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Warzone 2100

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Warzone 2100
31/05/1999
Edité par Eidos Interactive
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Warzone 2100
??/??/2000
Edité par Eidos Interactive
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Console: Sony Playstation
Genre:Stratégie
Développeur: Pumpkin Studios
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC-

Photo de la boite de Warzone 2100
Warzone 2100, capture d'écran Warzone 2100, capture d'écran Warzone 2100, capture d'écran
Nous sommes en l’an de grâce 1999, année qui vit débarquer dans nos chaumières un ovni vidéo ludique du nom de Warzone 2100. Jeu de stratégie précurseur sous bien des aspects, il est le digne ancêtre des meilleurs STR d’aujourd’hui. Étant l'un des premiers softs à proposer au joueur de pouvoir créer ses unités lui-même, il offre également un gameplay d’une richesse encore peu égalée de nos jours. Ce test est l’occasion pour moi de rendre hommage à Pumpkin Studios qui dut fermer ses portes en novembre 2000, suite à une annulation de projet qui leur était destiné. Warzone 2100 fut leur unique création, et quand on voit la qualité de celui-ci, on se dit que bien des développeurs auraient dû mettre la clé sous la porte !!!

Scénario :

On peut dire que les gars du studio de la citrouille n’ont pas lésiné sur les moyens en ce qui concerne la trame scénaristique, n’hésitant pas à prédire la chute de l’OTAN et un destin funeste pour l’humanité !

Une chronologie s'étalant de 2050 à 2100 expliquera au joueur que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord s’est écroulée suite à des nationalismes résurgents en Europe et que l’on voit apparaitre les premiers attentats terroristes impliquant des armes nucléaires. S’ensuivront diverses alliances entre pays (quelques incohérences ici car l’on voit mal la Mongolie s’allier à la Corée pour attaquer la Chine !), la mise au point de nouvelles technologies militaires (cyborgs et liaison synaptique) et la création du NASDA (pour Agence de Défense Stratégique Nord-Américaine), ayant pour vocation de parer à toute attaque nucléaire sur le sol américain. Dans ce contexte favorable au conflit, une paix éphémère était parvenue à s'installer, jusqu’au jour où, lors de tests de routine, le NASDA échappe à tout contrôle et envoie des missiles nucléaires sur toutes les grandes villes du monde ; les pays visés lancent alors des frappes de riposte et le NASDA est incapable de gérer la défense du continent américain. C’est l’hiver nucléaire. L’humanité est réduite à quelques poches de survivants. Vous incarnez le commandant d’un petit groupe appelé « Le Projet », qui vise à rechercher des technologies datant d’avant « le désastre » afin de rebâtir le monde. Conscients de votre inexpérience, vos supérieurs vous demanderont de ratisser le secteur occidental  en commandant le groupe Alpha, lieu où se regroupent des pillards de petite envergure, parfait pour une première mission !

Voila un petit scénar post-apocalyptique qui convient tout à fait à ce STR atypique, détaillé et fouillé malgré quelques impossibilités avérées, du tout bon !

Réalisation :

Comme dans tout bon STR qui se respecte, vous évoluerez dans des maps gigantesques, d’autant plus que des morceaux de terrain supplémentaires s’ajouteront à la carte existante au fur et à mesure de votre avancement. Guerre nucléaire oblige, les backgrounds seront vides et désolés, les textures tristes et ternes, mais c’est le but. Cratères d’un côté et bâtiments calcinés de l’autre, toute la panoplie du jugement dernier vous sera ici offerte sur un plateau pour une immersion totale !
Vos unités ne seront pas en reste. Un soin particulier a été apporté aux customisations. De ce fait, chaque unité aura son look propre et quand on sait qu’il y a au bas mot plusieurs centaines de combinaisons (châssis, propulsion, tourelle dans le mode « design »), on ne peut que se réjouir de cette décision ! Il sera donc facilement possible de distinguer un lance-flamme à roues d’un mortier semi-chenille !

En ce qui concerne l’animation, chaque unité répondra au doigt et à l’œil et il n’y a aucun bug majeur à souligner, en un mot, j’adhère !

A noter la présence de cinématiques plus que plaisantes tout au long de l’aventure. Une scène d’intro est même à disposition sur l’écran titre vous permettant d’y voir un peu plus clair sur le NASDA et sur le « Projet » dont vous faites partie. Si ces vidéos ne seront pas toujours d’une netteté irréprochable, elles vous seront toujours d’une grande utilité en ce qui concerne vos objectifs de mission ainsi que sur les plans suivis par le Projet.

Gameplay :

Commençons par le commencement, après un briefing (présent à chaque mission), vous débuterez dans le secteur occidental avec en tout et pour tout trois camions et quatre mitrailleuses « vipère » (les termes sauriens désignant le châssis seront développés un peu plus loin) roues. Votre première mission sera de concevoir une base dans le secteur Alpha et repousser les attaques de pillards aussi faibles que mal équipés. Toute l’articulation de la construction de la base se fera avec vos camions, capables de créer tous les bâtiments dont vous aurez besoin (tour de commande, usine de fabrication, laboratoire de recherches, bâtiments de défense…), réparer les structures endommagées et également construire des derricks sur des puits de pétrole (pétrole qui vous servira « d’énergie » de base tout au long du jeu, représenté par la grande barre tout en bas de l’écran). A noter qu’il faudra impérativement construire une centrale électrique pour que les derricks (quatre par centrale au maximum) puissent fonctionner.

Votre objectif sera simple : récupérer tous les « artefacts » que les ennemis auront en leur possession et ainsi vous les approprier. En effet, dès que vous aurez retrouvé ces précieux items (qui apparaissent généralement après avoir détruit un complexe ennemi), vous pourrez lancer une nouvelle recherche dans votre laboratoire et ainsi devenir plus performant sur le plan militaire. Les recherches seront le fer de lance de votre avancement dans Warzone 2100. Très nombreuses et variées (amélioration laboratoire, nouveau module d’une usine de fabrication, améliorations des armes de vos véhicules, nouveau bunker de défense…) ; certaines se démarquent du lot pour devenir des thèmes centraux du jeu ! Je pense ici à la technologie synaptique (technologie permettant de créer des tourelles « commandants » auxquels vous pourrez assigner jusqu’à six unités et permettant une meilleure coordination), les cyborgs (unités mi-humaines mi-robots, rapides mais peu résistantes), les ADAV (unités aériennes parfaites pour détruire les défenses ennemies)…Vous vous devrez d’être à la pointe de la technologie pour pouvoir être compétitif. Autant dire que les possibilités sont gigantesques et que le maître mot qui en découle est tout simplement : jouissif !

Toutes les actions disponibles seront visibles de par un menu situé en bas à gauche de votre écran et appelé « console de commande » (construction, fabrication, design, recherche, intelligence…). Un peu barbare au premier abord, c’est un outil indispensable pour mener à bien vos objectifs, et une fois pris en main, il ne vous posera plus aucun problème.

Warzone 2100, c’est aussi (comme cité plus haut), la possibilité de customiser ses unités. Un mode « design » est disponible via la console de commande. Vous aurez tout le loisir de combiner propulsions (roues, semi-chenilles, chenilles, hovercraft pour aller sur l’eau), châssis (Vipère, Cobra, Python, seront les premiers que vous récupérerez, dans l’ordre blindage léger, moyen, lourd. Rassurez vous, il existe au moins une dizaine de châssis différents) et bien sûr les innombrables tourelles existantes (plusieurs sortes de mitrailleuses et de canons, lance-flamme, gel, minipod, batterie de mini-fusées, mortier, tourelle de réparation, « commandants » ……). On peut vraiment dire que les p’tits gars de chez Pumpkin n’ont pas fait les choses à moitié, les possibilités sont innombrables… A vous de combiner les bons éléments selon les combats que vous aurez à mener et ainsi prendre des avantages décisifs sur vos adversaires. Mais attention, gardez bien à l’esprit que tout blindage lourd viendra vous ralentir et inversement.

Les ennemis, parlons-en justement. Outre les pillards que vous rencontrerez dans vos missions de débutant, vous serez amené à combattre des ennemis de plus en plus coriaces plus avancés que vous sur le plan de la technologie militaire et possédant des caractéristiques qui leurs sont propres. Mention spéciale à la petite scène d’intro qui apparaitra à chaque fois que vous serez en relation avec vos adversaires (elle diffère pour chacun d’eux). Comme si tout cela ne suffisait pas, les missions que vous aurez à accomplir seront diverses et plaisantes : comprenant l’anéantissement pur et simple de bases ennemies pour récupérer technologies et énergie, la défense de votre base, la recherche d’une technologie perdue, l’interception de véhicules ennemis et des missions de raids. Durant ces dernières, vous devrez emmener quelques troupes (quatorze unités au max) vers une autre map par transport aérien et ainsi pacifier la zone. Si jamais il vous arrivait d’être en difficulté avec si peu d’unités, rassurez-vous, il sera possible de transporter des renforts (toutes les vingt minutes en général) car vous gardez quand même le contrôle de votre base principale à distance (vous pourrez donc produire des unités et les transporter ensuite).

Une petite précision sur le fait que le jeu est bien évidemment soumis à un timer. Chaque mission aura son décompte propre, et, bien que la partie soit perdue si vous arriviez à zéro, il offre un challenge juste et appréciable. Dernier point qui concerne vos unités. Leur contrôle sera une tâche facile, appui prolongé sur « croix » pour les sélectionner (en faisant apparaitre un cadre) et un appui bref sur croix (toujours) pour les déplacer ou les faire attaquer. Sachez également que l’on peut donner des consignes (patrouille, tir lointain, retraite réparations…) via un volet d’ordre disponible sur la console de commande. Ultime remarque, vos unités obtiendront de l’expérience en fonction des ennemis vaincus. Un petit grade fera son apparition à côté de vos unités décorées. Si ce grade (neuf au total) n’octroiera aucun bonus supplémentaire, il valorisera « pour le fun » vos meilleurs combattants et une campagne réussie passe par la préservation de ses meilleures troupes ! Unités que vous pourrez « recycler » en les renvoyant à l’usine et en choisissant nouveau châssis, nouvelle propulsion, nouvelle tourelle, quand elles seront devenues obsolètes ! Elle est pas belle la vie ?

Bande-Son :

Dans la lignée du thème « post-apocalyptique », vous aurez droit à des airs collant parfaitement à l’ambiance globale du jeu. Le seul souci viendra du fait que l’on pourra les compter sur les doigts d’une main, à deux ou trois doigts près ! Jamais lassantes bien que répétitives par la force des choses, elles accompagneront agréablement vos joutes technologiques. Encore une petite mention spéciale aux voix que vous pourrez entendre durant vos divers briefings. Toutes dans le ton, parfaites pour une immersion rapide dans les missions qui vous attendent. Une réussite comme on aimerait en voir plus souvent !

Conclusion : 17/20


Avec un gameplay d’une richesse incroyable, un scénario travaillé et une réalisation plus que correcte ce jeu a de quoi vous tenir en haleine un bon moment ! Un soft qui tordra le cou à vos idées reçues sur les STR sur consoles tant l’on prend un pied terrible à devenir les conquérants du « nouveau monde » (à noter que la souris Playstation est compatible avec ce jeu, pour les plus récalcitrants au pad). Précurseur et digne ascendant des meilleurs jeux de stratégie actuels, il prendra une place de choix dans les collections des joueurs.
On ne peut que déplorer que ce Warzone 2100 soit l’unique jeu développé par Pumpkin Studios, il fait figure de testament pour les gars de chez la citrouille. Fort dommage…


Article publié le 04/12/2010 Jeu testé par Hijaki