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Oddworld - L exode d Abe

Section Test.


Abe '99
26/08/1999
Edité par GT Interactive
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Oddworld : Abe's Exoddus
31/10/1998
Edité par GT Interactive
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Oddworld : L'exode d'Abe
??/11/1998
Edité par GT Interactive
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Console: Sony Playstation
Genre:Aventure
Développeur: Oddworld Inhabitants
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC-

Photo de la boite de Oddworld - L exode d Abe
Oddworld - L exode d Abe, capture d'écran Oddworld - L exode d Abe, capture d'écran Oddworld - L exode d Abe, capture d'écran
Au milieu du flot de jeux sortant chaque semaine dans le monde, une infime partie parvient à créer un univers à part entière et à rester dans le cœur des joueurs pour toujours. Sorti en 1997, Oddworld : L’Odyssée d’Abe faisait partie de ces titres hors du commun tant et si bien que trois suites virent le jour. Délaissons pour le moment les deux volets sortis sur X-Box et attardons nous sur le second volet Playstation, le temps d’un test…

Scénario (18/20)

Tout comme dans le premier épisode, le scénario est axé sur Abe, un esclave appartenant au peuple des Mudokons. Déjà parvenu à sauver ses 99 congénères de l’extinction à l’usine Rupture Farms (les Glukkons, véritables tyrans, souhaitaient commercialiser de la viande ce Mudokon pour relancer la croissance de leur économie moribonde), va devoir à nouveau revêtir le rôle de héros défenseur de la justice. En effet, les immondes tyrans dirigeant le monde d’Oddworld ont une fois de plus eu une idée géniale pour augmenter leurs profits : fabriquer de la bière à partir d’os de Mudokons. Pour ce faire, ils ont installé des usines à Necrum, gigantesque cimetière dans lequel les pacifiques habitants d’Oddworld enterrent leurs morts depuis des générations. C’en est trop pour notre héros qui, après avoir appris cette triste réalités par un esprit Mudokon, va tout faire pour stopper les ennemis de son peuple, et pour laisser ses ancêtres reposer en paix. Il devra d’ailleurs en profiter pour sauver les nombreux Mudokons restés prisonniers dans les horribles mines de Necrum, avec les paupières cousues pour leur cacher le but de leur travail quotidien.

Durée de vie (19/20)

Vous allez donc une fois de plus devoir vous opposer à vos pires ennemis au travers de la quinzaine de niveaux différents, chacun étant lui-même divisé en plusieurs parties. Le but du jeu est simple : vous devez parcourir les différents environnements tout en libérant les Mudokons que vous rencontrez. Là où le jeu se distingue, c’est au niveau du nombre de vos compatriotes que vous aurez à sauver, puisque ce dernier est multiplié par trois par rapport au précédent épisode (300 contre 100). Autant vous dire que l’aventure sera de longue haleine (le fait que le jeu tienne sur deux CD est éloquent)s, d’autant que le principe de fins alternatives a ici été repris. Ainsi, selon le nombre de Mudokons que vous serez parvenu à secourir, la cinématique de fin variera énormément, allant du lynchage en règle par vos amis à la consécration d’Abe. Vous pourrez donc accéder à trois endings différents et la volonté de voir chacun de ces dénouements sera une bonne raison de recommencer l’aventure encore et encore. Bref, la volonté de découvrir tous les secrets d’Oddworld (les niveaux étant blindés de passages secrets) vous gardera accroché frénétiquement à votre pad Playstation pendant de longues heures, irrémédiablement attiré par cet univers si particulier.

Réalisation (19/20)

En effet, ce nouveau volet des aventures d’Abe ne trahit en rien l’identité graphique précédemment créée. Ainsi, les graphismes en deux dimensions ne pourront que convertir les plus fervents défenseurs de la 3D à tout prix (qui à dit kevin ?). Le rendu, d’une grande finesse, bénéficie en outre d’un choix des couleurs particulièrement réussi qui rend le déplacement dans les niveaux aussi agréable qu’une douce caresse sur vos yeux ébahis. Et que dire de la modélisation des personnages magnifique, de leur animation particulièrement décomposée ainsi que du bestiaire aussi varié qu’incongru (qui s’offre même le luxe d’être plus riche que celui de son prédécesseur) ? Comment ne pas parler des splendides séquences vidéo scénarisant la progression d’une magnifique manière ? Difficile dans ces conditions de ne pas être happé par cet univers aussi décalé qu’enchanteur, donnant une fois de plus la preuve que la 2D est loin d’être morte puisqu’aujourd’hui encore, l’aspect visuel du soft n’est en rien désagréable à l’œil…

Bande son (17/20)

…et à l’oreille. En effet, si la musique pourra sembler assez pauvre, on se surprendra à l’adorer au fil des heures puisqu’elle correspondra parfaitement à l’atmosphère du jeu. Ajoutez à cela des bruitages tous plus hilarants les uns que les autres et des voix françaises de toute beauté (PES devrait en prendre de la graine) et vous obtenez une bande son qui parvient à meubler efficacement les longues heures passées devant le jeu.

Gameplay (19/20)

Côté gameplay, le principe reste identique et basé sur l’envoutement. Cependant, il se voit considérablement amélioré. Ainsi, les paroles de l’ami Abe jouiront d’une plus grande variété par rapport au précédent épisode. Vous pourrez ainsi désormais donner des ordres à plusieurs Mudokons simultanément, lorsque vous les rencontrerez dans les niveaux. Petit rappel : Abe a à sa disposition tout un panel de phrases lui permettant de donner des ordres à ses compatriotes. Vous le ferez ainsi généralement entamer la conversation par un « Salut » pour ensuite donner vos directives à vos subordonnés. Cela sera absolument nécessaire pour avancer dans l’aventure puisqu’essayer de vous en sortir seul ne pourra que vous mener à votre perte. Attention cependant, car une autre variable intervient désormais dans l’équation : leurs émotions. Vous aurez en effet l’occasion de rencontrer des Mudokons en colère (qui ne vous écouteront que si vous vous excusez préalablement, et qui risqueront de vous mettre des mandales), bizarres (totalement incontrôlables, vous devrez leur mettre une claque pour leur faire reprendre leurs esprits), dépressifs (au bord du suicide, ils auront besoin d’un acte de compassion de votre part pour se reprendre), malades (complètement bourrés à la bière, ils auront besoin d’un anneau spécial donné par un autre Mudokon ) et enfin aveugles (du même niveau que les Lemmings, ils demanderont une attention toute particulière de votre part pour ne pas tomber dans les ravins ou se prendre les murs lamentablement). En bref, vous devrez aborder chacun de vos congénères d’une manière bien spécifique pour éviter les mauvaises surprises. En plus de ces ordres donnés aux Mudokons, vous aurez toujours la possibilité de prendre possession des Paramites, Scrabs et Sligs, ainsi que des Slogs (indirectement en leur donnant des ordres par l’intermédiaire d’un Slig). Désormais, les Glukkons se rajoutent au casting des créatures envoutables et seront aptes à donner des ordres aux Sligs. D’ailleurs, les paramites pourront également se donner des ordres entre eux. Ainsi, là où le premier épisode proposait un gameplay basé uniquement sur les paroles du héros, c’est ici tout un bestiaire que vous pourrez faire interagir ! Vous pourrez ainsi les faire se battre entre eux pour dégager le chemin.

Retenir les combinaisons de touches de chaque créature (chacune disposant de huit phrases différentes) demandera un certain temps d’apprentissage. Mais une fois ce gros morceau maitrisé, le plaisir de jeu sera sans égal ! Au niveau des contrôles basiques, les différentes créatures se manient très bien avec des commandes répondant au quart de poil. Pour prendre l’exemple d’Abe, ce dernier peut désormais marcher, courir, marcher discrètement (utile pour ne pas réveiller un Glukkon endormi, ce qui est synonyme de graves ennuis !), s’accroupir, sauter, effectuer des actions contextuelles, jeter des objets et enfin…péter. Je vous laisse découvrir par vous-même l’utilité de cette dernière action pour ne pas vous gâcher la surprise. Savant mélange de jeu de plates-formes et de réflexion (beaucoup d’énigmes basées sur des leviers à actionner), le gameplay de ce second épisode, à l’instar de celui de son prédécesseur, a de quoi séduire et ne dépaysera aucunement les fans du premier volet. L’effet de surprise présent dans ce dernier est certes passé mais force est de constater que la mayonnaise prend toujours aussi bien.

Conclusion (19/20)

Fidèle à son grand frère, ce nouveau chapitre des aventures d’Abe ne pourra que séduire les plus récalcitrants par son aspect novateur. Doté d’une ambiance unique vous plongeant dans les méandres du monde d’Oddworld, il parvient à réaliser une chose absente de nombreux jeux actuels sortis par des éditeurs en mal d’inspiration : faire passer l’émotion. Un nouvel opus incontournable pour tout possesseur de Playstation !


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza