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Legacy of Kain - Soul Reaver

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Legacy of Kain : Soul Reaver
16/08/1999
Edité par Eidos Interactive
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Legacy of Kain : Soul Reaver
??/??/1999
Edité par Eidos Interactive
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Console: Sony Playstation
Genre:Action/Aventure
Développeur: Crystal Dynamics
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC- Sega Dreamcast-

Photo de la boite de Legacy of Kain - Soul Reaver
Legacy of Kain - Soul Reaver, capture d'écran Legacy of Kain - Soul Reaver, capture d'écran Legacy of Kain - Soul Reaver, capture d'écran
Trois ans se sont écoulés depuis que les joueurs ont terminé Legacy of Kain: Blood Omen, et ces derniers attendent avec impatience sa suite (la faute à une fin ouvertement ouverte à un nouvel opus). Après une insupportable attente, Legacy of Kain: Soul Reaver arrive en 1999 sur Playstation. Au programme : un style de jeu radicalement différent et un tout nouveau héros...

Ah non! Pas de beau gosse chez nous! On n'est pas dans Twilight ici!

L'histoire commence un millier d'années après la fin de Blood Omen, et nous apprend enfin la décision de Kain. Ce dernier, lassé d'être pris pour un pion, refuse de se sacrifier et condamne Nosgoth à la déchéance. Le jeune vampire décide alors de lever une armées de créatures de la nuit, prenant comme fidèles lieutenants six vampires parmi les plus méritants. Avec l'aide de son armée, il réussit là où Némésis (Blood Omen) avait échoué, à savoir conquérir Nosgoth. Pour prendre sa revanche sur ceux qui l'avaient manipulé, il fait bâtir autour des colonnes le sanctuaire des clans et fait de la base du pilier de l'équilibre son propre trône...

Il est reconnu dans la saga que les vampires se transforment avec le temps. Kain impose alors une règle sacrée à ses lieutenants et fils ils ne devront en aucun cas se transformer avant lui. Tout se passe bien jusqu'à que Raziel, premier né des lieutenants de Kain, transgresse cet interdit en se transformant avant son maître. Fier de son exploit, il vient le présenter à son seigneur mais réalise soudain son erreur et sait qu'il devra payer pour cette faute. De rage Kain lui arrache les ailes et le condamne à la punition ultime, celle que l'on n'applique qu'aux traitres et aux lâches : brûler pour l'éternité dans le lac des morts. Jeté sans pitié par ses frères, Raziel sera supposé mourir dans un torrent de feu et de flammes mais sera sauvé de la destruction totale par un mystérieux personnage. Ainsi commence la quête de Raziel, le nouveau héros que vous devrez incarner tout au long de l'aventure.

En dépit du point commun scénaristique entre les deux jeux (le héros sauvé d'une mort certaine au tout début de l'aventure), la trame de ce nouvel épisode n'en reste pas moins originale et sujette à de nombreux rebondissements.

D'autant plus qu'il est plus beau que moi

Si Blood Omen possédait des graphismes en 2D ce n'est plus le cas ici : exit Silicon Knight remplacé par Crystal Dynamix(Gex), apparemment plus habitué aux spécifications techniques de la console de Sony. Le jeu est ainsi entièrement modélisé dans une 3D terriblement belle pour l'époque, marquant ainsi un véritable tournant par rapport à Blood Omen. On regrettera cependant que les cinématiques aient disparu, à l'exception de la magnifique scène de départ. Au niveau de l'animation, tout bouge correctement et aucun ralentissement n'est à noter. Cependant si Raziel et ses ennemis sont bien réalisés, ce n'est pas le cas des rares humains que l'on croisera dans le jeu. En effet, la modélisation des civils fera bien pâle figure en comparaison de celle des combattants, tant et si bien que l'on en arriverait presque à croire que certaines femmes ont de la barbe. Heureusement le passage de la citadelle humaine est facultatif et l'éviter vous épargnera quelques déceptions graphiques. A noter que les graphismes des versions PC et Dreamcast sont supérieurs à ceux de cette version PS1, les deux plates-formes susnommées ayant des ressources techniques autrement plus impressionnantes que la 32 bits nippone.

Le fils sans armure
Si dans Blood Omen, on avait droit à une gestion des armes, armures et magies relativement poussée, cette dernière est ici réduite à sa plus simple expression. Ainsi, Raziel devra se contenter d'une seule et unique armure et ramasser des armes pour se battre contre ses ennemis. La magie est la seule chose qui jouit d'une gestion relativement complexe. Au nombre de huit, les différents sorts possèdent chacun un effet plus ou moins dévastateur sur les adversaires rencontrés. L'utilisation de la magie est cependant reléguée au second plan, puisqu'il est parfaitement possible de terminer l'aventure sans y recourir une seule fois.

La véritable force du gameplay de Soul Reaver vient de l'utilisation des deux « sphères », à savoir la sphère matérielle et la sphère spectrale. Dans la sphère matérielle, Raziel peut interagir avec les objets et résoudre les énigmes mais perd peu à peu de la vie. C'est également dans cette sphère que s'utilisent certaines capacités acquises en tuant les boss (les frères de Raziel) telles que grimper aux murs ou nager. Dans la sphère spectrale, on ne peut plus agir avec les objets , grimper aux murs, nager mais on récupère de la vie petit à petit. Il est en revanche possible de passer aux travers de certaines grilles grâce à un pouvoir spécifique. De même, certains chemins ne seront accessible que dans cette sphère, rendant ainsi indispensable son utilisation. A noter que Raziel ne peut emmener aucune arme dans la sphère spectrale, à l'exception de la Soul Reaver une fois cette dernière récupérée. On peut passer de la sphère matérielle à spectrale à tout moment, ce passage s'effectuant néanmoins automatiquement lorsque l'énergie de Raziel arrive à zéro. Le chemin inverse nécessite quant à lui l'utilisation de portails qui ne pourront être activés que si l'énergie de notre héros est à son maximum dans la sphère spectrale.

Comme dit plus haut, le système de gestion de l'armement a changé du tout au tout. Finies les épées et autres haches équipables depuis un menu. Dites bonjour au système D. Le joueur devra ainsi fréquemment se battre à mains nues contre ses adversaires afin de remporter la victoire. Attention cependant : autant vos mimines s'avèreront suffisantes pour dézinguer les ennemis dans la sphère spectrale, ce ne sera pas le cas dans la matérielle. Vos coups blesseront vos ennemis mais vous ne serez pas en mesure de leur donner le coup de grâce. Pour les achever deux choix s'offrent à vous (trois plus loin dans le jeu). Vous pouvez tout d'abord ramasser une arme (elles trainent un peu partout) afin d'achever votre adversaire une fois ce dernier affaibli par vos attaques physiques. Dans le cas où aucune arme ne serait à portée de main, il sera toujours possible de soulever vos ennemis afin de les jeter dans le feu, dans l'eau, la lumière (pour les plus jeunes) ou enfin les empaler. Plus loin dans l'aventure, vous pourrez les achever avec la Soul Reaver à condition que votre énergie soit à son maximum.

Possédant une voix en or

Blood Omen avait de bonnes musiques et sa suite continue sur cette belle lancée. Chaque zone possède son propre thème musical qui, bien que discret, reste très agréable à l'oreille. Les sons sont assez bien réalisées dans l'ensemble, puisque seul les bruits d'impact sur certains ennemis viendront quelque peu ternir le bilan en vous donnant l'impression de frapper du caoutchouc. Le gros problème du précédent opus était un doublage en français très moyen, voire carrément mauvais. Il était donc légitime de ressentir une certaine appréhension au moment du premier dialogue de ce nouvel opus. Fort heureusement, la surprise est plutôt à l'avantage de ce dernier avec un doublage qualité utilisant des comédiens tels que Bernard Lanneau (Raziel) et surtout Benoit Allemane (Kain et l'ancien dans cet épisode). Le principal défaut de Blood Omen est ainsi corrigé, un point très positif!

Mais qui s'arrête trop tôt

le premier volet de la saga Legacy of Kain s'articulait autour d'une longue quête principale, à laquelle s'ajoutaient quelques petites quêtes annexes permettant d'augmenter un peu plus encore sa durée de vie. On était donc en droit de penser que Soul Reaver jouerait dans la même catégorie compte tenu de sa tendance à corriger les défauts de son grand frère. Malheureusement, la durée de vie de ce second épisode déçoit énormément. La quête principale est très courte et linéaire, la faute aux incessantes indications de l 'ancien ou d'Ariel qui viennent considérablement réduire le challenge. Quant aux quêtes secondaires qui consistent désormais à chercher les magies, trouver la forge de feu, ou augmenter votre vie, vous pourrez très bien terminer le jeu sans elles. Ce contenu tronqué est d'autant plus frustrant du fait qu'à l'origine, ce nouveau chapitre devait être plus long et riche que son prédécesseur. Le programme annoncé était effectivement alléchant : affronter une prêtresse idolâtrant les vampires, défaire Turel, trouver d'autres forges, et surtout se mesurer à Kain dans un combat final dignes des plus grands films d'Hollywood. La rentabilité ainsi que la date butoir approchant ont cependant contraint les programmeurs à d'énormes sacrifices, ces derniers ayant été obligés de tronquer le contenu de ce Soul Reaver. On aura cependant la joie de retrouver certaines des idées absentes de cet épisodes dans les suites sorties ultérieurement...

Verdict
Plus beau visuellement et acoustiquement, et toujours accompagné d'un gameplay qui tient la route, Soul Reaver est bel et bien la digne suite de Blood Omen. La seule véritable ombre au tableau réside dans sa faible durée de vie qui avait de quoi faire grincer quelques dents compte tenu du prix d'un jeu PS1 à l'époque...

Scénario: 17/20
Graphismes: 14/20
Jouabilité : 16/20
Musiques : 13/20
Durée de vie: 08/20
Animation: 14/20

Total: 13.5/20


Article publié le 21/12/2009 Jeu testé par Aglamau