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Rastan Saga

Section Test.


Rastan Saga
??/??/1987
Edité par Taito Corporation
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Rastan
??/??/1987
Edité par Taito Corporation
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Arcade
Genre:Action
Développeur: Taito Corporation
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Commodore 64- MSX- PC- Sega Game Gear- Sega Master System- ZX Spectrum-

Photo de la boite de Rastan Saga
Rastan Saga, capture d'écran Rastan Saga, capture d'écran Rastan Saga, capture d'écran
En matière de jeu vidéo, comme dans beaucoup de domaines mais sans doute encore plus dans celui-ci, il y a des standards, des noms, des titres que tout un chacun prononce à l'occasion sans savoir réellement de quoi il parle. Le temps passant on peut se souvenir, vaguement, d'un jeu qu'on avait vu trainer en photo au coin d'une page de magazine ou qu'on avait vu tourner rapidement au détour d'une vieille salle d'arcade. Le temps faisant bien les choses et la culture personnelle s'appuyant souvent sur celle des autres, ces souvenirs se transforment en connaissances mais sans véritable valeur! Et bien c'en est terminé ami lecteur! Nous ne laisserons plus passer le méfait de l'ignorance, nous ne laisserons plus des titres être cités sans qu'on les connaisse réellement, nous allons faire la révolution! Si le temps vous manque, vous pouvez aussi vous contenter de lire le test qui va suivre. Dans son genre, il parviendra sans doute à vous donner la connaissance nécessaire pour ne plus citer le titre "RASTAN SAGA" en l'air sans rien en connaitre. C'est parti.

L'histoire d'un voleur qui voulait devenir roi: non significatif

Le scénario de "Rastan Saga", alias simplement "Rastan" aux États-Unis, est fort simple! Un voleur doublé d'un meurtrier souhaitait changer de vie et connaitre autre chose que la simple survie dans un monde plein de dangers. Il alla trouver la princesse du royaume de CEIM et lui proposa un marché. S'il parvenait à rapporter la tête du dragon qui causait bien des malheurs à son peuple, alors celle-ci lui octroierait toutes les richesses du royaume. Il faut croire que la princesse n'avait aucun guerrier capable de mettre fin aux jours du monstre car elle accepta les conditions du voleur. Sans doute ne le croyait-elle pas non plus capable d'un tel exploit. Sans plus attendre, notre téméraire aventurier se dirigea vers le repaire connu du dragon, pret à en découdre. L'affaire n'allait pas être simple car ce ne serait pas uniquement le dragon qu'il faudrait vaincre mais des hordes de créatures malfaisantes!

Gameplay: 17/20

Rastan Saga est l'archétype de ce que les américains appellent parfois un "scrolling fighter" et que nous nommons nous, et souvent à tort, un hack'n slash. En réalité, ce type de jeu consiste, à la manière des Beat'em All, à rallier un boss en affrontant préalablement tous ses sbires. Dans le titre présent, les déplacements se font de gauche à droite et de droite à gauche, horizontalement. On utilise un bouton pour donner des coups d'épée, et un autre pour sauter et éviter les différents obstacles qui jalonnent le parcours. L'ensemble du jeu est aussi simple que ça et il n'en faudra pas plus pour prendre un énorme plaisir à manier le personnage.

De façon plus détaillée, le gameplay nous demandera d'occire un bon nombre d'ennemis soit au niveau de la taille soit au niveau des mollets, en s'accroupissant, et de manière très fréquente et absolument nécessaire, en leur tombant dessus depuis une hauteur, l'épée fermement tendue la pointe en bas. Il faudra combiner vitesse d'exécution et dextérité afin de ne jamais se laisser submerger par le nombre ou se retrouver en contact avec un piège. Ces pièges sont particulièrement nombreux et souvent placés de façon à obliger le joueur à maitriser parfaitement les sauts. On retrouve pèle mêle les pics sortant du sol ou des murs, les piliers pointus faisant le même office de transpercement, les meurtrières crachant du feu, les zones enflammées desquelles s'échappent régulièrement et en différentes hauteurs des boules de feu, des zones immergées synonymes de mort instantanée, ou encore les enchainements de glissades et de balancements à des lianes. Bref, il y en aura pour notre appétit de survie en milieu hostile! Quelques bonus sont disséminés ça et là. Il s'agit soit d'armes (un fléau très pratique puisqu'allongeant drastiquement notre allonge et réduisant d'autant les risques, une épée enflammée permettant de tirer des boules de feu ou une hache à la puissance accrue), soit d'items assez classiques octroyant des points supplémentaires ou surtout une protection augmentée contre les dommages (un manteau et un bouclier). Un rarissime item de regain de vie total est également récupérable de temps à autre. Aucun de ces items ou armes ne reste éternellement mais se les procurer est un pas de plus vers la victoire.

Réalisation: 16/20

Le jeu est daté mais sa réalisation étonne par le charisme qui s'en dégage même vingt-cinq ans après son développement! Les couleurs et l'agencement des graphismes mettent immédiatement dans l'ambiance. Le premier niveau fait atterrir notre voleur devenu barbare sur les roches dures d'une montagne. Je dis atterrir car le héros tombe de haut le long d'une falaise, nous permettant de prendre conscience dès les premiers instants du travail accompli sur les pixels! Un amas de nuages s'étend à perte de vue au dessus de montagnes escarpées. Sur des plans moins éloignés, de gigantesques statues, tel des colosses, trônent fièrement. Le tout est rendu avec une grâce certaine et ne laisse aucun doute quant à l'inspiration des développeurs. Robert E. Howard ne devait pas être loin de leurs tables de chevet et la Cimmérie trop éloignée de leur imaginaire.

On se rend très vite compte que la réalisation de l'ensemble du titre se veut poussée! Les environnements connaissent en effet quelques effets en ce qui concerne les cieux et on passe de la clarté d'un après midi aux pourpre puis orangé du crépuscule. Les différents niveaux qui composent le jeu sauront fréquemment offrir de tels aspects. Nous aurons même droit au mélange de cieux obscurcis par la poussière de volcans et de fumées/ nuages volcaniques, le tout en teintes de rouge, gris et noir du plus bel effet. Les "terrains" sur lesquels se déplacera notre roi en devenir sont également des plus plaisants pour l'époque! Forêts et gros troncs d'arbres aux textures travaillées, herbes hautes, caves profondes, châteaux…tout est fait pour que le dépaysement opère encore aujourd'hui, peut être même plus qu'à l'époque! Les ennemis sont au final assez nombreux même s'ils tournent vite à la répétition. Des ajouts sont cependant régulièrement opérés et quelques couleurs changées assurent aussi la variété. Ces créatures sont toutes d'origine mythologique, on y repérera des centaures, des chimères, des sorciers, des guerriers en demi-armure aussi bien que des serpents géants ou des espèces d'hommes poissons. Vous aimez la mythologie ou l'heroic-fantasy? Ce jeu est fait pour vos rétines!

Bande son: 14/20

Que du très très bon! On hochera fatalement la tête à un moment ou à un autre. La musique est plus que de la musique, c'est une ambiance qui sait utiliser les bruitages pour se transcender! Son rythme épouse même le rythme du jeu lors de certains passages, ce qui était encore rare en 1987! Le seul défaut de la piste sonore est d'être très limitée et de tourner en boucle au fil des niveaux. Mais la mélodie proposée est véritablement parfaite pour ce type de jeu.

Durée de vie: 18/20

Pour un héros ressemblant à s'y méprendre à Conan le barbare, il fallait une durée de vie à la hauteur. Et nous sommes servis! Le jeu est très difficile, il requiert une parfaite maitrise des sauts, une prudence méticuleuse, une anticipation maitrisée, et par-dessus tout une patience à toute épreuve. Les niveaux, au nombre de six, sont très longs et surtout enchainent une traversée en extérieur et une traversée de château/antre à chaque fois! Les boss ne sont pas invincibles, ils seraient même plutôt faibles comparés au reste du jeu. On ne termine pas ce jeu, IL vous termine! Comptez des dizaines d'heures pour en voir le bout…un jour et encore, à condition de récupérer au maximum les armes bonus pour faciliter un minimum la progression.

Conclusion: 18/20

Un jeu au nom qui devrait être connu de tous, un jeu qui devrait avoir été pratiqué par tous! Bien que d'une difficulté très arcade et très "eighties", la mise en scène, la musique et le gameplay à base de pièges et d'ennemis nombreux mais faciles à abattre font qu'on n'a qu'une envie : en voir toujours plus, aller toujours plus loin. La fin du jeu, au niveau des zones traversées, en vaut la chandelle, les boss moins. Des suites existent et ce jeu le méritait, même si celles-ci ne sont pas tout à fait dans le même genre ni du même acabit!


Article publié le 20/10/2011 Jeu testé par Tanuki