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Warcraft 2 - The Dark Saga

Section Test.


WarCraft II : The Dark Saga
27/11/1997
Edité par Electronic Arts
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WarCraft II : The Dark Saga
31/08/1997
Edité par Electronic Arts
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WarCraft II : The Dark Saga
??/??/1997
Edité par Electronic Arts
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Console: Sony Playstation
Genre:Stratégie
Développeur: Blizzard
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Sega Saturn-

Photo de la boite de Warcraft 2 - The Dark Saga
Warcraft 2 - The Dark Saga, capture d'écran Warcraft 2 - The Dark Saga, capture d'écran Warcraft 2 - The Dark Saga, capture d'écran
On ne présente bien évidemment plus Blizzard Entertainment. Ce studio, créateur de licences prestigieuses comme Starcraft ou Diablo et conforté dans son succès par les millions d’abonnés à World of Warcraft a également développé le soft qui nous intéressera aujourd’hui : Warcraft 2 : The Dark Saga. Ce jeu regroupe en fait le soft original Warcraft 2 : Tides of Darkness sorti dans un premier temps sur PC et Mac en 1996 ainsi que son extension Warcraft 2 : Beyond the Dark Portal (sorti lui aussi en 1996) et fait suite au premier Warcraft du nom à savoir Warcraft : Orcs & Humans sorti en 1994. Succès important dans le domaine du jeu de stratégie en temps réel de l’époque, ce jeu a servi de fer de lance à la série Starcraft qui rencontre toujours aujourd’hui un vif succès parmi les amateurs de STR. Attention, le test qui sera développé ne tiendra pas compte du fait que les consoles soient desservies (ou non) par le jeu au pad (contrairement à la souris et au clavier d’un PC). Avis aux puristes de stratégie sur PC, j’ai découvert le soft uniquement sur Playstation, ce qui m’aidera donc dans ma démarche objective. Il est temps maintenant de passer aux choses sérieuses, traversez donc avec moi la porte des ténèbres pour découvrir le test de Warcraft 2 : The Dark Saga…

Scénario

Il convient tout d’abord de décrire les protagonistes qui se vouent une guerre sans merci dans le monde de Warcraft. L’Alliance qui regroupe elfes, humains et autres nains est opposée aux féroces légions d’orques, de trolls et d’ogres : la Horde. Ces deux clans se vouent une haine mutuelle depuis la tentative d’invasion du royaume d’Azeroth (fief des humains) par la Horde. Cette agression est intimement liée au personnage de Medivh qu’il est donc important de présenter.

Ce dernier était un mage humain très puissant. Il avait reçu d’immenses pouvoirs à l’age de treize ans de la part de sa mère, Aegwyn, l’ultime gardienne de l’ordre des puissants magiciens. Ceci afin de devenir le protecteur des mortels humains des ténèbres de l’Au-delà. Malheureusement, incapable de faire face à la violence des énergies cosmiques qui déferlèrent en lui, il fut victime d’un choc psychique qui le plongea dans le coma pendant six années. Lorsqu’il revint à la vie, quelque chose semblait changé. Malgré une apparence avenante, on pouvait sentir le mal émaner de sa personne. Fort de ses nouveaux pouvoirs et désirant braver les interdits, il décida de se lancer dans la nécromancie. Pendant ses transes mystiques, il fut mis en contact avec un mage noir du nom de Guld’an, puissant sorcier des ténèbres. Décidé à se rendre maître d’Azeroth, Medivh conclût un pacte avec Guld’an et les orques qu’il dirigeait. C’est alors que des portes maléfiques s’ouvrirent entre Azeroth et le royaume sanguinaire des Orques. Medivh avait promis d’immenses pouvoirs à Guld’an, et toutes les richesses du royaume à la Horde. Azeroth fut dévastée et Medivh y laissa la vie. Cependant, des hordes d’orques continuèrent à déferler par la porte des ténèbres. Détruisant et annihilant tout sur leur passage, ils tombèrent rapidement sur un épineux problème : la rivalité entre clans avait pris le pas sur la cohésion guerrière et la Horde était proche de l’autodestruction malgré le fait qu’il reste des territoires à conquérir. C’est à ce moment que pour des raisons obscures, la porte fut conjurée, laissant aux survivants de l’Alliance la possibilité de se remettre en ordre de marche. Les troupes de l’Alliance, comme ravivées, traquèrent et emprisonnèrent les restes des clans orques en Azeroth. Les chefs de l’Alliance, étaient confus quant au sort à réserver aux orques, les exécuter ou les garder captifs ? Grave erreur que ce doute qui permit aux peaux vertes de reprendre leurs sombres dessins. Aidés en cela par un mystérieux magicien d’Azeroth (encore un traitre humain ? décidément…), les survivants orques rouvrirent la porte maudite et rentrèrent chez eux. Accueillis en héros par leurs frères, ils ne tardèrent pas à réitérer leurs plans démoniaques pour conquérir toujours plus de nouveaux mondes via la porte des ténèbres…

Un scénar long et intéressant, pas toujours des plus clairs sur le papier mais le jeu apporte son lot de réponses. Il faut également avoir en tête que l’histoire officielle de Warcraft suit la victoire de l’Alliance sur la Horde (le jeu vous permettant d’incarner l’un ou l’autre, on ne peut pas écrire deux suites différentes...). Manichéen s’il en est, bien ou mal, humains ou orques, ce sera à vous de décider qui triomphera en Azeroth !

Réalisation

Nous sommes dans un univers d’Heroic Fantasy, et Blizzard a pris le parti de donner aux graphismes un aspect « cartoon », qui il faut le dire, fait mouche. D’ailleurs j’en profite pour faire un parallèle concernant World of Warcraft qui est souvent décrié pour ses graphismes également « cartoon ». Certains joueurs considérant que tout cela ne fait pas assez réaliste. J’ai envie de rappeler à ces joueurs que peu de jeux peuvent se targuer d’avoir autant d’adeptes que WoW et que les graphismes ne nuisent absolument pas à l’expérience de jeu, contrairement à certains titres magnifiques que l’on voit débarquer sur consoles next-gen mais creux au possible. Parenthèse fermée.

Revenons-en à nos moutons. Concernant les environnements, pas de grosses surprises, forêts, déserts, steppes enneigées, marécages… Avec ça et là de petits changements comme la nature des arbres selon le background.

Pas de soucis quant à la variété des protagonistes à contrôler, que ce soit du côté Horde (simple guerrier, troll, ogre, chevalier de mort…) ou Alliance (fantassin, archer elfe, chevalier, mage…). Pour pinailler, on pourrait regretter une certaine similitude « parallèle » entre ces deux clans. En effet, pour ne pénaliser ni l’un, ni l’autre, (et je pense aussi ne pas prendre trop de risques…) Blizzard a choisi de ne différencier que très peu les unités disponibles. Seuls les sorts des ogremagies/chevalier de la mort (Horde) et des paladins/mages (Alliance) seront différents. Les autres unités ou bâtiments auront des skins et des noms différents mais des fonctions similaires (baraquements côté Alliance/ base militaire côté Horde, fantassin/grunt, archer elfe/ lanceur de hache troll…). Les unités navales et aériennes auront également les mêmes caractéristiques des deux côtés. Autant dire que les deux clans se valent et que les joutes s’annoncent serrées, c’est là qu’intervient la stratégie…

L’animation et les déplacements des diverses unités sont tout à fait correctes, même si un nombre important d’unités sélectionnées entraine parfois quelques bugs, je pense notamment aux patrouilles. Comprenez par là que si vous faites patrouillez un trop grand nombre de guerriers dans un petit périmètre, ils se bloqueront les uns les autres, ce qui aura pour effet d’annuler purement et simplement l’ordre donné à la base. Je ne vois aucun autre bug à signaler du point de vue animation.
Mention spéciale aux vidéos de présentation et de transition qui accompagneront vos victoires. Réalisées dans une fine 3D, elles sont de toute beauté et du plus bel effet pour un jeu sorti en 1997 !

Gameplay

Commençons par le mode phare de chaque STR, qui permet de développer la partie scénario et ici nous éclairer sur l’histoire de Warcraft, le mode campagne. Quatre campagnes vous seront donc proposées en début de partie, les deux premières (une campagne Horde, une Alliance) seront celles de Warcraft 2 : Tides of Darkness, les secondes seront celles de Warcraft 2 : Beyond the Dark Portal. Un court briefing (vous expliquant la situation ainsi que vos objectifs) vous sera donné avant chaque mission et vous pourrez suivre le déroulement de votre voyage en Azeroth via une carte. Les missions auront une difficulté croissante au fur et à mesure de votre avancement, les premières faisant office de tuto, les dernières d’une difficulté dantesque. Deux points importants pour bien débuter, il vaut mieux enlever l’option « brouillard de guerre » (la carte étant masquée dès le départ, je trouve ce brouillard vraiment frustrant puisqu’il recache les zones déjà parcourues) et afficher la mini-carte, qui s’invitera alors en haut à gauche de l’écran et vous sera fort utile. Ceci affichera également vos ressources.

Premier point à noter, la présence des « héros » qui auront des caractéristiques, skins et voix propres. Indéniablement une réussite, puisque cela influencera immanquablement vos actions, et quel plaisir de retrouver Cho’Gall, Zul’Jin ou bien encore Aile de Mort et Alleria Coursevent (sœur de Sylvanas Coursevent, qui siège à Fossoyeuse sur les ruines de Lordaeron dans WoW). Désolé pour les exemples, oui j’ai été Hordeux dans une vie antérieure…

Le principe des missions de développement est très simple à maîtriser. Les camps disposent d’unités dévouées aux labeurs (péons chez la Horde et paysans chez l’Alliance), que l’on peut assigner à diverses actions comme récolter des ressources naturelles. En effet, avoir suffisamment d’or et de bois sera primordial pour vous développer et ainsi prendre l’avantage sur votre ou vos adversaire(s). Pour cela, rien de plus simple, il suffira de sélectionner un paysan et d’utiliser la touche « action » (à savoir « croix » ici) sur une forêt ou une mine d’or (généralement proche des bâtiments de départ si bâtiments de départ il y a) pour que votre unité se mette au travail. Attention cependant, vous devrez disposer d’une « grande halle » (Horde) ou d’un « hôtel de ville » (Alliance) pour que vos paysans puissent stocker le fruit de leur dur labeur. Si ce bâtiment est détruit lors d’une attaque, veillez à en reconstruire un au plus vite pour continuer à engranger des ressources car c’est impossible dans le cas contraire. Vous admirerez donc vos paysans travailler pour vous, que ce soit avec un sac d’or sur l’épaule ou un tronc d’arbre dans les bras, accroissant du fait la quantité de vos ressources dont le décompte se fera à l’aide d’une barre située en haut de l’écran.

Dernier point concernant les paysans, ils auront également la possibilité de construire et de réparer les bâtiments et ce seront bien évidemment les seuls à pouvoir accomplir ces corvées (le nombre de péons alloué à la construction/réparation influera sur la vitesse d’exécution de ces tâches). Pour construire rien de plus simple, il suffira de sélectionner un paysan et d’appuyer sur la touche « carré » pour dévoiler le menu contextuel. L’onglet « bâtiments » se situant tout en bas. Ce menu vous sera tout aussi utile pour toutes vos unités, vous permettant de leur assigner des ordres comme les patrouilles ou les sorts pour vos magiciens. Enfin, sachez que quelques actions seront faisables en sélectionnant les unités choisies en déplaçant le curseur à l’endroit approprié et en validant avec la touche « action », je pense notamment aux réparations ou à la coupe du bois. Dans ces cas précis, le menu contextuel sera inutile.

Une troisième ressource est également disponible sur The Dark Saga, le pétrole. Accessible un peu plus tard dans le jeu et via la construction d’un chantier naval, il sera primordial d’en accumuler pour construire des navires de guerre entre autres… Je ne vais pas m’attarder dessus, mais sachez qu’il suffira d’emmener un navire « pétrolier » sur une nappe de pétrole pour que le puits pétrolier se construise et produise ensuite. Même souci que cité auparavant, il faudra disposer obligatoirement d’un bâtiment de stockage pour que la production puisse perdurer, à savoir un chantier naval ou une raffinerie.

Alors certes, vous pourrez allouer moult paysans ou pétroliers à leurs taches respectives, mais sachez que les ressources ne sont pas éternelles et que si l’ennemi n’est pas à votre porte, il vaut mieux prendre son temps plutôt que de gaspiller des ressources bêtement (il sera possible de voir la quantité d’or/de pétrole restant en cliquant sur la mine/ le puits). Je vais donner un exemple qui nous emmènera directement au paragraphe suivant.

Vous n’aurez droit qu’à un nombre limité d’unités définies parle nombre de « fermes » que vous posséderez. Chaque ferme pourra nourrir six unités. Il faudra donc en construire plusieurs pour accroitre sa communauté. D’où l’intérêt de modérer sa « production » de paysans car tout comme n’importe quelle autre unité, il faudra construire des fermes pour les nourrir, ce qui revient à engager de nouvelles ressources et ainsi de suite… A noter que les paysans se recrutent via un(e) hôtel de ville/grande halle.

Le soft proposera donc une foule de bâtiments à construire ; de la base militaire où vous pourrez recruter des guerriers, en passant par la scierie qui augmentera votre production de bois tout en vous permettant de recruter des archers/ lanceurs de haches, fonderie, raffinerie, tours de garde… Une multitude de possibilités vous attendent. On pourra regretter cependant que comme pour les unités, les bâtiments soient quasiment identiques d’un clan à l’autre (skins et noms exceptés bien sûr).
Autre point intéressant à souligner, les unités pourront évoluer et ainsi devenir plus fortes ou résistantes ou bien encore apprendre de nouveaux sorts. Bien entendu, améliorer ses unités a un coût, mais celui-ci en vaut la chandelle. La forge et la scierie constitueront les labos de recherche essentiels pour vos unités de base, un autre exemple avec la fonderie qui pourra booster vos unités navales. Petite précision, les grandes halles/hôtels de ville pourront bénéficier de deux niveaux de développement supplémentaires, vous octroyant plus de ressources récoltées et la possibilité de construire de nouveaux bâtiments.

Comme vous avez dû vous en douter, Warcraft 2 : The Dark Saga, c’est aussi la possibilité de lancer des sorts via des unités spéciales. Par une simple amélioration, les chevaliers/ogres pourront devenir paladins/ogremagies et auront dès lors accès à des sortilèges qui seront eux, propres à chacun ! Chevaliers de la mort et mages auront également tout un panel de sortilèges à leur disposition. Sorts de défense, de soutien ou bien d’attaque, il y en aura pour tout le monde. Une jauge située dans la « fiche » (touche « triangle » après sélection de l’unité) du sorcier choisi vous indiquera si vous avez assez de MP pour lancer le sort voulu. Tout cela étoffe encore un peu plus un gameplay déjà conséquent.

Ce qui nous mènera maintenant à la durée de vie du soft. Quatorze missions dans les deux premières campagnes et douze dans les deux autres. Sans oublier les plus de soixante missions concoctées par les développeurs en « partie libre » et la possibilité de créer soi-même ses parties en choisissant le nombre d’adversaires, le terrain, les ressources… Colossale ? Oui, oui c’est le mot ! Des dizaines d’heures de batailles en perspective. Mais rassurez-vous, il y aura deux moyens de sauvegarde ici. Un mot de passe vous sera délivré à chaque niveau terminé et vous aurez également la possibilité de sauvegarder à tout moment sur une carte mémoire. La deuxième option est à privilégier pour les joueurs cherchant un vrai challenge, car à chaque niveau terminé, un nombre de points et un rang vous sera attribué (pouvant se cumuler d’un niveau à l’autre). Si vous choisissez les codes, plus de points. A vous de voir !

Bande-son 

Comme dans tout STR qui se respecte, des musiques épiques vous accompagneront au gré de vos aventures. On notera un thème principal pour la Horde et un thème pour l’Alliance. S’ajouteront également diverses mélodies appréciables. Bon, c’est un jeu de stratégie, les musiques sont assez longues mais elles finiront par se répéter car certaines missions prendront des heures. Pas de quoi fouetter un Chevels donc, ça reste correct.

Maintenant passons aux voix des unités. Elles seront idéalement interprétées. Les humains et autres elfes auront des voix chevaleresques et raffinées tandis que les hordeux seront brutaux et cruels. Et que dire des phrases comme « c’est vous le chef maiiiiitre ! » ou bien encore « pour vous seigneur ! » qui resteront gravées dans votre mémoire tant vous les aurez entendues maintes et maintes fois… Petite précision concernant les héros qui disposeront de leurs propres voix, ce qui renforcera leur charisme. De loin l’aspect le plus original de la bande-son. Les autres bruitages concernant les sortilèges ou bien les coups donnés par les unités seront passables sans plus.

Conclusion : 17/20


On sait maintenant pourquoi Blizzard caracole en tête des classements encore à l’heure d’aujourd’hui avec WoW et Starcraft. N’en déplaise aux PCistes purs et durs, Warcraft2 : The Dark Saga est l’un des meilleurs jeux de stratégie sorti sur Playstation. Doté d’un background respectant parfaitement l’univers de Warcraft et d’une très longue durée de vie, il saura séduire les amateurs du genre. On pourra toutefois lui reprocher les ressemblances « parallèles » entre clans, ce qui démontre que les développeurs n’ont pas pris le risque de déséquilibrer untel ou untel. A part ce petit bémol, ce jeu est parfait pour les amateurs de STR sur consoles de salon.


Article publié le 09/04/2011 Jeu testé par Hijaki