Age of Empires
Section Test.
Sortie JAP non communiquée
________________________
Age of Empires
30/09/1997
Edité par Microsoft
________________________
Age of Empires
02/02/1998
Edité par Microsoft
________________________
Console: PC
Genre:Stratégie
Développeur: Ensemble Studios
Joueurs: 1 Ã 8
Une exclusivité PC
________________________
Age of Empires
30/09/1997
Edité par Microsoft
________________________
Age of Empires
02/02/1998
Edité par Microsoft
________________________
Console: PC
Genre:Stratégie
Développeur: Ensemble Studios
Joueurs: 1 Ã 8
Une exclusivité PC
L'évolution humaine à portée de clics
La campagne d'Age of Empires plonge le joueur au cœur de l'antiquité. En effet, vous commencez votre aventure à une époque où l'huile de coude est votre seul moyen de subsistance. Le défi est important : celui de passer d'un mode de vie quasi préhistorique à un modèle économique parfaitement organisé. C'est là que se situe tout l'esprit d'Age of Empires puisque le grand principe du titre réside dans le fait de passer d'une ère à l'autre en organisant son développement. Cette première version vous propose d'en traverser quatre : pierre, outil, bronze et fer.
Le jeu s'articule autour d'un forum qui sert essentiellement à créer vos villageois. Le développement commence alors avec l'exploitation de ce qui vous entoure. Aucune "ressource magique" n'a été inventée dans ce STR, vous devrez faire avec ce que dame nature nous a offert : bois, pierre, nourriture. Cette dernière, très importante, peut être recueillie de différentes manières : arbustes, chasse, pêche, agriculture. Naturellement, la méthode évoluera selon l'âge auquel vous êtes arrivé. La cueillette, peu efficace, sera par exemple rapidement remplacée par l'exploitation de fermes dès l'âge de l'outil atteint. Attention à bien gérer votre temps de partie car la plupart des ressources sont épuisables. Ensuite, c'est du classique, les bâtiments offrent de nouvelles fonctionnalités à chaque changement d'âge, de nouveaux outils vous font aller plus vite et de nouveaux objectifs vous sont assignés. Vous irez comme cela jusqu'à la construction des "merveilles du monde"
Age of Empires n'est cependant pas un qu'un jeu de gestion et de développement. Si la diplomatie est bien intégrée dans l'aventure en permettant par exemple les échanges commerciaux entre peuples, le côté guerre est lui aussi bien implanté et extrêmement important. Vous aurez à construire des défenses, recruter des armées et conquérir de nouveaux territoires de manière non pacifique. Dans ce domaine aussi, les techniques utilisées évolueront selon l'âge et les dernières missions vous conduiront à mener de belles troupes appuyées par les armes de destruction massives d'époque : catapultes ou autres éléphants montés par exemple. Vous aurez même le plaisir de manipuler des personnalités historiques comme Alexandre le Grand dans certaines missions.
Une variété qui fait plaisir
La campagne solo propose d'incarner quatre grandes civilisations. Le tout est découpé en plusieurs aventures. La première fait référence à l'histoire de l’Égypte ancienne. Dite d'apprentissage, elle n'est pas seulement pédagogique et apporte un vrai plaisir de jeu. Contrairement à d'autres titres, elle ne se limite pas à un tutoriel rébarbatif comme son nom pourrait le faire croire, n'hésitez donc pas à vous plonger dedans.
Ensuite, le scénario vous permettra de jouer les grecs, les babyloniens et le Japon où huit missions seront à effectuer pour chacun d'entre eux. L'apparence des bâtiments changera, certains outils ne seront pas exactement les mêmes mais vous retrouverez malgré tout d'un peuple à l'autre les mêmes grands principes, pour la construction du moins. En effet, la différence entre civilisations va se faire essentiellement en termes de capacités de développement, de résistance, portée des tirs, rapidité, etc. Et croyez-moi, cela change toute la tactique dans l'organisation de vos troupes.
Pour citer deux exemples, les babyloniens ont d'énormes bonus sur les tours et les prêtres (conversion d'unités et soins). L'utilisation de cette civilisation est donc essentiellement défensive et permet d'adopter une stratégie qui consiste à laisser venir. A l'inverse, les grecs disposent d'unités ultra rapides que ce soit sur terre ou sur mer, ce qui offre l'option d'offensives répétées et un harcèlement permanent de votre adversaire. Les puristes dans mon genre qui disposent encore du coffret original joueront avec le poster des attributs accrochés au mur histoire d'avoir tous les éléments en main ;-)
Éliminer un camp adverse, commercer avec un allié, prendre possession d'un territoire, démarrer une partie avec un prêtre pour unique unité, commencer la mission par une fuite, le jeu ne se limite pas du tout à refaire les mêmes scénarios d'une civilisation à l'autre, et s'adapte en permanence. Les façons de jouer sont très très nombreuses et le plaisir de changer de stratégie tout au long de la campagne immense. Pour ne rien gâcher à cette diversité, l'équilibre entre les protagonistes est de la partie, et les bons joueurs sauront toujours trouver la contre-offensive adaptée. Les cartes sont grandes et c'est un plus de les découvrir assez vite afin de tout de suite localiser certains endroits stratégiques comme les dépôts de pierre et d'or. Dans les missions avancées, ces ressources vous permettront d'effectuer des améliorations et unités décisives. Ce sont donc souvent des endroits clefs qui feront que votre développement franchira un cap par rapport à votre ennemi.
Pour les plus pressés d'entre vous qui ne souhaitent pas s'investir davantage dans ce titre, un mode carte aléatoire est disponible. Il vous permettra de définir rapidement vos paramètres de jeu comme la manière de gagner (aux points, à la capture de bâtiment, à la destruction), la taille de la carte, les familles, etc. Une fois ces paramètres définis, une partie libre s'engage, partie qui se terminera une fois l'objectif préalablement défini atteint.
Rien à redire sur le gameplay. Le jeu se prend facilement en main et l'interface est intuitive. Certaines évolutions de technologie sont peut être parfois placées de manière illogique, comme par exemple l'amélioration des tours de guet dans le grenier, mais globalement on s'y retrouve facilement malgré le grand nombre de bâtiments et d'unités différents. Pas de défauts particuliers à signaler dans le jeu si ce n'est l'écueil récurrent des STR de cette époque, à savoir la gestion des trajectoires pas toujours optimisée. Évitez de déplacer d'énormes groupes d'unités car certaines d'entre-elles se retrouvent parfois coincées sur des éléments de décors.
Toujours autant de charme
Un jeu PC de 1997 inspire souvent la méfiance par rapport à son aspect visuel. L'introduction pixelisée et l'aspect un peu terne des bâtiments de l'âge de pierre peuvent rebuter à première vue, mais finalement les graphismes simplistes en début de partie sont surtout là pour retranscrire l'aspect rudimentaire de l'âge censé être représenté. En effet, une fois les premières améliorations lancées, les couleurs deviennent plus vives, les bâtiments s'affinent et le rendu visuel est vraiment bon. De nombreux détails sont également à noter et reflètent le travail minutieux des développeurs comme par exemple la dégradation avec le temps des cadavres d'animaux, l'épuisement des différentes ressources, ou le travail de chacun de vos villageois. Tout est très bien fait, le réalisme est saisissant pour l'époque. La pseudo 3D isométrique fait son effet d'autant que le jeu propose de changer de résolution jusqu'à du 1024x768. Même si ça reste du 4/3 et qu'il vaut mieux y jouer en mode fenêtré, cela permet un rendu agréable sur un écran moderne.
L'ambiance sonore n'est pas en reste et n'est pas sans rappeler celle des Settlers. En effet, un long morceau varié vous accompagne en permanence et la richesse des bruitages complète magnifiquement le tableau avec des sons parfaitement adaptés à toute l'activité humaine que vous créez. Jets de lances des chasseurs, bruits des bateaux, des catapultes, des haches, hennissements de chevaux, chants d'oiseaux ne sont que quelques exemples de ce qui finira de vous immerger complètement dans la partie.
De quoi passer l'hiver
Rien que la campagne comprend trente six missions, certaines d'entre elles nécessitent plusieurs heures de jeu. A chaque fois, vous pouvez en régler la difficulté sur cinq niveaux différents, il y en a donc pour tous les types de joueurs. Ajoutez à cela le jeu à la volée qui permet de nombreuses combinaisons et vous obtenez un titre qui peut être utilisé plusieurs semaines, voire plusieurs mois sans lassitude. Terminons par son mode LAN à l'ancienne particulièrement prenant. Roi des LAN party du siècle dernier, il permet un affrontement entre amis ou une coopération contre l'ordinateur. Techniquement, il est possible d'y jouer sans connexion Internet avec un seul CD original pour trois joueurs. Là aussi, je crois qu'on peut parler d'un autre âge, celui du jeu vidéo avec du bon sens et un peu plus respectueux de ses clients...
Conclusion : 16/20
Avec son scénario original qui plonge le joueur dans l'évolution à travers les âges auquel se greffe une réalisation technique très solide, Age of Empires est un sans conteste un monument du retrogaming PC à redécouvrir absolument pour tous les fans de STR. Complété par de nombreuses extensions et suites dont certaines n'ont pas forcément fait l'unanimité, ce premier épisode reste mon préféré pour son ambiance et son charme du "premier dans ce genre". C'est sans doute ce qu'on appelle la nostalgie...
Remarque technique
Petit point technique concernant AOE. Le jeu s'installe sans souci sur des Windows récents (XP ou 7), il fonctionne également très bien sous Linux avec Wine. Il y a par contre un bug avec les sauvegardes pendant le jeu qui peut potentiellement vous éjecter du programme. Pour contourner le souci, il faut faire attention à n'avoir aucun bâtiment ou unité de sélectionné avant de sauvegarder votre partie.
Article publié le 19/09/2012
Jeu testé par Christian