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Half Life

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Half-Life
19/11/1998
Edité par Sierra
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Half-Life
??/??/1998
Edité par Sierra
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Console: PC
Genre:FPS
Développeur: Valve
Joueurs: 1 à 32
Existe aussi sur: Sony Playstation 2-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Half Life
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Doom et Quake avaient amorcé la tendance, mais c’est bel et bien le jeu le plus attendu de l’année 1998 qui a fait du FPS le domaine de prédilection des PCistes les plus acharnés. Splendide cadeau de noël pour les gamers du monde entier, Half Life sort en cette année de Coupe du Monde, au milieu d’une fantastique campagne de communication de la part de Sierra. Cette année, le titre de Valve fête ses dix ans : cela valait bien un petit test sur Oldies Rising en guise d’hommage…

Scénario (18/20)

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le début de votre partie ne laisse en rien présager les tourments que vous allez subir par la suite. Vous incarnez Gordon Freeman, scientifique employé dans le complexe ultrasecret de Black Mesa situé à plusieurs centaines de mètres sous le sol, au beau milieu du désert du Nouveau Mexique. En retard (qui a dit comme d’habitude ?!), vous montez dans le monorail qui va vous mener au cœur du laboratoire dans lequel vous devez mener une expérience délicate sur un élément hautement volatile. A noter que ce passage en tramway, outre le fait de parfaitement incruster le générique à votre progression, a le mérite de vous faire visiter le complexe et de vous faire gouter à la vie quotidienne du chercheur que vous incarnez. Mais je m’égare, revenons à l’expérience de notre ami Freeman. Si vous tendez l’oreille et discuter avec quelques uns de vos collègues sur votre chemin, vous entendrez quelques pessimistes émettre des réserves sur le bien fondé de cette expérience… Et force est de constater que vous auriez eu tout intérêt à les écouter : au beau milieu de la manipulation, une surcharge énergétique intervient et vous propulse dans une autre dimension. Fort heureusement, sauvegardé par votre combinaison de protection en milieu hostile, vous vous retrouvez à peu près entier dans votre labo. Vous croyant sauvé, vous sortez de la salle mais vous vous rendez vite compte que quelque chose ne va pas. En effet, la surcharge énergétique a créé une brèche entre les deux dimensions, propulsant d’innombrables monstres dans toute la base. C’est donc un monceau de cadavre qui s’étale devant vous, vous faisant prendre conscience de la gravité de la situation.

C’est alors que votre instinct de survie fait surface : vous remémorant votre entrainement au tir, vous vous baissez, empoignez un Glock 17 sur le cadavre d’un agent de sécurité et tentez de rejoindre la surface. Hélas, en plus des innombrables monstres jonchant votre parcours, vous devrez également en découdre avec les soldats envoyés par le gouvernement pour étouffer l’affaire… Si la plupart des FPS ne sont dotés que d’un scénario susceptible de parfaitement convenir à un film de Van Damme, Half Life semble être l’exception confirmant la règle. Le jeu bénéficie en outre d’une immersion des plus totales, puisque vous n’aurez aucune séquence vidéo montrant votre personnage de l’extérieur, et aucune coupure entre les niveaux (si ce n’est un bref temps de chargement de quelques fractions de secondes). Vous resterez ainsi dans la peau de ce dernier du début à la fin, et vivrez les événements comme si vous y étiez. Cette trame scénaristique, riche en rebondissements, vous sera petit à petit dévoilée au fil des dialogues que vous établirez avec le personnel du complexe (et oui, ils ne servent pas qu’à être tués !).

Durée de vie (19/20)

Vous allez donc devoir parcourir l’immense complexe de Black Mesa pour enfin pouvoir vous échapper. Du fait du nombre d’ennemis que vous aurez à affronter, Half Life vous offrira bien vite un challenge largement à la hauteur, avec des monstres tous très différents et imprévisibles : certains vous électrocuteront, d’autres produiront une onde de choc, tandis que d’autres encore cracheront de l’acide. Lors de la première heure de jeu, vous découvrirez petit à petit le large panel de créatures que vous aurez à affronter et irez de surprise en surprise, ne sachant jamais à quoi vous attendre de leur part. Cependant, ces derniers feront office d’enfants de chœur en comparaison des soldats surentrainés des forces spéciales. Dotés d’une IA révolutionnaires, ces personnages censés représenter votre salut deviendront bien vite votre pire cauchemar. Vous serez immanquablement étonné de la cohésion existant entre eux, puisqu’ils coopéreront réellement entre eux pour vous faire passer de vie à trépas. Il ne sera ainsi pas rare que l’un d’entre eux effectue un tir de barrage vous obligeant à vous mettre à couvert derrière une caisse. Vous croyant en sécurité, vous entreprenez de recharger votre arme et voyez tout à coup une grenade lancée par un autre soldat vous tomber dessus, vous obligeant à sortir de votre cachette et à vous mettre sous le feu de l’un de ses collègues. Jamais en 1998 un jeu n’avait atteint un tel niveau d’Intelligence Artificielle (d’ailleurs quelques jeux actuels devraient franchement en prendre de la graine) à tel point que vous en viendrez à vous demander si vous n’êtes pas en train d’affronter un joueur humain sur Internet. A noter également que les boss nécessiteront de la part du joueur une véritable réflexion, puisqu’un assaut frontal contre ce type d’ennemis vous enverra directement six pieds sous terre (ou plutôt dans le ventre de cette charmante bestiole). Vous devrez par exemple allumer un moteur de fusée pour faire partir en fumée le premier boss.

En plus de ces ennemis, de nombreux petits casse-têtes viendront ralentir votre progression, puisque vous trouverez fréquemment des portes fermées ou des passages obstrués par des débris. Vous devrez donc faire travailler vos méninges pour progresser malgré tout. Que les allergiques à Tomb Raider (dont j’avoue faire partie) se rassurent cependant, puisque ces énigmes resteront relativement simplistes et ne vous donneront aucunement de violents maux de crâne. Vous sortir de ce guêpier vous demandera donc un grand nombre d’heures, et la qualité générale du titre vous incitera fortement à y replonger pour recommencer une partie solo tant la progression sera intéressante. Enfin, le mode multijoueurs comptant, de nos jours encore, beaucoup d’adeptes sera une bonne occasion de prolonger cette grandiose expérience vidéo-ludique.

Réalisation (18/20)

Cette grandeur doit énormément à l’ambiance oppressante créée dès les premières minutes de jeu. Vous serez ainsi en permanence stressé, appréhendant de voir un sous plafond s’écrouler dévoilant ainsi de multiples monstres, ou bien tremblant à l’idée de voir une brèche s’ouvrir entre les deux dimensions vous mettant face à un redoutable adversaire. De même, certains passages vous feront emprunter d’étroits corridors (ou tunnels d’aération) avec pour seul éclairage votre ridicule petite lampe frontale. Dans ces conditions, votre champ de vision extrêmement réduit vous apprendra le sens du mot paranoïa. Créer une telle ambiance supposait une réalisation technique de haut vol. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Valve a réalisé un travail époustouflant à ce niveau puisque le jeu a très bien vieilli, avec un rendu restant de nos jours encore plus que convenable. Le moteur 3D d’Half life est basé sur celui de Quake, mais a été modifié aux trois quarts le rendant ainsi méconnaissable. Les décors, d’une grande variété malgré le fait que vous restiez quasiment toujours dans le même bâtiment, bénéficient de splendides textures en 16 bits révolutionnaires à l’époque. Cette beauté générale est de plus soutenue par l’ajout de nombreux effets visuels tout aussi révolutionnaires en cette année 1998, comme les lèvres de vos interlocuteurs bougeant lorsqu’ils vous parlent, les impacts de balle sur les murs ou le sang qui gicle sur les parois lorsqu’une vie s’achève de manière violente. Ces traces de sang apporteront d’ailleurs énormément au caractère oppressant et stressant de l’ambiance puisque vous espérerez constamment ne pas tomber sur le responsable de la boucherie que vous avez sous les yeux. A noter tout de même que, l’hémoglobine et les membres volant facilement dans tous les sens, un système de contrôle parental a été instauré pour permettre aux plus jeunes de s’essayer eux aussi à ce splendide FPS.

En plus de tout cela, on appréciera également les splendides effets de lumière et d’explosion qui seront légion tout au long de votre progression. Enfin, l’animation des différents personnages (et plus particulièrement des soldats des forces spéciales) a fait l’objet d’un soin tout particulier et rajoutera un peu plus encore à ce réalisme et à cette immersion faisant d’Half Life un jeu terriblement prenant. Le seul petit regret viendra de la fâcheuse tendance du soft à repasser en basse résolution dès que vous vous retrouvez sous l’eau…

Bande son (17/20)

Mais la réalisation n’est pas le seul artisan de cette immersion, puisque l’aspect sonore joue lui aussi un grand rôle dans cette dernière. Qui eût cru que la quasi absence de musiques pourrait donner lieu à une bande son d’une telle qualité. Le silence fera office de calme avant la tempête et vous stressera au plus haut point. Chacun des bruitages a été étudié pour garder le joueur constamment aux aguets. Entendre un grognement ou le bruit d’une communication radio briser ce silence de plomb vous fera appréhender le moindre pas que vous ferez, craignant de tomber nez à nez avec un redoutable monstre ou (pire !) une escouade de soldats. Pour continuer sur les bruitages, chacune des armes composant votre arsenal disposera de son propre bruit caractéristique et les impacts produits varieront selon le type de paroi touché (verre, bois, béton…). Enfin, détail intéressant, vous serez accompagné tout au long de votre partie par la voix de votre combinaison qui vous donnera moult informations sur votre état de santé (vous annonçant par exemple le plus innocemment du monde que vous avez une grave fracture). Excellente bande son donc, contribuant grandement à renforcer l’aspect oppressant du titre en maintenant constamment l’adrénaline du joueur à son plus haut niveau.

Gameplay (19/20)

Mais un FPS ne peut devenir culte sans posséder un gameplay irréprochable. Et encore une fois, Half Life fait carton plein à de niveau avec une maniabilité directement inspirée de Quake, qui inspirera tous les FPS sortis ultérieurement. Ainsi, il dispose de tous les éléments permettant de prendre un maximum de plaisir : une souris permettant de regarder ou on le souhaite tout autour de soi, un personnage répondant au doigt et à l’œil, la possibilité de straffer, de sauter (utile compte tenu des innombrables phases de plates-formes présentes dans le jeu), de s’accroupir et bien évidemment d’utiliser un large panel d’armes. Au nombre d’une quinzaine, ces dernières seront réparties dans cinq catégories : les armes blanches (le mythique pied de biche pour ne pas le nommer, qui vous servira plus à dégager des passages obstrués qu’autre chose), les armes de poing (le Glock 17 et le magnum que vous récupérerez plus loin dans l’aventure), les armes d’assaut (le fusil à pompe, l’arbalète disposant d’une lunette la faisant avantageusement remplacer un fusil de sniper et le MP5 que vous ramasserez sur les cadavres des commandos et dont le lance-grenades intégré vous sera d’un grand secours) et enfin les armes explosives regroupant les grenades et autres mines (dont une bestiole alien s’attaquant aux ennemis mais se retournant contre le joueur si elle ne trouve pas d’autre cible)qui vous seront extrêmement utiles pour venir à bout d’un grand nombre d’ennemis. Sans être des armes à part entière, de nombreux tonneaux/caisses explosifs vous permettront d’occasionner de gros dégâts d’un unique tir bien placé.

Vous devez commencer à vous dire que ma conception des mathématiques est assez originale, puisque je n’ai cité que quatre des cinq catégories d’armes. Rassurez vous, j’ai gardé le meilleur pour la fin puisque la dernière de ces catégories regroupe toutes les armes trop puissantes pour être classée dans l’une des quatre autres. Vous pourrez ainsi utiliser un bazooka dont le tir secondaire vous permettra de locker un ennemi qui n’aura alors quasiment aucune chance d’échapper au missile. Si les armes citées plus haut existent toutes réellement et ne font donc pas réellement preuve d’une grande originalité, trois équipements supplémentaires viendront gonfler cette cinquième catégorie et apporter une indéniable touche de fantaisie. Vous pourrez ainsi utiliser deux armes expérimentales d’une puissance phénoménale (mais très couteuses en munitions) ainsi qu’une arme alien aux munitions illimitées. A noter que le menu de sélection des armes ne s’affichera que lorsque vous manifesterez votre intention d’en changer, gardant ainsi une visibilité maximale le reste du temps.
Un autre aspect très important du gameplay résidera dans votre combinaison de protection, qui sera bien souvent la seule chose vous rattachant au monde des vivants. Deux indicateurs de santé viendront se superposer : l’un modélisant votre santé, et l’autre la résistance de votre combinaison. Lorsqu’un ennemi vous attaquera, ces deux indicateurs descendront simultanément ce qui ralentira la chute de votre jauge de vie. Vous pourrez d’ailleurs recharger chacune de ces jauges via des appareils disséminés dans les niveaux, ou en ramassant certains items. Véritable couteau suisse du parfait chercheur, cette combinaison vous donnera également accès à de nombreuses fonctionnalités supplémentaires, comme par exemple une lampe torche se rechargeant automatiquement une fois éteinte, ou bien un module supplémentaire vous permettant de sauter plus loin (indispensable lorsque vous vous retrouverez dans l’autre dimension pour combattre le mal à sa source !). Le titre vous proposant énormément de manière de mourir, la combinaison vous affichera également des indications sur le type de menace vous faisant perdre de la santé. Ainsi, outre les traditionnelles chutes et autres morts par ennemi interposé, vous pourrez vous faire électrocuter par des câbles trainant sur le sol, asphyxier par du gaz toxique, mourir de chaud ou de froid, ou encore succomber à des éléments chimiques ou radioactifs. Chacun de ces facteurs vous tuant à petit feu sera donc agrémenté d’un logo s’affichant sur votre combinaison et vous enjoignant de vous éloigner au plus vite de la source de cet élément.
Enfin, on notera également la grande interaction entre les PNJ et le joueur qui sera un élément capital pour avancer dans le jeu. En effet, le complexe de Black Mesa est extrêmement sécurisé et même en tant qu’éminent chercheur, vous n’aurez pas accès à toutes les zones de la base. Vous devrez ainsi parfois avoir recours à des scientifiques ou officiers de sécurité pour activer certains dispositifs et ainsi vous ouvrir des portes pour lesquelles vous ne disposez pas des prérogatives nécessaires. Libre à vous également de demander à un personnage armé de vous suivre pour vous couvrir, ce qui vous permettra d’obtenir une aide précieuse dans certaines circonstances. Cette collaboration avec le personnel du complexe s’accompagnera en outre d’une forte interaction avec certains éléments du décor, vous permettant ainsi de tirer dans des tonneaux ou caisses explosifs pour envoyer vos ennemis au septième ciel, ou bien de prendre le contrôle de quelques accessoires intéressants comme un train ou une mitrailleuse lourde. S’il reste dans le classique, le gameplay d’Half Life n’en est donc pas moins terriblement efficace et ne pourra que ravir les fans de FPS.

Conclusion (19/20)

Le moins que l’on puisse dire c’est que Valve (société fondée, rappelons-le, par deux anciens de chez Microsoft) a frappé très fort en nous offrant ce FPS qui, de nos jours encore, demeure une référence. Alliant une ambiance digne d’un Resident Evil à un gameplay sans faille, il a l’énorme avantage de proposer un véritable scénario bourré de rebondissements, provoquant ainsi une immersion totale vous mettant réellement dans la peau de Gordon Freeman. Un jeu à acquérir A-B-S-O-L-U-M-E-N-T pour tous les heureux possesseurs d’un PC plus puissant qu’un Pentium (puisque le soft se permet même le luxe de tourner sur la plus modeste des machines !).


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza