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Bomb Jack

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Bomb Jack
??/??/1986
Edité par Elite System
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Bomb Jack
??/??/1986
Edité par Elite System
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Console: Amstrad CPC
Genre:Plates-Formes
Développeur: Tehkan
Joueurs: 1 à 2 en alternance
Existe aussi sur: Arcade- Atari ST- Commodore 64- Commodore Amiga- Nintendo Game Boy- ZX Spectrum-

Photo de la boite de Bomb Jack
Bomb Jack, capture d'écran Bomb Jack, capture d'écran Bomb Jack, capture d'écran
Bas de gamme, en retard sur la concurrence, faible, pourquoi des cassettes ?... Voilà de nombreuses expressions que l’on a entendu dans les années 80 et que les férus de micro informatique continuent encore de scander de nos jours à propos de l’Amstrad CPC. Certes, comparé à des Commodore 64 et autres Atari ST, l’ordinateur de la firme au crocodile a de quoi rougir mais avec son prix abordable, il aura permis une chose : démocratiser l’informatique dans les foyers les moins élitistes. Voilà pourquoi de nombreux titres du catalogue de cette machine 8 bits rappelleront de bons souvenirs à nombre de trentenaires d’aujourd’hui. En plus de Gryzor, Fruity Franky, Cauldron et autres Rick Dangerous, Bomb Jack fait partie de ces jeux qui ont tourné sur des milliers de cassettes piratées dans les cours de récré des années 80 et qui demeurent aujourd’hui quasiment oubliés. Il est aujourd’hui de mon devoir de redorer le blason de cette cassette, parce que l’Amstrad Colour Personal Computer a énormément apporté à l’informatique en offrant la possibilité à tous les foyers de s’essayer à ce nouveau média des années 80.

Alors ce Bomb Jack ? Explose-t-il toujours autant l’écran ou n’est-il finalement devenu qu’un pétard mouillé ? La réponse après avoir connecté le fil rouge avec le fil rouge… A moins que ce soit le fil bleu…


Scénario (-)

Pas de scénario à proprement parler ici. En effet, en 1984, Bomb Jack était avant tout un jeu qui se jouait dans les salles d’arcade, ce qui explique la simplicité du synopsis. Voyez plutôt : de sanguinaires psychopathes ont décidé de faire sauter quelques uns des plus beaux monuments que compte notre planète. Vous incarnez Bomb Jack, le seul espoir de celle-ci. Jack est un super héros (si si, il a une cape et un masque, c’est donc bien un super héros) spécialisé dans le désamorçage de bombes. Avouez donc qu’il tombe à pic, heureusement qu’il avait pas le pouvoir de faire des sorbets au citron, tout aurait pété sinon…

On ne va pas s’attarder plus sur la partie narrative et, comme je dois remplir des lignes, je vais comme souvent vous conter un peu d’histoire. Ceux qui ont lu la fiche technique du jeu ont pu voir qu’il avait été développé par Tehkan, un nom qui ne doit pas dire grand-chose à grand monde. Eh bien sachez que Tehkan, en 1986, changea de nom et le troqua contre celui de Tecmo. Ah j’en vois (enfin j’en imagine) qui commencent à faire le lien. Et oui, on doit ce Bomb Jack à la même équipe qui s’est distinguée dans les douces années du jeu vidéo avec des titres emblématiques comme Ninja Gaiden, Rygar, Solomon’s Key ou encore la série des jeux de combat Dead or Alive.

Réalisation 13/20

L’ordinateur 8 bits qu’est l’Amstrad CPC est bien connu pour ses faiblesses techniques par rapport à la concurrence de l’époque, et de nombreux softs resteront dans les mémoires comme étant des modèles d’illisibilité. Les studios œuvrant au développement de jeux sur cette machine faisaient souvent preuve de fainéantise, nous offrant fréquemment un portage tout juste potable comparé à ce qui se faisait ailleurs. D’autres studios étaient quant à eux des modèles de professionnalisme et d’inventivité. Pour illustrer cela, nous pouvons citer le fameux Gryzor, que l’on appelait Contra sur les autres supports, et Probotector en dehors du Japon (oui ça commence à faire beaucoup de noms pour un seul jeu), et qui représentait une perle de portage sur une machine aussi peu puissante et décriée qu’a pu l’être l’Amstrad CPC.

Vous vous en doutez, nous n’aurons pas devant nous un copier coller à l’identique de la version arcade mais force est de constater que la machine s’en sort honorablement avec une animation à toute épreuve, notamment dans sa fluidité. En effet, le nombre de sprites présents pourra s’élever grandement sans que cela n’occasionne la moindre saccade, le plus petit ralentissement ou le plus léger des clignotements et croyez-moi, vu le support, cela relevait presque de la prouesse.

En ce qui concerne les graphismes, on se retrouve face à une production toute moyenne, pas moche du tout mais pas de quoi se décoller la rétine non plus. Le tout est lisible et demeure tout de même assez agréable à l’œil, on regrettera peut être juste une trop grande simplicité dans la réalisation des sprites, assez petits au demeurant, ce qui les rendra parfois difficilement identifiables. Ainsi, notre héros ressemblera plus à une petite tache de couleurs qu’à un fier sauveur en cape et l’on aura du mal à savoir ce que les sprites ennemis représentent (des OVNI oui, mais de quel type ?).

Nous l’avons dit dans la partie dévolue au scénario, la menace terroriste est mondiale, il est donc normal de retrouver les plus grands monuments typiques d’une zone géographique pour seul décor. Ainsi, en fond d’écran, vous pourrez voir le sphinx de Gizeh, le Parthénon grec, un château bavarois, ou encore une métropole nocturne avec ses lumières dans tous les sens. Le tout est reconnaissable mais ne vous attendez pas à apercevoir un quelconque signe de vie dans ces décors, ils sont tous dénués de mouvements. Nous sommes sur CPC, je vous le rappelle. Ne nous insurgeons pas pour autant, la version sortie dans les salles obscures ne proposait pas mieux.

Finalement, vous avez dû le voir sur les screens, l’aire de jeu n’occupe que les trois quarts de votre écran, le reste étant dédié à un panel d’informations très utiles comme votre score, le nombre de vies encore en votre possession et les mêmes infos pour le second joueur. Car oui, il y a bien un mode deux joueurs mais nous en parlerons plus tard. Entre les deux se trouve une illustration sympathique du titre afin que l’on n’oublie pas à quel jeu on est en train de jouer (on ne sait jamais, ça peut arriver).

Bomb Jack est donc un jeu à la plastique plutôt sympathique et qui sait rester modeste tout en offrant une lisibilité exemplaire. Les arrière-plans et leurs vertus géographiques n’auront pas la prétention de vous faire autant voyager qu’un jeu estampillé Carmen Sandiego mais montreront que, dans les années 80, on pouvait jouer tout en apprenant à reconnaître certains monuments.

Gameplay 15/20

Comme pour la réalisation graphique, en ce qui concerne la jouabilité, les maîtres mots dans les studios de Tehkan étaient sûrement simplicité et efficacité.

En effet, Bomb Jack aura le mérite de ne pas être prise de tête en ce qui concerne les commandes, le soft pouvant se jouer au joystick. Ainsi, les touches directionnelles droite et gauche vous permettront d’aller de droite à gauche (bah oui), avec en prime une touche pour le saut. Bomb Jack se joue donc avec trois boutons dans ses mouvements de base mais attention, ne croyez pas que le gameplay ne recèle pas une certaine dose d’ingéniosité.

Ainsi, vous pourrez faire un super saut, plus haut donc, en appuyant simultanément sur les touches saut et haut (ou en orientant le joystick si vous l’utilisez). Une fois en l’air, inclinez votre manche à balai vers le bas et Jack partira en piqué vers le sol. Le bouton de saut est ici multifonctions. Ainsi, en appuyant dessus une première fois, Jack prendra son envol. En l’air, appuyez une nouvelle fois sur cette touche et il stoppera son ascension pour commencer à redescendre. A ce moment, martelez ce même bouton et votre héros entamera un vol stationnaire, ce qui sera très pratique lorsque vous amorcerez un saut vers la gauche et la droite et dans lequel vous aurez besoin de planer.

Le but du jeu dans tout ça ? Désamorcer les vingt quatre bombes présentes à l’écran bien sûr. Sautez sur la première (n’importe laquelle) et vous apercevrez une autre mèche s’allumer. Ainsi, toute la subtilité du gameplay résidera dans ces désamorçages. Vous verrez que les bombes s’allumeront une par une. Vous marquerez donc beaucoup plus de points si vous le faites dans l’ordre. Si vous êtes moins téméraires, vous pouvez les désactiver dans n’importe quel ordre, ce qui facilitera grandement votre tâche mais ne vous attendez pas à battre des records…

Vous me direz « oui, aller de bombe en bombe en sautant, y a rien de dur » et vous aurez raison. Pour corser le tout, les développeurs ont implanté des plates-formes vous barrant souvent le chemin au cours de vos sauts et surtout, des ennemis qui réapparaissent à l’infini. Certains marchent, d’autres volent alors que vous rencontrerez de véritables chewing-gums vous collant aux basques dans le moindre de vos mouvements. Voilà qui viendra relever le niveau de difficulté d’autant plus qu’un unique contact physique est ici synonyme de mort immédiate. Vous pourrez tout de même transformer les membres du bestiaire en pièces à ramasser en collectant l’item orné d’un P.

Finalement, le gameplay de Bomb Jack est tout ce que l’on adore pour les jeux du genre : simple et immédiatement accessible. Il me fait pour ma part penser à ce que pouvait nous offrir un certains Bubble Bobble.

Bande son 08/20

Si en ce qui concerne les graphismes, on avait connu bien pire sur l’ordinateur personnel, pour ce qui est de la bande son, on a par ailleurs connu bien mieux.

Pas de musiques ici, uniquement des bruitages tout ce qu’il y a de plus simplistes mais qui demeurent tout de même efficaces (on reconnaît bien les soucoupes volantes, les sauts…) et audibles.

Durée de vie 13/20

Comme précisé plus haut, il existe deux façons de finir Bomb Jack : désamorcer les bombes dans n’importe quel ordre ou n’éteindre que celle qui est allumée. Avec la première méthode vous finirez le jeu en quelques minutes et assez facilement. En vous pliant à la méthode traditionnelle, celle des vrais rétrogamers, des scoreurs, le jeu vous fera vous balader dans tous les sens allumant une bombe à l’extrême gauche puis une à droite, vous faisant slalomer entre vos ennemis. Même s’il ne devient pas insurmontable pour autant, le soft voit alors sa difficulté augmenter de manière tangible et vous demandera de nombreux essais et un apprentissage rigoureux pour afficher le meilleur score au tableau final. En ce qui concerne le score, justement, des ennemis tués vous rapporteront plus, de même que l’item B symbolisant un bonus. L’item E, quant à lui, vous octroiera une vie supplémentaire afin de rendre votre aventure plus accessible.

Un mode deux joueurs existe bien, mais se résume à un mode tour par tour tout ce qu’il y a de plus anecdotique où chacun essaiera de battre le score de l’autre…

Conclusion 15/20

Bomb Jack fait aujourd’hui partie de ces jeux que l’on ne peut pas oublier sur cet ordinateur archaïque. Fun, addictif, simple à prendre en main, il restera dans la mémoire de bon nombre de « PCistes » des années 80 comme étant un symbole de l’Amstrad CPC. Aujourd’hui encore, près de trente ans plus tard, la sauce prend toujours autant et l’on éprouve un grand plaisir à se refaire une petite partie de temps en temps en essayant de désamorcer les bombes dans l’ordre. Une suite verra le jour un an plus tard et suivra à peu de choses près la même formule.


Article publié le 21/06/2013 Jeu testé par Icarus