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Bubsy Fractured Furry Tails

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Bubsy in Fractured Furry Tales
??/??/1994
Edité par Atari Corporation
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Atari Jaguar
Genre:Plates-Formes
Développeur: Imagitec Design
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Atari Jaguar

Photo de la boite de Bubsy Fractured Furry Tails
Bubsy Fractured Furry Tails, capture d'écran Bubsy Fractured Furry Tails, capture d'écran Bubsy Fractured Furry Tails, capture d'écran
Donnant suite à deux précédents épisodes, Bubsy reprit du service en incarnant une fois de plus sa place de mascotte mal aimée du public dans le titre "Bubsy in: Fractured Furry Tales". Sorti le 15 Décembre 1994 sur Jaguar et développé par Imagitec Design Inc, cet opus reprend les codes de la série en tentant malgré tout de regagner du terrain dans les ventes suite au manque de succès de "Bubsy II", sorti huit mois auparavant. Pour ce faire, on notera un retour aux sources en reprenant les bases de "Bubsy in: Claws Encounters of the Furred Kind" (Bubsy 1) qui ont contribué à son succès, tout en conservant la maniabilité du 2, telle l'inertie du personnage, déjà plus discutée. Malgré "tous" ces efforts, cet épisode ne réussit pas à rencontrer le succès tant espéré et fut délaissé par la communauté de joueurs, déjà limitée (Jaguar oblige), l'abandonnant ainsi à son triste sort.

Pourtant, malgré sa mauvaise réputation, ce sympathique jeu de plateformes en 2D très similaire à Mario ou Sonic, s'attaque à l'univers des contes et n'en reste pas moins un titre amusant, bien réalisé et apportant même son lot d'originalité. Mais alors, que vaut vraiment ce jeu? Pourquoi les avis sont-ils si mitigés à son égard, le plaçant aussi bien au rang de bon jeu que du jeu à éviter à tout prix?

Affaire à suivre...


C'est la pagaille! Help!

Le scénario est difficile à appréhender dans sa globalité puisque les éditeurs ne nous donnent pas tous les éléments de l'histoire, nous laissant le champ libre pour imaginer ou deviner le pourquoi du comment.

Toujours est-il que les personnages de contes se sont rebellés et ont capturé la mère l'Oye. Serait-ce la raison du désordre qui règne dans le monde des contes? (et non des comptes! Vu le contexte actuel...) Allez savoir! Ce qui est sûr, c'est que les contes se sont mélangés, laissant place à la confusion dans l'esprit des pauvres petits auditeurs.

Heureusement, Bubsy est appelé à la rescousse afin de remettre un peu d'ordre dans tout ça. Mais sera-t-il à la hauteur? Saurez-vous l'aider à sauver les enfants du monde de ces histoires devenues saugrenues? En tout cas, ce sera votre mission si toutefois vous l'acceptez.

Cette fois, la licence se base donc sur les contes populaires, ce qui, en soi n'est pas dénué d'une certaine originalité. Par ailleurs, le thème des contes en désordre laisse place à un game-design intéressant et délirant, nous permettant de revisiter cet univers imaginaire et d'en rencontrer les principaux personnages, parfois pas très sympas d'ailleurs. Ainsi vous aurez à parcourir le monde enchanté d'"Alice au pays des merveilles", à escalader un haricot géant tout droit sorti de "Jack et le haricot magique", à passer dans le désert d'"Ali Baba et les 40 voleurs", à visiter les fonds obscurs de "20 000 lieues sous les mers" ou encore à saliver devant la maison de sucre du monde d'"Hansel et Gretel". En voici un beau voyage!

Le gameplay:

En lui même, le titre n'est rien d'autre qu'un jeu de plateformes du genre commun se rapprochant d'un Mario ou d'un Sonic, la réputation en moins. Il s'agit donc de savoir courir, sauter, rebondir sur ses ennemis, ramasser des bonus, planer même et faire du score, en traversant différents univers s'étalant sur une quinzaine de chapitres, le tout réparti en cinq mondes distincts. Chaque monde se termine par un boss.

La principale polémique sur ce jeu fait référence à son niveau de difficulté considéré comme très élevé. A tel point que le soft en serait presque injouable. Alors là, je dis merde! En effet, je ne partage pas du tout cette tendance, n'ayant moi même jamais ressenti une difficulté telle qu'on me l'a décrite ici où là. Alors certes, le jeu n'est pas facile mais il est loin d'être infaisable, certes les adversaires nous tuent en one-shot nous faisant perdre une vie au moindre contact, certes les boss ne sont pas évidents à battre sans se faire toucher une seule fois... mais en compensation, nous avons quand même droit à un système de mots de passe pour chaque chapitres, neuf vies de départ (référence aux neuf vies du chat) et pas mal de checkpoints de mi-parcours pour ne pas recommencer tout le stage en cours si la mort vous surprend. Ça fait quand même pas mal de compensations je trouve.

Alors vous allez me dire que cela ne signifie pas pour autant qu'un jeu est facile, ce qu'il n'est pas d'ailleurs. D'accord, mais franchement le titre est abordable pour peu que l'on s'implique dans la partie et que l'on passe le stade de la prise en main. Pour ma part il m'a suffit de quelques heures (cinq environs, peut-être six) réparties sur plusieurs jours pour boucler l'aventure la première fois et j'y suis allé tranquille, sans effort. Une fois que l'on connait le jeu, il suffit d'une bonne heure et demi pour réitérer "l'exploit", voire même moins d'une heure en speedrun pour les plus acharnés.

Maintenant je reconnais volontiers la difficulté de certains passages, notamment les boss, qui exigent une grande rigueur et une certaine dextérité pour en venir à bout, sachant qu'on doit les battre en une seule fois puisque nous ne disposons pas de barre de vie, contrairement à eux. Si on se fait toucher, on perd une vie et le boss lui, récupère tout entretemps. Ensuite, dans le reste du jeu, ce qui joue sur les nerfs c'est de perdre bêtement des vies sur une faute d'inattention ou parce que l'on s'emballe à vouloir aller trop vite. Par ailleurs, la répartition de la difficulté peut déboussoler puisqu'elle n’augmente pas au fil des chapitres contrairement à la majorité des jeux. Aussi, dans les deux premiers mondes ça commence fort, pour ensuite se simplifier nettement dans le troisième (Les mille et une nuits), remonter doucement dans le quatrième pour enfin terminer au summum dans les derniers chapitres.

Point de vue des stages, je ne suis pas fan du level-design rendant les niveaux un peu compliqués à comprendre au premier abord, et il peut même arriver que l'on termine un stage sans trop savoir par où l'on est passé. Mais bon, c'est la contrepartie de leur grande taille combinée à la possibilité de les parcourir dans tous les sens, vu que l'on peut monter et descendre en plus d'aller à droite ou à gauche. L'exploration est donc de mise tant que l'on ne connait pas le niveau par cœur et parfois une flèche fera son apparition pour indiquer la direction à prendre. Il est possible d'observer tout autour de soi à l'aide d'une touche combinée au pavé directionnel. En outre, il vous faudra trouver différents interrupteurs afin de faire disparaître des murs empêchant votre progression et des warp-zones, sous forme de portes, viennent agrémenter vos déplacements.

Bien entendu, pas mal de bonus sont disséminés à travers le jeu allant des petits ballons (équivalent des pièces dans Mario ou des anneaux de Sonic) qui rapportent des points, aux marqueurs de mi-parcours en passant par les vies supplémentaires, l'invincibilité ou encore des caisses qui peuvent aussi bien contenir des bonus que des malus (pièges); en somme, du grand classique.

Les ennemis sont quant à eux nombreux et impitoyables car ils vous tuent au moindre contact, mais ils se trouvent toujours aux mêmes endroits donc sont quand même plus ou moins faciles à éviter après un peu de pratique. Seuls certains sont sournois voire énervants, tels que les enfants et leurs ballons ou encore les guêpes (rahhh, c'est les pires celles-là! Elles m'éééénerrrrvent...) parce-qu'imprévisibles et pour le coup nous font perdre des vies bêtement.

Pour en venir à la maniabilité, là aussi certains en parlent comme d'un point négatif du jeu, allant même jusqu'à la qualifier de déplorable. Alors pour le coup, il faudra m'expliquer, parce-que moi je la trouve sans défaut et d'une très grande précision. Le personnage glisse un peu? Ben c'est pas le premier jeu à qui ça arrive, à l'image des deux autres mascottes précédemment citées et ça ne constitue pas un problème. Ah si pardon, il faut passer au moins 15-20mn à s'y habituer. Ensuite, c'est que du bonheur: Bubsy est réactif, les timings sont justes et les mouvements fluides. La maniabilité n'est donc pas un problème, encore moins un défaut, mais je pense plutôt qu'elle rentre dans le club des maniabilités qu'on aime où qu'on n'aime pas du tout. Au cas où ça ne se verrait pas, je précise que j'y adhère entièrement et la trouve très agréable en ce qui me concerne (je l’apparenterai à celle de Sonic en fait).

La réalisation:

Dans l'ensemble, ce titre est plutôt bien réalisé sans pour autant atteindre l'exceptionnel. Les graphismes ne sont pas dignes d'une console 64 bits et n'apportent pratiquement rien de plus que la version Super Nes, mais sont toutefois très jolis et le jeu est fluide. Les adversaires, tout droit sortis de leurs contes respectifs, sont variés, détaillés, leur hitbox (zone de collisions) bien définie et les sprites, de bonne taille. Cependant, on notera un manque de personnalité ou de charisme, pour la majorité d'entre eux, du fait de leur manque d'expressions.

Les animations ne sont pas mal non plus et n'affichent pas de gros défauts si ce n'est certains ennemis pour lesquels on aurait bien rajouté quelques images intermédiaires (le flamand rose par exemple). En ce qui concerne Bubsy, ses animations ne manquent pas d'humour, notamment quand on ne touche pas les commandes un certain temps ou que l'on meurt. Ainsi, selon la situation, Bubsy se liquéfie, se dégonfle, tombe à la renverse, s’électrocute, éclate et j'en passe, mais une fois de plus, rien de nouveau: toutes les animations propres à Bubsy sont reprises au premier opus ("Claws Encounters of the Furred Kind") et on regrette un manque de nouveauté de ce côté là. Par ailleurs, on peu aussi constater l'absence de séquence d'introduction ou de fin.

Du côté de la bande son, les musiques composées par Alistair Lindsay (Kingley's Adventure entre autres) sont de bonne facture et leurs rythmes enjoués, accompagnés de belles lignes de basses collent parfaitement au jeu. Seul ombre au tableau: ici, point de musique spécifique aux boss ou aux fins de niveaux comme c'est le cas dans le premier épisode, Claws Encounters of the Furred Kind, dont la proximité pousse à la comparaison.

Conclusion:

Pour terminer, je dirais qu'il ne manque pas grand chose pour faire de ce Bubsy un jeu excellent, mais le manque d'ambition plane en permanence sur le titre et bien que les développeurs annonçaient une version nettement au dessus des précédentes (sorties sur Super Nes et Megadrive) il n'en est rien. Techniquement obsolète pour un support 64 bits dont il n'exploite pas vraiment les capacités, il s'apparente plus à un jeu 16 bits et son manque de nouveauté donne l'impression qu'il a été bâclé ou que l'équipe était pressée par le temps.

Néanmoins, cela ne l'empêche pas d'être un jeu correct, doté d'une bonne réalisation et d'un potentiel certain avec lequel, une fois admis le fait que son gameplay ne pardonne pas, il est possible de prendre un réel plaisir. C'est donc, pour moi, un jeu à posséder dans sa ludothèque.

Scénario: 12
Graphismes: 15
Bande son: 16
Gameplay: 15
Durée de vie: 13

Verdict: 15/20


Article publié le 24/06/2011 Jeu testé par Chevels