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Checkered Flag

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Checkered Flag
??/11/1994
Edité par Atari Corporation
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Atari Jaguar
Genre:Course
Développeur: Rebellion
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Atari Lynx-

Photo de la boite de Checkered Flag
Checkered Flag, capture d'écran Checkered Flag, capture d'écran Checkered Flag, capture d'écran
En novembre 1994, sortaient deux jeux de course relativement semblables sur des consoles concurrentes. Le premier, à savoir Virtua Racing Deluxe, débarquait sur 32X, l'extension 32 bits de la Megadrive. Le second, Checkered Flag, voyait quant à lui le jour sur Jaguar. La machine d'Atari étant réputée plus puissante, les attentes envers le titre associé étaient grandes et il en a hélas déçu plus d'un. Est-il pour autant si mauvais que cela ? Quelles sont les raisons de ce « succès » pour le moins mitigé ? Éléments de réponse dans les lignes qui suivent...

Réalisation:

Après une courte séquence introductive, le joueur se retrouve face à un menu mettant en scène des éléments en trois dimensions tournant sur eux-même. Une fois dans le feu de l'action, on prend conscience que Checkered Flag s'est fondu dans la masse des jeux 3D de la plate-forme. C'est donc sans surprise que nous retrouvons une 3D non texturée, avec pour petite déception l'absence de gouraud shading pour améliorer la gestion des ombrages. Le rendu n'en est pas pour autant raté, preuve qu'un titre réussi visuellement parlant ne le doit pas uniquement à l'utilisation excessive de technologies avancées. Ainsi avons nous droit à des décors de qualité jouissant en outre d'une variété rafraîchissante. Au total, ce ne sont pas moins de dix circuits qu'il nous sera proposé de parcourir, alternant savamment entre montagnes, plaines, étendues glacées, désert ou encore plages ensoleillées. Au sein d'une même piste, la variété semble toujours de mise avec des éléments comme des ponts ou tunnels contribuant à renouveler les environnements, ainsi qu'une belle gestion de la météo. Ainsi sera-t-il possible de disputer une même course sous un soleil radieux, sous la pluie ou encore dans un environnement brumeux, le tout de jour ou de nuit (via un cheat code). Vous l'aurez compris, la gestion des décors s'avère plus que satisfaisante, en offrant au joueur un renouvellement permanent. Les véhicules sont quant à eux modélisés de manière plus aboutie qu'un Club Drive, pour ne citer que lui. La rotation des roues est diablement réussie, et met un terme à l'impression de flottement ressentie dans le titre susnommé qui ne bénéficiait pas d'une telle animation.

Jusqu'ici, l'aspect technique de Checkered Flag s'apparente au sans faute ! Hélas, nul n'est parfait en ce bas monde et un certain nombre de défauts viennent ternir ce bilan élogieux. Le premier, et non des moindres, réside dans la présence de ralentissements nuisant grandement au plaisir de jeu. De même, le framerate particulièrement bas influe négativement sur la fluidité de l'ensemble, et surtout sur l'impression de vitesse dégagée par le soft. A ce niveau, le titre s'avère bien moins nerveux qu'un Virtua Racing Deluxe, concurrent, rappelons le, sorti sur 32X dans la même période. Le clipping s'est également invité à la fête, occasionnant un chargement de la suite du tracé au fur et à mesure de l'avancée du véhicule. La conséquence directe n'est autre qu'un déficit de visibilité à moyenne et longue distance, même si dans la pratique la distance d'apparition des décors permet tout de même de jouer dans des conditions acceptables. D'ailleurs, celui-ci ne deviendra réellement évident que par temps de brouillard, et restera tout à fait raisonnable sous le soleil ou la pluie. Reste que, malgré tous ses défauts, Club Drive bénéficiait d'un préchargement de la zone de jeu dans son intégralité, évitant ainsi cet écueil. En dépit de tout cela, soulignons que les décors défilent correctement et que la zone d'affichage n'est pas soumise à une pixellisation excessive. La lisibilité reste bonne dans l'ensemble, et ce même au sein de la vue cockpit pas franchement réputée pour être la plus jouable dans les jeux de course. « Acceptable » semble donc être le terme s'appliquant le mieux à la réalisation technique de ce Checkered Flag, dotée de défauts assez néfastes mais jouissant d'une base solide.

Gameplay

Avec ce paragraphe concernant le gameplay, nous abordons l'un des points les plus délicats de ce test. La mauvaise réputation du titre doit en effet beaucoup à une maniabilité hasardeuse, et à une gestion des virages s'avérant nettement plus délicate que dans la plupart des jeux de course. Il est ainsi tout à fait possible d'appréhender un même tournant d'une manière identique à chaque tour, mais d'obtenir des dérapages très différents les uns des autres, et ce de manière totalement aléatoire ! Il est parfaitement envisageable, au premier tour, que la voiture se décale lentement, pour, au tour suivant faire un bond ou aborder le virage normalement. Une fois le gameplay pris en main, suite au petit temps d'adaptation nécessaire pour le maîtriser, ce défaut s'atténue mais ne disparaît jamais totalement, devenant simplement plus rare. Il s'avérera fréquent sur une poignée de circuits, et quasiment inexistant sur d'autres. Sachez également que la météo ainsi que les modifications apportées à votre véhicule agissent directement sur sa prise en main. Pensez donc bien à opter pour les bons pneus en fonction du temps, avant de vous lancer dans des customisations moins primordiales comme la couleur, ou la taille de l'aileron de votre bolide...

En cas de sortie de route, vous vous retrouverez sur une pelouse ne déclenchant pas, comme chez certains concurrents, une rotation incontrôlée du véhicule. Cette surface se contentera de le ralentir, vous permettant de vous remettre en douceur sur la bonne voie sans peiner à redresser votre trajectoire. Notons enfin quelques bugs, notamment de collision au niveau des panneaux indicateurs dont il sera fréquent de traverser un pied. Tout comme son aspect visuel, le gameplay de Checkered Flag s'avère donc moyen, ses atouts étant contrebalancés par quelques problèmes de conception particulièrement gênants.

Bande-son

Nous arrivons à présent sur les gros points forts du jeu, à commencer par sa bande son. A l'inverse de Virtua Racing, qui ne possède que de petites mélodies se déclenchant à chaque point de passage, le soft de Rebellion bénéficie quant à lui de véritables musiques vous suivant tout au long de la course. Celles-ci, créées spécialement pour le jeu, s'avèrent différentes en fonction du circuit tout en restant dans le même esprit, correspondant ainsi parfaitement à l'univers ici mis en scène. Les bruitages des moteurs, au même titre que les dérapages, restent quant à eux dans la moyenne de ce qui se faisait à l'époque, un classicisme fleurant bon les années 90. S'ajoute à cela une voix digitalisée énonçant, à chaque début de course, la phrase bien connue des fans du genre : « Gentlemen, start your engines ». Peut être aurions nous apprécié quelques apparitions supplémentaires de cette voix durant les courses, par exemple pour ponctuer le passage d'un tour, ou bien pour célébrer votre victoire. Malgré cela, le bilan sonore reste somme toute positif, faisant honneur à la 64 bits d'Atari.

Durée de vie

Un constat plus positif encore attend le joueur sur le plan de la durée de vie. Une fois passé l'écran titre, celui-ci se retrouve dans un menu d'options lui permettant d'agir sur divers paramétrages, puis de choisir son mode de jeu parmi les trois disponibles. Le Championnat propose des courses d'un minimum de dix tours, tandis que la course simple permet de choisir le nombre de tours à notre convenance. Enfin, le contre la montre ampute le circuit des adversaires, la seule opposition résidant dans le chronomètre. A noter que, dans les deux premiers modes de jeu cités, il est possible de choisir le nombre de concurrents présents sur la piste (de un à cinq). Libre à vous, donc, de simplement vous familiariser avec les commandes dans une escarmouche amicale avec un opposant, ou bien de vous lancer dans une âpre bataille contre cinq pilotes survoltés. Avec ses trois modes de jeu, ses dix circuits, et sa possibilité d'agir sur l'environnement via la météo, nul doute que Checkered Flag vous occupera longtemps en vous proposant une expérience de jeu sans cesse renouvelée par une foule de nouvelles possibilités. Dommage cependant qu'aucun mode multijoueurs ne soit présent afin d'octroyer au soft une convivialité et une replay value qui auraient pu être intéressantes...

Conclusion

Au terme de ce test, il convient de rétablir la vérité : Chechered Flag, malgré des défauts aussi graves qu'un framerate défaillant et une maniabilité laissant parfois une grande place à l'aléatoire, n'est pas aussi mauvais que le prétendent ses détracteurs. Avec sa durée conséquente, ses musiques, et la variété des possibilités offertes, il mérite que l'on passe outre ses défauts pour profiter d'un bon moment de détente en sa compagnie.

Réalisation: 10/20: Le jeu propose une 3D non texturée et cubique, mais suffisamment bien gérée pour faire mouche. Dommage que le clipping et la faiblesse du framerate ne viennent ternir cet aspect technique.

Gameplay: 10/20 : Malgré une maniabilité parfois aléatoire accompagnée de quelques bugs, Checkered Flag parvient à éviter le désastre grâce à toutes les options qu'il propose.

Bande-son: 14/20 : Avec ses musiques, le soft avait tout pour être un grand jeu sur le plan sonore. Hélas, des bruitages un peu classiques et une voix digitalisée trop absente viennent contrebalancer cet aspect extrêmement positif.

Durée de vie: 16/20 : Une durée de vie assez conséquente, boostée par les différents modes de jeu, et le nombre élevé de circuits. Comptez un minimum de cinq heures pour en voir le bout.


Note finale: 13/20


Article publié le 04/08/2013 Jeu testé par Katze