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Neratte Chu

Section Test.


Neratte Chu
??/??/1996
Edité par Seta
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Arcade
Genre:Puzzle-Game
Développeur: Seta
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Arcade

Photo de la boite de Neratte Chu
Neratte Chu, capture d'écran Neratte Chu, capture d'écran Neratte Chu, capture d'écran
Amis de l’insolite, explorateurs des frontières de l’inconnu, Indiana Jones du vidéo ludisme, bonjour.
Je n’irai pas par quatre chemins, ce test va vous faire découvrir un jeu totalement inconnu d’un éditeur peu connu sur une machine peu possédée…oui je sais que je devais aller à l’essentiel… je disais donc : souhaitons la bienvenue à Neratte Chu, jeu d’arcade de Seta datant de 1996. Cherchez donc sur le web, sur youtube ou n’importe où, vous verrez que sur Oldiesrising on ne se moque pas des clients !


Scénario

Nous parlons ici d’un jeu d’arcade de type puzzle qui va à l’essentiel, cela signifie une absence totale de scénario !

Gameplay

Voila un puzzle game original et classique à la fois. Le titre offre un mode deux joueurs et un mode solo. Le principe de ce dernier repose sur la nécessité de faire tomber de une à six clés sur le sol. Ce sol est en fait une serrure et les clés l’ouvrant sont disséminées ça et là dans la zone de jeu. Pour faire tomber une clé rien de plus simple puisqu’il suffit d’éliminer les blocs se trouvant sous cette dernière. Là où l’affaire se corse, c’est que ces blocs ne peuvent être éliminés qu’en y adjoignant trois autres blocs du même type. Heureusement la variété des éléments n’est pas faramineuse et se limite à des morceaux de gruyère, des rubis, des pierres blanches ou noires et des souris vertes, bleues ou roses. A la manière d’un Bust A Move le joueur dirige un personnage (une jeune fille souris) situé en bas d’écran et orientant un « lance-blocs ». Ici cependant pas question de prévoir un quelconque ricochet ou une orientation en biais des trajectoires des éléments ! Le lance-blocs propulse le bloc en cours, de manière parfaitement verticale. Subtilité faisant tout le sel de ce jeu toutefois : il est possible de déterminer avec précision (au bloc prêt) la hauteur de propulsion en déplaçant un curseur dans chacune des quatre directions traditionnelles. Ceci permet non seulement de tirer complètement en haut de la surface de jeu mais surtout à l’intérieur même des structures déjà formées. Et cela est plus qu’utile ! En fait il est même primordial de se servir de cette possibilité !

Le mode Solo, qui est en fait nommé mode « puzzle » ne propose en effet aucun affrontement contre un personnage tiers. En lieu et place de cela il demande de venir à bout de chacun des trente niveaux le composant.

Les tableaux proposés sont donc, on s’en doute, déjà formés de nombreux blocs répartis subtilement et devant assurer le challenge. Pouvoir tirer à l’intérieur des structures permet de remplacer un élément déjà placé par celui qu’on lance. Mais attention, rien n’est jamais simple ! L’élément remplacé se retrouve au sommet de la colonne dont il fait partie. Sachant qu’une ligne, en haut de l’écran, fait office de limite, il faudra jouer vite et bien pour ne pas empiler deux blocs au dessus d’elle ou laisser un seul bloc la dépasser complètement. Vicieux, les développeurs ont pensé à ajouter deux petits « stress » supplémentaires : de la glace et un sol/serrure montant. La glace est de deux types : monolithique ou fissurée. La première nécessite d’être percutée deux fois par un élément lancé pour exploser tandis que la seconde disparaîtra au premier impact. Bien évidement tout objet lancé contre la glace se retrouve en haut de colonne. Ceci augmente drastiquement la difficulté des puzzles proposés puisqu’il ne sera pas rare d’être pris de court par le sol réduisant à chaque seconde notre espace de jeu et par cette satanée glace qui oblige a déposer toujours plus d’éléments en hauteur… à moins d’être fin tacticien et de se servir à bon escient des objets déjà déposés et parfois pris dans la glace pour réaliser des suites d’élimination et exploser tout bloc de glace à leur contact et ainsi voir une construction proche du game over s’effondrer comme un château de cartes!

Le mode deux joueurs, un mode versus traditionnel, reprend chaque élément du gameplay pour offrir des affrontements très classiques. Ici plus question de clés ou de serrures mais simplement de rapidité d’assemblage, de combos et de malus sous forme de glace à expédier à l’adversaire. La victoire reviendra à celui qui enchainera deux victoires.

Réalisation

Très bonne bien que simplissime au niveau de l’espace de jeu et des éléments. Trop austère au niveau du reste du jeu, l’enrobage est minimaliste. J’en veux pour preuve les décors qui occupent la partie droite de l’écran en mode solo (tandis que l’espace de jeu reste confiné à gauche) et qui sont réellement pauvres pour ne pas dire plus. Nous avons uniquement droit à un semblant d’images digitalisées assez insipides : rampe d’escalier, salon de thé, table… on reste dans l’optique souris qui s’infiltre dans les chaumières mais tout de même, c’est assez affligeant de simplicité. Le mode deux joueurs reprend les mêmes images, on en voit juste une moins grande partie puisque l’espace de jeu du second joueur vient s’y superposer. Notons quand même que rien de tout cela n’est gênant et qu’en mode un joueur la partie droite sert quand même à afficher scores et stages…

Bande son

Très enjouée mais très répétitive il s’agit d’un air ressemblant à celui des fêtes foraines. Le thème s’accorde assez bien avec le jeu sans assourdir ni entêter malgré sa répétitivité.

Durée de vie

Parlons du mode puzzle tout d’abord. Le gameplay est simple et vraiment accrocheur. La maniabilité est nerveuse et précise et pratiquer ce mode sera l’occasion de passer d’agréables moments. Pourtant on ressent une légère déception. Voila pourquoi :

Chaque niveau est théoriquement l’occasion d’augmenter la difficulté. Ceci est la théorie ! En pratique la difficulté semble fluctuante à partir du dixième tableau, moment où elle augmente d’un coup. Les vingt niveaux qui suivent sont tantôt difficiles tantôt plutôt faciles. On en termine un après dix essais pour s’apercevoir que le suivant se fera sans peine. Tout cela est un peu dommage et nuit à la cohésion qu’on pourra ressentir de l’ensemble. Attention toutefois ! Je ne parle ici que d’un léger défaut, pas d’un paramètre réduisant à peau de chagrin la durée de vie du mode solo. Terminer celui-ci ne revient pas à terminer les trente tableaux proposés mais à les compléter sans continues, en tentant de battre les records de score, bref, en se replaçant dans un contexte Arcade. Et là, le jeu prend tout son sens. On comprend pourquoi le tout est assez rapide et finalement ce qui semblait mal calibré devient parfaitement étalonné pour les joueurs arcade devant placer une nouvelle pièce dans le monnayeur à chaque défaite !

Vient ensuite le mode versus. Inutile de palabrer des heures. Neratte chu, s’il ne se démarque nullement de la concurrence, reste un puzzle game plaisant, peut être même « addictif » vu son univers mignon et sa rapidité de jeu. Les réactions en chaines sont simples à réaliser mais un joueur chevronné devrait pouvoir exploiter à fond les assemblages et malus, preuve de la bonne tenue du gameplay. Les parties peuvent s’enchainer, nombreuses et toujours enjouées. Dommage cependant de ne pas avoir inclus divers modes de jeux à deux. Impossible également de régler le nombre de manches à gagner pour triompher d’une partie.

Conclusion : 15/20

Neratte chu est un jeu rare, la pcb étant difficilement trouvable. Le jeu en vaut pourtant la chandelle puisque ce jeu est très plaisant, assez original dans sa représentation et ses petits à-côté de gameplay tout en restant très traditionaliste. Un jeu joyeux en somme, très incomplet dans ses modes (mais cela est normal vu sa provenance) qui complète à merveille une collection orientée puzzle games ou curiosités arcade.


Article publié le 11/10/2010 Jeu testé par Tanuki