The Terminator - Future Shock
Section Test.
Sortie JAP non communiquée
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The Terminator : Future Shock
31/12/1995
Edité par Bethesda Softworks
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The Terminator : Future Shock
??/??/1996
Edité par Bethesda Softworks
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Console: PC
Genre:FPS
Développeur: Bethesda Softworks
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité PC
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The Terminator : Future Shock
31/12/1995
Edité par Bethesda Softworks
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The Terminator : Future Shock
??/??/1996
Edité par Bethesda Softworks
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Console: PC
Genre:FPS
Développeur: Bethesda Softworks
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité PC
Le Jugement Dernier
Mais ne brulons pas les étapes, commençons par le commencement : l'an 1995. En cette année noire, une intelligence artificielle créée par l'armée américaine décida d'un coup que l'humanité était une menace pour elle, et déclencha l'événement qui sera connu plus tard comme le Jour du Jugement Dernier. C'est ainsi que Skynet lança, en quelques secondes, tout l'arsenal nucléaire des États-Unis d'Amérique sur la Russie, déclenchant ainsi une réaction en chaine qui amena à un holocauste nucléaire. En quelques minutes, des milliards de vies cessèrent d'exister, fauchées par les innombrables et dévastatrices explosions survenues aux quatre coins de la planète. Dans les jours suivants, beaucoup d'autres périrent, victimes des radiations mortelles. Ainsi survint la quasi-extinction de l'humanité, détruite par l'entité qu'elle avait créée de toutes pièces. Pourtant, au milieu de cet océan de désespoir, un rayon de soleil subsistait. En effet, un nombre conséquent d'êtres humains parvinrent à échapper au massacre et tentèrent de sauver ce qui pouvait encore l'être, en tentant désespérément d'échapper à Skynet désireux de terminer le travail...
Vingt ans se sont écoulés depuis le jour du Jugement Dernier. Vingt ans d'une guerre sans merci entre l'homme et la machine. Au fil des années, les survivants se sont organisés pour former une résistance et tenter de survivre aux attaques de machines toujours plus perfectionnées et difficiles à détruire. Le chef de ce mouvement, John Connor, a réussi là où tout le monde avait échoué auparavant : redonner de l'espoir à l'humanité, l'espoir de voir un jour l'être humain reprendre ses droits sur la planète bleue. C'est dans ce contexte que débute votre aventure, en cette année 2015 au cœur de Los Angeles (ou plutôt de ce qu'il en reste). Vous incarnez un homme ordinaire, qui a eu la « chance » de survivre au cataclysme survenu quinze ans plus tôt. Hélas, cette chance est bel et bien finie. Ramassé par les patrouilles de Skynet, vous vous retrouvez à moitié mort dans un camp de prisonniers, au bord de l'aliénation mentale. Dans ce lieu, aucun espoir n'est permis et le seul moyen de ne pas sombrer définitivement dans les abimes de la folie consiste à s'accrocher encore et encore à la présence de mouvements de résistance au dehors, en espérant qu'ils viendront vous sauver. Un beau jour, vous prenez néanmoins conscience que cela n'arrivera pas, et décidez de vous évader. Avec une barre de fer pour seule arme, vous passez par une brèche sous la clôture du camp et goutez enfin à cette liberté tant attendue. Sauvé in-extremis de la mort par un militaire payant ce courageux geste de sa vie, vous vous retrouvez à errer dans Los Angeles avec ses derniers mots résonnant dans votre tête : « Contacte la résistance, trouve John Connor! ».
Objectif principal : rester en vie
Ainsi commence votre aventure, des débuts difficiles qui ne représenteront que bien peu de choses en comparaison de la suite des événements. Vous devrez ainsi remplir une grosse quinzaine de missions pour le compte de la résistance, missions jouissant d'une scénarisation tout simplement fantastique! Contrairement à nombre de FPS de l'époque, tout s'inscrit ici dans une trame bien précise, les différents niveaux s'enchainant de manière logique et fluide pour vous mettre aux prises avec une aventure en corrélation directe avec l'histoire des films. La principale menace à laquelle vous aurez à faire résidera dans le STDT, une transmission temporelle permettant au Skynet de 2025 de faire profiter son homologue situé à Cyberdyne en 1995 de précieuses informations sur les futures attaques ennemies. Mise en valeur par les briefings précédant chaque mission, cette trame de fond a le mérite de mettre l'accent sur la création d'une technologie qui permettra, des années plus tard, d'envoyer le T-800 dans le passé afin de supprimer Sarah Connor.
Contrecarrer les plans de Skynet ne sera pas une partie de plaisir, ce dernier n'ayant pas son pareil pour vous opposer des créatures toutes plus redoutables les unes que les autres. Ainsi, si la mine autoguidée ou même le Raptor ne seront pas suffisants pour provoquer une montée d'adrénaline, il n'en sera pas de même pour les Terminators qui seront lancés à vos trousses. Contre de tels adversaires, une excellente maitrise de l'esquive ainsi qu'une précision redoutable seront nécessaires pour espérer vaincre. Malheureusement, l'esquive sera parfois impossible dans les environnements clos. Le pire qui pourra vous arriver sera donc d'affronter un T-600 dans un tunnel d'égouts : impossible d'esquiver les tirs, et impossible d'avoir recours aux grenades. Il vous restera bien la solution du lance-roquettes (seule arme susceptible d'en venir à bout d'un seul coup) mais compte tenu de la rareté des munitions de ce dernier, il va de soi qu'il ne pourra pas résoudre le problème à chaque fois. D'ailleurs, même dans l'éventualité où vous sortiriez vainqueur de l'affrontement, l'explosion de l'androïde représentera une menace non négligeable dans l'optique de votre survie. Dans le même registre, j'ai en tête un passage où vous vous retrouvez au beau milieu d'un cratère laissé par l'explosion d'une tête nucléaire. Petit à petit, vous voyez des têtes semblant humaines surgir des bords de ce dernier...têtes appartenant bien entendu à des Terminators. Pris sous un feu croisé nourri, vous devez alors vous échapper, tout en étant attentif à votre compteur Geiger afin d'éviter les zones trop radioactives.
Dissipés : passez votre chemin
Cette situation ô combien inconfortable est assez représentative de l'ensemble du jeu, ce dernier n'ayant pas son pareil pour placer le joueur dans un état de stress permanent. Ici, vous n'avez aucun atout dans votre manche, avec un armement, une résistance et une vitesse moindre que ceux de vos adversaires. La complémentarité de ces derniers représentera un obstacle supplémentaire à votre survie. Il ne sera en effet pas rare que vous vous acharniez sur les cibles terrestres, en oubliant imprudemment l'aéronef vous canardant depuis les airs qui ne vous laissera aucune chance si vous ne l'abattez pas rapidement (ce dernier vous traquant jusqu'à la mort). Dans Future Shock, une attention de tous les instants et une stratégie bien précise seront indispensables pour espérer terminer les dix-sept missions que compte le jeu. D'une manière générale, mieux vaudra faire profil bas que de foncer tête baissée dans un combat perdu d'avance. Pour évaluer au mieux la situation et faire le choix le plus approprié, vous devrez vous fier en tout premier lieu aux bruitages vous entourant. En effet, chaque ennemi aura un son bien particulier, vous informant sur son identité. Si vous entendez le bruit de servomoteurs caractéristique d'un T-600 et que vous n'avez quasiment plus de munitions, fuyez avant qu'il ne vous remarque! Ainsi, la bande son est tout simplement remarquable et apporte un réel plus, non seulement à l'ambiance, mais également au gameplay du titre.
Hasta la vista Baby
Abordons justement ce dernier, composante cruciale de tout bon jeu vidéo. Future Shock se présente comme un FPS des plus classiques, doté de fait de tous les traits inhérents au genre. C'est donc le couple clavier/souris qui est une fois de plus mis à contribution, pour offrir au joueur un maniement dans la grande tradition de Doom et consorts. Côté arsenal, une grande variété d'armes sera à la disposition du joueur, puisqu'allant de la simple barre de fer au lance-roquettes, en passant par le fusil laser et autres shotgun. Ce n'est au total pas moins d'une douzaine d'atouts offensifs sur lesquels vous pourrez compter. Classées en plusieurs catégories, ces armes utiliseront les mêmes munitions que les autres du même groupe. Attention donc de ne pas abuser de la sulfateuse, arme extrêmement puissante mais qui risque de vous ôter rapidement l'atout que représente le fusil d'assaut, faute de balles pour l'utiliser. A ces équipements classiques s'ajouteront quelques armes explosives, comme des grenades ou des cocktails molotov. Enfin, il sera possible d'utiliser certains éléments du décor à son avantage. Par exemple, attirer un T-600 près d'une voiture (ou mieux, au beau milieu d'une station service) avant de détruire celle-ci sera un bon moyen d'affaiblir le redoutable cyborg, pour ensuite l'achever d'un tir de shotgun bien placé. Attention cependant, car le décor pourra également vous jouer des tours. Soyez donc attentifs à ne pas rester trop près d'un élément prêt à exploser, ou à ne pas tirer dans un mur sous peine de voir ce dernier vous renvoyer vos projectiles.
Je soulignai au début de ce paragraphe l'aspect classique du gameplay présent dans Future Shock. Il convient cependant de nuancer cette affirmation. En effet, si vous passerez le plus clair de votre temps à pied, vous devrez parfois éprouver vos talents de pilote en conduisant une jeep, ou bien en pilotant un aéronef ennemi dans un niveau à mi-chemin entre G-Police (pour le design du cockpit) et Star Wars (le tunnel traversé n'étant pas sans rappeler l'Etoile de la Mort). Plutôt jouissifs du fait des munitions illimitées mises à votre disposition, ces quelques intermèdes permettront de varier les plaisirs en proposant au joueur des phases de jeu originales et bien mises en scène. Comble du bonheur, ces dernières ne souffriront d'aucune imprécision de gameplay susceptibles de gâcher le plaisir...
Los Angeles a bien changé en vingt ans...
Côté technique, le rendu reste satisfaisant quoique clairement en deçà des magnifiques graphismes présents dans Skynet, pourtant sorti quelques mois plus tard seulement. Vous devrez en effet ici vous contenter d'une résolution de 320x240, soit deux fois inférieure à celle de son petit frère. Rassurez-vous cependant, car l'achat du second volet vous permettra de profiter de la haute résolution de ce dernier pour un rendu visuel nettement plus convaincant. Même sans recourir à cette astuce, le soft reste cependant doté de l'aspect le plus important qui soit dans la réalisation technique d'un jeu : une fantastique atmosphère. Entièrement modélisé en 3D temps réel (de même que les adversaires d'ailleurs, contrairement à Doom qui utilisait des sprites en 3D pour ces derniers), ce Los Angeles de 2015 réduit à l'état de ruines produit incontestablement son petit effet, en créant une ambiance sombre au possible. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les environnements visités dans Future Shock sont parfaitement raccord avec les quelques images du futur aperçues dans le premier volet du film. Tout le génie des créateurs du jeu réside dans leur capacité à combler un vide scénaristique dans la saga cinématographique, tout en restant fidèle aux différents aspects déjà abordés. Pari réussi, puisque vous en arriverez presque à vous croire dans la peau de Kyle Reese avant son renvoi dans le passé...
Conclusion
Au même titre que l'excellent Skynet sorti quelques mois plus tard, Future Shock représentait à l'époque de sa sortie une excellente incursion dans une époque qui n'était que peu traitée dans les deux premiers volets de la saga cinématographique : le futur. Plus qu'un jeu, ce dernier est donc un composant à part entière de la trame servant de toile scénaristique aux films, en apportant des réponses à beaucoup de questions laissées en suspens dans ces derniers et s'inscrivant ainsi parfaitement dans la mythologie Terminator. Difficile dans ces conditions de passer à côté pour le fan de la saga, tant l'immersion dans ce futur sans espoir est profonde et immédiate...
Réalisation : 16/20
Gameplay : 17/20
Bande son : 16/20
Durée de vie : 17/20
Scénario : 18/20
VERDICT : 17/20
Article publié le 21/02/2010
Jeu testé par Manuwaza