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Prince of Persia Classic

Section Test.


Prince of Persia Classic
13/06/2007
Edité par Ubisoft
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Prince of Persia Classic
13/06/2007
Edité par Ubisoft
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Prince of Persia Classic
13/06/2007
Edité par Ubisoft
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Console: X-Box Live
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Gameloft
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Playstation Network-

Photo de la boite de Prince of Persia Classic
Prince of Persia Classic, capture d'écran Prince of Persia Classic, capture d'écran Prince of Persia Classic, capture d'écran
Se lancer dans le remake d'un monument du jeu vidéo est toujours un exercice difficile vis à vis des fans de la première heure, puristes ne laissant passer aucun défaut visible dans la nouvelle version du soft. Et en matière de jeu culte, difficile de trouver un exemple plus parlant que Prince of
Persia, véritable institution du jeu vidéo au même titre qu'un Mario ou Sonic. Initialement sorti au début des années 90 sur tous les micro-ordinateurs de l'époque, le prince de Perse nous revient quasiment vingt ans plus tard dans une version HD sur X-Box Live et Playstation Network. Remake intéressant ou simple coup dans l'eau? Réponse à suivre...


Une princesse en détresse, et un beau prince qui vole la vedette au plombier moustachu

Avant toute chose, il convient de faire un point sur le principe faisant office de pierre angulaire pour le gameplay de PoP. Ce dernier étant directement tributaire de la trame scénaristique, commençons sans plus attendre par un petit pitch de celle-ci. Comme on pouvait s'en douter, l'intrigue prend place au moyen-orient, en plein empire Perse. Ce dernier est en guerre sur tous les fronts, obligeant le puissant sultan à partir combattre aux côtés de ses troupes dans de lointaines contrées. Le monarque est à cent lieues de se douter que le vizir Jaffar a ourdi une machiavélique conspiration afin de prendre le pouvoir. Le seul obstacle entre le maléfique notable et son sinistre objectif n'est autre que la fille du sultan. Il décide donc de la capturer, lui laissant le choix entre la mort, et un mariage qui lui permettrait de s'emparer du trône en toute légitimité. La belle a une heure pour réfléchir, et son bien aimé, emprisonné dans les geôles du palais, une heure pour la sauver... Un scénario pour le moins basique, mais qui a le mérite de parfaitement justifier l'utilisation du temps réel comme principe de base du gameplay...

Quand tout est contre le joueur...

En effet, incarnant le prince désireux de sauver sa bien aimée, vous n'aurez en tout et pour tout que soixante minutes pour parvenir à vos fins, sans quoi vous serez confronté à l'écran de game over. Un compte à rebours mortel s'engagera donc dès les premières secondes de jeu, et sera affichable à tout moment via un simple appui sur la touche Y. La durée de vie du soft en devient extrêmement courte, puisqu'elle ne pourra, en théorie, dépasser l'heure de jeu. Seulement voilà, les innombrables pièges et adversaires vous feront recommencer encore et encore les mêmes passages, pour un challenge aussi corsé que dans le titre originel. Pics, lames effilées, gouffres sans fond et dalles tombantes se mêleront donc à des adversaires redoutables qui mettront vos points de vie -modélisés par des fioles faisant office de barre de vie, que vous pourrez régénérer via les potions éparpillées dans les niveaux, ainsi qu'en augmenter le maximum via un total de neuf fioles spéciales- à rude épreuve afin de transformer votre périple en véritable cauchemar. Tout le level design, et la position des ennemis semblent avoir été conçus afin de rendre l'aventure toujours plus corsée. Ainsi, il ne sera pas rare qu'un garde ne se trouve qu'à un mètre d'un gouffre mortel. Le simple fait de franchir ce dernier vous précipitera sur votre adversaire, ne vous laissant que quelques centièmes de seconde pour dégainer votre arme et vous mettre en position de combat afin de parer le coup qui ne manquera pas de survenir rapidement. Si vous délaissez la parade, vous finirez embroché. Si vous en abusez, vous reculerez encore et encore jusqu'à tomber au fond du trou. Ce genre de situations sera quasiment systématique en combat, les duels vous plaçant toujours entre un adversaire redoutable, et un élément mortel qui se fera un plaisir de vous transformer en chair à saucisse si vous reculez trop. Une parfaite maitrise du combat à l'arme blanche sera donc nécessaire pour espérer survivre plus de trente secondes dans ce palais de tous les dangers.

Un gameplay qui a fait ses preuves

Ces duels se déroulent d'une manière assez similaire au jeu original, malgré quelques ajouts notables. Vous contrôlez donc le prince armé de son sabre, et avez à votre disposition deux mouvements principaux : l'attaque et la parade. L'alternance entre ces deux actions en fonction du comportement de l'adversaire sera la clé de la victoire. Après certaines parades, un court ralenti se déclenchera, ouvrant une fenêtre de quelques fractions de seconde pour porter un coup rapide qui fera obligatoirement mouche. Lorsque les deux combattants déclencheront un coup simultanément, une petite séquence « martelage du bouton X » fera son apparition : plus vous serez vif et rapide, puis vous aurez de chances de vous en sortir sans dégâts malgré l'énorme vélocité de votre adversaire. S'y ajoutera l'inédite attaque sautée, qui se déclenchera lorsque vous arriverez en courant sur votre alter-ego avant de presser la touche d'attaque. Bref, chaque combat à l'épée mettra à rude épreuve vos réflexes, vos nerfs, mais aussi votre sens du timing.

Et vous aurez autant besoin de ce dernier durant les duels, qu'au cours des phases de pure plateforme qui représenteront la majorité du titre. Comme dit plus haut, les pièges sont légion et un saut décalé d'une fraction de seconde se soldera systématiquement par une chute mortelle quatre étages plus bas. Il ne sera ainsi pas rare de recommencer une dizaine de fois un même passage, afin d'acquérir par la répétition le timing nécessaire à votre survie. Les développeurs ont tenté de rendre l'aventure un poil plus accessible en plaçant une sauvegarde après chaque niveau, ainsi que quelques checkpoints, un « papillon » vous montrant le chemin le plus rapide pour terminer le niveau courant lorsque vous êtes perdu, et des continues illimités, mais toutes ces aides ne nuisent aucunement au challenge du soft, dans lequel le plus grand ennemi du joueur n'est autre que le temps qui passe. En ce qui concerne les mouvements lors de ces phases d'exploration, le prince est doté d'un panel plus riche encore que dans le titre originel. Sauts, roulades, courses, marche millimétrée (indispensable pour la précision de certains bonds) sont quelques exemples des actions réalisables par notre héros, qui peut également s'agripper aux plates-formes en cas de pépin. Au rang des nouveautés de ce remake, on pourra citer quelques mouvements en provenance directe des opus en trois dimensions, comme le salto arrière ou la capacité de faire quelques pas sur les murs. Des ajouts réellement utiles, qui en plus de donner accès à des lieux autrement hors de portée contribuent également à rendre le maniement plus souple, riche, et fluide.

Quoi de neuf dans ce remake?

Les ajouts par rapport au jeu originel ne se limitent cependant pas au gameplay. On appréciera ainsi le fantastique lifting graphique réalisé par Gameloft, plaçant des éléments 3D dans une maniabilité 2D, comme on a également pu le voir dans Street Fighter IV il y a peu. L'identité graphique dégage une agréable odeur de mille et une nuits, avec un cachet très proche de ce que l'on pouvait voir dans les aventures du prince en trois dimensions. Les quelques décors extérieurs qu'il vous sera donné de contempler sont dotés d'une saisissante profondeur de champ, tandis que l'intérieur du palais, certes moins impressionnant, n'en jouit pas moins d'une fine modélisation. En son temps, PoP avait impressionné par ses animations décomposées d'une manière remarquable. Ces messieurs de chez Gameloft ont su sublimer cet aspect du titre, en offrant une gestuelle plus agréable encore que le soft de Jordan Mechner. Le « bestiaire » a également fait peau neuve, vous mettant aux prises avec des adversaires bien distincts les uns des autres tant par leur design que par leur manière de combattre. On pourra juste regretter des cut-scenes assez pauvres au niveau de la qualité des textures, chose parfaitement pardonnable pour un jeu disponible en téléchargement, et ne pesant de fait qu'une cinquantaine de méga-octets.

En termes de contenu, deux modes de jeux supplémentaires viennent justifier l'acquisition du titre : chrono et survie. Dans le premier, il vous sera demandé de terminer le jeu le plus rapidement possible. Le second, totalement insurmontable à mon sens, vous mettra au défi de boucler l'aventure sans perdre une seule vie! Autant demander à un chat d'aimer l'eau, à un Manuwaza d'aimer Final Fantasy X, ou à un Tanuki d'aimer le football... Ces deux ajouts, couplés à la présence de scores donnant une bonne raison aux scorers de recommencer l'aventure pour s'améliorer, sont avec le challenge les garants d'une durée de vie relativement conséquente pour le joueur acharné. L'adepte de Léa passion coiffure abandonnera quant à lui rapidement l'idée de progresser dans ce PoP, dégouté et abasourdi par une difficulté autant en adéquation avec les jeux de notre enfance...

Petit bémol? La bande son...

Pour l'instant, le bilan s'avère plutôt positif mais est finalement entaché par un point noir de taille : la bande son du titre. On pourrait en effet qualifier cette dernière, au mieux de discrète, au pire d'inexistante. Ne mettant en scène que quelques rares musiques, elle aurait gagné à subir une petite révision au même titre que les graphismes. Ainsi, outre le magnifique thème du menu principal, seuls quelques « jingles » viendront ponctuer vos défaites ou le bouclage d'un niveau. Côté bruitages, la plupart sont en provenance directe du jeu de 1990, auxquels s'ajoutent quelques nouveaux venus comme les piaillements des oiseaux lors du passage à proximité d'une fenêtre donnant sur les jardins. Reste que, concentré sur vos déplacements afin d'éviter tant bien que mal de finir embroché ou aplati, vous ne remarquerez que très ponctuellement le vide acoustique inhérent au soft. Un défaut sans en être un en somme, qui a le mérite d'accorder à ce remake un surplus de fidélité par rapport à son illustre inspirateur...

Conclusion

Alliant un principe de jeu ravageur à un lifting graphique du plus bel effet, Prince of Persia Classic se présente donc, malgré ses quelques défauts, comme un indispensable tant pour les fans de la première heure que pour les gamers à la recherche d'un challenge à la hauteur de leurs compétences. Pour couronner le tout, il ne vous en coutera que cinq euros pour acquérir ce poignant hommage au titre de Jordan Mechner. A ce prix, difficile de remettre en cause le bien fondé de cet achat qui vous apportera satisfaction au delà de toutes vos espérances...

Réalisation : 17/20
Gameplay : 16/20
Bande son : 10/20
Durée de vie : 13/20
Scénario : -/20

VERDICT : 15/20


Article publié le 26/09/2011 Jeu testé par Manuwaza