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Metal Slug X

Section Test.


Metal Slug X
25/01/2001
Edité par SNK
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Metal Slug X
14/04/2001
Edité par Agetec
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Metal Slug X
01/08/2003
Edité par Virgin Interactive
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Console: Sony Playstation
Genre:Action
Développeur: SNK
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade- Playstation Network- SNK Neo Geo-

Photo de la boite de Metal Slug X
Metal Slug X, capture d'écran Metal Slug X, capture d'écran Metal Slug X, capture d'écran
Dans le jeu vidéo comme dans beaucoup de domaines de nos jours, l’argent, c’est le nerf de la guerre. Nombre de joueurs, faute de moyens, n’ont pu poser les mains sur la Rolls des consoles (la Neo Geo de SNK) et ses mythiques jeux qui en font encore baver plus d’un de nos jours. Avoir une Neo Geo, c’était un peu comme avoir une borne d’arcade à la maison tant les jeux de l’éditeur à sortir en salle étaient fidèlement portés sur leur machine de salon. Et il en fallait des pièces pour espérer boucler l'aventure d'un de ces titres, et nombreux sont ceux qui ont voulu hypothéquer leur trottinette pour espérer voir la fin d’un Double Dragon ou d’un Operation Wolf, afficher son nom sur le tableau des scores et devenir un individu respecté par ses pairs.

Si aujourd’hui la mythique série des Metal Slug, bijou de SNK, peut être appréhendée dans des épisodes plus ou moins réussis sur de nombreux supports, il n’en était pas de même avant le début du millénaire. En effet, les deux premiers épisodes n’étant sortis que sur des machines SNK, ils étaient souvent inaccessibles aux plus modestes d’entre nous. Fort heureusement, grâce à Virgin Interactive, cette injustice fut paliée en 2002 avec la conversion du troisième épisode, Metal Slug X, sur la console la plus populaire du moment : la Playstation de Sony.

Alors que donne cette version ? Digne de l’arcade ou de la même étoffe qu’un Double Dragon sur Megadrive ? Réponse après quelques salves.


Scénario (-)

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les salles d’arcade n’étaient pas des cafés littéraires. Les développeurs l’avaient bien compris et nombreux étaient les softs amputés d’un quelconque scénario (en même temps, peu étaient ceux qui dépensaient leur monnaie pour suivre une histoire digne de ce nom). Metal Slug X, tout comme ses ancêtres et héritiers, ne déroge pas à la règle et la version Playstation le confirme. Pas la moindre trace de scénario dans le jeu, dans la notice ou à l’arrière de la boite plastique, rien. On sait juste que l’on a le choix d’incarner l’un des quatre soldats aux allures grotesques que sont les deux tas de testostérones répondant au nom de Marco et Tarma et les deux minettes : Fio et Eri. Il est bon de savoir que ce Metal Slug X est une adaptation du Metal Slug 2 de l’arcade. Suivant l’histoire de la saga, nous affrontons l’armée rebelle du Général Morden (qui ressemble à s’y méprendre à un ancien dictateur du Moyen Orient qui a connu une fin peu enviable il y a quelques années) et, de fil en aiguille et après avoir traversé de nombreux environnements, nous viendrons à en découdre avec des forces venues d’ailleurs.

Ce qui saute aux yeux, c’est la pléthore de clins d’œil que l’on peut apercevoir à l’écran. A certains moments, vous délivrerez un otage envoyant une boule de feu sur vos adversaires dans un mouvement qui rappelle fortement le Kamehameha de Dragon Ball ou le Hadoken de Street Fighter. En fin de parcours, nous pourrons croiser des quadrupèdes rouges et autres soucoupes volantes similaires à ceux de La Guerre des Mondes de 1950 (le vrai, pas la mauvaise adaptation avec Tom Cruise). Le Boss du quatrième niveau est une parodie du croiseur de la série animé Yamato.

Attention : Spoil inside
La dernière scène, une fois le Boss final vaincu, nous montre un avion qui vient s’écraser à l’intérieur du vaisseau mère extra terrestre, un véritable clin d’œil au final du film Independence Day. Cette même scène nous montre ensuite le général Morden tomber de l’épave attaché à un bloc de béton, ce qui n’est pas sans rappelé la fin de L’empire contre-attaque (cinquième épisode de la saga Star Wars pour les filles) où l’on voit Han Solo cryogénisé dans la même position.
Attention : Spoil complete

On traversera donc les niveaux sans grande indication mais on s’en fiche, on est là pour distribuer des volées de plomb, pas pour voir le dernier David Lynch !!!

Réalisation 17/20

Y a pas à dire, les jeux estampillés SNK jouissaient vraiment d’une esthétique soignée et reconnaissable par sa qualité. Metal Slug et sa plastique 2D en est un parfait exemple. Si cette technique pouvait sembler obsolète en 1997 pour sa sortie, le monde se tournant vers la nouvelle 3D, la société continuait à l’utiliser en la magnifiant à grands coups de zooms, effets de distorsions et autres arrière-plans animés, de telle sorte que l’on était encore bluffé par ce procédé hérité de la préhistoire du jeu vidéo.

On aurait pu croire que cette conversion 32 bits souffrirait de ralentissements in game mais que nenni, les plus petites bourses (pardon…) ne seront pas lésées et seuls les récurrents et interminables Loadings seront de la partie, un problème inhérent au support CD et qui ne gênera que le joueur trépignant d’impatience entre chaque niveau. Il est à noter que Metal Slug X est une sorte d’épisode 2.5. Si le second opus de la saga souffrait à l’origine de ralentissements, il n’en est rien de celui-ci qui se paie même le luxe d’apporter de nouveaux ennemis, de nouvelles armes et de modifier quelques décors. Bon, il y a bien quelques pertes à déplorer en comparaison de la version SNK mais rien de bien traumatisant (explosions plus pixelisées, étapes d’animations moins nombreuses…). Le seul élément qui viendra réellement défriser les puristes de la Rolls des consoles est l’espèce de « mur » métallique en haut de l’écran et qui est inhérent à notre version 50Hz (pauvres Européens que nous sommes).

Commençons par les personnages. Les sprites sont tous remarquablement animés pour le support, et relèguent les jeux 3D au second rang tant ils sont beaux et détaillés. Les quatre protagonistes jouables et leur allure de caricatures sur pattes traversent aisément les niveaux. Mais le meilleur réside bien dans le bestiaire ennemi, en commençant par les soldats de l’armée rebelle qui sursauteront et s’enfuiront souvent à votre approche ou ramperont pour vous prendre à revers. Les soldats du désert et leurs sabres seront tout aussi hilarants avec leurs têtes caricaturales. Nous aurons aussi le plaisir de croiser des soucoupes extraterrestres et des mutants dans les égouts. Nous devrons également libérer des otages à la longue barbe ressemblant fortement à Tom Hanks dans le film Seul au Monde.

Que serait un Run n’ Gun sans ses Boss gigantesques ? Rien me direz-vous et vous aurez bien raison. Cet épisode ne déroge pas à la règle et nous offre des Boss et des demi Boss allant de l’énorme tank sur pattes ressemblant à celui visible à la fin du film Wild Wild West, au sous marin et ses tourelles en passant par un énorme croiseur ou encore une gigantesque mâchoire métallique crachant des lasers. Ne vous inquiétez pas, face à cette débauche de gigantisme, vous pourrez vous la péter à bord de véhicules comme le Metal Slug (la limace de métal), le tank basique de l’aventure, l’avion, le mecha ou encore en vous installant sur le dos d’un dromadaire armé de mitrailleuses surpuissantes.

Les décors quant à eux en mettent plein la vue avec leurs effets de zoom, de parallaxes et leurs détails mouvementés en tout genre. Le premier niveau vous fera traverser un village touareg en plein désert pour vous emmener à l’intérieur d’une pyramide dans un second temps. La troisième mission vous fera aller de l’arrière à l’avant d’un train en route (avec de beaux effets de parallaxes) afin de vous emmener dans une ville jonchée de commerces au bout de laquelle se trouvent des favelas destructibles. L’avant dernier niveau vous fera voyager à travers des ruelles crades pour vous emmener dans le tunnel du métro puis dans des égouts bien suintants comme il faut. Votre aventure se terminera dans la base ennemie en pleine période hivernale avec une dernière étape pleine d’action en son arrière plan.

Vous l’aurez compris, la réalisation est d’une qualité incontestable pour un jeu en 2D sur la première console de Sony, matinée d’humour avec des poulets à attraper en bonus, des clins d’œil divers, des mimiques omniprésentes et tant d’autres détails à découvrir qui ne manqueront pas de vous faire rire.

Gameplay 16/20

Niveau prise en main, on a rarement vu aussi rapide tant les contrôles sont intuitifs. La croix directionnelle vous servira pour diriger votre GI, le faire se baisser et diriger ses tirs. Un bouton sera utilisé pour tirer alors qu’une pression sur un autre vous fera bondir, une autre touche vous permettant d'envoyer un projectile. On ne se noie donc pas dans la complexité et l'on se dit qu’on aurait pu jouer à ce soft avec un pad de Megadrive. Entrons sans plus attendre dans le vif du sujet en abordant le système de combat.

Tout d’abord, votre héros démarrera l’aventure avec un pistolet aux munitions illimitées comme arme de base. Il n’y a pas d’autofire et votre arme à feu laissera automatiquement place à un couteau lorsque vous serez collé à l’ennemi pour favoriser le combat au corps à corps plus rapide et moins dépensier en ce qui concerne les munitions. Fort heureusement pour vous, vous pourrez récupérer de nombreux upgrades sur votre chemin, notamment en libérant les otages afin d’augmenter le fun avec de nouvelles armes dévastatrices (aux munitions limitées cette fois). Tout d’abord les grenades qui pourront évoluer en projectiles incendiaires ou en simples pierres. Une icône L vous octroiera le droit d’utiliser un laser, une ornée d’un H la mitrailleuse, alors que vous manierez un lance-roquettes après avoir attrapé l’icône R. Récupérez un S, et vous tirerez avec le dévastateur fusil à pompe, un F et vous lancerez des flammes. Toutes ces armes connaissent une version supérieure et plus puissante si vous les prenez dans une icône où leur lettre est grossie. Voilà pour les upgrades déjà vus dans les précédents volets. Fort heureusement, cet épisode 2.5 apporte aussi son lot de nouveautés au niveau de l’arsenal en la présence de quatre nouvelles armes. Ainsi, l’Enemy Chaser (C) vous permettra d’utiliser des missiles à tête chercheuse, la super Grenade (G) fera aussi son apparition et ressemblera plus à un rapide missile qu’à autre chose. Enfin, l’hilarant explosif qui ressemble à une voiture téléguidée et qui rampe sur le sol (impossible donc de le tirer en l’air) sera symbolisé par un I et l’inutile balle rebondissante explosive par un D.

Bien entendu, portage de jeu Arcade oblige, de nombreux bonus permettant d’augmenter votre score seront présents sur votre route, donnés par des otages ou trouvés dans des coffres et prenant la forme de pierres précieuses, de poulets errants et autres aliments... L’humour omniprésent ne se ressentira pas que dans la réalisation mais aussi dans le gameplay. Ainsi pourrez-vous voir votre personnage devenir obèse après avoir attrapé trop de bonus alimentaires à la suite. Ceci aura pour effet de rendre son arme bien plus puissante mais d’en diminuer la cadence ainsi que la vitesse de course de notre bibendum. Puisque l’on en est dans les transformations, sachez aussi que, dans le niveau deux, vous combattrez des momies et chauve-souris qui pourront vous transformer en créature à bandelettes, ce qui vous rendra lent et peu agile, tout en faisant revenir votre armement à celui de base.

Vous l’aurez compris, c’est un très bon Gameplay que nous offre ce nouvel épisode, bourré de subtilités et d’humour, aux multitudes de détails à découvrir (je vous laisse le plaisir de relever toutes ces caractéristiques).

Bande son 15/20

Encore du tout bon en ce qui concerne la partie sonore. D’abord, une voix digitalisée très compréhensible de speaker viendra mettre un peu d’ambiance à différents moments de votre partie en annonçant début et fin de mission, ou encore en indiquant que vous avez attrapé une nouvelle arme (le fameux « Shotgun !!! » toujours aussi énergique). Les otages vous remercieront d’un « Thank you » et les ennemis mourront dans un hurlement de détresse qui pourra parfois taper sur les nerfs. Le bruit des armes est quant à lui très bien rendu.

Les musiques sont très travaillées, énergiques et dans le ton de l’action tout en collant parfaitement avec le thème du niveau (musique orientale dans le désert…). Malheureusement elles seront parfois reléguées au second plan derrière les cris incessants de nos adversaires tombant sous nos balles.

La bande son n'en est pas moins excellente, et parvient à nous plonger directement dans l’ambiance. A mon humble avis, les musiques sont d’une telle qualité et tellement cachées derrière les bruitages qu’un Sound Test (absent ici) n’aurait pas été de trop pour que l’on puisse apprécier les fabuleuses mélodies à la sauce SNK. Mais ça, ce n’engage que moi…

Durée de vie 10/20

Si cette version Playstation a bien quelque chose de plus que la mouture originale, cela se trouve dans son contenu. En effet, cette déclinaison sortie sur le tard se paie le luxe d’implémenter certains « bonus » sympathiques venant quelque peu gonfler votre temps de jeu. Ainsi, le mode Combat School fait son apparition, dans lequel votre but sera de refaire n’importe quel niveau déjà terminé en mode Arcade en essayant de battre votre timing, ou alors en mode survie (en One Credit pour les puristes), le tout afin d’augmenter votre grade dans l’armée (avec une inscription en règle et tout et tout…). Les prémices des trophées et succès de nos consoles HD ?

Le mode Another Mission s'invite lui aussi à la fête sur cette version et vous demandera d’atteindre des objectifs délirants dans une vingtaine de nouvelles missions inédites. Pour les artistes en herbe, l’Art Gallery dévoilant des dizaines de story boards et autres illustrations sera aussi exclusive à cette mouture Sony, un bon point donc.

Mais ce qui nous attirera avant tout, c’est le jeu de base, le mode Arcade avec ses six missions déjà présentes sur la version de base. On peut choisir sa difficulté et le nombre de vies de notre héros. Hélas, le tout se fait très rapidement à cause d’un système de sauvegardes automatiques et surtout de Continues infinis. Heureusement, le fun est inéluctable et on y reviendra souvent avec plaisir, d’autant plus lors d’une partie à deux, histoire de se torcher le jeu en moins d’une heure et de se payer une bonne tranche de rire.

Conclusion 16/20

Ce Metal Slug X à la sauce Sony est une perle à posséder dans sa ludothèque Playstation de toute urgence. S’il est visuellement très légèrement en deçà de la version SNK et bénéficie d’une durée de vie assez décevante pour les amateurs de défis, ce soft a le mérite de faire découvrir cette magnifique production à un public plus large, et ce à moindre prix, la version SNK AES étant de nos jours surcotée et réservée à une élite (vue à 790€ sur un célèbre site d’enchères). Cette mouture a pour elle d’apporter en plus des bonus inédits pour une quinzaine d’euros seulement.

Un hit du Run n’Gun à découvrir ou redécouvrir de toute urgence.


Article publié le 29/09/2012 Jeu testé par Icarus