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Oniken

Section Test.


Oniken
22/06/2012
Edité par Desura
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Oniken
22/06/2012
Edité par Desura
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Oniken
22/06/2012
Edité par Desura
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Console: PC
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Joymasher
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité PC

Photo de la boite de Oniken
Oniken, capture d'écran Oniken, capture d'écran Oniken, capture d'écran
Le phénomène retrogaming prend de jour en jour de plus en plus d'ampleur, c'est un fait. Cette sorte de prise de conscience collective que les jeux d'avant n'ont pas eu l'occasion d'exploiter comme il se doit toutes les capacités offertes au niveau du gameplay, des mécaniques de jeu ou encore en terme de dynamisme, de mise en scène ou que sais-je encore... C'est ainsi que le rétro s'invite plus que jamais sur nos consoles mais aussi sur nos PC à travers de petits studios (souvent composés de moins de dix personnes) qui souhaitent voir leurs productions mises sur le devant de la scène grâce à des idées parfois novatrices, parfois déjà vues (donc testées et approuvées) mais toujours réalisées avec un amour évident du jeu. La complicité de deux brésiliens du studio JoyMasher (Danilo Dias et Pedro Paiva) a donné naissance à Oniken, un soft s'inspirant du style graphique, sonore et aussi du gameplay d'un titre tout droit sorti de la NES. Dans la lignée d'un Ninja Gaiden croisé avec Ken le Survivant, Oniken est un plateformer mettant en scène un ninja à cran qui veut buter tout le monde, et tout ça avec du sang s'il vous plaît !

Zaku le survivant

Le héros de l'histoire se nomme Zaku, un Ninja un peu bad boy sur les bords participant à un mouvement de résistance vis à vis d'une unité militaire qui a pris le contrôle du monde, suite à une guerre mondiale qui a réduit la Terre en chaos le plus total (avec du feu, des bâtiments en ruine et un ciel tout noir laissant présager un avenir sombre et sans vie, vous voyez le truc ?). Zaku, légende vivante, compte bien démanteler cette organisation à base de soldats cybernétiques...la « Oniken ».

Gameplay

Présenté sous la forme d'un plateformer 2D à scrolling horizontal et vertical, Oniken est une production proche d'un Shinobi ou d'un Ninja Gaiden et présente donc énormément de similitudes avec ces derniers. Comme tout bon ninja qui se respecte, Zaku peut s'accrocher sur les branches et autres plates-formes, il dispose de son sabre bien affûté pour trancher les différents membres de ses adversaires, et peut également upgrader ce sabre grâce à des items trouvés en chemin, le rendant encore plus redoutable. Des grenades viendront compléter cet attirail, utilisables en appuyant sur la flèche du haut en plus du bouton d'attaque (Castlevania je te vois !).

Petit détail sympathique, vous pourrez sacrifier les upgrades de votre sabre afin de vous permettre de devenir plus fort et invulnérable quelques secondes, une sorte de mode furie qui est le bienvenu dans certaines situations compliquées (nous reparlerons de la difficulté un peu plus tard). Le gameplay est complet et clair, rendant le tout extrêmement simple d'accès au néophytes, ne serait-ce que pour le maniement.

Graphismes

Oniken s'inspire directement du style 8-bits pratiqué sur NES (dixit les développeurs). Cela implique une grande maîtrise du pixel, des différents effets visuels tout en évitant les contraintes liées au hardware de l'époque, car le jeu n'est disponible que sur PC. La petite équipe a donc pu laisser libre cours à son imagination en proposant un jeu coloré, clair dans sa réalisation, sans fioritures susceptibles de venir entraver l'expérience de jeu. Les environnements sont variés, bien fichus sans trop en faire, tout est mis en œuvre pour nous plonger au cœur des années fin 80 début 90. Pour le coup, le résultat est saisissant tellement le travail effectué est similaire à ce que l'on peut voir sur NES. Les développeurs se sont amusés, à travers la violence du héros, à faire un gros clin d'œil à Ken le survivant. Il ne sera ainsi pas rare de voir Zaku exploser la tête de ses ennemis (gerbes de sang inside), rendant les scènes parfois très divertissantes. Un petit mot pour parler des cinématiques qui sont en réalité des plans fixes, parfois animés, qui ont certainement demandé énormément de travail aux concepteurs. Elles y prennent une place importante de par leur beauté, leur longueur mais aussi pour leur valeur scénaristique.

Le design inspiré de Hokuto no Ken rend le tout très japonisé, un peu kitsch parfois avec des personnages vilains et avides de pouvoir, mais cela marche très bien, la sauce prend et l'on éprouve un certain plaisir à s'attacher aux différentes personnalités (même si cela reste tout relatif,car les cutscenes ne sont pas le point central du jeu). Entre les méchants toujours très humbles pensifs et appliqués, et Zaku dégainant ses poings avant de prendre la parole, ça donne l'impression que tout peut partir en live n'importe quand.

Les ennemis sont donc des robots cybernétiques programmés pour vous tuer. Ce monde post apocalyptique jonché de créatures robotiques rappelle un certain Contra, détail qui ne vous échappera pas lors de l'affrontement du Boss du quatrième niveau. Vous l'aurez compris, des Boss gigantesques et cruels vous attendront au tournant.

Réalisation sonore

Comme je vous le disais plus haut, l'avantage du support PC avec le style 8-bits, c'est que tous les fantasmes des développeurs sont réalisables car cela ne demande pas une prouesse technique (quoi que) mais plutôt une prouesse artistique afin de reproduire fidèlement l'ambiance sonore assumée de la NES. Terriblement réussie au niveau du timbre utilisé, la trame sonore est un pur régal pour les aficionados du son si particulier, représentatif d'une époque pour toute une génération de joueurs. Tout comme la qualité globale du titre, les musiques et les sons s'avèrent parfaitement orchestrés et confèrent l'ambiance tant convoitée par nombre de studios qui tentent de surfer sur la vague du rétrogaming.

Patience, concentration, sérénité

Ce sont quelques mots qui vous seront utiles si vous souhaitez relever le défi d'Oniken. Le jeu est difficile, ça c'est un fait. Si les deux premiers niveaux font office de délicieuse mise en bouche, il ne sera pas rare de recommencer les stages suivants depuis le début parce que vous n'aurez pas fait attention à la déflagration ultime du Boss de fin de niveau, vous arrachant du coup un cri bestial façon James Rolfe. Le niveau de technique à atteindre pour espérer se frotter aux derniers levels de Oniken est assez impressionnant...mais pas inaccessible. Cela est rendu possible grâce au fait qu'une fois un niveau achevé, vous pouvez quitter le jeu en toute quiétude et recommencer là où vous étiez arrêté, bonne initiative pour rendre la difficulté abordable. Oniken fait partie du cercle (plus ou moins fermé) des jeux qui vous font mordre la poussière en un rien de temps, mais qui vous invite toujours à faire mieux même si cela vous demande des heures et des heures d'acharnement. L'alternance des situations difficiles et des passages plus relax y est peut-être pour quelque chose. Ce cocktail justement dosé entre difficulté et plaisir de jeu fait que l'on revient souvent...très souvent pour peu que l'on aime les jeux similaires qui faisaient notre bonheur à l'époque de la NES. Si je vous dis ça, c'est qu'à n'en point douter, Oniken obtient aisément sa place dans la ludothèque du parfait « néo-rétro gamer » avide de challenge.

Verdict

Si le jeu de JoyMasher ne propose pas une aventure particulièrement novatrice, elle a le mérite d'être merveilleusement bien réalisée et agréable à suivre. Les mécaniques de jeu vues et revues à tous les coins de rue depuis plus de vingt ans n'ont pas pris une ride et sont employées à la perfection pour offrir un titre plein de dynamisme avec une mise en scène et une réalisation impeccables. La génération 8-bits traverse les âges en gardant une fraîcheur indémodable, se permettant des références amusantes à des productions plus récentes (« Dogs of War », fallait y penser !). Un très très bon jeu, dur à se cogner la tête contre le trottoir, mais plus c'est dur, meilleur c'est ! Au prix proposé (3,99€), difficile de résister... au pire, la démo (http://www.oniken.net/p/download.html ) finira de vous convaincre si ce n'est déjà fait.


Histoire 14/20 : Un ninja faisant partie d'une petite équipe de rebelles voulant démanteler une unité militaire qui contrôle le monde. Pas original, mais les cutscenes sont vraiment divertissantes.

Graphismes 18/20 : Le design global est fantastique si l'on aime le style. Sans trop en faire, les développeurs ont réussi le pari de reproduire à l'identique ce que l'on peut trouver sur NES. Le piège du « trop beau » (comme Scott Pilgrim vs the World*) a été évité avec succès.

Gameplay 17/20 : 4 directions, 3 boutons pour contrôler Zaku. Un maniement simple sur le papier mais qui demandera de la pratique pour en extirper toute l'essence qui fera de vous le plus brillant des ninjas.

Musique 16/20 : La « charte » est respectée, on retrouve bien les tons de la NES qui rendent l'immersion encore plus saisissante. Le tout est plaisant à écouter, d'ailleurs l'OST est fournie avec le jeu lors de l'achat !

Durée de vie 16/20 : 6 niveaux seront à parcourir (un autre est en préparation sous forme de DLC gratuit). Dur à se damner, le titre vous réserve quelques crises de nerfs, car les exigences en termes de difficulté sont énormes (moins que Ghouls and Ghosts, mais quand même !)

* Je cite Scott Pilgrim vs the World (PSN/XBLA) à titre comparatif. Le jeu est réalisé dans le style 8-bits mais n'aurait jamais tourné sur une machine de l'époque, tandis que Oniken lui, aurait parfaitement pu être édité sur NES.


NOTE GLOBALE 16/20


Article publié le 05/09/2012 Jeu testé par MaitreCoq