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Pu.li.ru.la

Section Test.


Pu.li.ru.la
??/??/1991
Edité par Taito Corporation
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Arcade
Genre:Beat'em All
Développeur: Taito Corporation
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: FM TOWNS Marty- Sega Saturn- Sony Playstation- Sony Playstation 2-

Photo de la boite de Pu.li.ru.la
Pu.li.ru.la, capture d'écran Pu.li.ru.la, capture d'écran Pu.li.ru.la, capture d'écran
L’arcade, terre des pionniers du Jeu vidéo, recèle une quantité impressionnante de titres étranges. Pour quiconque veut de l’originalité, les adaptations de ces softs sont souvent un risque car excentricité ne rime pas forcément avec qualité ! Heureusement, le titre dont je vais vous parler aujourd’hui, même s’il ne tient pas toutes ses promesses, est assez réussi pour valoir un petit détour !

Il était une fois…

… un monde dans lequel chaque ville avait son gardien du temps. Celui-ci était en charge de prendre soin de l’engrenage du temps afin que ce dernier suive correctement son cours. Un jour un homme vînt et déroba la précieuse clé permettant de remonter cet engrenage. Petit à petit chaque ville de ce monde fut attaquée et subit de lourds dommages.

Heureusement, peu avant que n’arrive cette catastrophe, un vieil homme, sage et prudent, fît venir Zac et Mel. Le petit garçon et la petite fille se virent confier chacun un bâton magique créé par le vieil inventeur de génie et allèrent voir sur ses recommandations si le gardien du temps local n’avait aucun problème. Les mauvais pressentiments du vieil homme s’avérèrent prendre forme lorsque nos deux héros virent une espèce de ventriloque prendre possession de la précieuse clé. Bien entendu ils tentèrent de s’opposer au larcin, mais fourbe et rusé l’ennemi put tout de même s’en emparer ! Il fallait à tout prix remettre la main sur le précieux artefact ! Qui sait quel terrible sort attendait le monde si le temps ne suivait plus son cours…

Pour que triomphe la paix et l’harmonie !

Zac et mel seront jouables et permettront donc à deux joueurs de participer à l’aventure. Armés de leur bâton au design propre, nos deux aventuriers disposeront de trois coups pour venir à bout des hordes de Grands-Guignols qui peuplent dorénavant un monde devenu fou. Le coup simple s’effectuera d’une simple pression sur le bouton d’attaque tandis que le coup fort, qui prendra une demi seconde de préparation, devra être préalablement initié d’une pression vers l’avant. Enfin, le coup sauté requerra d’utiliser le mouvement de saut dont disposent également nos protagonistes en culotte courte. En cas de coup dur, chacun aura la possibilité de faire appel à une magie peu dévastatrice mais toujours bienvenue via un troisième bouton.

L’ensemble du jeu suivra son cours tandis que les joueurs enchaineront les coups à la manière d’un beat’em all classique, car c’est bien de beat’em all dont il s’agit ici. Découpé en petites portions, chaque niveau nécessitera d’éradiquer l’ensemble des opposants avant de laisser passage libre vers le suivant. Toujours basé sur ce principe d’élimination, le jeu pourrait lasser tant les actions possibles sont réduites au strict nécessaire. Pourtant il n’en est rien ! Complètement « barré » ce titre invite à continuer l’aventure en dépit d’une sensation évidente de répétitivité. Voyons plus bas pourquoi !

Tracheobionta Magnoliophyta Magnoliopsida Hamamelidae Urticales Cannabaceae !

Le premier qui comprend le titre de ce paragraphe gagne un séjour à l’ombre !

Je disais que ce jeu donnait envie de continuer l’aventure ! Tout commence doucement, le héros fait quelques pas dans sa ville, se voit attaquer par les clones des robots du docteur Robotnik, les détruit et en libère des animaux, chiens, cochons…ornithorynques. Jusque là tout va encore plutôt bien. Vient ensuite le moment de l’exploration post « dérobade de clé ». Le jeu devient plus sérieusement délirant et shooté aux amphétamines dès lors que l’on s’attaque aux niveaux supérieurs. Les ennemis sont alors issus d’un fourre tout de l’inspiration, probablement une œuvre collective résultant des brainstormings de l’équipe de développement : tête flottante aux tentacules de poils de barbes, clowns composés d’un verre de limonade en guise de tronc et d’une paille en guise de colonne vertébrale, armure médiévale dont on se demande ce qu’elle peut bien faire là, tiges de bambou dans lesquelles se dissimulent… des trucs…motos vivantes, bombonnes de saké sur pattes, sorcière sur son balai, fleurs vampires… ce monde est fou et ces ennemis ne sont que la partie émergée de l’iceberg ! Le monde lui-même est presque plus dingue. C’est bien simple, le jeu propose de traverser 6 zones, les cinq dernières étant le résultat du dysfonctionnement du temps, les créateurs de ce jeu n’y sont pas allés de main morte. On croisera pêle-mêle des images digitalisées d’humains comme vous et moi mais servant de drapeaux ou grimaçants et à la tignasse bleue aussi bien que des peintures murales animées (dans le sens « doté de vie ») qui fumeront la pipe ou tenteront de vous lécher, ou encore des fonds d’écran représentant des labyrinthes d’escaliers impossibles!

Ce jeu est « disjoncté » vous dis-je, et ce ne sont pas les traditionnelles apparitions de boss de fin de niveau qui me contrediront. De traditionnelles il n’y aura d’ailleurs probablement que ces apparitions car entre les escargots multicolores, les danseurs africains et les acteurs de kabuki, on est en droit de se demander ce qui est traditionnel et même ce qui peut bien être normal dans ce titre! Peut-être également la fin de chaque niveau lorsque interviennent de très courtes scènes de transition assurant une liaison inter-stages cohérente.

Vous le voyez, la réalisation est des plus atypiques ! Malheureusement le jeu n’est pas franchement beau. Le graphisme est certes original dans son concept mais laisse à désirer pour le reste. Les décors sont particulièrement vides et dépouillés même si l'on ne peut s’empêcher de les regarder avec parfois une certaine forme d’insistance tant ils nous interpellent. Au delà de cela la démarche des héros (volontaire mais enfantine), le presque mauvais goût du choix des couleurs et la mauvaise impression laissée par les incrustations digitalisées méritent le détour, juste pour écarquiller des yeux dubitatifs et se poser des questions !

driiiiiiiing, le numéro que vous avez composé n’est pas attribué…

Après le graphisme on pourrait se demander si la bande son est elle aussi allumée (pas par Johnny qui y aurait mis le feu je vous rassure) . La réponse est : dans une certaine mesure !

Franchement anodine la musique se remarque seulement si l'on y prête attention mais c’est aussi le cas de quelques détails qui la composent. Occupé à trucider du sprite bizarre, on en louperait presque les bruits de fond qui comme pour beaucoup d’autres choses n’ont rien à faire là, que ce soit ce bruit sourd de réveil matin (à moins que ce ne soit la sonnerie de téléphone d’un abonné absent) ou ce tic-tac d’horloge suisse.

Bien que partiellement allumée la bande son ne mettra malheureusement jamais le feu aux poudres… C’aurait pu être une composante majeure de l’ambiance mais au lieu de cela ce sont surtout les bruitages qui mettront le plus de chaleur (décidément ! ) dans cet univers !

Faut one-créditer le beat’em all ma p’tite dame !

La WII fait perdre des kilos, le jeu d’arcade fait perdre des sous (quoi qu’avec la WII on peut en perdre aussi !). Tout ça pour dire que bien sûr ce jeu est un jeu d’arcade et bien sûr on peut s’accorder autant de vies que nécessaire mais évidemment il faut essayer de le terminer en conditions réelles, c'est-à-dire en le finissant d’une traite ou dans la limite des vies disponibles tout au plus. Faute de s’en tenir à cette rigueur le jeu est tout sauf long car seuls six très courts niveaux composent l’aventure. La difficulté étant cependant plutôt importante, il faudra de la patience pour en venir à bout.

Conclusion

En fin de compte un jeu vraiment atypique, pas transcendant voire même dispensable mais tout de même un bon exemple de ce que le jeu vidéo peut receler comme titres gentiment fous !

Scénario: Franchement, noter un Beat’em all c’est presque voir un ticket de bus comme un recueil des œuvres de Baudelaire !


Graphismes 11/20: pas beaux, voire laids mais tellement incongrus que ça mérite un chouïa plus que la moyenne !


Gameplay 10/20 : Un beat’em all primaire !


Musique: tellement non-remarquable que je ne peux me résoudre à la noter…


Durée de vie 14/20 : 6 stages seulement et très courts ! Mais comme tout Beat’em all il faudra du temps pour en venir à bout, même si celui-ci est plus facile que la moyenne


Note globale  14/20 : Pour l’ambiance principalement !


Article publié le 05/02/2010 Jeu testé par Tanuki