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Speed Freaks

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Speed Punks
31/03/2000
Edité par Sony Computer Entertainment America
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Speed Freaks
??/??/1999
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation
Genre:Course
Développeur: Funcom
Joueurs: 1 à 4
Une exclusivité Sony Playstation

Photo de la boite de Speed Freaks
Speed Freaks, capture d'écran Speed Freaks, capture d'écran Speed Freaks, capture d'écran
Que le geek qui n'a jamais joué à un jeu de course déjanté sur console lève la main. Forcément, on a tous au moins une fois dans notre vie tâté de la voiture, bien souvent à bord de karts conduits par les héros de la firme Nintendo. Ils ont l'avantage de réunir la famille ou les amis puisqu'ils proposent un système multijoueurs, avec la possibilité de lancer des items à ses adversaires pour changer la donne, et nous embarquent dans un univers coloré, enfantin, léger et convivial.

Forcément, il a fallu que Sony surfe sur la vague des jeux de course, et en 1999, nous assistons à la naissance de Speed Freaks, un titre proposant un univers totalement inédit dans lequel évolueront une dizaine de personnages loufoques sur de petits bolides. Les joueurs pourront alors se poser légitimement une question : le soft vaut-il le coup d'être acheté tant ses prédécesseurs ont mis la barre très haut?


Forcément, comme nous sommes face à un jeu de course classique, il est difficile de discerner un quelconque scénario. Sachez seulement que vous allez pouvoir incarner une bande de sales gosses au travers de paysages et d'ambiances variées, chevauchant des véhicules ressemblant plus ou moins à des buggys dans le but de montrer « qui c'est qu'est le plus fort dans la cour de récré ».

Le jeu datant de 1999, on se serait attendu à un peu de laisser aller au niveau de la réalisation. Et bien, on aurait eu tout faux. En effet, les graphismes sont soignés et font beaucoup de bien au nerf optique. L'univers est cartoonesque, très coloré, sans pour autant que cela devienne un test pour détecter un possible daltonisme. Du fin fond d'un volcan au bord d'une plage, en passant par une autoroute et un stade ensablé, si les backgrounds des courses ne sont pas très originaux, ils ont le mérite d'être réussis. Vous prendrez plaisir à parcourir des kilomètres sur votre bolide, et vous adorerez fouiller les moindres recoins de la piste pour trouver des raccourcis de la mort qui tue, qui vous permettront parfois de mettre un tour à vos adversaires. Jouissif. Deux petits bémols cependant. Tout d'abord, l'ensemble est légèrement pixelisé, nuisant de fait à la netteté de l'ensemble. Cela ne gène pas la progression, mais un peu plus de précision aurait été la bienvenue. Et surtout, les pistes sont assez répétitives : dans chaque catégorie (facile, moyen difficile), vous trouverez une course dans la campagne avec de l'eau aux alentours, une dans les volcans, une en ville et une dans un stade. Bien entendu, le tracé change, et vous noterez quelques détails amusants différents dans chaque course, mais dans l'absolu, vous aurez très vite la sensation de voir un peu tout le temps la même chose.

Quant aux protagonistes, vous vous amuserez de leurs visages, de leurs mimiques, et de leur style… Entre Monty, qui se prend pour un pilote de course, Tempest, le petit dur qui agresse tout le monde, Tabitha la petite peste qui violente sa poupée, ou encore Buster et Weddgie, les deux brutes qui se partagent un neurone, vous aurez l'embarras du choix. Des personnages très réussis, ayant chacun une personnalité évidente et affirmée. Rien de bien formidable par contre en ce qui concerne le design des véhicules, plus que basique, et surtout commun à chacun des conducteurs. On s'amusera beaucoup plus de leurs mimiques lorsqu'ils vous dépasseront en pleine course, ou de leurs réactions lorsque vous les choisirez avant de vous lancer sur la piste. Enfin, vous trouverez deux sortes d'items sur votre route : des caisses vertes avec un point d'interrogation (tiens, tiens ...), contenant les armes, et de petits losanges avec un éclair qui vous permettront quant à eux d'accumuler un boost.

Rien ne ressemble plus à un jeu de course qu'un autre jeu de course… Pour le coup, cet adage convient parfaitement bien, et au niveau du gameplay, vous n'aurez rien de très original : une touche pour accélérer, une pour freiner, une autre pour déraper, une pour actionner un speed boost et bien sûr, une pour en mettre plein la tête à vos adversaires grâces aux items que vous récupérerez lors de votre course.

La maniabilité est plutôt correcte. Cela dit, elle dépendra beaucoup du personnage que vous choisirez. Les véhicules lourds et rapides seront une vraie galère à conduire, car ils tournent extrêmement mal. Sur les premiers circuits, cela peut se gérer, mais sur les dernières pistes, cela devient trop compliqué, et très vite, vous préférerez un conducteur moins rapide, mais qui saura prendre un virage correctement et ne se prendra pas tous les murs, ne se noiera pas dans la mer ou ne finira pas carbonisé dans de la lave, tant il lui sera difficile de diriger son bolide.

La force du jeu réside beaucoup dans la diversité des items d'attaque… A l'instar de son prédécesseur sur Nintendo, Speed Freaks proposera de nombreux objets pour mettre des bâtons dans les roues de vos adversaires. Cela ira d'une flaque d'huile vert fluo à une mitraillette, en passant par l'onde de choc arc en ciel et le missile téléguidé. Pour pouvoir les obtenir, rien de plus simple, il suffira de rouler sur une caisse munie d'un point d'interrogation (cela ne vous rappelle vraiment rien?). Bien entendu, si vous êtes en tête de la course, vous n'aurez à votre disposition que des items basiques. En revanche, si vous faites partie des derniers, vous vous en donnerez à cœur joie (cela dit, le but du jeu étant de remporter toutes les courses, je ne peux que vous conseiller de ne pas vous faire doubler par tous vos concurrents).

Pas besoin de sortir de St Cyr pour maîtriser le gameplay, celui ci sera plutôt intuitif, aisé à prendre en main, et ne posera que peu de problèmes. Seul le choix de votre personnage importera, et il vous faudra le faire judicieusement pour ne pas vous retrouver en difficulté, pester, et recommencer.

Niveau bande son, nous ne sommes pas en face du jeu du siècle. Les musiques sont agréables mais assez répétitives, et sans grande originalité. Elles ne gêneront pas votre progression, ne vous donneront pas envie de les couper, elles ne feront que vous accompagner discrètement tout au long du jeu. Juste un petit coup de cœur pour la mélodie qui est jouée lors des défis : des sonorités techno légèrement angoissantes, qui traduisent parfaitement l'état d'esprit dans lequel vous êtes.

En revanche, les bruitages sont excellents. Les cris de joie ou de dépit des personnages sont très drôles (la peste Tabatha vous tirera la langue en vous lançant un « nana nana na » très agaçant lorsqu'elle vous doublera, les idiots Buster et Weddgie pousseront un cri niais lorsqu'ils vous balanceront une fusée en pleine tête, le public dans le stade qui vous acclamera ou vous huera en fonction de votre position dans la course …), les sons correspondant à chaque arme sont très réalistes, bref, cela donne une touche d'humour très appréciable.

La difficulté du jeu n'est pas insurmontable, et débloquer toutes les courses et les trophées ne devrait pas vous prendre trop de temps. Il n'y a que douze courses (quatre en mode facile, quatre en moyen et quatre en difficile), que vous pouvez soit faire en jeu libre, soit en championnat, soit en contre la montre. Vous avez aussi trois personnages cachés à débloquer. Les deux premiers sont assez simples à avoir, car ils vous lancent un défi dans un parcours où il existe quelques raccourcis vous faisant gagner beaucoup de temps. Le dernier m'a donné énormément de fil à retordre, et m'a rendue dingue. Je devais avoir une douzaine d'années, et je me souviens avoir crisé lorsque je me faisait doubler sur la dernière ligne droite. J'ai dû recommencer ce défi des dizaines et des dizaines de fois avant d'enfin réussir à gagner. Et le pire, c'est que je n'ai utilisé ce personnage qu'une seule fois : il était très rapide, mais impossible à manier.

Autre petit avantage, vous aurez quelques secrets à débloquer. Une petite cinématique avec tous les personnages, mais aussi un mode absolument génial, le « gold wheel ». Celui ci vous offrira la possibilité de rouler beaucoup plus vite avec des roues en or. Après avoir testé une fois ce mode, il devient difficile de revenir sur le mode normal !

Étant donné que les courses sont assez répétitives, on fait vite le tour du jeu, et une fois tous les bonus débloqués, on ressortira le soft de temps à autre pour une petite partie, seul ou en multijoueurs. Mais terminer l'aventure à cent pour cent ne vous prendra pas plus de deux heures… Une durée de vie plutôt légère donc… Et même si un jeu de course est par définition infini, on se lasse assez vite de faire sans arrêt les mêmes parcours.

S'inspirer de la licence Nintendo est une chose, mais on prend le risque de décevoir… C'est le cas avec Speed Freaks, qui aurait pu être un très bon jeu si les courses avaient été plus nombreuses et moins répétitives. Très clairement, le titre puise sa force dans ses personnages déjantés, et c'est à peu près tout. On y jouera de temps à autre, pour se rappeler ponctuellement le doux parfum des années 90.

Scénario : -
Graphisme 13/20. Coloré et digne d'un cartoon, les personnages sont très réussis, les backgrounds un peu moins…
Gameplay 15/20. La prise en main est aisée et intuitive. Petit bémol pour les personnages avec des véhicules lourds : ils sont vraiment très difficiles à manier.
Bande Son : 16/20. Les bruitages sont la base de cette bande son. Les musiques sont finalement anecdotiques!
Durée de vie : 10/20. Seulement 12 courses, en plus assez répétitives, trois défis et le jeu est terminé. Un peu léger, même pour un jeu de course.

Note générale : 12/20.


Article publié le 11/07/2012 Jeu testé par Eiwhaz