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Libero Grande International

Section Test.


Libero Grande 2
07/09/2000
Edité par Namco
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Sortie US non communiquée
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Libero Grande International
??/??/2000
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation
Genre:Sport
Développeur: Namco
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Sony Playstation
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Libero Grande International
Libero Grande International, capture d'écran Libero Grande International, capture d'écran Libero Grande International, capture d'écran
Petit retour en arrière, en cette belle année 1998 ayant vu la victoire des bleus lors de la coupe du monde de Football ayant eu lieu en France. Un tel exploit (3-0 contre le Brésil quand même !) ne fut pas sans susciter un engouement sans précédent chez les Français, et plus particulièrement chez les jeunes, désireux de s’identifier à Zinedine Zidane. C’est ainsi que l’on vit fleurir à l’occasion de Noël une pléthore de titres footballistiques, plus ou moins réussis, comme par exemple les deux cadors de l’époque en la matière, à savoir Fifa 99 et International Superstar Soccer 98. Si la plupart de ces titres étaient identiques en termes de gameplay, l’un d’entre eux allait faire preuve d’originalité en proposant de n’incarner qu’un seul et même joueur tout au long du match, à savoir le meneur de jeu. Ce titre de Namco, intitulé Libero Grande, avait toutefois peiné à convaincre et n’avait pris qu’une part des plus modestes du marché des jeux de foot. Désireux de remédier à cet état de fait, l’éditeur récidive en 2001 avec la sortie du second épisode répondant au nom de Libero Grande International. Portrait de cet ovni vidéo-ludique.

Gameplay (10/20)

Vous l’aurez compris en lisant l’introduction, le principal attrait de Libero Grande premier du nom était sans conteste son gameplay original et quasiment inédit (quasiment car Nintendo World Cup sorti sur Nes proposait déjà de ne contrôler qu’un seul protagoniste tout au long de la partie). Rien d’étonnant donc à voir son successeur reprendre le principe de base dans les grandes lignes, tout en l’agrémentant de quelques nouveautés. Ainsi, vous ne contrôlerez qu’un seul des onze joueurs de l’équipe que vous aurez sélectionnée pendant toute la durée de la rencontre, ce qui provoquera une immersion sans précédent puisque ce principe de base rend le jeu extrêmement proche de la réalité. Mais là ou Libero Grande n’offrait pas la possibilité de choisir le joueur à contrôler (vous ne pouviez diriger que le n°10), LGI vous permettra de choisir n’importe lequel des onze acteurs présents sur la surface de jeu. Libre à vous ainsi d’opter pour l’avant centre (et ainsi égaler le record de Thierry Henry), pour le meneur de jeu (et de distiller des caviars comme savait si bien le faire Zidane), pour le défenseur central (gardien de la forteresse) et même pour le gardien qui sera le garant d’un score avantageux pour votre équipe. Rassurez vous, vous aurez à tout moment la possibilité de donner des ordres à vos coéquipiers, comme par exemple d’effectuer une charge, faire une passe, tacler ou tirer.

Malheureusement, si l’idée est intéressante, la mise en œuvre lamentable viendra gâcher le plaisir du joueur. D’une part, vous dirigez votre personnage en vue subjective et la caméra est censée être en permanence fixée sur le ballon… Je dis bien censée car dans la pratique, de nombreux problèmes à ce niveau viendront vous empêcher d’avoir une vision du jeu correcte. Cette dernière affirmation sera d’autant plus vraie du fait que ladite caméra sera beaucoup trop proche de votre protagoniste, vous empêchant ainsi de construire vos actions sur les ailes puisque votre champ de vision réduit rendra une telle chose impossible. Vous aurez bien un radar à votre disposition sur la gauche de l’écran mais son aspect confus vous empêchera de construire des actions d’école comme dans un PES. Ce constat sera amplifié par l’IA de vos coéquipiers qui auront une certaine tendance à ne jamais écouter ce que vous leur dites, et à perdre la balle en effectuant des passes lamentables finissant directement dans les pieds d’un adversaire. Vous en viendrez ainsi très vite à abandonner toute idée d’actions construites, et à jouer les personnels en courant droit devant vous pour aller marquer votre but après être revenu récupérer le ballon dans votre moitié de terrain, puisque réussir à avoir la balle sera extrêmement difficile. Un autre problème se situera au niveau des contrôles. En effet, de nombreux petits défauts dans ce domaine rendront très vite le jeu extrêmement pénible à jouer, comme par exemple l’incroyable mollesse des frappes vous obligeant quasiment à rentrer dans les buts avec la balle, ou encore le fait que votre joueur passe parfois sur le ballon sans le prendre. Autre exemple : lorsque le gardien adverse aura la balle, un cercle se formera autour de lui pour vous empêcher de venir le tacler. Il ne sera pas rare que ce cercle vous repousse dans les buts sans possibilité d’en sortir, et que l’un de vos coéquipiers vous fasse une passe déclenchant instantanément un hors jeu puisque vous n’aurez pas eu le temps de vous remettre en position. En outre, le gameplay sera dans l’ensemble d’une pauvreté affligeante puisque le nombre de gestes techniques que vous pourrez effectuer sera proche de zéro. Bon point cependant pour la décision de Namco d’afficher en permanence les contrôles à l’écran. Malheureusement, ces derniers auront tendance à arriver avec un temps de retard, vous affichant par exemple les touches correspondant au jeu sans ballon alors que ce dernier est de nouveau en votre possession. Vous l’aurez compris, malgré une idée intéressante, le jeu est très loin de proposer un gameplay à la hauteur puisque de nombreux défauts rendront Libero Grande International extrêmement désagréable à jouer.

Réalisation (7/20)

Et malheureusement, la réalisation viendra s’ajouter à la liste déjà longue des défauts du titre. Vous aurez ainsi, pour les plus nostalgiques d’entre vous, l’impression de rejouer à l’un des premiers jeux de la Playstation. Au programme, modélisation des joueurs épouvantable (avec notamment la jointure des membres inexistante qui vous fera penser à Rayman), public plus grotesque encore que dans un Fifa et nombreux bugs de collision et d’affichage (comme illustration desdits bugs, vous pouvez voir sur l’un des screens d’étranges petits traits blancs en bas de l’écran qui ne sont autres que la barre transversale !). Vous aurez en outre droit à de très nombreux ralentissements, ce qui sera d’autant plus inacceptable du fait de la date de sortie du titre (2001 !) et de sa laideur générale. En effet, même un Fifa 98 sorti pourtant trois ans auparavant sera de loin plus agréable à regarder, tant au niveau de la modélisation des joueurs que de celle du terrain qui ne sera qu’une grande surface verte monochrome, sans la moindre notion de nuance. Pire : il vous arrivera parfois de faire du sur-place pour une raison inconnue ! On appréciera cependant l’animation des joueurs ayant visiblement fait l’objet d’un grand soin de la part de Namco, puisqu’elle sera extrêmement réaliste et agréable à regarder. A noter également l’absence de licences, vous privant des noms des différents joueurs (même si vous les reconnaitrez aisément avec un peu d’imagination, les patronymes de remplacement étant souvent très proches des originaux). Réalisation exécrable donc, puisque l’on aura du mal à croire qu’un tel jeu date de 2001…

Bande son (5/20)

Mais le désastre ne s’arrête pas là, rassurez-vous ! Je me devais de garder le meilleur pour la fin, à savoir la bande son qui sera un magnifique bouquet final à ce festival de loupés. Passons rapidement sur la platitude de l’ambiance des stades (puisque vous aurez l’impression d’assister à un match d’entrainement entre les équipes C et D d’une équipe perdue au fin fond de la campagne française), et attardons nous sur les musiques. Loin de moi l’idée de dénigrer leur qualité puisqu’elles seront dans l’ensemble relativement agréables mais elles se déclencheront souvent en plein milieu d’un match sans que vous sachiez pourquoi. Terminons enfin sur les commentaires puisque ceux de Libero Grande International brilleront par leur absence, vous faisant ainsi regretter les piètres performances de PES dans ce domaine.

Durée de vie (12/20)

Fort heureusement, le titre rattrapera en partie cette débâcle grâce à un contenu assez intéressant. Vous pourrez ainsi vous essayer à quatre modes de jeu : le match amical, la ligue mondiale (championnat avec classement par points), la coupe L. Grande (une compétition à élimination directe) et la coupe internationale. Cette dernière sera clairement la plus intéressante des compétitions proposées puisqu’elle vous permettra de disputer une coupe du monde avec une phase de poules suivie d’une phase d’élimination directe. Vous aurez en outre la possibilité de disputer chacune de ces compétitions en mode deux joueurs, que ce soit en coopératif ou en opposition. Malheureusement, le manque de lisibilité sur l’écran splitté lors du jeu à deux vous fera bien vite abandonner cette possibilité. Côté équipes, vous aurez accès à trente deux formations internationales allant de la modeste sélection Iranienne à la splendide seleçao Brésilienne. On a beau être loin d’un Fifa en termes de contenu, terminer chacune des ces compétitions vous occupera un certain temps, pour peu que les nombreux défauts du titre ne vous le fassent pas abandonner dans la première heure de jeu. Vous aurez enfin la possibilité de créer un joueur de toutes pièces (avec de nombreux paramètres), ce qui augmentera réellement l’immersion puisque vous pourrez aisément vous identifier à votre alter ego virtuel.

Conclusion (9/20)

Malgré un concept révolutionnaire, Libero Grande International ne parvient donc pas plus à convaincre que son prédécesseur. Doté d’une réalisation épouvantable, d’une bande son pitoyable et d’un gameplay bourré de défauts, il ne représentera en dépit de son principe novateur que peu d’intérêt en comparaison d’un Fifa ou d’un ISS. Il convient cependant de féliciter Namco pour l’originalité du principe de jeu, principe qui sera d’ailleurs repris dans l’un des modes de jeu du tout nouveau Fifa 08 (heureusement avec plus de réussite).


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza