Half Life - Opposing Force
Section Test.
Sortie JAP non communiquée
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Half-Life : Opposing Force
31/10/1999
Edité par Sierra
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Half-Life : Opposing Force
15/11/1999
Edité par Sierra
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Console: PC
Genre:FPS
Développeur: Gearbox Software
Joueurs: 1 Ã 32
Une exclusivité PC
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Half-Life : Opposing Force
31/10/1999
Edité par Sierra
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Half-Life : Opposing Force
15/11/1999
Edité par Sierra
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Console: PC
Genre:FPS
Développeur: Gearbox Software
Joueurs: 1 Ã 32
Une exclusivité PC
Back to Black Mesa
Avant toute chose, un petit retour sur le scénario du précédent volet s'impose. L'action se déroulait à Black Mesa, complexe de recherche ultra secret situé en plein désert du Nouveau Mexique, dans lequel étaient menées des expériences sur de nombreux sujets scientifiques à risque. Malheureusement un incident ne va pas tarder à venir troubler la quiétude des lieux en ouvrant un passage entre notre monde et la dimension parallèle de Xen, et permettant à une multitude de créatures tout sauf amicales de s'inviter sur Terre. Half Life mettait en scène Gordon Freeman, scientifique de son état, qui tentait désespérément de survivre et accessoirement de mettre de l'ordre dans ce fiasco qu'il avait d'ailleurs provoqué. Une tâche particulièrement malaisée, puisque supposant de combattre à la fois une multitude de monstres, mais également des marines envoyés par le gouvernement pour étouffer l'affaire (comprenez par là éradiquer toute forme vivante de Black Mesa, qu'elle soit humaine ou non).
Opposing Force, loin de proposer une suite au premier chapitre de l'aventure, prend le parti d'offrir une histoire parallèle dans laquelle le joueur incarnera le Caporal Adrian Shepard, un marine envoyé à Black Mesa pour faire un peu de nettoyage. L'aventure s'ouvre donc sur une scène montrant une escouade dans un avion, qui ne va pas tarder à se crasher sous les assauts répétés des créatures occupant les lieux. Le pauvre marine se retrouve donc sans armes, au beau milieu du chaos régnant à Black Mesa, sans aucune idée de ce qu'il doit faire. Le but d'Adrian sera donc simple : survivre. Et c'est bien là la toute première surprise offerte par le jeu. Votre serviteur s'attendait, en incarnant un marine, à devoir flinguer du scientifique. Ici, point de tout ceci. Shepard semble être tout en bas de l'échelle, et est avant tout, à l'instar de tous ses frères d'armes, considéré comme un témoin gênant et un élément sacrifiable par ses supérieurs qui vont tout tenter pour faire place nette en envoyant des commandos black ops. Un parti pris scénaristique étrange donc, mais duquel on s'accommode très rapidement pour profiter au maximum de ce scénario revisité dans lequel on aura même la chance de croiser la route de Gordon Freeman, héros du premier volet, ainsi que de nombreux clins d'œil au jeu originel et à d'autres œuvres culturelles diverses et variées. Que celui qui n'a pas pensé à Full Metal Jacket en jouant le camp d'entrainement me jette la première pierre!
Une progression longue et laborieuse
Un add on a trop souvent la réputation de n'offrir qu'un court prolongement à l'aventure principale. Une chose d'autant plus vraie de nos jours avec la popularisation des DLC, qui ne donnent la plupart du temps accès qu'à un chapitre supplémentaire pour un prix franchement astronomique. Fort heureusement, tel n'est pas le cas de cet Opposing Force qui pourrait presque être qualifié de jeu à part entière s'il ne nécessitait pas de posséder le CD-ROM d'Half Life pour s'installer. En effet, explorer les moindres recoins de Black Mesa vous prendra un temps considérable, avec une durée de vie flirtant allègrement avec celle du jeu originel. Le complexe scientifique est immense, et la progression ralentie par de multiples facteurs.
Des murs effondrés vous demanderont ainsi perpétuellement de découvrir de nouveaux itinéraires (consistant la plupart du temps en un petit passage par les conduits de ventilation), au même titre que les générateurs endommagés nécessitant d'actionner un circuit de secours afin d'ouvrir une porte auparavant obstruée. Opposing Force donne ainsi la part belle à des énigmes, certes simplistes, mais néanmoins omniprésentes d'un bout à l'autre de l'aventure. De même, certains passages nécessitant une authentification vous obligeront à requérir l'assistance de scientifiques du complexe, que vous devrez protéger jusqu'à ce qu'ils aient actionné pour vous un scanner rétinien, ou bien tapé un code nécessaire à l'ouverture d'une porte. Cette interaction avec les différents PNJ, déjà présente dans Half Life, est ici poussée à son paroxysme. En effet, outre les membres du personnel de Black Mesa, vous pourrez interagir avec d'autres marines en leur donnant des ordres, certes basiques (attendez moi là , suivez moi), mais n'en permettant pas moins de parfois se sortir de situations délicates. Affronter un commando des black ops sera toujours plus facile (ou plutôt moins difficile) avec trois alliés à ses côtés, même si l'IA de ces derniers aurait gagné à être un peu plus soignée afin par exemple de leur éviter d'obstruer un passage que l'on souhaitait emprunter pour se mettre à couvert sous un feu nourri. Pire encore : si vous balancez une grenade et que l'un de vos hommes court dessus et se fait exploser (ne riez pas, ça vous arrivera!), les autres membres de votre équipe ouvriront immédiatement le feu sur vous! D'ailleurs, un prétexte ne sera pas forcément nécessaire pour vous truffer de plomb. Essayez de vous mettre entre eux et leur cible, vous comprendrez de quoi je parle...
De nouveaux venus dans le bestiaire
Puisque l'on aborde la question des cibles, sachez que le bestiaire représentera clairement le plus gros obstacle à votre progression, puisque bénéficiant d'une IA nettement plus poussée que vos alliés. Déjà conséquent dans Half Life, il s'enrichit ici de quelques nouveaux venus plus redoutables encore que les anciens qui vous donneront clairement du fil à retordre! Entre les lanceurs d'électricité disposant pour arme secondaire de grenades d'acide, et ces espèces de limaces dont le projectile est mortel du premier coup, se débarrasser d'aliens en si grand nombre ne sera pas chose aisée. Pire encore : il ne sera pas rare que vous ne deviez réaliser cet exploit contre une demi douzaine d'adversaires (un seul étant déjà redoutable), dans des tunnels (comprenez par là aucune possibilité d'esquiver leurs attaques) plongés dans une totale obscurité et nécessitant donc l'utilisation de la vision nocturne (offrant une bonne visibilité à courte portée, mais inexistante de loin). Opposing Force semble prendre un malin plaisir à vous faire cumuler les handicaps! Les boss, toujours aussi énormes et puissants, nécessiteront bien plus qu'une grosse puissance de feu pour être défaits. Vous devrez réfléchir pour trouver leurs points faibles, et utiliser l'environnement à votre avantage pour en venir à bout. Et comment ne pas parler des commandos black ops? Ces redoutables adversaires rapides comme l'éclair ne se déplacent jamais seuls, sont souvent lourdement armés, et disposent d'un talent tout particulier pour utiliser l'environnement à leur avantage. Ils n'auront d'ailleurs pas leur pareil pour abuser d'un armement inclus dans le décor, allant de la mitrailleuse lourde au mortier! Venir à bout d'un de ces soldats est déjà un exploit en soi, et vous devrez souvent en affronter près d'une dizaine simultanément!
Nombreux et puissants, les membres du bestiaires sont également imprévisibles. Ne commettez jamais l'erreur de penser qu'une zone est sécurisée, c'est là le meilleur moyen de vous faire dégommer par des aliens apparus comme par magie dans votre dos dans l'intervalle. Avec le temps, vous apprendrez à reconnaître et à craindre le son caractéristique d'une téléportation depuis la dimension Xen, et serez constamment sur le qui-vive en entendant ce bruitage ô combien stressant. La bande son sera en effet votre meilleure alliée, puisque vous permettant de repérer, non seulement la présence, mais également la nature des monstres à proximité. Chaque membre du bestiaire est doté d'un son particulier qu'il vous faudra mémoriser pour vous préparer au mieux à ce qui vous attend au détour d'un couloir. N'espérez pas foncer tête baissée et changer d'arme en plein combat : ce type de comportement est à proscrire, et conduira immanquablement à une mort rapide et immédiate. En plus de son aspect utile, l'OST d'Opposing Force est un vrai régal pour les oreilles. Délaissant volontairement les musiques pour plonger le joueur dans une atmosphère glauque et oppressante, elle donne la part belle à des bruitages de qualité, comme le bruit des pas différent selon la surface arpentée. Comble du ravissement, les voix françaises sont d'une grande qualité. Un point suffisamment rare dans le monde du jeu vidéo pour mériter d'être souligné...
Un moteur 3D vieillissant mais néanmoins de qualité
Sur le plan auditif, le soft est donc clairement une réussite et offre une copie quasi-identique à ce que l'on pouvait déjà voir dans Half Life. D'un point de vue visuel, c'est le même constat qui s'applique avec un moteur 3D qui n'a pas évolué d'un iota en un an. Quelque peu vieillissant, il n'en reste pas moins plus que correct et offre un rendu de qualité, notamment dans les intérieurs. A l'air libre, on pestera cependant contre les arrières plans lointains, qui ne semblent être que des bitmaps incroyablement pixelisées. Compte tenu de la faible occurrence des phases de jeu en extérieur, on ne tiendra cependant pas rigueur au soft de cette petite faute de goût. A côté de cela, la modélisation de Black Mesa est toujours aussi splendide faisant de l'exploration du complexe un facteur d'immersion de tout premier ordre. Par ailleurs, la gestion des tirs est tout simplement grandiose. Dégommez un alien, et son sang vert maculera les murs tandis que des morceaux de barbaque encombreront le sol. Bref, sans être un modèle du genre à l'époque de sa sortie (celui de Quake 3 faisait beaucoup mieux), le moteur d'Opposing Force n'en reste pas moins une valeur sure et remplit parfaitement son office, et ce sans que le moindre ralentissement ne soit à signaler.
Gameplay : on prend les même et on recommence
En ce qui concerne le gameplay, les adeptes d'Half Life seront une fois encore en terrain connu avec une maniabilité n'ayant quasiment pas évolué. On dirige donc Shepard dans des environnements en 3D temps réel via le clavier, la visée et le tir étant quant à eux dévolus à la souris. La gestion de la vie est assurée par deux jauges, la première correspondant au niveau de santé et la seconde à l'état de l'armure. Attention cependant, Opposing Force n'offre pas, au contraire des FPS pour casual noobiques incapables de se frotter à un challenge digne de ce nom que l'on nous sert de nos jours, de système de régénération automatique. Ici, une jauge de vie restera à son niveau actuel jusqu'à ce que vous trouviez de quoi vous soigner, et ne remontera pas toute seule à peine trois secondes après la mise à couvert. Il sera donc nécessaire de casser toutes les caisses en bois à la clé anglaise (cette dernière remplaçant au passage le mythique pied de biche) en espérant récolter des médikits, ou bien trouver les quelques (rares) kits de premier secours apposés sur certains murs. Une caractéristique à mon sens indispensable pour se plonger pleinement dans l'aventure proposée par un jeu, le stress ressenti lorsque l'on ne dispose plus que de trois points de vie étant une composante essentielle de l'atmosphère oppressante de tout bon FPS qui se respecte. Qui plus est, un tel système contraint le joueur à une certaine prudence, délaissant quelque peu le bourrinage au profit d'une dose supplémentaire de réalisme. La santé est une denrée rare, et ne doit en aucun cas être gaspillée en fonçant tête baissée au beau milieu d'un groupe d'adversaires surarmés...
Pour se défendre, le caporal dispose d'un arsenal à la mesure de son grade, arsenal ayant quelque peu évolué par rapport au précédent chapitre. Le 357 magnum laisse ainsi la place à un Desert Eagle à visée laser d'une classe monstre et d'une efficacité tout aussi grande, tandis que de nouvelles armes font leur apparition parmi lesquelles une mitrailleuse lourde (aussi puissante que gourmande en munitions), un fusil de Sniper (diablement utile!), ou encore quelques bizarreries extraterrestres reconverties en équipement. La plus utiles de ces dernières ne sera autre qu'une espèce de bestiole permettant, tel Spider Man, de projeter un long « fil » afin de s'agripper sur certaines surfaces bien précises et ainsi atteindre des plates-formes autrement inaccessibles.
Car oui, plus qu'un simple FPS, Opposing Force vous demandera également de réveiller le Mario Bros qui sommeille en vous dans des phases de plate-forme parfois assez longues et fastidieuses. Les sauts, imprécis et ayant une certaine tendance à la glissade, ne manqueront pas de vous faire recommencer encore et encore certains passages finissant immanquablement par une chute mortelle de trois étages. Cet add on apporte en outre la possibilité de se hisser le long d'un câble, puis de se balancer pour attendre une plate-forme située à proximité. Une possibilité pas franchement agréable à utiliser, d'autant qu'il m'est arrivé de rester bloqué par un bug et de devoir charger ma dernière sauvegarde... Malgré ces quelques passages laborieux, la maniabilité d'OF reste un modèle du genre et n'est clairement pas pour rien dans l'acharnement du joueur à terminer l'aventure. Une aventure qui vous donnera en outre droit à une fin dans la veine de ce que l'on avait pu voir un an plus tôt pour l'ami Freeman...
Conclusion
Plus qu'un add on, Opposing Force est quasiment un jeu à part entière dont l'achat se justifiera pour tous les fans du premier volet. Reprenant toutes les forces de ce dernier, le titre de Gearbox Software est largement à la hauteur de ce que l'on était en droit d'attendre d'un jeu aussi attendu. A consommer sans modération, comme on le ferait avec n'importe quel défouloir jubilatoire!
Réalisation : 16/20
Gameplay : 18/20
Bande son : 17/20
Durée de vie : 15/20
Scénario : 17/20
VERDICT : 17/20
Bonus : premier contact avec le jeu
Half Life Opposing Force a été ma toute première expérience de jeu en réseau. Une fois réalisé mon premier LAN avec deux PC dans ma minuscule chambre, je n'avais en effet que le soft de Gearbox entre les mains pour m'essayer au « multijoueurs » en réseau local. OF a également été l'instrument de ma plus ridicule mort, lorsqu'une porte s'est refermée juste devant moi alors que je venais de déclencher mon tir de lance-roquettes, occasionnant un suicide aussi involontaire que ridicule...
Article publié le 08/09/2011
Jeu testé par Manuwaza