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Tomb Raider 3

Section Test.


Tomb Raider III : Adventures of Lara Croft
04/03/1999
Edité par Eidos Interactive
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Tomb Raider III : Adventures of Lara Croft
21/11/1998
Edité par Eidos Interactive
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Tomb Raider III : Les Aventures de Lara Croft
??/12/1998
Edité par Eidos Interactive
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Console: Sony Playstation
Genre:Action/Aventure
Développeur: Core Design
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC-

Photo de la boite de Tomb Raider 3
Tomb Raider 3, capture d'écran Tomb Raider 3, capture d'écran Tomb Raider 3, capture d'écran
Alors que Lara Croft vient de faire son grand retour sur consoles de dernière génération, il fut un temps où la belle n’avait pas besoin de sembler plus vraie que nature pour prendre part à une aventure palpitante. Après deux très bonnes productions parues respectivement en 1996 et 1997, Tomb Raider est de retour sur PlayStation et PC fin 1998. Alors que la même année, les studios concurrents proposaient des jeux mettant en scène des armoires à glace telles que Solid Snake dans Metal Gear Solid ou bien le Duke dans Duke Nukem : Time To Kill, Eidos Interactive et Core Design ont fait une fois de plus le pari fou de mettre sur le devant de la scène une héroïne ressemblant (presque) à une personne naturelle. Comme le voulait le rythme imposé par l’éditeur lors du premier épisode, c’est donc seulement un an après sa dernière apparition que la belle est revenue sur la console de Sony, plus en forme que jamais.

Scénario

A la recherche du Scion dans le premier opus puis sur les traces de la dague de Xian pour sa deuxième incursion sur nos télévisions, c’est cette fois ci motivée par l’appel de quatre mystérieux artefacts façonnés dans la roche lors d’une chute de météorite que Lara Croft a renfilé ses holsters et sa tenue désormais culte. Voici ce qu’il en est de ce scénario somme toute simpliste, mais qui mènera le joueur à crapahuter aux quatre coins du globe à la recherche de ces fragments, convoités également par une horde de tueurs. Afin de combler les joueurs en manque d’aventure, une extension nommée Le dernier artefact est également sortie, mais uniquement sur ordinateur malheureusement. Dans celle-ci, Lara sera amenée à découvrir l’existence d’une cinquième et dernière relique qu’elle voudra, en bonne chasseuse de trésors, récupérer à tout prix. Il en faudrait beaucoup plus pour détailler chacune des parties composant le jeu, mais je préfère vous laisser découvrir à votre rythme l’ensemble des rebondissements qui viendront compliquer la progression de l’aventurière.

Réalisation

Sorti seulement un an après Tomb Raider 2, cet épisode ne pouvait prétendre à une réalisation graphique bien plus évoluée. Cependant, les développeurs ont tout fait pour rendre Lara un peu plus humaine, en effectuant tout de même un travail de ce côté. En effet, le nombre de polygones nécessaires à la modélisation de l’aventurière est passé de 470 à 560, une progression qui restera constante jusqu’à l’apparition de la série sur PlayStation 2. Au contraire, les environnements bien que détaillés et très impressionnants par moments n’ont pas bénéficié d’un travail exceptionnel surtout du côté des textures. Certaines sont en effet assez horribles et montrent à quel point les techniques de développement et la puissance des consoles ont évolué depuis cette génération. Comme sur de nombreux jeux de l’époque, les bugs graphiques sont légion et il sera courant de voir disparaître de moitié le corps de notre personnage au coin d’un mur, ou même de rester enfoncé au niveau des chevilles dans du béton (pas frais, je tiens à le préciser). A l’image des précédents épisodes, il ne sera pas rare de devoir se couper de toute source de lumière afin de percevoir tous les éléments du décor parfois utiles à la progression. En effet le jeu est assez sombre lorsque l’aventure se déroule en intérieur, et y voir clair ne sera pas de tout repos pour nos rétines.

Gameplay

De ce côté, de très petites améliorations sont à notifier, puisque les développeurs se sont simplement contentés de prendre les mouvements et animations des deux précédents opus afin de donner vie à Lara Croft. Du côté des faibles ajouts, on retrouve par exemple la possibilité d'accélérer son rythme de course sur de faibles distances afin de réussir à temps la complétion de certains mécanismes, ou bien de se baisser et ramper sous des obstacles interrompant la progression. Histoire de se faire à ces nouveautés, le gigantesque manoir de Lara Croft est une fois de plus explorable (la dernière avant la sortie de Tomb Raider Legend) et un parcours du combattant est mis à la disposition du joueur qui souhaiterait parfaire ses déplacements avant de se lancer dans le grand bain. A noter également que de nombreux véhicules font leur apparition, avec notamment la possibilité de diriger un quad dans la jungle ou même dans les jardins du manoir, de descendre des rapides en kayak ou même de se geler les doigts de pied à la barre d’un canot pneumatique en Antarctique.

Mais à force de tout reprendre de ses aînés, Tomb Raider 3 a également hérité des défauts qui ressortent à chaque fois que l’on parle des débuts de la série. Ainsi, la caméra qui a fait enrager des milliers de joueurs est de retour et toujours aussi capricieuse lorsque l’on se retrouve dans des environnements exigus ou bien que l’on souhaite pouvoir suivre nos ennemis sans devoir effectuer de grands ronds pour se retourner. De plus, les sauts sont toujours aussi aléatoires et peu permissifs, ce qui augmentera considérablement le nombre de décès au cours de vos parties. Il est en effet très compliqué d’effectuer la transition d’une plate-forme à une autre sans calculer au millimètre près la zone de réception. La maniabilité des véhicules elle aussi laisse un poil à désirer, car il n’est pas toujours évident de réaliser un virage un peu rapide ou de trouver le passage adéquat.

Chasseuse de trésors est la profession principale de Lara Croft, cependant elle sait faire preuve de violence face à des créatures un poil énervées ou des autochtones un peu trop virulents. Il lui sera donc nécessaire de faire usage d’armes à feu lorsque l’occasion se présentera, sauf qu’avec une caméra fixe dans le dos, il n’est pas toujours facile d’en venir à bout! La visée automatique quant à elle fait son office et détecte assez bien les positions des ennemis. Un bon point puisque le jeu n’aurait sûrement pas survécu face au combo : mauvaise caméra + visée à la ramasse.

Durée de vie

Comme expliqué plus haut, Lara Croft sera amenée à parcourir le globe afin de dénicher l’ensemble des artefacts générés par la mystérieuse météorite. Du fait des nombreux environnements à parcourir, la durée de vie s’en retrouve grandement améliorée. Au cours de son périple, la jolie brune sera amenée à traverser une jungle perdue au milieu de l’Inde, la désormais célèbre Zone 51 au fin fond du Nevada, un Pacifique Sud redoutable tant au niveau des espèces animales que des autochtones, un Londres sinistre et pluvieux et enfin se rendre dans l'Antarctique afin de boucler son périple. Chaque environnement sera bien sûr découpé en plusieurs niveaux plus ou moins difficiles. Un ajout supplémentaire, et pas des moindres, est la possibilité de visiter les environnements dans l’ordre que l’on souhaite, une bonne manière d’éviter la routine et les crises de nerfs en cas de passages ardus. Il sera cependant obligatoire de débuter par l’Inde et de terminer par le dernier cité afin de coller à la trame scénaristique.

La difficulté est vraiment élevée et c’est surtout grâce à cela que la durée de vie s’en sort honorablement. Il sera en effet courant de terminer au fond d’une crevasse ou déchiqueté par un tigre avant d’espérer trouver ces morceaux de cailloux qui mettent tout de même grandement notre vie en danger mine de rien. Pour vous épauler dans ces niveaux hostiles, vous serez accompagné comme d’habitude de vos fidèles pistolets qui ont fait leurs preuves dans les précédents épisodes de la série. De plus, un arsenal impressionnant sera mis à votre disposition, allant du simple fusil à pompe au lance-roquettes particulièrement destructeur face à de simples petits singes (oui, un petit plaisir personnel), en passant par un fusil harpon déjà croisé dans l’épave du Maria Dora de Tomb Raider 2. Difficile donc de faire mieux surtout que Lara pourra porter toutes ces armes à la fois : en termes de réalisme, croyez moi, il existe bien mieux! Loin de la régénération automatique de la vie du héros que l’on voit désormais dans toutes les productions, il faudra ici faire avec des trousses de secours plus ou moins grandes qui vous rendront un poil de vie. Bien loin des durées de vie actuelles donc, généralement plombées par une facilité déconcertante et une vie qui se régénère automatiquement au bout de quelques secondes passées à couvert.

Bande son

De ce côté, les amateurs de bonnes sonorités seront ravis, du moins au niveau des morceaux accompagnant les différentes actions. En plus du thème principal récupéré des précédents épisodes en y ajoutant quelques détails supplémentaires, votre périple sera accompagné de morceaux particulièrement bien choisis et collant parfait à chaque situation. Chaque recoin sera donc sujet à une hausse tangible de votre stress lorsque la bande son se modifiera brusquement pour laisser place à une mélodie oppressante. Du côté des doublages, on retrouve la sensuelle voix de Françoise Cadol pour la version Française, qui représente à elle seule une grande partie de la magie se dégageant de la série. Outre les dialogues particulièrement bien sentis donc, les quelques gémissements lâchés par Lara se révéleront assez ennuyeux au bout d’un moment, puisqu’ils interviendront à chaque saut, chaque chute ou chaque fois que vous voudrez hisser l’héroïne sur un rebord un peu haut.

Conclusion

Sans être le meilleur épisode de la série, Tomb Raider 3 n’en est pas pour autant un volet destiné uniquement aux fans de cette dernière. Bénéficiant d’une durée de vie assez conséquente et d’une difficulté importante, cet opus va vous coller à votre canapé pendant de nombreuses heures et vous faire user quelques manettes si vous avez des antécédents un peu violents! Ce troisième épisode d’une longue saga rebutera donc les moins persévérants mais contentera les aventuriers en herbe en manque de longs voyages aux quatre coins du globe.

Réalisation : 14/20
Gameplay : 16/20
Bande son : 16/20
Durée de vie : 17/20

Note générale : 15/20


Article publié le 16/04/2013 Jeu testé par Thomas