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Gallop - Armed Police Unit

Section Test.


Gallop : Armed Police Unit
??/??/1991
Edité par Irem
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Arcade
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Irem
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Arcade

Photo de la boite de Gallop - Armed Police Unit
Gallop - Armed Police Unit, capture d'écran Gallop - Armed Police Unit, capture d'écran Gallop - Armed Police Unit, capture d'écran
Nouveau test, nouvelle occasion d’apprendre quelque chose ! Cette fois-ci la nouveauté concernera Irem et plus particulièrement son Shoot’em up Fétiche : R-Type. Si, pris d’une curiosité folle, on décide de se rendre sur le site officiel Japonais de la société Irem et que, animé de la même curiosité on y passe quelques minutes, farfouillant ça et là dans les rubriques proposées, il y a des chances que l’on tombe presque par hasard sur la chronologie de ce shooter de légende qu’est devenu R-type. Là, année par année, les événements marquants de son univers sont détaillés au visiteur. Celui-ci scrute l’écran et voit défiler, en corrélation avec les périodes, des titres qu’il connait normalement bien jusqu’à l’année 2164 ! Soudain, comme pris de convulsion, un petit râle sort fébrilement de la bouche de l’internaute, tout étonné qu’il vient d’être ! Comme par magie une information vient de lui sauter aux yeux, un mot plutôt : Gallop. Vous l’aurez compris, il s’agit là d’un titre de la saga R-type. Et pourtant, celui-ci semble parfaitement inconnu même au regard des fans. Il faut dire que le titre complet du jeu : « Gallop armored police unit » a de quoi laisser perplexe ou froid si on le rencontre par hasard, aucune mention r-typienne n’étant faite ! Alors qu’en est-il de ce jeu ? C’est ce que le Tanuki va vous faire découvrir immédiatement !

Scénario

Situés en 2164, les évènements de Gallop se déroulent donc entre ceux de R-type/R-type leo et ceux de R-type delta/R-type III. Que ce soit dans le jeu ou sur les pages Internet d’Irem, il n’en est pas beaucoup plus dit. Membre des forces de police de votre planète vous devrez piloter un engin, le R-11B, et vous rendre dans les différentes parties d’une ville pour y détruire la menace (Bydo ?) qui y sévit sous forme de véhicules fous.

Gameplay : 16/20

Titre assez classique, Gallop se démarque cependant tout de suite du reste des shoot’em up par une information qui étonne d’emblée le jeu démarré : Une indication de temps. On pourrait croire qu’un niveau doit se terminer avant une échéance fatidique synonyme de game over mais en fait il n’en est rien. Le chronomètre affiché en bas à droite de l’écran et le temps de référence annoncé avant chaque zone à parcourir ne sont là que pour permettre au joueur qui achèvera un niveau avant le temps imparti d’obtenir des bonus de points. C’est une assez bonne idée pour les fans de challenge versés dans le scoring, cependant une question doit normalement vous venir à l’esprit à la lecture de ce petit paragraphe ! Comment peut-on finir un stage avant le temps imparti puisque nous parlons d’un shoot’em up ? Le scrolling étant censé être à déroulement fixe, le gain de temps ne s’opère-t-il finalement que par rapport aux boss ?

Oui mais pas seulement ! En réalité Gallop offre la possibilité de diriger son « vaisseau » vers l’avant de l’écran pour augmenter la vitesse de défilement de celui-ci, ou au contraire de le freiner en plaquant ce même vaisseau vers la gauche. Plus que l’armement, cette régulation de la vitesse du scrolling est un point crucial du jeu même pour les joueurs qui ne se soucient guère du score. En effet Gallop est un shoot’em up très difficile qui oppose aux courageux non seulement une armada imposante mais également un relief et des idées vicieux. Il est plus que fréquent de voir apparaitre derrière soi des ennemis sans aucune mise en garde. Cela, c’est déjà fait dans d’autres titres du genre mais celui-ci pousse l’idée jusqu’à en faire un mini-concept. Il faudra ainsi parfois se déplacer dans un environnement étroit tout en régulant sa vitesse pour atteindre un ennemi à l’avant sans le percuter mais tout en ayant suffisamment de temps pour le détruire avant qu’un autre, nous suivant, ne parvienne à faire de nous son nouveau trophée. Ou bien encore faudra-t-il zigzaguer âprement entre des engins pour parvenir à les éviter à l’avant, puis à l’arrière, et enfin sur 360 degrés !

Présenté de cette façon, le jeu vous semblera peut-être difficile mais pas insurmontable ? C’est parce que vous ne savez pas encore que le relief est une composante majeure du plan d’extermination des vies du joueur ! Jusqu’à maintenant, j’ai seulement dit que le relief était vicieux mais c’est plus que cela, le relief est mortel ! Et pourtant on ne meurt pas en le percutant ! Comment est-ce possible, c’est à en perdre son latin ! Hé bien cela est tout simplement possible à cause du système de jeu plutôt attractif, il faut l’admettre. Le pilote accélère ou freine donc selon le jugement qu’il fera de la situation, ça nous l’avons vu. Mais faire l’une ou l’autre de ces actions n’est pas non plus sans conséquence par rapport aux niveaux clos qui composent l’essentiel du jeu. Ceux-ci sont en fait en majorité un réseau semblable à des égouts puis à des tunnels. Faits de couloirs parfois très étroits, d’abord uniquement gardés par des ennemis puis rapidement piégés (défenses électriques, murs d’obstacles, parois se rapprochant…), ils nécessiteront d’avoir un œil vif pour espérer survivre car si le contact ne tue pas, il bloque très souvent l’appareil qui finira « écrasé » par le scrolling automatique ! Un petit warning prévient du danger inhérent au relief, mais dès le troisième niveau ce danger devient si présent qu’il n’est plus qu’une évidence ! Les boss se serviront même du relief pour désespérer le masochiste qui tentera de les détruire. Mention spéciale au boss du troisième niveau qui use et abuse de la topographie et de ses subalternes toujours présents à ses côtés pour tenter de nous faire jeter le joystick contre les murs !

Heureusement le R-11B dispose d’un armement ou plutôt d’une pièce d’armement extrêmement efficace, mais ne sautons pas les étapes et voyons ça dans l’ordre. Les deux premières défenses du vaisseau sont très classiques : un tir rectiligne améliorable en puissance, et des missiles, qu’ils soient air-air, air-sol ou plutôt de type explosif au sol. Augmenter la puissance du tir ou changer de type de missile se fera par les non moins traditionnelles pastilles dissimulées dans les niveaux. Les missiles, s’ils sont d’une efficacité toute relative dans les airs sont souvent salvateurs lorsqu’ils tombent au sol. Malheureusement, on aura tendance à ne pas les garder très longtemps dès le troisième stage. Toucher le décor fera forcément perdre le module qui permet d’en bénéficier, cela est très visible à l’écran, le vaisseau, arborant le logo « ARM » quand il en est doté retrouve son blason « POLICE » quand il en est dénué…

Mais venons-en à la fameuse pièce d’armement dont j’ai dit qu’elle était terriblement efficace ! Celle-ci est en fait un tir laser capable de se scinder en plusieurs lignes très destructrices et se dirigeant toujours vers les ennemis les plus proches de notre cockpit. Alors qu’il faut appuyer répétitivement sur le bouton de tir normal pour enchaîner les projectiles et les missiles qui sont donc automatiquement lancés, il suffira de garder le doigt sur le bouton déclenchant le laser pour que celui-ci reste actif. Bien évidemment, un laser illimité aurait été une aide trop précieuse et les développeurs lui ont attribué une jauge. Juste à côté du chronomètre, cette dernière se vide assez rapidement si on ne lui laisse pas le temps de se régénérer et ne dure tout au plus que dix secondes. Rarement, généralement avant les gardiens de fin de niveaux, une pastille de remplissage fera son apparition et permettra de regagner quelques pourcentages de cet allié plus que salvateur qu’est le laser. C’est bien simple, je ne pense pas qu’il soit possible de terminer Gallop sans utiliser cette option (déjà qu’avec elle parvenir au bout du jeu est un chemin de croix surtout si on tient compte de l’assez imposant masque de collision entourant le sprite du vaisseau) !

Terminons ce passage en revue en précisant que le choix des missiles passe souvent outre la volonté du joueur tant la vitesse de défilement et le nombre d’ennemis à l’écran peuvent être importants. Mais cela reste un défaut anecdotique !

Réalisation : 12/20

N’y allons pas par quatre chemins, Gallop impressionne dès le début. Un tableau de bord s’illumine et met dans l’ambiance un joueur qui ne s’y attend pas. C’est un détail simple mais qui fait plaisir. Le véhicule de police s’élance et un fond plutôt joli représentant la ville, immeubles, nuages et ciel s’offre au regard et confirme le bon ressenti du début. Quelques effets d’éclairs, de jolies explosions et un design général réussi laissent une très agréable impression. Gallop se laisse regarder, et ce tout au long des niveaux qui le composent. Malheureusement il faut avouer que le graphisme ne se renouvelle pas. Les ennemis sont peu variés et les fonds se suivent et se ressemblent encore une fois dès le troisième stage. Quel dommage de n’avoir pas su renouveler la bonne impression du début. Rien n’est dramatique cependant, on se concentre de toute façon beaucoup sur le jeu tant il est acharné. Quelques animations, qui servent le gameplay, comme des effondrements, des évacuations d’eau ou des arcs électriques donnent de la vie à l’ensemble et ceci combiné à la taille imposante de notre vaisseau et des assaillants confirme tout de même le soin apporté à l’esthétique !

Bande son : 12/20

Rythmée et bien assortie, elle ne laisse cependant pas un grand souvenir même si elle participe, avec des bruitages bien calibrés, à l’ambiance parfois survoltée du jeu.

Durée de vie : 17/20

Apocalyptique pour votre porte-monnaie, heureusement ami lecteur tu n’y joueras probablement jamais sur une borne d’arcade. Ce jeu tue plus vite qu’une chute de 50 mètres depuis un toit ! On peut lire ça et là sur internet qu’il est assez facile : mais comment peut-on affirmer pareille ineptie ? A moins d’obtenir une certaine invincibilité, il est impossible de le terminer avant un nombre incalculable d’heures ! Chaque niveau demandera des dizaines de tentatives avant de se laisser franchir, c’est certainement un des jeux les plus difficiles que je connaisse. Le côté vicieux de certains passages montre que ces derniers sont clairement bâtis sur l’idée de bloquer le joueur. Rien que le très grand boss du cinquième niveau est une ode à la simplicité infernale ! On s’y retrouve projeté par un scrolling forcé avant d’avoir pu l’endommager et y tracer un passage, alors qu'il semblait pourtant d’une étonnante faiblesse comparé aux autres !

Mais la difficulté de ce jeu représente-t-elle cependant une qualité ? Je ne saurais l’affirmer ! Il faudra un courage monstre pour persévérer et beaucoup de temps libre. M’est avis que la majorité des joueurs qui s’y essayeront laisseront tomber car la motivation n’est pas forcément des plus présentes tant la progression peut sembler impossible. En ce qui me concerne je trouve ce jeu très intéressant à jouer et motivant, je lui attribuerai donc une excellente note !

Conclusion : 15/20

Un jeu qui peut être décrié. S’il n’atteint pas les sommets d’excellence des jeux de la série R-type, il ne faut en rien lui retirer ses qualités de shoot’em up. Il suffirait de ne pas s’attendre à jouer à un jeu de la saga pour en profiter pleinement. Prenons le comme ce qu’il est : un spin-off rafraichissant mais terriblement difficile !

Grand merci à Luigi qui se reconnaitra pour m’avoir apporté ce jeu ;)


Article publié le 03/03/2010 Jeu testé par Tanuki