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Warpath Jurassic Park

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Warpath Jurassic Park
31/10/1999
Edité par Electronic Arts
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Warpath Jurassic Park
??/??/1999
Edité par Electronic Arts
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Console: Sony Playstation
Genre:Combat
Développeur: Black Ops Entertainment
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Sony Playstation

Photo de la boite de Warpath Jurassic Park
Warpath Jurassic Park, capture d'écran Warpath Jurassic Park, capture d'écran Warpath Jurassic Park, capture d'écran
Si l’on essaie de faire une rétrospective des genres en ce qui concerne Jurassic Park sur consoles, on se rend rapidement compte que c’est l’action/aventure qui prime et ce, sur à peu près tous les supports. D’aucuns pourraient mettre en avant le côté gestion qui collerait parfaitement à la thématique du parc d’attraction, mais la licence de Crichton n’a pas bénéficié de l’adaptation tant attendue par les fans (Operation Genesis restant somme toute légèrement superficiel).

Non, si je fais ce parallèle, c’est parce que le titre qui nous intéressera aujourd’hui est un jeu de combat, un genre qui ne semble pas être de prime abord en adéquation avec le mystérieux parc Jurassique. C’était sans compter (John Hammond, All Rights Reserved) sur la volonté d’EA qui nous propose ici Warpath: Jurassic Park, un titre qui laissait présager du pire...


Money for nothing:

Et cette première partie dédiée au scénario ne sera pas des plus rassurantes, car si le soft est effectivement estampillé «Jurassic Park», on ne retrouvera ici aucune trace de trame narrative. Le livret du jeu comporte tout de même une partie sagement nommée «introduction», mais cette dernière s’avère d’un intérêt proche de zéro. On nous expliquera donc en quelques lignes «qu’ils sont de retour, plus gros et plus méchants que jamais, prêts à en découdre avec leurs mâchoires et leurs cuirasses impénétrables...», du meublage à peine voilé.

Cette intro inutile ne comporte pas le moindre élément de scénario et l’on peste devant tant de négligence. Je veux dire que, si le pari de faire combattre des dinosaures pour le fun est déjà risqué, le fait de délaisser une quelconque trame scénaristique pour le coup réellement introductive est inacceptable quand on s’appelle Jurassic Park!

Précisons également que la majorité des valeureux combattants à notre disposition n’aura rien à faire ici puisque seule une poignée d’entre eux sera dotée d'un rapport avec l’histoire originelle, les autres faisant totalement office de figuration. Pire encore, les proportions initiales des reptiles se verront adaptées pour ne pas donner lieu à de trop grands déséquilibres, et lorsque l’on remarque que le Stygimoloch était presque cinq fois moins gros que le Giganotosaurus, il y a de quoi se poser des questions! Bon, non, ne vous donnez pas cette peine. Je peux vous confirmer que le choix des sauriens s’est fait à la serpe!

Bizarrement, moult allusions au parc plus ou moins bien amenées feront leur apparition in-game et une présentation des diverses forces en présence sera même disponible via le menu principal. C’est mieux que rien, mais cela reste très moyen.

«C’est... c’est un dinosaure!»

Le moins que l’on puisse dire et comme nous l’avons déjà souligné, c’est que les développeurs ne se sont pas vraiment appuyés sur la saga Jurassic Park pour le choix des différents protagonistes. Quatorze monstres de l’ère Secondaire seront donc de la partie et prêts à en découdre. Il serait futile de tous les citer, surtout que certains se débloquent au fur et à mesure de la progression. La seule chose à retenir, c’est que les vrais dinosaures du parc ne représentent pas la moitié des espèces disponibles et que le commun des mortels aura bien du mal à s’y retrouver. En effet, comme l’on pouvait s’y attendre, une majorité de dinosaures carnivores a été sélectionnée pour l’occasion et si le design des bestioles s’avère correct, les différences restent ténues pour certaines d’entre elles. Je pense notamment à des reptiles tels que le Tyrannosaurus, l’Albertosaurus ou bien encore le Giganotosaurus, Théropodes plus ou moins bien connus. Les monstres disposent cependant de deux skins différents aux couleurs plus ou moins inspirées, une bonne chose pour tenter de s’y retrouver. A noter que les combattants verront leur peau se couvrir de griffures et de morsures selon les dégâts reçus.

Côté textures, c’est convenable bien qu’un peu grossier et terne, l’aliasing omniprésent n’aidant clairement pas. Concernant le point le plus fâcheux, le soft semble souffrir quelquefois d’un paradoxe de l’axe X faisant tanguer le ring, comme en pleine mer, un bug qui reste toutefois assez rare. Du point de vue des animations, je pense qu’il ne fallait pas s’attendre à des miracles et déplacer des dinosaures de plusieurs tonnes s’avère poussif. Les mouvements sont lents et revenir dans l’axe de son adversaire tient parfois de l’exploit, surtout quand ce dernier straffe sans arrêt...

On pourrait donc croire que tout cela s’annonce une nouvelle fois médiocre mais le soft tente un coup de poker et introduit des backgrounds vraiment très bien choisis et tirés directement de scènes cultes de Jurassic Park ou du Monde Perdu. On peut citer l’arène devant le portail du parc, l’enclos du Tyrannosaure dévasté, la cale sur le pont du bateau dans Le Monde Perdu ou bien encore San Diego. De plus, certaines parties du décor propres à chaque map pourront être détruites, blessant de fait les malheureuses victimes. Le tout n’est pas très détaillé mais reste très fidèle au film, surtout quand des personnages comme la chèvre de l’enclos du T-Rex ou le chien de San Diego viennent joyeusement gambader au milieu d’un combat.

Le dernier point concernera les cinématiques, qui ne se compteront malheureusement que sur les doigts d’une main. Très réussies au demeurant, le jeu aurait certainement dû s’appuyer davantage sur cet artifice pour diversifier les phases de gameplay et proposer au joueur un peu de variété comme nous allons le voir par la suite.

Ring Préhistorique:

Nous sommes donc en présence d’un jeu de combat ultra classique où deux protagonistes du Mésozoïque s’affrontent sur une arène prévue à cet effet. L’objectif est des plus simples, à savoir anéantir les points de vie de l’adversaire afin de remporter la bataille.

En tout et pour tout, quatre modes de jeu vous seront proposés : un mode Arcade, un mode Défi, un mode Équipe et un mode Practice. Vous remarquerez certainement au premier coup d’œil qu’il n’y a aucun mode Histoire ou autre permettant d’introduire le jeu comme il se doit mais aussi et surtout de donner de la consistance à l’ensemble qui est, il faut le dire, bien maigre. Je veux bien croire que ce genre de titres exotiques ne se prête pas vraiment à une épopée, mais pourquoi dans ce cas avoir choisi Jurassic Park?

Le mode Arcade est celui qui nous intéressera le plus, car c’est le seul à proposer quelque chose de concret... Le joueur devra donc sélectionner sa monture et vaincre à la suite huit adversaires pour débloquer l'un des six dinosaures cachés. Les matchs se déroulent par manches de soixante secondes et deux victoires sont requises pour passer à l’étape suivante. Les autres modes méritent à peine que l’on s’y attarde tant leurs dénominations parlent d’elles-mêmes, permettant de se battre à deux ou en équipe de quatre contre un autre joueur ou l’ordinateur, ou bien encore de s’entraîner pour maîtriser tel ou tel combattant.

Petit intermède, il est assez curieux de remarquer que le parc zoologique préhistorique mette à disposition ses chères créations pour les faire s’entre-tuer... Comble de l’ironie, le speaker en charge de commenter les combats semble faire partie de l’équipe du parc et se targue de la qualité des prétendants au titre suprême...

Revenons-en aux confrontations. Chaque saurien aura bien évidemment une (petite) palette de coups à sa disposition -du coup de tête du Styracosaure aux implacables mâchoires du Tyrannosaure en passant par les griffes acérées du Raptor- et en prime un combo de six coups propre à chacun. Une jauge de fureur se remplissant en fonction des coups déjà assénés permettra même de lancer des attaques ultimes en utilisant la touche R2 et n’importe quelle autre. On se prend donc au jeu des combats préhistoriques même si ces derniers manquent quelque peu de punch, la lourdeur des protagonistes étant clairement le principal problème... Du point de vue des anecdotes sympathiques, on notera la présence de petites créatures (compsognathus, chiens, chèvre, êtres humains) crapahutant ça et là durant les affrontements et permettant de récupérer une partie de son énergie une fois mises à terre. On pourra également penser aux projections et autres prises aux sols réalisées par nos chers acolytes du Secondaire qui sont pour le coup du meilleur effet.

Et pour les petits curieux qui auraient envie d’en savoir plus sur les monstres qui s’affrontent sous leurs yeux, un musée est disponible via le menu principal. Ce dernier comprend les caractéristiques des diverses espèces en lice, la période durant laquelle elles ont vécu et quelques autres détails tels des skins différents ou le cri que les développeurs leur ont attitrés.

Une partie gameplay en elle-même assez faiblarde car l’absence d’un mode Histoire ou d’un quelconque autre mode permettant de lier le jeu à la saga dont il est soi-disant tiré se fait cruellement sentir! La durée de vie du soft en devient donc clairement aléatoire car les combats se répètent et l’ennui finit par guetter. Seuls les joueurs désireux de débloquer les dinosaures en réserve ou de se mesurer à leurs amis y verront un quelconque intérêt. Comptez quelques heures de jeu...

Eye of the raptor:

Le soft est composé de musiques épiques que ce soit dans les menus de sélection ou durant les combats. Malheureusement, ces derniers seront vraiment mal lotis car ils ne seront desservis que par une seule et unique mélodie. Un parti pris qui ne peut que décevoir, car le tout est vraiment dans le ton et rappelle Jurassic Park! A noter que le thème principal sera quant à lui curieusement aux abonnés absents...

Les rares dinosaures tirés de l’histoire originale bénéficient des sons du film. Les T-Rex et autres raptors seront donc clairement reconnaissables. Ça se gâte pour les autres espèces avec du bon et du moins bon (le Stygimoloch rappelle le cheval...) mais on ne pourra pas reprocher aux développeurs d’avoir fait l’effort de personnaliser les monstres, surtout quand ils sortent de nulle part...

En revanche, carton jaune au speaker censé commenter les combats que l’on verrait bien plus dans la peau d’un annonceur de supermarché...

Et pour quelques dollars de plus...: 11/20

Un jeu estampillé Jurassic Park au concept original mais finalement bien fade. Il est fort dommage que les développeurs ne se soient pas davantage appuyés sur la saga JP pour en tirer profit! Au lieu de cela, on a un soft qui manque cruellement d’intérêt où les combats s’enchaînent sans réellement d’entrain et où la majorité des protagonistes n’a rien à faire là... Pas un mauvais jeu en soi, mais une sorte d’hybride qui ne contente ni les amateurs de baston, ni les fans de la licence et ce, malgré de bonnes idées!


Article publié le 26/08/2013 Jeu testé par Hijaki