Mega Twins
Section Test.
Chiki Chiki Boys
19/06/1990
Edité par Capcom
________________________
Mega Twins
??/??/1990
Edité par Capcom
________________________
Sortie EURO non communiquée
________________________
Console: Arcade
Genre:Plates-Formes
Développeur: Capcom
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Atari ST- Commodore Amiga- Nec PC Engine Super CD-ROM- Sega Megadrive- Sony Playstation 2- Sony PSP-
19/06/1990
Edité par Capcom
________________________
Mega Twins
??/??/1990
Edité par Capcom
________________________
Sortie EURO non communiquée
________________________
Console: Arcade
Genre:Plates-Formes
Développeur: Capcom
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Atari ST- Commodore Amiga- Nec PC Engine Super CD-ROM- Sega Megadrive- Sony Playstation 2- Sony PSP-
Scénario: non significatif
Quelque part, loin, très loin, existe un royaume du nom d'Alurea. Les habitants de ce royaume connurent une paix qui dura mille ans! Il ne faut pas s'étonner du sort qu'ils subirent lorsque tout à coup, sans crier gare, un envahisseur vînt et détruisit le royaume, tuant du même coup ses habitants sans défense ainsi que la famille royale. Tout espoir de reconquête ne fut cependant pas perdu puisque deux jumeaux, héritiers du trône, survécurent au massacre. Quinze longues années passèrent et les jumeaux grandirent jusqu'à devenir de robustes adolescents, entrainés au combat et bien décidés à venger les innombrables morts passées. Ils ne partirent pas sans but! La légende la plus importante du royaume raconte qu'en cas de danger, pour sauver le pays, il faut trouver les yeux bleus d'un dragon! Sans plus attendre, nos deux jeunes héros revêtent leur plus beau costume de guerriers vengeurs et partent à l'assaut du mal! Leur épopée forgera leur propre légende!
Le scénario est des plus banals et s'inscrit encore une fois dans la continuité de ce que produisait l'arcade dans les années quatre-vingt. Le prétexte est suffisant et nul n'est besoin d'offrir une trame digne de Shakespeare pour offrir par la suite une jouabilité et une progression des plus plaisantes. En ce qui me concerne j'adhère, d'autant plus que comme nous le verrons par la suite, la réalisation permet de peaufiner un minimum le background offert par notre simili-scénario.
Gameplay:14/20
Mega Twins, ou Chiki Chiki Boys de son titre original Japonais, n'est pas un jeu compliqué! Il ne demandera aucune maîtrise de commandes complexes et privilégiera les réflexes et surtout le tapotage de boutons de manière rapide et répétée! Le but du jeu sera de parcourir des niveaux à quatre-vingt dix pour cent horizontaux tout en se débarrassant au passage d'ennemis variés et de boss. Un grand classique du genre encore une fois, précisons-le. Notre héros pourra sauter, s'accroupir, donner des coups d'épée et utiliser quelques pouvoirs obtenus en ralliant la fin de certains niveaux. Quelques icônes bonus, plutôt insignifiants, ainsi qu'une jauge d'épée permettant de lancer un "rayon" lorsqu'elle est pleine figurent également au menu. Leur présence tient cependant plus du gadget que d'autre chose. La description du gameplay vous semblera sans doute très succincte mais que cela ne vous effraie pas! Ce n'est pas parce que nos actions seront limitées que le plaisir et la subtilité ne seront pas au rendez-vous! Chiki Chiki Boys a tout du jeu fait avec amour pour non seulement distraire mais aussi procurer quelques moments de satisfaction intense. Ainsi, l'ensemble des niveaux est très varié et en plus de pouvoir choisir par lequel nous commencerons parmi la terre, le ciel ou la mer, nous aurons plus tard à parcourir les niveaux devenus accessibles par l'obtention de la relique que nos héros s'étaient mis en tête de découvrir. Mais je ne vous en dis pas plus pour l'instant! Sachez simplement que la jouabilité fut étudiée pour renouveler l'intérêt dans chacun des trois environnements et que la découverte est chaque fois une bonne surprise tant sur ce plan de la jouabilité (qui nous offrira par exemple de voler grâce à une casquette spéciale) qu'esthétique! En résumé nous tenons un jeu à la maniabilité simple mais addictive, faite de progressions au travers de pièges de toutes sortes (des classiques geysers de feu aux pics) et de combats rapides à grands coups d'épée et d'explosions en tout genre! J'aime et j'en redemande!
Réalisation:13/20
Le titre est sans doute très simple, c'est indéniable! Le manque de détails et de recherche graphique pour un jeu de 1990 ne doit pourtant pas faire perdre de vue la beauté que les développeurs ont su imprimer à la totalité des niveaux. On pourrait se dire qu'un peu plus de travail pour inclure des parallaxes ou par exemple des semblants de textures supplémentaires aurait été un minimum pour un jeu de cette époque sur CPS. Je revendique, moi, le contraire et apprécie le côté épuré, presque nostalgique que les équipes de Capcom ont choisi de mettre en avant. Nous tenons à mon sens là un descendant direct des titres cités en introduction et il n'y a nul besoin d'en demander plus puisque toute la mise en scène et la totalité des plans fonctionnent à merveille! Voyons cela d'un peu plus prés!
La première chose qui frappera le joueur, une fois passée l'introduction assez sommaire et au défilement très rapide puis la sélection d'un pseudonyme pour le héros, ce sera l'écran du tout début du jeu! Nous y retrouverons un graphisme forcément mignon, comme je l'avais mentionné mais surtout très coloré et assez humoristique, sans non plus tomber dans la démesure d'un J.J. Squawkers par exemple. Les arbres tirent la grimace, d'énormes poussins tentent de s'en prendre à vous et un peu plus loin des bonshommes haricots voudront probablement venger leurs frères légumineux dévorés par myriades chaque jour. A partir de ce moment nous comprenons que nous aurons affaire à du grand n'importe quoi où toutes les folies ou presque se côtoieront! Soyons bien clairs, nous sommes à des années lumières des titres les plus extravagants dans le domaine et si vous lisez régulièrement mes tests, vous savez que Mega Twins ne rivalise pas avec Pu.Li.Ru.La non plus dans le genre "disjoncté". La folie est ici douce et plus encline à pousser le joueur à la découverte par le doux étonnement que par l'ébahissement total! Au long de chaque niveau nous retrouverons ce doux penchant pour l'amalgame de créatures "torturées".
Les fonds marins nous opposeront des poissons lanternes, des écrevisses bleues géantes, des poissons lunes roses… Le chemin nous mènera directement à Ryujin, le dieu dragon des mers de la mythologie Japonaise. Le ciel, lui, nous permettra de contrôler la pluie en éliminant des pommeaux de douche et nous fera approcher au plus près du soleil. Je ne vous dévoile que quelques éléments du jeu, suspense oblige, mais sachez que la suite est du même calibre! Une fois l'œil bleu de dragon récupéré, nous visiterons le château du mal et ses abords. Les ennemis changeront peu mais les environnements seront tout aussi sympathiques à l'œil que les précédents, nous faisant nous arrêter quelques secondes parfois sur un petit détail par-ci, un petit détail par-là . Ces environnements constitueront une très agréable surprise pour quelques individus de par une influence particulière. Je ne vous dévoilerai pas laquelle ici par souci de vous laisser le plaisir de la découverte mais sachez qu'un article sur le sujet sera disponible le surlendemain de la publication de ce test dans la rubrique "le saviez-vous". Cette question de l'influence vaut un petit détour, je vous suggère donc de lire l'article mais seulement si la révélation des surprises ne vous dérange pas!
Pour conclure, j'aimerais revenir sur ma déclaration de la partie scénario: " la réalisation permet de peaufiner un minimum le background offert par notre simili-scénario." Le jeu est certes très simple et ne demandera aucun effort de réflexion quel qu'il soit. Il ne faudra pas s'attendre à y entrevoir une quelconque volonté de dépasser le simple cadre du divertissement. Pourtant, en jouant à Mega Twins avec un certain attachement, on ne peut s'empêcher de voir que les créateurs de notre bien aimé Capcom ont cherché à développer un embryon d'univers. Le titre en lui-même, par bien des aspects, faisait penser à la série Wonderboy. L'inclusion de références et de caractéristiques typiques, comme les divinités, achève d'épaissir le semblant de fond qui sert d'univers. Il y a fort à parier que cet opus n'était pas voué à rester "fils unique"! En ce qui me concerne je n'aurais pas dit non, bien au contraire!
Musique:11/20
Concernant les musiques de ce jeu, les avis sont souvent négatifs! Même lorsqu'on sait qu'ils concernent la plupart du temps une adaptation Megadrive, cela reste assez incompréhensible. La bande son est plutôt discrète dans le sens où nous aurons très peu de chance de retenir le moindre thème. Pourtant lorsqu'on focalise notre attention dessus, où qu'on farfouille dans les sound tests de la PCB, on s'aperçoit qu'elle est de qualité. Du moins est-elle tout à fait écoutable et même parfois entrainante. Son véritable défaut consiste en deux points: sa discrétion en tant que musique, privilégiant les bruitages qui ne sont pourtant pas non plus tonitruants, et surtout le choix fait par Capcom d'avertir les joueurs que la mort du héros était imminente. Cet avertissement passe par une alarme à la Zelda, lorsque les cœurs de Link sont au plus bas. Tous les joueurs connaissant cette série savent qu'au final cette alarme peut s'avérer énervante à la longue. C'est pire dans Mega Twins! Le héros est très vite à court d'énergie, sa barre diminuant très rapidement au moindre toucher. Il en résulte une alarme très souvent présente, beaucoup trop à vrai dire, aussi bien en temps qu'en intensité. Bien que dans le feu de l'action nous soyons assez concentrés pour faire abstraction d'une partie de la gêne, l'avertissement en question ne peut que générer des avis négatifs sur une bande son qui pourtant ne méritait pas ça. Personnellement, bruitages et musique ont accompagné mes parties avec suffisamment de conviction et de qualité pour ne pas me décevoir mais avec trop peu de brio pour m'émouvoir plus que de raison.
Durée de vie:11/20
Le jeu comporte sept niveaux plus un affrontement supplémentaire. Au début de l'aventure seuls trois sont accessibles dans l'ordre de notre choix. Cela ne changera en rien la progression qui sera obligatoire au travers de chaque stage proposé. La difficulté du titre est tout à fait dans la norme, ni trop difficile ni trop aisée, disons que quelques dizaines de parties d'entrainement permettent de s'en sortir sans trop de dommages même s'il en faudra beaucoup plus pour terminer l'aventure d'une traite. Les environnements donnent véritablement envie de progresser et sont une belle petite motivation. Les boss par contre laissent à désirer et c'est chaque fois un peu déçus que nous les affrontons et les éliminons. Ils ne représentent pourtant pas un motif d'abandon, perdus au milieu du reste du jeu qui lui n'est jamais décevant. La longueur des niveaux par contre joue clairement en la défaveur du titre puisqu'on les traversera très rapidement pour peu qu'on ait la méthode ou l'expérience.
Conclusion: 13/20
Mega Twins, alias Chiki Chiki Boys est pour moi un très bon jeu, réservant son petit lot de surprises, simples mais sympathiques. Quelques références nous font sourire et nous interroger. Il me semble que les développeurs avaient des ambitions pour une éventuelle série au vu des éléments composants le titre. Du moins avaient-ils certainement envie de proposer une alternative ou un clin d'œil à Wonderboy. Cette mouture arcade est une version qui n'apporte pas grand-chose par rapport aux versions consoles mais le titre est une valeur sûre pour quiconque aime le mignon dans les jeux de plateforme/action. Encore faut-il ne pas rechercher un jeu trop long. A noter que la version occidentale est censurée au niveau de quelques jeunes filles en bikini à sauver.
Article publié le 28/04/2012
Jeu testé par Tanuki