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Rayman (Playstation)

Section Test.


Rayman
22/09/1995
Edité par Ubisoft
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Rayman
01/09/1995
Edité par Ubisoft
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Rayman
??/12/1995
Edité par Ubisoft
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Console: Sony Playstation
Genre:Plates-Formes
Développeur: Ubisoft
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Atari Jaguar- Nintendo Game Boy Color- PC- Sega Saturn-

Photo de la boite de Rayman (Playstation)
Rayman (Playstation), capture d'écran Rayman (Playstation), capture d'écran Rayman (Playstation), capture d'écran
Il était une fois dans le royaume de la Croisée des Rêves le Grand Protoon, garant de l'équilibre du monde, et gravitant autour de lui des petits être appelés Electoons qui vivaient dans une harmonie parfaite, heureux, roses et fiers de l'être.

Mais un jour, le vil Mister Dark décida de conquérir l'univers, et s'empara de l'énergie du Grand Protoon. Alors l'équilibre ne fut plus, et le monde se trouva envahi des créatures les plus immondes que la Terre ait pu porter. Les pauvres Electoons furent enfermés dans des cages. La fée Betila tenta de s'interposer face au mauvais Mister Dark, mais ses pouvoirs étaient trop faibles. Il n'y avait plus qu'une seule personne capable de les sauver. Celui dont les membres sont totalement indépendants du reste de son corps, j'ai nommé Rayman le grand, Rayman l'unique.

La mèche au vent, et à l'aide d'un petit coup de main de la fée (faut bien qu'elle se rende utile!), notre héros part à l'aventure. Sa quête sera parsemée d'embûches, et lui ne sera armé que de son poing télescopique pour se défendre. La tâche s'annonce ardue.


C'est là le scénario des premières aventures de Rayman. Car oui, notre chevelu a vécu avant que des lapins décervelés n'envahissent tout son espace… oui, il a traversé d'innombrables pays, fait front face à moult dangers, rencontré des amis qui l'ont aidé dans sa tâche… Et ce depuis 1995, lorsque Ubisoft nous propose de partager le tout premier opus de son épopée désormais mythique.

Cette fois ci, deux frenchies sont de la partie : Michel Ancel et Fréderic Houde ont en effet créé un drôle de personnage, au design très particulier. D'une part, celui ci n'a pas de membres : il s'agit juste d'un corps autour duquel flottent les membres nécessaires à l'exercice de ses fonctions (à savoir, sauver le monde). D'autre part, Rayman n'a pas l'étoffe d'un héros, il a plus l'envergure du bon copain, de celui qui raconte une bonne blague dans un groupe d'ami. Jamais on n'aurait l'idée de lui confier une quête aussi complexe. Et pourtant, notre petit bonhomme est courageux, il va retrousser ses manches (façon de parler) et partir à l'aventure.

Ce qui marque avant tout le jeu, c'est la qualité des graphismes, qui sont à couper le souffle.
Rappelons d'abord que Rayman fait partie des tous premiers opus à être sortis sur PS1. Que nous étions en 1995, et que l'ère de la 2D battait son plein.

Dès les premiers pas dans la Contrée des Rêves, on est captivé. On a de suite envie de parcourir la forêt des songes et d'en cueillir toutes les fleurs enchanteresses. Puis l'on ressent une étrange attirance pour le ciel chromatique : là bas, on n'a plus le vertige, on est simplement jaloux de voir Rayman surfer sur des partitions et sauter sur tout un tas de petits tam tam. Ensuite, nous nous émerveillons face au montagnes bleues. Celles-ci donnent des envies d'escalade, de canyoning, et de toucher les nuages. Redescendons sur terre, pour parcourir l'incroyable cité des images. Remplies de gommes, d'encre, de crayons, cette ville fait naître en chacun l'envie de s'exprimer au travers du dessin… Plongeons ensuite dans les caves de Skops, là où même sans lumière, nous découvrons des mines de diamants brillants dans l'obscurité. Enfin, nous arrivons au château des délices, but de notre expédition, et nous nous aventurons sur les gâteaux à la crème et autres nougats.

Bon, vous l'aurez compris, on se régale en parcourant tout l'univers de Rayman. Les couleurs vives attirent l'œil, les graphismes sont nets, sans pixelisation, et la 2D ne choque pas. Certes, les fonds manquent de profondeur, mais n'en sont pas pour autant ratés ; pour pallier ce manque de perspective, les développeurs ont choisi de rendre l'arrière plan vivant : dans la forêt vous aurez des petits champignons qui sautillent, et des fleurs qui dansent. Dans le ciel chromatique, certains instruments de musique vous guettent du coin de l'œil pour vous suivre à la trace… Bref, ces petites animations qui, dites comme ça, paraissent mineures, apportent une touche palliant le manque de profondeur . Beaucoup de gamers s'extasient particulièrement sur le ciel chromatique, qui est effectivement très réussi. Le thème de la musique se voit au premier coup d'œil, et les développeurs ont fait preuve d'une grande imagination quant à l'originalité de chaque niveau (vous pouvez glisser sur une partition, ou bien utiliser des maracas comme des ascenseurs …). Mon cœur reste cependant tout dévoué à la cité des images. Les couleurs sont sublimes, l'encre qui menace de vous engloutir si vous faites un pas de trop est particulièrement réaliste. J'aime courir sur les rangées de crayons arc en ciel. Bref, ce monde est pour moi le plus abouti en terme de graphismes.

Enfin, le design même du héros est réussi. Les développeurs ont réussi à donner à Rayman une véritable personnalité au niveau physique, et l'ont doté de quelques petites mimiques très amusantes en fonction de sa situation. Celui-ci tremblera comme une feuille et se mordra les dents lorsqu'il sera en face d'un boss. Il vous demandera gentiment de le remonter sur une plateforme lorsque vous serez y accroché avec une seule main.

En bref, des graphismes plus que réussis : Rayman nous plonge dans un superbe univers, qui ravira les jeunes comme les vieux gamers.

La maniabilité de Rayman est un autre point fort de ce jeu.

Vous débutez votre aventure en ayant peu de capacités à votre actif : en gros, vous savez marcher, ramper et sauter. Mais la fée Betila n'est pas loin, et celle-ci saura, tout au long de votre quête, vous donner de nouveaux pouvoirs essentiels dans l'accomplissement de votre quête (pour une fois qu'une fille sert à quelque chose dans un jeu vidéo, on ne viendra pas s'en plaindre). Elle vous apprendra d'abord à lancer votre poing télescopique (plutôt utile lorsque vous souhaitez vous débarrasser d'un ennemi), puis à vous suspendre aux parois… Bref, vous acquerrez tout au long de votre quête des compétences qui vous seront vite indispensables.

De même, certains personnages ponctuels vous donneront des pouvoirs éphémères (comme celui de faire pousser des arbres plus vite que la lumière, ou bien avoir des supers cheveux ailés qui permettront de vous faire planer durant tout le parcours d'un stage, ou encore devenir minuscule pour atteindre des endroits inaccessibles).

La prise en main est intuitive et donc plutôt aisée : croix pour sauter, carré pour attaquer, et rond pour courir (quand vous saurez courir évidemment). La fée Betila ne manquera pas de vous rappeler comment s'utilise la capacité qu'elle vient de vous octroyer. Vous pouvez aussi être sûrs que votre nouveau pouvoir sera rentabilisé dès le prochain niveau …

Un jeu vidéo sans musique, c'est un peu comme un frigo sans bière, c'est très triste. Du coup, les développeurs ont mis le paquet dans Rayman, et nous offrent une superbe bande son, qui, associée aux graphismes, permet au joueur de se sentir totalement pris par le jeu. Les musiques envoûtent, stressent, bercent, entraînent bref, elles ajoutent une touche de plus à l'ambiance générale du titre. D'autant plus qu'elles sont toutes différentes. Encore une fois, mon coup de cœur se dirige vers la musique de la cité des images, qui se déclenche soudainement, puis s'éteint tout aussi sec. J'aime la surprise que provoque cet accompagnement musical, j'aime le rythme qui sonne un peu africain.

Les bruitages sont aussi très réussis. Que ce soit lorsque Rayman déclenche son capillo-hélico, ou alors lorsque vous délivrez les petits Electoons de leurs tristes cages grises, vous souriez toujours en entendant ces petits sons amusants.

Bien sûr, là, on se dit que tout le cocktail est réuni pour faire un bon jeu. Mais moi je dis non. Moi je dis que Rayman n'est pas un bon jeu. Je dis qu'il est exceptionnel (et je mesure mes propos).

Sa durée de vie est incontestablement un autre point important : si votre quête principale est de combattre Mister Dark, il faut aussi délivrer les Electoons, emprisonnés dans des lourdes cages de fer. Et cette quête annexe prend trois fois plus de temps que la principale : il faut fouiller tous les recoins de chaque monde pour être sûr de ne pas louper une cage. D'autant plus que certaines cages n'apparaîtront que si vous sautez à un endroit très précis, ou bien que vous touchez un ting (des sortes de petites billes d'énergie) particulier… Et bien souvent, atteindre la cage vous demandera d'effectuer quelques acrobaties (et vous fera perdre un certain nombre de vie, et criser parfois devant votre console!). Un joueur averti peut terminer la première quête en une petite dizaine d'heure. Il lui en faudra une dizaine de plus pour ré-explorer tous les mondes et délivrer les petites bestioles.

Les boss, tous plus loufoques les uns que les autres, vous promettent de très bons moments. D'autant plus que la plupart d'entre eux ne se limitent pas à apparaître seulement lors de la scène de combat. Vous avez en effet l'occasion de les croiser bien avant cela (je pense par exemple à Mr Stone, qui va vous poursuivre durant toute une partie de votre ascension des montagnes bleues). Bien sûr, ils vous agaceront, mais rassurez vous : ils ne sont pas spécialement difficiles à battre. Mais ils amuseront aussi la galerie, de par leurs mimiques et leurs lubies (Space Mama vous attaquera avec ses rouleaux à pâtisserie qui lancent des rayons lasers).

Les ennemis, de manière générale, vous feront rire : que ce soit les petits Antitoons, pour lesquels un simple coup de poing sera fatal, ou bien le psychopathe à pistolet qui ricanera avant de vous tirer dessus (Ses munitions ? Des marteaux qui frappent dans l'air, pour mieux vous attaquer), vous évoluez dans un monde digne de Warner Bros, avec un humour décalé, et des dessins cartoonesques !

Je pourrais vous en parler des heures et des heures de ce jeu fantastique, mais il faut bien que je vous laisse quelques surprises.

Je vous dirais juste que Rayman sur PS1 est un opus à avoir chez soi. Que c'est un classique, que c'est un jeu comme on n'en fait plus (et d'ailleurs c'est bien dommage), peut être plein de naïveté, de couleurs et de bons sentiments mais qui sait aussi se défendre en matière de gameplay, de graphismes et de bande son. Vraiment, à jouer absolument.


Article publié le 18/09/2011 Jeu testé par Eiwhaz