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Alien VS Predator

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Alien VS Predator
20/10/1994
Edité par Atari Corporation
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Alien VS Predator
??/09/1994
Edité par Atari Corporation
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Console: Atari Jaguar
Genre:FPS
Développeur: Rebellion
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Atari Jaguar

Photo de la boite de Alien VS Predator
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Sorti en 1994 sur Jaguar et malheureusement peu connu du public, Alien Vs Predator fut le premier opus d'une série de FPS initiée par Rebellion Developments. Le principe, maintenant éprouvé, consistait à réunir dans le même scénario trois races n'ayant pas grand chose à faire ensemble à part s'entretuer... pour notre plus grand plaisir.

Un an seulement après la mise sur le marché de la Jaguar, ce titre providentiel vient s'ajouter à la ludothèque de la console. Providentiel? Oui, car depuis sa sortie, la machine d'Atari souffre d'un cruel manque de jeux de qualité commençant à peser sur les ventes de la console, mais aussi sur le moral des joueurs. Or il se trouve qu'Alien Vs Predator apporte enfin des prestations dignes des capacités techniques de la Jaguar et offre enfin aux joueurs un titre, LE titre qui en motivera plus d'un à acheter la console. Du coup, les magazines spécialisés ne tarissent pas d'éloges à son sujet et les notes s'envolent, tout comme les ventes du jeu et de son support par la même occasion. Malheureusement, cela n'aura pas suffi à sauver la console.

De par ses prestations, ce jeu mérite qu'on s'attarde un peu dessus, d'autant plus qu'il n'a pas connu le succès qu'il aurait dû avoir. Au final, peu de gens savent qu'il est le premier d'une longue série à succès. C'est la raison pour laquelle je vais essayer d'aborder le maximum de points à son sujet au travers de ce test.


L'erreur est humaine...

L'histoire se déroule dans l'espace au sein de l'USS Golgotha, une base d'entrainement de Colonial Marines, propriété de la Weyland-Yutani. Alors en pleine mission, ces derniers détectent un signal émanant d'un vaisseau inconnu, à la dérive selon toute vraisemblance. N'obtenant aucun retour à leurs multiples tentatives de communications, ils décident donc de s'en approcher dans le but de l'examiner, voire d'établir un contact avec les occupants.

Seulement tout ne se passe pas comme prévu. A peine arrimés, les Marines ouvrent le sas d'interconnexion mais à leur grande surprise le bâtiment semble inhabité, du moins par des humains. C'est alors que les ennuis commencent. Des créatures jusqu'alors tapies dans l'ombre surgissent de toutes parts et s'introduisent dans la base. L'alerte est donnée mais il est trop tard! Les Aliens investissent le Golgotha, obligeant les Marines à se retrancher et à sceller certaines issues. Mais c'était compter sans les conduits d'aération...

Comme une catastrophe n'arrive jamais seule, un second vaisseau non identifié est en approche. En effet, les Predators à la poursuite du précédent bâtiment profitent de l'occasion pour s'arrimer à leur tour. Leur but? Trouver la reine Alien et ajouter son crâne parmi leurs trophées. Pendant ce temps là, dans la prison de bord au sous-niveau 3, Lance est en train de purger une peine disciplinaire pour avoir frappé un officier et se trouve plongé en hypersommeil depuis quelque temps au fond de sa cellule. Suite à des défaillances systèmes, son caisson est désactivé et la cellule déverrouillée. Il se réveille et comprend bien vite qu'il y a eu un pépin, mais quoi? Que s'est-il passé?

Dès lors s'offre à vous le choix suivant: quelle race allez vous incarner? Le bon? La brute? Ou le truand?

Trois expériences différentes:

L'une des particularités de ce jeu est de vous proposer d'incarner un Marine, un Alien ou un Predator. Le choix est déterminant puisque l'aventure s'en trouvera complètement changée d'une race à l'autre.

Le Marine: Vous incarnez Lance J. Lewis , un valeureux Marine et allez devoir sauver votre peau. N'oublions pas que vous venez tout juste de vous réveiller. Et quel réveil! me direz vous. En effet, ce n'est pas vraiment comme si on se réveillait dans une chambre cinq étoiles. Ni café, ni croissants, rien! Tellement rien qu'il va vous falloir trouver au plus vite de quoi vous défendre. Ça tombe bien car le garde de votre cellule, que vous retrouvez mort, est justement équipé d'un fusil à pompe, votre première arme.

Commence alors une quête longue et périlleuse à la recherche d'armes, de vivres,de munitions et d'informations quant au sort du vaisseau. Bien vite une seule solution s'impose à vous: quitter la base au plus vite et déclencher le système d'auto-destruction de celle-ci!

La mission ne sera pas simple, de nombreuses issues étant verrouillées voire scellées il vous faudra explorer le vaisseau dans ses moindres recoins dans l'espoir d'y trouver les cartes d'accès et les armes nécessaires pour mener à bien votre plan. Les cartes d'accès déterminent votre niveau de sécurité. Ainsi, plus il sera élevé plus vous aurez accès à des zones sensibles. Certaines d'entre elles sont particulièrement galère à localiser; la carte de sécurité 6 pour ne citer qu'elle, fera de vous un homme heureux lorsque vous tomberez dessus. Il existe dix niveaux de sécurité et autant de cartes mais rassurez-vous, il est possible de terminer le jeu sans les posséder toutes vu qu'il peut arriver dans une certaine mesure, de les découvrir dans le désordre. Les armes, bien qu'il n'en reste que trois à découvrir, vous feront tourner en rond un bon moment avant de toutes les trouver.

Les Aliens sont nombreux, les Predators rares mais robustes, le danger est omniprésent et vivres et munitions pas toujours évidents à trouver. En parlant de danger, les bestioles les plus sournoises et désagréables sont certainement les « sangsues faciales » (les pondeurs). Quelle engeance ces trucs! Je ne les supporte pas; un moment d'inattention et vous vous retrouvez avec cette chose collée au visage en train de vous faire un baiser de la mort: même si vous parvenez à vous en dépêtrer votre barre de vie en aura pris un sale coup.

La base quant à elle est d'une taille respectable et compte cinq sous-niveaux reliés entre eux par deux ascenseurs opposés (l'un au Nord, l'autre au Sud) la traversant de haut en bas, auxquels s'ajoute un système vaste et complexe de conduits d'aération. Pour couronner le tout, aucune assistance ne viendra vous porter secours si ce n'est les quelques informations glanées ça et là sur les différents ordinateurs du vaisseau; en clair, vous êtes seul face à vous-même. Pas d'indicateur carte, pas de boussole, pas d'objectif. Cet aspect apporte un intérêt certain à l'intrigue d'autant plus que le jeu n'est pas découpé en stages et pour ainsi dire, on ne sait pas trop par où commencer puisqu'on se retrouve dans un environnement ouvert, avec une surface de jeu relativement étendue. Il y a du boulot comme on dit et c'est tant mieux! Pour peu que l'on apprécie le concept, l'immersion est totale. De nombreuses zones ne sont accessibles que par le biais des conduits d'aération vous obligeant à emprunter régulièrement ces "chemins" peu engageants et là, les choses se corsent! Les conduits sont vastes, très alambiqués et possèdent souvent plusieurs bouches d'aération donnant sur différents sous-niveaux. Bien entendu, il existe plusieurs conduits différents de même taille et aussi complexes les uns que les autres que les Aliens n'hésitent pas à utiliser eux aussi. Que du bonheur! Je peux vous assurer que vous passerez un temps considérable à en comprendre les plans, quitte à vous aider de papier et d'un crayon.

Chaque étage du vaisseau apportera son lot de surprises mais le sous-niveau 4 reste de loin le plus compliqué. C'est l'étage dédié à l'entrainement des Marines et il est nommé à juste titre "Training Maze" soit "Labyrinthe d'entrainement". Et pour cause! A part le laboratoire médical qui s'y trouve, rien n'est simple et tout se ressemble. Que de couloirs, de portes, de coursives, de bouches d'aération... en somme des kilomètres pour s'adonner aux joies de la marche et de l'orientation. Bien qu'ayant passé pas mal de temps sur ce jeu, c'est le seul étage dont je ne connais pas le plan par cœur tellement il est tordu. Les autres sous-niveaux sont bien moins compliqués à mémoriser car plus variés et moins complexes.

Par ailleurs de nombreux ordinateurs équipent la station. Situés un peu partout dans la base, ce sont les seuls à même de vous aider vu que tout le monde est mort. Ils détiennent certaines informations parfois très utiles, telles que des indications sur l'équipage, la dernière position de certains membres ou équipes précisant leur niveau de sécurité et les armes ou accessoires en leur possession. Vous pourrez aussi consulter le plan d'ensemble de l'étage en cours. Les terminaux présents dans les laboratoires médicaux permettent entre autre de vous soigner en fonction de votre niveau de sécurité alors profitez-en, car les prestations de qualité sont plutôt rares en ces lieux inhospitaliers. D'ailleurs en parlant des vies, le moyen le plus courant pour en recouvrer est de récupérer des rations de nourriture ou des medikits disséminés un peu partout dans la base. Dans les deux cas, ils sont utilisables immédiatement et non transportables donc mieux vaut rester prudent lorsque votre niveau d'énergie baisse trop.

Point de vue équipement, l'arsenal est composé de quatre armes: le fusil à pompe, utile mais peu efficace, un fusil d'assaut M41A probablement le plus utilisé en raison de son efficacité et de la disponibilité des munitions, un lance-flammes M240 pas mal non plus et un Smartgun M56 d'une efficacité redoutable doté d'une cadence de tir à vous vider un chargeur en quelques secondes. Selon le lieu et les armes, les munitions seront plus ou moins faciles à réunir mais néanmoins ne devraient pas vous poser trop de difficultés. Par ailleurs un détecteur de mouvement se trouve quelque part dans la station et apporte une aide non négligeable mais pas pour autant indispensable. En cherchant bien il est même possible de le trouver assez rapidement d'ailleurs. On notera donc le faible nombre des armes disponibles en comparaison à d'autres FPS de la même période mais la raison est toute simple: la fidélité à l'équipement présent dans les précédents films « Alien » dont le jeu s'inspire en grande partie.

Le Marine est donc le personnage offrant le plus de possibilités dans ses actions et dont le scénario est le plus complet. La sensation de solitude est réelle et certaines zones relativement inquiétantes nécessitent un temps de préparation avant de s'y rendre.

L'Alien: Le vaisseau Alien est arrimé au sous-niveau 5 de la station et vous commencez à côté du sas reliant les deux vaisseaux. Votre vaisseau est vaste et le plan est difficile à appréhender au premier abord mais peu importe puisque vous n'avez rien à y faire. Votre reine a été kidnappée (ne me demandez pas comment) par les Predators qui la séquestrent dans leur vaisseau, cinq niveaux plus haut et votre objectif est bien entendu de la libérer. En tant qu'Alien vous n'aurez aucun item à ramasser et vous n'aurez accès ni aux ascenseurs ni aux ordinateurs, évidemment. Vos actions se limitent à ouvrir les portes et à massacrer quiconque se mettra en travers de votre chemin. Donc, si en tant que Marine vous avez pu éviter autant que possible les joies des conduits d'aération, sachez que cette fois vous n'y couperez pas. Et pour le coup, je peux vous assurer que vous en connaitrez les plans par cœur, puisque ce sera votre seul moyen de progresser à travers la base. Vous êtes fragile et très vulnérable mais malgré tout avantagé sur certains points: puissant et très rapide, la plupart des attaques frontales tourneront en votre faveur pour peu que vous attaquiez les Marines un par un, ce qui n'est pas toujours évident. Il est bien connu que les humains aiment la compagnie de leurs semblables. Comme vous l'aurez deviné, les Predators sont « légèrement » plus compliqués à tuer.

Pour attaquer vous disposez de trois armes, pas une de plus: vos griffes, votre double mâchoire et votre queue. Oui je sais, je vous vois venir mais attaquer un Marine par derrière, n'est pas évident... Les griffes constituent l'attaque de base et permettent aussi d'ouvrir les portes, la double mâchoire l'attaque ultime tuant la victime sur le coup et la queue paralyse l'adversaire un court instant mais son utilité reste limitée. Au niveau des vies, le système est original et bien trouvé. Lorsque vous perdez de l'énergie, vous n'avez aucun moyen d'en récupérer et une fois votre barre de vie épuisée vous trépassez. Jusque là, rien d'original, mais là où tout devient intéressant c'est que vous pouvez pondre dans vos victimes. Votre progéniture se développera en quelques temps et une fois sa gestation terminée, il sera prêt à prendre la relève si besoin est. L'inconvénient, c'est que vous renaissez là où vous avez parasité votre victime, vous ramenant sans cesse en arrière quand vous mourrez. Mais c'est un moindre mal.

En somme, l'Alien est assez jouissif à manier de par sa rapidité de déplacement et l'efficacité de ses attaques. Fondre sur un Marine pour lui asséner un coup mortel sans arrêter votre course procure de bonnes sensations. Non, ce n'est pas le personnage le plus fin. Ah bon? Vous vous en doutiez?!


Le Predator: En tant que Predator vous allez devoir atteindre la ruche et combattre la reine Alien pour ajouter son crâne à votre collection de trophées. Vous débutez dans votre vaisseau avec une seule arme, vos griffes rétractables, votre pack de santé et la fonction d'invisibilité. Les autres, vous devrez les mériter en combattant des adversaires avec honneur, c'est à dire en étant visible. De cette manière, vous gagnerez des points qui vous permettront d'augmenter votre rang. A chaque rang atteint, vous aurez droit à une arme supplémentaire, c'est aussi simple que ça. Au final, trois armes sont disponibles en plus des griffes: le combi-stick (la lance), les disques tranchants et l'arme ultime, le canon d'épaule. Toutes aussi efficaces les unes que les autres.

Pour atteindre votre but vous aurez à prendre le chemin inverse de l'Alien mais par des moyens différents. Ici, point de conduits d'aération à emprunter, le parcours est plus conventionnel d'autant plus que les portes sont toutes déverrouillées et les ascenseurs disponibles. Donc dans l'absolu, vous pouvez vous rendre directement chez vos amis les Aliens mais, avec une seule arme, ils vous renverront vite chez vous. Ce qui signifie que vous devrez passer un certain temps à massacrer des victimes juste pour le plaisir... euh pardon, pour acquérir toutes vos armes et devenir puissant. En soi ce n'est pas compliqué, c'est plutôt une question de temps et si vous êtes vaillant cette phase n'est pas si longue que ça. Et après? Le vaisseau est à vous, oui c'est à peu près ça. Résistant et puissant, il ne vous reste plus qu'à partir à la chasse au trophée en tuant tout sur votre passage, ou pas. En usant de votre invisibilité vous pouvez tout aussi bien esquiver de nombreux affrontements si le cœur vous en dit. Personnellement je n'ai pas fait dans la dentelle, pourquoi se priver après tout?

Le système de santé est des plus classique puisque là vous avez la possibilité de stocker les vies ramassées en chemin pour les utiliser ultérieurement. C'est appréciable et ça change un peu des autres personnages moins bien lotis à ce niveau.

Vous l'aurez compris, le Predator est un très bon combattant et pour ainsi dire vous rencontrerez peu de difficultés comparé aux autres modes de jeu. Je ne dis pas que la partie sera facile mais elle sera moins dure et vous laissera plus de répit. De plus, les subtilités liées au parcours sont quasi-nulles puisque cette fois il ne sera pas nécessaire d'obtenir des laisser-passer ou encore d'utiliser les conduits d'aération. Par contre, la partie sera d'autant moins longue et pourra se boucler assez rapidement, pour peu que l'on connaisse déjà la station spatiale.

Gameplay:

L'étude des différents scénarios étant terminée venons-en au gameplay et aux aspects techniques du titre.

Les graphismes sont de très bonne facture. Le jeu est en 65000 couleurs, les textures sont variées et les sprites nombreux avec des animations correctes. Les textures ont été réalisées à partir de surfaces réelles qui ont été numérisées, ce qui est visible du premier coup d'œil. C'est joli et pour l'époque on serait presque tenté de dire que les pixels passent inaperçus, en tous cas ça ne pique pas les yeux et l'ensemble est plutôt agréable à regarder. Pas d'erreur de clipping, ni d'artefacts ou autres déformations; de plus, le jeu est fluide et ça, ça n'a pas de prix. Les déplacements sont donc plaisants et les collisions très bien gérées, ce qui nous évite les désagréments liés à un élément qui nous stoppe net tel un angle de mur. Petit bémol au niveau des sprites: ils « n'accrochent » pas au contact mais ils prennent plus de place qu'ils n'en ont l'air; ainsi un tonneau stocké dans un couloir vous empêchera de passer si vous ne le détruisez pas, idem pour les autres objets ou ennemis. Mais ça ne gênera aucunement votre progression. Le moteur 3D est donc correctement optimisé et exploite bien la Jaguar, cependant, il est important de noter qu'il n'est composé que de surfaces planes: pas d'escaliers, ni de descentes, ni de différences de hauteurs de plafonds, à la manière de Wolfenstein 3D mais la comparaison s'arrête là.

Il est temps de parler du HUD ou ATH (Affichage Tête Haute). Il est discret, bien intégré et, cerise sur le gâteau, la transparence est réglable à tout moment vous permettant de l'enlever complètement ou au contraire de le rendre totalement opaque. Les éléments qui y sont affichés sont classiques et regroupent votre barre d'énergie, vos armes, les munitions disponibles, le score, le portrait de votre personnage et en fonction de celui-ci d'autres éléments qui lui sont propres. Le Marine aura son niveau de sécurité et le détecteur de mouvement, l'Alien verra le nombre d'embryons en gestation et leur stade de développement, le Predator aura droit à un analyseur de spectre sonore et au niveau de réserve de son médi-pack. De plus, vous pourrez afficher en surimpression le plan des lieux qui se dessine au fur et à mesure que vous progressez et qui est indispensable pour se repérer dans certains endroits.

Étant donné que le jeu est relativement long à finir, il serait inconcevable de se passer d'un système de sauvegarde. Vous pouvez donc sauver à tout moment et conserver jusqu'à trois sauvegardes. Cependant, ce système a été modéré puisque les sauvegardes n'enregistrent que certaines données: votre position, votre statut (vies, munitions, armes, niveau de sécurité etc...) et votre score. Jusque là, rien d'anormal, sauf que, tout le reste est réinitialisé à chaque chargement. Par conséquent les ennemis réapparaîtront, mais les items aussi et finalement je dirais même que c'est une bonne chose, sans quoi on s'ennuierait bien vite une fois tous les ennemis éliminés. En outre, ceux-ci réapparaissent aléatoirement, tout comme certains objets.

Et la bande son dans tout ça? Eh bien elle est d'aussi bonne qualité que le reste. Les sons ont été numérisés et sont donc d'autant plus réalistes qu'ils sont fidèles aux films. Les Aliens poussent toujours leurs cris stridents et les Predators sont toujours aussi stressants lorsqu'on entend leurs cliquetis caractéristiques et leur cri puissant qui vous incite à repartir d'où vous venez. L'ambiance sonore, quant à elle, est pour moi l'élément clé qui nous plonge entièrement dans le jeu. Et pour cause: pas de musique, mais à la place des bruits de fond de machineries, de soufflerie, de moteurs et autres bruits de ventilation qui font que l'on se sent vraiment dans une station spatiale ou un vaisseau. D'ailleurs, chaque sous-niveau et vaisseau possède une ambiance qui lui est propre.

L'intelligence artificielle:

Pour ne pas faire l'impasse sur un point important j'apporterai quelques précisions quant à l'IA. On ne peut pas dire qu'elle soit très poussée mais en comparaison de ce qui se faisait à cette époque elle est dans la moyenne.

Les Aliens ont la plus basique, axée sur le schéma « recherche et destruction à tout prix » une fois la cible détectée. Vous jouez le rôle de l'aimant, les Aliens sont attirés vers vous. En même temps, c'est tout ce qu'on leur demande. Pas la moindre réflexion, en ce sens que, s'il y a un obstacle entre eux et vous ils ne chercheront pas à le contourner mais resteront bêtement bloqués.

Les Predators font un peu mieux mais sont tout de même un peu limite. Ainsi gèrent-ils plutôt bien le choix de l'arme suivant la situation ou encore se rendent invisibles à peu près stratégiquement. Par contre, ils devraient suivre une formation sur l'utilisation de leur canon d'épaule... En effet ils ont la fâcheuse habitude de l'employer même s'il y a un obstacle devant eux (genre, un angle de mur, un tonneau). Résultat, ils se font sauter tout seuls assez régulièrement. C'est drôle mais regrettable pour eux.

Les Marines, à mon avis, accusent un manque de sommeil certain à moins qu'ils ne se droguent. En tous cas, ils ont l'air à côté de leurs pompes. Leur comportement est pour le moins bizarre, aussi n'est-il pas rare de voir un Marine se mettre face au mur, tournant le dos à d'éventuels dangers. Ils sont aussi dans l'incapacité d'ouvrir une porte que vous venez de refermer devant eux. La peur peut-être, allez savoir...

En dépit de ces quelques imperfections, les différents acteurs n'en demeurent pas moins des ennemis redoutables et sauront vous en faire baver plus d'une fois. L'IA n'est donc pas le point fort du jeu mais disons qu'elle joue son rôle et qu'elle est à la hauteur de ce qu'on attend d'un FPS en 1994.

Conclusion:

Alien Vs Predator est un jeu bien réalisé, prenant, intéressant, mêlant exploration et action à juste dose. On apprécie vraiment de se déplacer dans ce complexe spatial sans avoir à passer de niveaux à la façon d'un FPS plus classique. Le jeu est loin d'être linéaire et aucun script n'est à déplorer. La durée de vie est honorable et l'intérêt relancé à chaque changement de personnage. La difficulté, bien qu'un peu élevée dans l'ensemble, reste abordable et n'atteint jamais le stade de l'infaisable, ce qui en fait un jeu excellent. Si en plus, vous appréciez les franchises desquelles le titre est tiré, alors il n'y a aucune raison de passer à côté. Vous pouvez y aller les yeux fermés.


Scénario: 14
Graphismes: 17
Bande son: 19
Gameplay: 16
Durée de vie: 16

Verdict: 18/20



Pour aller plus loin:

Avant la sortie officielle du jeu, le titre a connu une version Alpha. En fait, cette version n'a rien à voir avec la version finale si ce n'est les textures et le moteur 3D. Les lieux sont méconnaissables, l'ATH est différent et les Aliens ont un skin lui aussi différent. En fait, il s'agit plus d'une démo destinée à la presse ou à présenter le projet, que d'un jeu à part entière. Loin d'être aboutie, cette version, limite jouable, ne comporte qu'une seule arme. On joue obligatoirement le Marine et les ennemis font acte de présence mais ne représentent aucun danger.

Je doute fort qu'il y ait, dans cette version, un quelconque but à atteindre.


A propos des screenshots:

Pour des raisons techniques, les screenshots ont été réalisés en jouant sur émulateur. Or l'émulation Jaguar n'étant pas encore parfaite, il y a quelques erreurs de rendu d'affichage: les transparences des sprites sont noires, le score et le niveau de sécurité sont bloqués à la même valeur.
Bien sur, le jeu original ne présente pas ces vilains bugs.


Article publié le 31/01/2011 Jeu testé par Chevels