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Arkanoid

Section Test.


Arkanoid
??/??/1987
Edité par Taito Corporation
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Arkanoid
??/??/1987
Edité par Taito Corporation
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Arkanoid
??/??/1987
Edité par Taito Corporation
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Console: Amstrad CPC
Genre:Casse-Briques
Développeur: Taito Corporation
Joueurs: 1 à 2 en alternance
Existe aussi sur: Apple II- Arcade- Atari 8 Bits- Atari ST- Commodore 64- Commodore Amiga- MSX- Nintendo Nes- PC- ZX Spectrum-

Photo de la boite de Arkanoid
Arkanoid, capture d'écran Arkanoid, capture d'écran Arkanoid, capture d'écran
Le monde vidéoludique est parsemé d’histoires cocasses et originales. La Taito Corporation, développeur du titre sur lequel nous allons nous pencher aujourd’hui, a un parcours assez insolite. En effet, qui aurait pu croire qu’un fabricant de distributeurs de boissons et de friandises puisse devenir un jour un grand nom du jeu vidéo? Et pourtant, après être passé par la case «concepteur de juke-box», la firme se lança dans le juteux et tout juste prometteur marché de l’arcade, évidemment étroitement lié à l’électronique. Après plusieurs essais plus ou moins concluants, sort en 1978 Space Invaders, qui va propulser Taito du rang de petite compagnie, à celui d’incontournable du jeu vidéo. Le titre testé aujourd’hui est sorti huit ans après cette chasse aux aliens sur une large palette de supports. A-t-il eu le même succès? C’est ce que nous allons voir ci-après.

Il y a bien longtemps sur une borne d’arcade lointaine, très lointaine...

Encore une fois, et c’est une remarque qui revient souvent lorsque l’on teste ce genre de jeux précurseurs, on pourrait penser que les développeurs de l’époque éludent purement et simplement la question d’une quelconque trame scénaristique. Que nenni! Bon, je vous ferai l’économie de blagues salaces sur le fait que le scénario ne casse pas des briques (ah ah ah...) mais il a bel et bien le mérite d’exister! L’histoire prend place dans un endroit inconnu et personne ne semble savoir où et quand les événements se sont déroulés. Le joueur contrôle un vaisseau nommé «Vaus» perdu dans l’espace après avoir été largué d’Arkanoid, son vaisseau-amiral, juste avant la destruction de celui-ci. Il va de soi que ce voyage dans les profondeurs cosmiques ne sera pas une sinécure, de vils organismes mal intentionnés en ayant décidé autrement.

Concernant les divers protagonistes, nous aurons l’occasion d’en reparler peu après. Il convient juste de noter l’habile mise en bouche des programmeurs pour introduire leur jeu, pas forcément enclin à débiter des pages et des pages de scénario.

... all in all, you’re NOT just another brick in the wall...

Le jeu s’inspire fortement de Breakout, créé par Atari et sorti sur le support VCS en 1976. Le bond technologique de plus de dix ans entre les deux jeux se fait naturellement sentir, Araknoid étant plus coloré, plus détaillé et plus fluide que son illustre aïeul. Normal après tout ce temps me direz-vous. Soit. Le joueur contrôle donc le vaisseau «Vaus» représenté par la petite barre amovible tout en bas de l’écran et doit déjouer les pièges sur sa route les uns après les autres. L’intérêt principal de cette partie «réalisation» étant la variété de ces divers puzzles constitués de briques et représentant diverses formes géométriques. Les couleurs sont quelque peu criardes mais elles permettent justement de structurer le contenu. Le titre se permettra même quelques easter eggs, je pense notamment au stage où l’on doit atomiser un amas de briques prenant la forme d’un alien présent dans Space Invaders!

D’autres antagonistes tels que de petits vaisseaux spatiaux et autres aéronefs aliens viendront égayer la partie en déboulant la plupart du temps de sas situés en haut de l’écran de jeu. Les animations de ces sprites s’avéreront d’une facture tout à fait honorable pour un jeu de ce genre, permettant de mettre un peu de vie dans un casse-briques d'apparence austère.
On notera également la présence (et c’est assez rare pour être souligné) d’une «cut-scene» d’introduction faisant défiler les quelques traces de scénario que nous avons pu décrire dans la partie précédente sur fond d’espace intersidéral.

Vers l’infini et au-delà!...

Que celui qui n’a jamais mis le joystick sur un casse-briques me lance la première pierre! Plus sérieusement, que ce soit sur simili-game and watch ou autre, on peut dire que c’est un genre qui reste très connu du grand public. Arkanoid ne déroge pas à la règle et propose un gameplay simple mais efficace, tout cela sur la base du scoring. Le joueur contrôle sa «raquette» horizontalement et doit détruire les amas de briques qui se dressent devant lui. Pour cela, il faut apprivoiser une petite bille qui ne devra jamais toucher le sol, sous peine de perdre une vie.

L’intérêt premier du soft est de proposer, comme nous l’avons déjà vu, divers murs de briques à anéantir les uns après les autres pour progresser, avec quelques détails en sus comme des briques friables ou réfractaires (!). La petite nuance vient essentiellement des bonus qui apparaîtront aléatoirement lors des parties. Parachutés pendant notre ouvrage destructif, il s’avéreront rapidement capitaux pour mener une mission à bien.

Ces bonus (augmentation de la taille de la raquette, multibilles, vie supplémentaire, passage au stage suivant, super bille permettant de tout casser, vitesse baissée, bille adhérante, raquette laser) ou malus (vitesse de bille accrue, diminution de la taille de la raquette) représentent LA facette intéressante du soft, permettant de diversifier agréablement les parties. Mention spéciale à la transformation de la raquette en module équipé de blasters, permettant d’en finir beaucoup plus rapidement de façon jouissive.

Les quelques vaisseaux aliens dont nous avons pu découvrir l’existence un peu plus haut joueront également pleinement leur rôle puisqu’ils passeront maîtres dans l’art de la déviation de la balle, un aspect à ne pas négliger si tant est que l’on tienne à l’intégrité de son vaisseau... Avec pas moins d’une trentaine de niveaux, la monotonie n’est pas au rendez-vous et la progression agréable pour peu que l’on ne soit pas allergique à ce genre de jeux, pas toujours très rythmés au demeurant. Les cinq vies présentes dès le départ dans la besace du (ou des) joueur(s) ne seront pas nécessairement un luxe quand on connaît la vélocité de notre chère amie la bille. L’utilisation du pluriel dans la phrase précédente n’est pas fortuite, puisque deux joueurs peuvent s’affronter alternativement et se mesurer sur la base du scoring. La version CPC est naturellement en deçà des moutures Arcade (déjà testée par l’ami Tanuki) et Dos, avec moins de détails à l’écran et un aspect plus archaïque.

8 bits Power

Dans cette partie, il n’y a évidemment pas beaucoup de choses à mentionner tant les limitations du support se font ressentir. Le thème principal a le mérite de proposer une mélodie structurée et sympathique. Les autres effets sonores concerneront les rebonds de la bille ou les divers bonus rencontrés; c’est peu, mais c’est ce à quoi l’on était en droit de s’attendre du point de vue support CPC.

And the winner is....: 12/20

La version CPC d’Arkanoid ne déplace pas des montagnes mais tient ses engagements en respectant la licence originale. Les diverses possibilités font de ce casse-briques un titre honnête. Le gameplay ne changeant pas d’un iota, on conseillera aux retrogamers avertis de préférer les versions Dos ou Arcade, plus détaillées et moins «brutes de décoffrage» que cette déclinaison Amstrad.


Article publié le 29/06/2013 Jeu testé par Hijaki