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Quake 2

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Quake II
30/09/1999
Edité par Activision
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Quake II
??/??/1999
Edité par Activision
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Console: Sony Playstation
Genre:FPS
Développeur: Hammerhead
Joueurs: 1 à 4
Existe aussi sur: Nintendo 64- PC-

Photo de la boite de Quake 2
Quake 2, capture d'écran Quake 2, capture d'écran Quake 2, capture d'écran
On ne peut pas dire que la PlayStation soit la console de sa génération la mieux lotie en FPS, surtout à côté de la Nintendo 64 et de son chef-d'oeuvre GoldenEye 007 (et plus tard Perfect Dark). Mais fin 99 débarque sur la console de Sony la conversion d'un titre culte sur PC, Quake II, suite du FPS qui a failli détrôner Doom au rang de maître du genre.

Scénario (11/20)

Nous sommes dans un FPS, donc évidemment le scénario du jeu n'est pas des plus fouillés. Cette fois-ci, il s'agira de botter les fesses des Stroggs (des aliens ayant décidé de se bouffer la race humaine au quatre heures), en déboulant sur leur planète à bord d'une petite torpille (la même que dans Metal Gear Solid, mais dans l'espace). Cette scène fait d'ailleurs l'objet de la cinématique d'introduction, d'une incroyable qualité. Sitôt arrivé sur le monde inhospitalier, il faudra remplir divers objectifs visant à saboter l'appareil de guerre des Stroggs en détruisant leurs défenses pour permettre à une frappe aérienne de faire un peu de ménage dans tout ce boxon.
Une histoire très peu originale donc, mais le jeu a le mérite d'installer une ambiance très particulière, puisqu'on se retrouve quasiment seul sur la planète des Stroggs. Quelques marines sont bien encore vivants, mais ils croupissent dans des cellules et leur enfermement les a rendus à l'état de légumes.

Réalisation (18/20)

La première chose qui frappe, tout d'abord avec la vidéo, puis avec les décors du premier niveau, c'est la qualité de la réalisation. Quake II sur PC était magnifique, Quake II sur PlayStation l'est forcément moins, mais pour la console cela reste impressionnant. Jeux de lumières, effets pyrotechniques, rendu de l'eau sont tous proprement bluffants et on ne manquera pas de s'extasier devant la beauté des décors au lieu de vider son chargeur sur les Stroggs. La modélisation et l'animation des ennemis est légèrement en deçà des décors, mais rien de bien grave : vous n'aurez guère le temps de le remarquer puisque vous aurez tôt fait de les faire disparaître sous un déluge de roquettes. On pourrait seulement noter une certaine répétitivité dans les décors, ainsi qu'une palette de couleurs assez terne, mais dans l'ensemble, la réalisation graphique de Quake II est presque époustouflante pour un jeu sur PlayStation.

Gameplay (16/20)

Le gameplay de Quake II, comme celui d'une grande majorité des FPS, se résume à quelques actions : bouger dans tous les sens et appuyer sur la gâchette de son flingue. L'action est frénétique, parfois entrecoupée de temps morts durant lesquels on est parfois un peu paumé dans les niveaux. Mais quand on entre dans une zone bourrée de Stroggs, ça défouraille sec. Pour ce faire, un imposant arsenal est mis à la disposition du joueur : on commence avec un pauvre blaster, mais à peine a-t-on fait trois pas que, sans avoir rencontré aucun ennemi, on découvre un shotgun. Suivront alors le super shotgun, une mitraillette, le chaingun et le traditionnel lance-roquettes. D'autres armes sortent un peu plus du lot : le lance-grenades, le super blaster ou le railgun (un avant-goût des délices du frag à distance de Quake III Arena). Ces armes sont bien sûr alimentées par des munitions, dont certaines leur sont communes. Ainsi, le shotgun et le super shotgun utilisent des cartouches, puisées dans la même réserve. En s'équipant du shotgun, les munitions s'écoulent à un débit normal, alors qu'avec le super shotgun, elle partent deux fois plus vite, mais les ennemis s'éparpillent deux fois plus violemment. Idem avec la mitraillette et le chaingun, ce dernier vidant littéralement le chargeur en quelques instants. Outre les munitions, on pourra récupérer divers autres items : des kits de soins, des armures et des objets spéciaux. L'armure énergétique, par exemple, ne s'use pas car elle est alimentée par la quantité de munitions énergétiques que vous transportez sur vous. Munitions énergétiques qu'utilise aussi le super blaster, histoire de vous embêter un peu. Enfin, les objets spéciaux vous donnent des bonus considérables : le quad damage quadruple les dégâts que vous infligez à vos ennemis et l'invulnérabilité vous rend... invulnérable. Ces objets sont généralement planqués dans des zones secrètes auxquelles on ne pourra accéder qu'en fouillant un peu.

L'agencement des niveaux a été modifié depuis la version PC : nouvelles zones, endroits identiques ou modifiés, de quoi dérouter le joueur blasé qui pensait avaler l'aventure en quelques heures ! La progression dans lesdits niveaux est divisée en plusieurs missions elles-mêmes constituées de plusieurs niveaux. Pour avancer, il faudra souvent faire des allers-retours, récupérer une clé à un endroit et retourner à la porte qu'on peut maintenant ouvrir. On aurait pu craindre de longs et fréquents chargements entre les diverses zones des niveaux, eh bien on est agréablement surpris au final. Si les chargements sont, il est vrai, assez fréquents, ils ne durent pas plus de quelques secondes, sauf pour passer d'un niveau à l'autre (c'est d'ailleurs à ce moment-là qu'on peut sauvegarder). Seul problème : ces chargements intervenant juste avant le passage d'une porte, si on tombe juste après sur une meute d'ennemis et que lors de la fusillade on recule vivement, on est parti pour refaire le chargement deux fois... c'est parfois très gênant.
En ce qui concerne la maniabilité, la PlayStation s'en sort honorablement, à condition de posséder la Dual Shock. Sans, ce n'est pas du tout injouable, mais avec, c'est très bien fichu. On bouge au moyen des touches croix, carré, triangle et rond, avec les touches L et R on tire, on saute et on change d'arme et avec le stick analogique gauche on vise. Au début, c'est assez difficile, mais après une heure de jeu, on a tout bien assimilé et les premiers réflexes surviennent. Oui, une heure c'est beaucoup mais ça en vaut la peine. Enfin, si vous possédez une souris et un clavier, c'est évidemment encore mieux.

Bande-son (17/20)

Les musiques qui passent en boucle sont de très bonne facture, c'est du bon gros hard-rock parfaitement adapté à l'ambiance, et elles sont réellement de qualité. Les quelques rares voix et autres bruitages sont du même acabit, mais rien de transcendant. Cela dit, je dois avouer qu'aucun jeu ne m'a marqué pour le son de ses pétoires ou par le bruit de pas du héros...

Durée de vie (17/20)

Le jeu se déroule sur une vingtaine de niveaux. Ni trop court ni trop long, quoi. Fou que j'étais, en commençant ma première partie, je choisis héroïquement le mode de difficulté medium. Quelques roquettes plus tard, je recommençais tout en mode easy. Oui, Quake II est relativement difficile dès lors qu'on quitte le mode easy. Et puis la maniabilité longue à appréhender ne m'a pas aidé. Une fois que vous aurez sauvé le monde, vous pourrez toujours prolonger le plaisir jusqu'à quatre en multijoueur avec écran splitté, à condition que vous possédiez un multitap.

Conclusion (17/20)

Quake II évite avec brio les écueils sur lesquels il aurait pu se briser : la réalisation, bien qu'inférieure à la version originale sur PC, est splendide, et la maniabilité semble avoir été conçue au mieux, je veux par là dire qu'à mon avis on ne pouvait avoir de meilleur résultat. Quake II s'impose donc comme l'un des meilleurs FPS de la console, jusqu'à l'arrivée des Medal of Honor, sans pour autant que ces derniers ne le détrônent.


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Tony_Montana