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The Blues Brothers

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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The Blues Brothers
??/??/1991
Edité par Titus Interactive
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The Blues Brothers
??/??/1991
Edité par Titus Interactive
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Console: PC
Genre:Plates-Formes
Développeur: Titus Interactive
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Atari ST- Commodore 64- Commodore Amiga- Nintendo Game Boy- Nintendo Nes-

Photo de la boite de The Blues Brothers
The Blues Brothers, capture d'écran The Blues Brothers, capture d'écran The Blues Brothers, capture d'écran
Salutations. Si je vous dis « Everybody needs somebody to love », je suis sûr que vous avez déjà deviné de qui l’on va parler aujourd’hui. Pour les moins mélomanes d’entre vous, je vais vous épargner la perte de précieuses minutes sur un quelconque moteur de recherche. Ce titre est le plus connu des « Blues Brothers », groupe de blues américain du début des années 80, composé par John Belushi et Dan Aykroyd qui interprètent respectivement les frères Jake et Elwood « Blues ». Adaptés en jeu vidéo par les petits français de chez Titus Interactive (à qui l’on doit Prehistorik Man ou des adaptations moins glorieuses comme Superman 64) en 1991, les Blues Brothers sont à l'honneur le temps d'un test. Suivez le guide…

Scénario

Allez, pour commencer, on va faire simple. Le soft ne dispose pas de scénario à proprement parler. On retrouvera donc nos chers héros stéréotypés (Jake le petit ventripotent agile et Elwood son longiligne et taciturne frère). Les seuls éléments qui plaideront en la faveur d’un soi-disant scénario seront les items que vous devrez récupérer au cours de votre aventure. En effet, on peut émettre l’hypothèse que nos amis artistes aient égaré leurs instruments avant de participer à un concert, car guitare, micro et autres baffles paveront votre route. Vous passerez par contre pour l’ennemi public numéro 1 tant les policiers, vigiles et autres militaires vous chercheront des crosses sans que l’on sache pourquoi.

Nous avons ici droit à une aventure loufoque sans prétention. La partie scénario est purement occultée mais une aventure des Blues Brothers s’y prête de toute façon difficilement. Nous ne sommes pas là pour tirer sur l’ambulance. Le ton humoristique étant présent, nous nous en tiendrons donc là pour cette partie.

Réalisation

Le soft se compose de six niveaux, avec un aspect cartoon prononcé qui n’entachera en rien ses qualités graphiques. Pas de soucis quant à la diversité des backgrounds rencontrés : le supermarché, l’usine ou encore le chantier auront chacun leurs spécificités et s’accorderont à vous fournir un challenge allant crescendo du point de vue de la difficulté.

Une autre des particularités du titre sera la diversité assez impressionnante des ennemis qui se dresseront devant vous. Des grands-mères dans des caddies, des policiers, des serveuses lanceuses d’assiettes ou bien encore des oiseaux largueurs d’œufs en vol : rien ne sera épargné à Jake et Elwood dans leur périple. Nos frères Blues parlons-en justement : peut-on y voir un pompage du côté du plombier moustachu? Peut-être. A un détail près cependant : jouer Elwood ou Jake ne changera rien puisque l’un comme l’autre ne présenteront pas de spécificités particulières.

On notera la présence d’un seul type de bugs gênants dans ce titre : les murs laissant passer les projectiles… Un aspect que vous devrez appréhender et dont vous devrez vous méfier, car les ennemis, eux, ne se poseront aucune question. Très handicapant lorsque vous pensez être à l’abri et mourez bêtement par la faute d’un bug graphique. Il sera cependant de bon ton de remarquer que vos projectiles aussi jouent les passe-murailles…

Dernier point sur les animations qui se limiteront au minimum syndical dans cet opus. Si les mouvements de nos deux compères ne poseront pas de problèmes de fluidité particuliers et seront même plutôt drôles, leur nombre ridicule (à peine plus de cinq en comptant la danse qui est inutile) noircira grandement le tableau. On regrettera qui plus est l’absence si ce n’est de cinématiques, au moins de screens plaidant en la faveur d’une quelconque trame narrative. Dommage !

Gameplay :

Nous sommes ici en présence d’un jeu de plate-forme classique où vous n’aurez comme objectif que d’arriver en vie à la fin d’un niveau en évitant tous les obstacles qui se dresseront devant vous; tout ceci à un détail près : vous aurez l’obligation de retrouver les instruments perdus au beau milieu des levels et dont les deux acolytes auront besoin pour se produire sur scène. Un item différent à chaque niveau, à savoir cinq en tout. Le dernier stage servant d’apothéose et échappant à la règle… Mais attention! Les niveaux ne pourront être validés qu’à l’unique condition d’avoir déniché ces items, vous saurez donc ce qui vous reste à faire si vous arriviez malencontreusement en fin de stage les mains vides…

Bien évidemment et comme souvent dans les jeux vidéo, votre parcours sera semé d’embuches et votre statut d’ennemi public ne vous rendra pas la tâche facile. Vos seules alliées seront des caisses que vous trouverez un peu partout et qui feront office d’armes de lancer (le parapluie pouvant également annihiler vos adversaires volants mais servant avant tout à voler).Encore une fois il faudra être vigilant sur le fait que ces items ne réapparaissent pas après les avoir utilisés et sont en nombre limité, la prudence s’impose donc contre les méchants disparaissant derrière le scrolling…
Vos ennemis parlons-en justement. Ils auront des mouvements scriptés et seront irrémédiablement attirés par votre présence quand vous vous approcherez un peu trop, les lanceurs de projectiles (policiers, serveuses…) tirant en continu dès cet instant et ne s’arrêtant que si vous parvenez à vous éloigner (entier de préférence).

Fort heureusement, car ce ne sera pas du luxe, vous disposerez de trois « cœurs » et de trois vies pour mener à bien votre mission. Je ne vous apprendrai rien si je vous dis que c’est affreusement peu compte tenu du fait qu’il n’existe aucun mot de passe ici et que les occasions de se faire toucher foisonnent. Il y aura bien quelques cœurs et vies supplémentaires cachés ça et là mais ce sera globalement trop peu pour compenser. Ajoutez à cela ce que j’appelle les « items à ramasser par camions pour gagner une vie » (rings pour Sonic, pièces pour Mario…), ici des disques vinyles, qu’il faudra regrouper par 100 pour obtenir un essai supplémentaire. Méfiez-vous cependant des disques cassés qui abaisseront votre total de disques de dix et des points d’interrogation que vous trouverez sur votre chemin. Ces derniers pourront incrémenter ce même total de cinquante disques, en ôter vingt ou bien encore vous faire danser. Et comme vous n’avez aucun moyen de savoir à l’avance ce qu’ils contiennent, il faudra tous les essayer !

Ce qui nous amènera logiquement au défaut majeur du soft, à savoir son aspect rebutant. Le jeu souffre en effet d’une tare bien connue des retrogamers, il faudra donc que vous mouriez des dizaines de fois à certains endroits pour ainsi les connaitre par cœur et espérer passer la fois suivante. Et comme il faudra enchainer tous les levels à la suite, à priori en commettant le moins d’erreurs possible, vous devrez vous exercer encore et encore et faire preuve d’une abnégation sans failles pour pouvoir avancer. Le premier stage sera l’épreuve-test qui vous fera (ou non) continuer l’aventure. Je me permets de vous mettre en garde une nouvelle fois, la maniabilité «flèches directionnelles + barre d’ESPACE » offre une jouabilité détestable et viendra alourdir un peu plus le tout. Un vrai jeu pour hardcore gamers !

Sans oublier le mode deux joueurs coopératif où vous pourrez jouer alternativement Jake et Elwood. Le premier joue, le second regarde et joue à son tour quand le premier joueur meurt. Pour lancer ce mode deux joueurs, il suffira d’appuyer sur la flèche directionnelle gauche sur le premier personnage, ce qui sélectionnera les deux joueurs.

Bande-son :

La bande-son se limitera ici aux mélodies que vous entendrez pendant votre parcours, puisqu’aucun autre bruitage ne pointera le bout de son nez. Mais quelles mélodies ! « Everybody needs somebody… » ou bien encore « Sweet Home Chicago » entre autres, délicieusement rétro-interprétées, et si l’on regrette l’absence totale de quelconques bruitages, on ne pourra en revanche que saluer la qualité de la trame sonore accompagnant le joueur. Un clin d’œil des plus réussis aux Blues Brothers !

Conclusion :11/20

Petit jeu à la réalisation technique sympathique, the « Blues Brothers » est avant tout une vitrine consacrée au fameux groupe de blues des années 80 du même nom. On ne pourra malheureusement pas glorifier la partie gameplay qui est rebutante au possible, alourdie qui plus est par une jouabilité clavier exécrable. Un jeu qui fait office d’hommage à une certaine période et surtout à John Belushi qui nous a quittés en 1982, bien avant la sortie de cet opus.


Article publié le 31/12/2011 Jeu testé par Hijaki