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The Terminator - Skynet

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Skynet
24/05/1996
Edité par Bethesda Softworks
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The Terminator : Skynet
??/??/1996
Edité par Bethesda Softworks
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Console: PC
Genre:FPS
Développeur: Bethesda Softworks
Joueurs: 1 à 8
Une exclusivité PC

Photo de la boite de The Terminator - Skynet
The Terminator - Skynet, capture d'écran The Terminator - Skynet, capture d'écran The Terminator - Skynet, capture d'écran
Et si les machines créées par les hommes se retournaient contre leurs créateurs? Et si une intelligence artificielle un peu trop maline programmait l'extinction de l'humanité en retournant son arsenal nucléaire contre elle? Et si votre grille-pain vous attaquait sauvagement, las de faire griller vos tartines le matin? Tel est (grosso-modo, remanié à la sauce Manu) le principe imaginé par James Cameron au milieu des années 80, pour la sortie d'un film qui fera partie intégrante du box-office américain pendant de longues semaines : Terminator. Un quart de siècle plus tard, ce long-métrage ayant fait office de consécration pour le réalisateur américain a fait des petits, avec la sortie de trois suites, d'une série TV et de nombre de jeux vidéo notamment sur consoles 8 et 16 bits. Étrangement, les FPS exploitant cet univers sont néanmoins très rares malgré la parfaite symbiose entre ce genre et l'univers de la franchise. En effet, seuls deux doom-like sortis en 1996 verront le jour ces vingt cinq dernières années. C'est le second volet de cette courte série qui nous intéresse aujourd'hui...

Petite leçon d'histoire

Tout commence en 1996 avec la sortie de Future Shock, FPS se déroulant en 2015 à Los Angeles. L'intérêt d'un tel jeu était de taille à l'époque, puisqu'il proposait aux fans de l'œuvre de James Cameron de découvrir un aspect qui n'était qu'effleuré dans les films : le futur. Un futur ne laissant que peu de place à l'optimisme, dans lequel la race humaine a été quasiment exterminée par des machines commandées par l'ordinateur surpuissant Skynet, qu'elle avait elle-même créé. C'est dans ce contexte que le joueur incarnait un être humain pris dans ce conflit (ou plutôt génocide) destructeur, se faisant embarquer pour un camp de prisonniers dont il n'était jamais censé sortir... Sa seule chance : s'évader de ce lieu maudit, et contacter un certain John Connor, chef de la résistance et seul espoir pour ce malheureux de survivre dans ce monde hostile. Sorti la même année, que son prédécesseur, The Terminator : Skynet était à l'origine prévu comme une simple extension de Future Shock, mais fit finalement l'objet d'un jeu à part entière. Cette fois, finie la rengaine du pauvre type tombé au mauvais endroit au mauvais moment, puisque vous incarnez un soldat de la résistance chargé de sauver ce qui peut encore l'être dans l'humanité. Un scénario certes simpliste, mais servi par des briefings entièrement filmés avec de vrais acteurs, exposant les objectifs à atteindre pour terminer chaque mission.

Dur dur d'être un soldat de la résistance!

L'aventure principale, découpée en huit niveaux, vous promet à elle seule de longues heures de jeu et ce grâce à deux facteurs. D'une part, la taille énorme des différentes zones vous promettra de longues périodes d'exploration, durant lesquelles vous arpenterez ces paysages désolés vous risquant même à entrer dans les différents bâtiments disposés aux quatre coins des cartes. Tout sauf obligatoires, ces incursions vous permettront de récupérer items et munitions, que vous devrez bien entendu mériter en vous débarrassant des robots qui ne manqueront pas de vous attaquer dès votre arrivée sur les lieux. Pénétrer dans ces bâtiments pourra parfois être frustrant, puisqu'il vous arrivera de récupérer deux fois moins de munitions que vous n'en aurez dépensé afin de dézinguer les quatre T-600 qui vous seront tombés dessus à peine la porte franchie.

D'autre part, le challenge offert par le soft sera à lui seul garant d'une longévité à la hauteur des plus exigeants. La résistance des ennemis rencontrés retranscrit assez bien la sensation d'impuissance dégagée avec brio dans le premier film, mettant l'accent sur la faiblesse de l'homme et de son armement en comparaison de la puissance démesurée de son adversaire. Ce sont ainsi des ennemis divers et variés que vous aurez à dégommer, allant de la simple mine autoguidée au redoutable T-800. Si les tas de ferraille de base seront aisément stoppables par un tir bien placé, les Terminators vous désespéreront par leur résistance et leur puissance de feu hors du commun. Vous en viendrez même à envier Kyle Reese, ce dernier n'ayant qu'une seule de ces effroyables créatures aux trousses lors de son voyage dans le passé. Car oui, il ne sera pas rare que vous deviez faire face à quatre ou cinq T-600, soutenus par autant d'ennemis certes moins dangereux, mais rendant la tâche encore plus ardue. Personne ne viendra vous dire "viens avec moi si tu veux vivre". Vous serez bel et bien seul, face à une véritable armée de créatures plus résistantes et mieux armées que vous. Une bonne gestion de vos déplacements sera ainsi nécessaire afin de survivre dans les gunfight, un assaut frontal se soldant bien souvent par une mort prématurée de votre personnage. On en arriverait presque à bénir l'IA perfectible du bestiaire, vos adversaires n'ayant pas leur pareil pour rester bloqués derrière des éléments du décor. Un point faible qu'il sera opportun d'exploiter afin de rester en vie...

Un arsenal à faire pâlir d'envie l'ami Schwarzy

Fort heureusement, un large panel d'armes sera à votre disposition pour écraser toute opposition. Vous aurez ainsi droit à un équipement allant de la simple barre de fer (utile pour casser des caisses sans dépenser de munitions, mais fortement déconseillée pour affronter un T-800...vécu inside!) au fusil laser (mention spéciale à ce dernier dont la visée nocturne, à défaut d'être d'une grande utilité, reste visuellement très réussie), en passant par le lance-roquettes et le Fusil d'assaut M-16. Au total, ce ne sont pas moins d'une dizaine d'armes différentes qui viendront vous épauler au fil de votre progression. Ici, la gestion de l'inventaire est réduite à sa plus simple expression (et ce n'est pas plus mal) : pas de recharge, pas de recul, et un nombre d'armes transportables simultanément illimité. Attention cependant à ne pas abuser des équipements comme la mitrailleuse, cette dernière étant certes puissante, mais se vidant à une vitesse vertigineuse. Les munitions étant les mêmes pour toutes les armes d'une même classe, l'utiliser trop fréquemment vous interdira rapidement l'usage du très utile fusil d'assaut. Compte tenu de la rareté des munitions, mieux vaudra en rester à des armes plus traditionnelles et à des rafales courtes et précises. A ces armes classiques s'ajouteront d'autres atouts utilisables via le bouton droit de la souris. Grenades, mines à retardement, dynamite et autres joyeusetés du même acabit viendront ainsi enrichir votre inventaire pour vous permettre d'aborder votre partie dans les meilleures conditions possibles.

Concernant la palette de mouvements disponibles, Skynet s'inscrit dans la grande tradition des FPS de l'époque, avec un couple clavier/souris toujours aussi jouissif pour les jeux du genre. Jamais une manette ne pourra remplacer la précision d'une visée à la souris, et le soft qui nous intéresse aujourd'hui reflète parfaitement cet état de fait en vous permettant de véritables exploits par ce biais. Pour les plus réfractaires à cette manière de jouer (Tanuki, plus d'excuses!), l'utilisation d'un pad sera également possible bien que ne retranscrivant pas au mieux les sensations procurées par la maniabilité de base. A noter que le soft proposera, de temps à autre, des phases en véhicule changeant radicalement la manière de jouer. Il sera alors appréciable d'utiliser les munitions illimitées à disposition afin de faire payer à ces satanées machines les cinquante game-over du niveau précédent. Particulièrement jouissives et bourrines, ces phases de jeu n'en seront pas pour autant plus faciles puisque le joueur aura tôt fait de s'enflammer en fonçant tête baissée, comportement qui sera obligatoirement fatal...

Pas de bouillie de pixels au menu ce soir!

Visuellement parlant, Skynet disposait d'un avantage de taille en comparaison de son prédécesseur : un moteur 3D temps réel remanié permettant un affichage en haute définition (640x480, on ne rit pas!) en SVGA, évolution incontestablement visible à l'écran. A noter que l'installation de ce second volet permettait de faire profiter Future Shock de ces améliorations techniques. De nos jours, le résultat peut sembler plus que désuet en comparaison d'un Far Cry 36 ou d'un Call of Duty Old Warfare 45, mais il est hélas de notoriété publique que la 3D est beaucoup sujette à l'obsolescence. Le titre a cependant le mérite de retranscrire à merveille la désolation de ce futur sans espoir, avec ses zones jonchées de ruines encore fumantes et de cadavres de véhicules ne demandant qu'à exploser lorsque vous passerez à côté. Le bestiaire, relativement varié, jouit d'une richesse assez conséquente même si l'on pourrait émettre quelques réserves sur le design de certains ennemis. Les différents adversaires rencontrés ont cependant le mérite d'être entièrement modélisés en 3D, à l'inverse d'un Doom qui basait leur représentation sur des sprites en deux dimensions. A noter également quelques réjouissantes idioties incorporées par les développeurs, comme la possibilité de faire tomber la lune en tirant dessus. Pour le gamin que j'étais à l'époque de la sortie du jeu, une telle possibilité justifiait à elle seule les quarante neuf francs déboursés pour acquérir la galette magique. En un mot comme en cent, Skynet tenait la dragée haute à la plupart de ses concurrents à l'époque de sa sortie, et n'en reste pas moins regardable de nos jours pour peu que l'utilisateur soit un minimum tolérant et se replace dans le contexte de 1996. Sans être ébloui, il se prendra alors au jeu en s'immergeant sans retenue dans cette ambiance sombre et sans espoir parfaitement retranscrite...

Une ambiance servie par une bande son impeccable

Ladite ambiance doit d'ailleurs beaucoup à une bande son impeccable. Dès le lancement du jeu, le ton est donné avec une splendide séquence introductive avec pour fond sonore la musique bien connue des fans. Au cours du jeu, les compositions se feront un peu plus discrètes pour laisser place à des bruitages fantastiques. Vous sentirez, à n'en pas douter, l'adrénaline monter jusqu'à atteindre son paroxysme, en entendant les servomoteurs d'un T-600 se promenant à proximité. La présence de voix digitalisées contribuera, quant à elle, à rendre le tout plus vivant (notamment lors des briefings). On aurait cependant apprécié qu'elles soient traduites en français, même si la qualité des doublages de l'époque tendrait plus à remercier ces messieurs de chez Bethesda d'en être resté à la langue de Shakespeare...

Conclusion

Au vu des bouses sorties depuis, notamment sur consoles 128 bits, The Terminator : Skynet reste une référence dans l'aspect vidéoludique de la franchise et avait le mérite de proposer un regard différent sur l'univers du film. S'appuyant sur une réalisation solide et innovante, un gameplay défoulant dans la grande tradition des FPS, et un challenge à la hauteur des plus exigeants, il était en sus doté d'un mode multijoueurs (huit joueurs max) en réseau local permettant d'incarner un Terminator. Que demander de plus? Un excellent jeu, qui ravira les fans de l'univers créé en cette belle année 1985, par le génial James Cameron...

Réalisation : 18/20
Gameplay : 17/20
Bande son : 16/20
Durée de vie : 15/20
Scénario : -

VERDICT : 17/20


Article publié le 12/08/2010 Jeu testé par Manuwaza