Indiana Jones and the Last Crusade - The Graphic Adventure
Section Test.
Sortie JAP non communiquée
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Indiana Jones and the Last Crusade
??/??/1989
Edité par Lucasfilm Games
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Indiana Jones and the Last Crusade : The Graphic Adventure
??/??/1989
Edité par Lucasfilm Games
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Console: PC
Genre:Aventure
Développeur: LucasFilm Games
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Atari ST- Commodore Amiga-
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Indiana Jones and the Last Crusade
??/??/1989
Edité par Lucasfilm Games
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Indiana Jones and the Last Crusade : The Graphic Adventure
??/??/1989
Edité par Lucasfilm Games
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Console: PC
Genre:Aventure
Développeur: LucasFilm Games
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Atari ST- Commodore Amiga-
Scénario (15/20)
Au vu du titre du jeu, vous devez avoir compris qu’il suit assez fidèlement le déroulement du film éponyme. Vous incarnez donc le Dr Henry Jones Junior (Indy pour les intimes) qui va se lancer sur les traces du Saint Graal pour retrouver son père enlevé par les Nazis. Après un bref passage à l’université Barnett et chez le milliardaire Donovan qui vous annonce cette mauvaise nouvelle, vous vous lancez donc dans la plus sacrée des quêtes avec pour seul indice le journal que votre père tient depuis qu’il a commencé ses recherches. Bien entendu, les fans de la saga cinématographique seront grandement avantagés puisqu’avoir visionné le film une centaine de fois (comme moi) vous aidera à résoudre certaines énigmes. Cependant, le titre s’écarte quelque peu de la trame principale sous certains aspects que les connaisseurs remarqueront du premier coup d’œil. Dommage d’avoir omis quelques événements clé qui auraient pu apporter énormément au scénario, comme par exemple la course poursuite à Venise ou le combat Indy VS Tank dans le désert. On est cependant loin du massacre en règle réalisé dans les moutures Master System et Megadrive…
Durée de vie (15/20)
Vous débutez donc votre périple à Venise, pour ensuite vous rendre dans le château de Brunwald sauver votre cher père. Ensuite, plusieurs chemins différents s’offriront au joueur, selon les décisions prises dans la forteresse. La progression changera ainsi radicalement en fonction de ce moment et visiter toutes les possibilités représentera une bonne occasion de recommencer l’aventure. De même, à chaque ennemi rencontré, vous pourrez tenter de ruser en sortant les bonnes répliques au bon moment, ou bien foncer dans le tas et vous battre contre l’importun. Soyons clair : je ne saurais que trop conseiller la première solution tant les combats sont brouillons (chose aisément pardonnable dans un jeu d’aventure). Vous contrôlez alors Indy dans un écran similaire à celui d’un fighting game dans lequel vous devez utiliser les touches du pavé numérique pour reculer, frapper ou parer. La vie se divise en deux partie : l’énergie (qui peut remonter à son niveau initial) et la vitalité (qui diminue une fois que votre énergie est à zéro et ne remontera après le combat que grâce à un objet approprié). Une jauge de puissance sera également de la partie, vous incitant à ne pas frapper trop souvent pour laisser à votre coup de poing le temps d’atteindre son efficacité optimale. Dans la pratique, ces combats deviennent très vite extrêmement désagréables et vous ne pourrez d’ailleurs en mener qu’un nombre limité su vous ne voulez pas passer de vie à trépas. Car oui, contrairement à la plupart des jeux du genre, vous pouvez ici mourir ! Un petit écran plein d’humour (voir screenshots) vient vous chambrer de bien jolie manière. Contrairement à ses comparses sur console, cette mouture PC est donc un pur jeu d’aventure dans la grande tradition Lucas Arts. Vous progressez donc dans les niveaux en résolvant des énigmes qui pourront pour certaines être EXTREMEMENT retorses. Une grande expérience des point & click sera nécessaire pour avancer à un bon rythme, dans cette aventure certes un peu courte dans l’absolu, mais dont le challenge tiendra les plus persévérants occupés un bon bout de temps.
Gameplay (16/20)
J’ai dans le précédent paragraphe abordé les combats, qui ne représentent qu’une petite partie du gameplay. Que les fans de Lucas Arts se rassurent, le jeu a été entièrement programmé à l’aide du moteur SCUMM. Vous aurez ainsi à votre disposition quatorze verbes vous permettant, par interaction avec les objets de votre inventaire (situé juste en dessous) et les éléments du décor, de constituer des phrases qui s’afficheront juste en dessous de l’écran de jeu. Par exemple, pour utiliser une clé sur une porte, vous devrez cliquer sur le verbe « utiliser », sur la clé et enfin sur la porte, la phrase se mettant à jour au fur et à mesure à l’écran. Pour avancer, il vous sera également parfois nécessaire de donner certains items à d’autres personnages. Comme abordé plus haut, une grande part sera également accordée aux dialogues. Lorsque vous abordez un PNJ, un certain nombre de répliques sont mises à votre disposition en bas de l’écran. Choisissez les bonnes et vous obtiendrez gain de cause. Choisissez les mauvaises et les choses pourraient bien se gâter pour vous. Malheureusement, vous n’aurez la plupart du temps aucun indice pour savoir quelles répliques choisir et vous devrez bien souvent compter sur votre bonne étoile pour que l’on ne vous demande pas un laissez passer.
Là où Indiana Jones and The Last Crusade se distingue des point & click comme Monkey Island, c’est dans les déplacements. En effet, vous serez fréquemment amené à vous déplacer dans une vue de dessus vous plaçant dans des niveaux labyrinthiques dotés d’innombrables portes, et parfois plongés dans l’obscurité. Dans ces phases de jeu, les verbes disparaissent et votre seul but consiste à trouver la prochaine énigme sans vous perdre et en évitant les gardes dans la mesure du possible. A ce gameplay somme toute assez classique s’ajoutera une séquence de jeu originale dans laquelle vous devrez piloter un biplan avec des Messerschmitts aux trousses et disposant pour seul artilleur de votre cher paternel (ceux ayant vu le film mesureront l’ampleur du désastre). Bref, un gameplay relativement varié et dans la pure tradition des bons vieux jeux d’aventure purs et durs. Les puristes apprécieront, les kevins détesteront mais on ne peut qu’être respectueux devant ce genre de jeux ayant connu leur heure de gloire dans les années 90, avec un système de verbes qui reste aujourd’hui encore un modèle de richesse et de précision.
Réalisation (16/20)
Avant d’aborder le côté technique, précisons tout d’abord que le jeu est sorti en 1989. Inutile donc de s’attendre aux mimiques attachantes présentes dans The Fate of Atlantis, ou à des sprites aussi détaillés et bien animés. Globalement, le tout a énormément vieilli même si le rendu reste malgré tout largement regardable. Vous reconnaitrez ainsi aisément les différents décors du film (splendides au demeurant) et aurez droit aux inévitables ingrédients d’un Indiana Jones, comme le tracé du voyage se dessinant sur une carte pour montrer vos déplacements à l’étranger ainsi bien évidemment qu’un humour omniprésent. Ce dernier, parfaitement présent dans les dialogues, semble en effet être une composante indispensable dans un Indiana Jones, que ce soit un film ou un jeu vidéo. Quel bonheur d’engueuler un soldat nazi en espérant que ce coup de bluff fonctionnera, pour finalement lui présenter votre « laissez passer maison ». La version d’origine possédait des graphismes en EGA et a été suivie quelques temps plus tard par une remasterisation en VGA. Il en résulte un rendu plus fin et une palette de couleurs plus large (puisque passant de 16 à 256 couleurs). Le seul gros bémol viendra des phases de déplacement en vue du dessus, mettant en scène des sprites à la qualité discutable.
Bande son (11/20)
Côté son malheureusement, le jeu a vraiment très mal vieilli. En effet, vous n’aurez bien souvent droit qu’aux bruitages inhérents à vos déplacements qui peineront à rythmer efficacement votre progression. A certains moments, des musiques du film bien retranscrites en MIDI se déclencheront mais elles seront hélas bien trop rares pour provoquer une réelle immersion dans l’univers de l’homme au fouet. On appréciera cependant d’entendre un petit bout du thème principal d’Indiana Jones lorsque notre héros revêtira ses vêtements. Enfin, compte tenu de l’année de sortie du jeu, on ne tiendra pas compte de l’absence de voix lors des dialogues qui fait tout de même terriblement mal lorsque l’on a profité auparavant des splendides doublages d’Indiana Jones and the Fate of Atlantis.
Conclusion (15/20)
Sans parvenir à égaler son petit frère, cette adaptation vidéoludique du meilleur opus de la trilogie cinématographique n’en est pas moins un excellent jeu d’aventure qui ravira tous les amateurs du genre, en offrant une identité bien à lui, un gameplay maintes et maintes fois éprouvé et un challenge largement à la hauteur. Les fans du plus célèbre des archéologues ne pourront qu’être conquis par cette adaptation qui réussit avec brio l’exploit de suivre la trame du film, tout en offrant une progression qui revêt un caractère inédit par rapport à ce dernier.
Article publié le 06/08/2008
Jeu testé par Manuwaza