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The X-Files

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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The X-Files
30/09/1999
Edité par Fox Interactive
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The X-Files
??/09/1999
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation
Genre:Aventure
Développeur: HyperBole Studios
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC-

Photo de la boite de The X-Files
The X-Files, capture d'écran The X-Files, capture d'écran The X-Files, capture d'écran
Difficile de trouver une série plus culte que X-Files. Qui d’entre vous n’a jamais entendu parler des pérégrinations du fantasque Fox Mulder et de la sceptique Dana Scully, qui forment l’un des plus inoubliables duos de l’histoire de la télévision ? La série ayant débuté en 1993, on pourrait presque être étonné de ne voir apparaître la première adaptation vidéoludique que cinq ans plus tard sur PC. Rien étonnant en revanche à voir débarquer un an plus tard une adaptation sur la console la plus populaire du moment, j’ai nommé la Playstation. Jeu intéressant ou à rajouter à la liste déjà longue des adaptations à licence ratées ?

Scénario (18/20)

Le premier élément de réponse à la délicate question posée à la fin de mon intro survient quelques secondes seulement après avoir mis la galette dans votre chère console. Vous avez alors droit à une scène énigmatique comme Chris Carter sait si bien les placer pour commencer ses épisodes. Vient ensuite le véritable générique de la série comme vous pouviez le voir sur le petit écran ! A ce moment là, l’immersion dans cet univers emprunt de science-fiction est déjà totale. Puis, vient le début de la partie, avec LE scoop de l’année : Mulder et Scully ont disparu lors d’une enquête menée dans la ville d’Everett. C’est donc à vous, un jeune agent du FBI du nom de Craig Willmore, que l’on assigne la lourde tâche d’enquêter sur cette disparition et de retrouver les deux agents manquant à l’appel. Le scénario de cette adaptation a été écrit par Chris Carter lui-même, rien d’étonnant donc à retrouver les grands axes de la série avec un gouvernement et des extra-terrestres toujours impliqués dans les affaires louches. L’intrigue se dévoile petit à petit au fil de votre enquête qui vous amènera à rencontrer des têtes bien connues des fans de la série. Au programme : rebondissements et situations inattendues pour ce jeu qui aurait tout aussi bien pu faire l’objet d’un double épisode sur le petit écran.

Durée de vie (17/20)

Vous allez donc devoir mener votre enquête, récolter divers indices et parcourir Seattle ainsi que sa banlieue pour trouver le fin mot de l’histoire. Votre aventure dans le jeu se déroule sur une semaine. Dans la pratique et selon votre jugeote, découvrir la vérité pourra tout aussi bien vous prendre une dizaine d’heure que le double voire le triple, le fait d’être bloqué dans le jeu devenant une routine au fil des heures. Il ne sera en effet pas rare que vous manquiez un indice savamment planqué derrière un élément du décor, et que toute votre progression en soit compromise. De mauvais choix peuvent également vous conduire au Game Over, que ce soit par votre mort, votre renvoi du FBI ou d’autres sympathiques surprises témoin de l’imagination des développeurs. Vous devrez donc être très prudent tout au long de votre aventure. A ce titre, la fin du jeu est particulièrement difficile et je me rappelle y être resté bloqué des heures et des heures, en mourant régulièrement toutes les cinq minutes. Vous pourrez enfin, une fois le jeu terminé une première fois, recommencer l’aventure en effectuant des choix différents dans vos actes et vos dialogues. Vous aurez ainsi l’opportunité d’appréhender votre enquête d’une autre manière, et de voir une fin alternative.

Gameplay (17/20)

Dans la pratique, X-Files se présente comme un Myst Like. Vous vous déplacez donc dans un environnement composé d’images fixes par le biais d’un curseur interactif, le tout à la première personne (contrairement à d’autres jeux comme Les Chevaliers de Baphomet). Ce pointeur change ainsi d’apparence selon l’action qu’il est en mesure de déclencher par rapport à sa position actuelle : une bouche pour parler à un personnage, une main pointée vers l’avant pour avancer, un œil pour examiner… Elément incontournable d’un jeu d’aventure, votre inventaire est à tout moment accessible en bas de l’écran par un appui sur la touche Rond. Ce dernier contiendra bien sûr la totalité des indices que vous aurez récoltés et qui vous seront nécessaires pour progresser, mais également la panoplie du parfait petit agent spécial du FBI : badge, menottes, kit de crochetage de serrures, torche, lunettes, appareil photo numérique, lunettes de vision nocturnes, jumelles, l’inévitable flingue réglementaire 9mm et enfin un kit vous permettant de récolter divers indices (y’a pas à dire, la hotte du Père Noël représente bien peu de chose en comparaison de la contenance des costars du FBI !). Tout aussi important que les objets susnommés, votre PDA (qui ressemble d’ailleurs plus à un ordinateur portable qu’à un ordinateur de poche, renforçant ainsi ma remarque précidente) fera office de carte pour vous déplacer vers les différents lieux que vous aurez à parcourir, mais aussi de terminal pour consulter vos E-Mails. Toutes vos pensées relatives à l’enquête ainsi que tous les indices récoltés seront également consignés dans ce PDA que vous pourrez consulter à volonté pour vous remémorer les éléments de votre investigation. Enfin, votre téléphone portable (un Nokia, la classe !) vous permettra de contacter les personnes nécessaires à votre enquête sans forcément devoir vous déplacer pour les rencontrer face à face. A noter que vous serez également amené à utiliser des ordinateurs pour effectuer des recherches dans la base de données du FBI.

Petite précision concernant l’utilisation du pistolet : n’espérez pas vous retrouver en présence d’un FPS bourrin dans lequel vous devez dégommer des aliens à la chaine pour survivre. Le soft reste fidèle à la série d’origine et propose une progression avant tout sur la réflexion, puisque vous ne serez amené à utiliser votre arme de service que lors de rares occasions. A ce moment là, un viseur apparaît à l’écran et vous devez tirer tout en le bougeant via le stick directionnel. Car oui, X-Files est compatible avec les fonctions analogiques de la manette Dual Shock. Si l’on pouvait craindre que l’adaptation console d’un jeu se jouant initialement à la souris présente des problèmes de maniabilité, il n’en est heureusement rien. Le curseur bouge à bonne vitesse et les développeurs ont même eu la bonne idée de vous permettre de parcourir les objets d’une pièce via les touches directionnelle après avoir pressé la gâchette R2, sans avoir besoin de déplacer ledit curseur. En un mot comme en cent, X-Files est doté de tous les éléments indispensables à un jeu basé sur la maniabilité de Myst. Le tout est efficace et doté d’une bonne ergonomie, permettant ainsi de se lancer dans l’aventure dans les meilleures conditions.

Réalisation (16/20)

Graphiquement parlant, le jeu se présente comme une succession d’images fixes entrecoupées de courtes vidéos. L’avantage réside dans la qualité du rendu, des images fixes nécessitant beaucoup moins de ressources qu’une modélisation en trois dimensions. L’immersion est ainsi totale, et vous vous sentirez réellement dans la peau de Craig Willmore lorsque vous rentrerez vous coucher dans votre petit appartement de Seattle. Il est clair que l’immersion dans l’ambiance caractéristique de la série a été mise tout en haut de la liste des priorités par les développeurs. Le jeu des acteurs n’y est d’ailleurs pas pour rien, puisque si la plupart sont inconnus, il n’aurait en aucun cas été choquant de les voir faire une apparition dans un épisode de la série. Comble du bonheur, vous serez même amené à rencontrer certains personnages qui ne vous seront pas inconnus, comme le directeur adjoint Skinner ou même Mulder et Scully. Il aurait été plus facile d’embaucher d’autres acteurs pour jouer leur rôle mais c’est bien à la présence de David Duchovny, Gillian Anderson et Mitch Pileggi que vous aurez droit. Bref, les développeurs ont mis le paquet pour intégrer avec brio cet épisode dans la mythologie créée par la série. On regrettera juste que les vidéos ne soient affichées qu’en 16/9 sur une moitié de l’écran. Le jeu tenant déjà sur quatre médias, on peut cependant comprendre que les créateurs du jeu aient cherché à gagner de la place pour éviter au joueur de changer de CD tous les quarts d’heure…

Bande son (18/20)

Vous en voulez encore ? Ca tombe bien car la bande son s’avère plus réussie encore que l’aspect visuel du soft. Dès les premières secondes, vous ne pouvez qu’être conquis en entendant la musique du générique à tel point que vous éprouvez l’agréable sentiment d’être acteur d’un des épisodes de la série. Au fil des heures de jeu, vous aurez droit à des voix françaises fantastiques, que ce soient celles des personnages issus du petit écran ou des protagonistes inédits. Les bruitages lors des vidéos sont d’ailleurs tout aussi splendides. Bref, tout simplement un sans faute à ce niveau !

Conclusion (17/20)

X-Files se présente comme un excellent jeu d’aventure qui ne pourra que combler les attentes des fans de la série ainsi que des amateurs de point&click en général. Doté d’un scénario dans la grande tradition de ce qu’ils sont habitués à voir sur leur téléviseur et d’un casting de rêve renforçant un peu plus encore l’immersion, il sera bien difficile pour les habitués des aventures de Mulder et Scully de résister à la tentation de partir à leur rescousse pour une enquête complexe et de longue haleine. Comme quoi tous les jeux à licence ne sont pas des bouses infâmes. N’oubliez pas : la vérité est ailleurs…


Article publié le 03/09/2008 Jeu testé par Manuwaza