en manquait déjà pas! On ne peut pas affirmer que tous les décors sont somptueux mais quelques passages le sont, c'est une évidence. La fin du parcours de la forêt, lors de l'affrontement avec le boss scolopendre, permet d'admirer un très beau travail sur la couleur et le pixel art. Les arbres, les lianes et le fond de coucher de soleil par exemple sont remarquables. Le niveau du château permet d'esquisser un sourire lorsqu'on comprend qu'on vient de déchirer le bustier d'une "amazone" qui, prise de panique, tente de cacher sa poitrine. Le dernier niveau, particulièrement étrange dans les circonstances thématiques du jeu, laisse le joueur écarquiller les yeux et se poser des questions, c'est un très bon point!

Bande Son

Remarquable également! Un rock de très bonne facture, pas forcément très varié mais qui suit bien l'action assez violemment rendue par les bruitages et les voix digitalisées, peu nombreuses mais pour le coup indispensables!

Durée de vie:15/20

Le jeu comporte cinq niveaux et une zone finale que je ne vous dévoilerai pas ici pour garder le plaisir intact. La progression est logique dans la mesure où dès le début on comprend qu'il faudra atteindre un château perché au sommet d'un pilier rocheux, lui-même perdu au milieu d'un lac bordé par une forêt! Il faudra donc traverser les bois puis des grottes afin d'atteindre un long pont vers la "montagne" puis son palais. Les ennemis sont nombreux et surtout ils se déplacent vite et en sautant fréquemment. Les abattre demandera plusieurs frappes et certains d'entre eux, comme les cyclopes, les squelettes rouges ou les espèces de griffons en armures et dotés de fléaux seront rapidement vos ennemis les plus redoutés tant il faudra des nerfs pour leur tenir tête et en venir à bout. Quand on sait que tous arrivent de gauche et droite et même par les airs, on comprend que le jeu est loin d'être facile! Le terminer en trois vies relèvera du miracle ou de l'acharnement le plus coriace! Les deux derniers environnements sont tout bonnement mortels, dans le sens le plus strict du terme!

Conclusion:15/20

Astyanax ou The Lord Of King pour les puristes, est un jeu absolument réussi. Pas le meilleur, pas le plus long, pas le plus inspiré mais un jeu doté d'une bonne volonté évidente et d'un classicisme efficace rompu par un dernier niveau sur lequel on se pose des questions! Jaleco savait faire de bons jeux et celui-ci sent bon les années 80 à plein nez!

Faites un petit détour par la rubrique "Le Saviez-vous" pour découvrir quelques anecdotes.


Article publié le 10/10/2011 Jeu testé par Tanuki