Legacy of Kain - Blood Omen

Section Test.

Si aujourd'hui les vampires ont la cote grâce au navrant Twilight, cela fait des décennies qu'ils hantent notre imaginaire collectif. En 1996, Silicon Knights décide de se servir du mythe des vampires pour sortir le premier jeu d'une saga qui deviendra assez célèbre.

Le premier qui me met dans une romance je l'étripe!

L'histoire vous place dans le monde de Nosgoth, pays dirigé par le cercle des neuf, un ordre composé de divers mages chacun défendant une valeur (le temps, la mort, l'équilibre, la lumière,etc...) symbolisée par un pilier (ou colonnes dans les autres traductions du jeu). Le pays vient juste de terminer sa guerre d'extermination des vampires et alors qu'une partie du cercle fête la victoire, Vorador, un des derniers représentants de cette race maudite s'introduit dans leur citadelle et massacre les gardiens en profitant de l'absence de leur protecteur, le saraphan Malek.

Ce dernier sera puni par Mortanius, gardien du pilier de la mort, qui le condamnera à servir éternellement le cercle. Autre événement d'importance : Ariel, gardienne de l'équilibre, est assassinée, initiant ainsi le déclin de Nosgoth. Vous commencez l'aventure environ 30 ans après ces sinistres événements. Suite au refus d'hospitalité d'un aubergiste, un jeune noble du nom de Kain tombe dans un traquenard provoquant sa mort. Le jeu ne s'arrête cependant pas là. Dans le monde des enfers, Mortanius vient proposer à ce dernier de se venger. Notre héros, furieux d'avoir été tué si lâchement, accepte le marché et se voit transformé en un vampire ivre de vengeance. Il est cependant loin de se douter de la grande quête qui l'attend...

Comme tout bon jeu d'aventure qui se respecte, Blood Omen possède un scénario bien élaboré mais qui cette fois, vous met dans la peau d'un anti-héros : Kain, un jeune noble qui deviendra un vampire qui ne rêve que de se venger et qui va se retrouver mêlé à la destinée de Nosgoth de façon radicale.

De toutes façons je suis loin d'être beau

Si le scénario est bon, on ne peut hélas pas en dire autant de la réalisation technique. En effet Silicon Knights est à l'époque encore une jeune entreprise et la Playstation sortie depuis seulement un an est loin de pouvoir être exploitée au maximum de ses capacités par les développeurs. Pour pallier leur manque de connaissance de la machine, ces derniers ont opté pour une vue à la Zelda avec des graphismes 2D fort étranges donnant l'impression que les personnages sont baveux,. Le jeu est ponctué de scènes vidéo en 3D de bien faible qualité tant les personnages sont mal représentés par moments. On notera aussi des temps de chargements très importants pour la version européenne, pouvant même en devenir énervants lors de certains passages. Ainsi, ouvrir n'importe lequel des menus mettra 5 secondes tout comme l'accès aux cinématiques et aux autres lieux. Au niveau animation tout bouge correctement et sans ralentissements notables en ce qui concerne les phases d'exploration, malgré la raideur des personnages (raideur qu'on retrouvera aussi dans les cinématiques).

Par contre je suis très habile

Si les graphismes sont plutôt moches, le gameplay est quant à lui très riche. Pour venir à bout de ses ennemis, Kain disposera de différentes armes telles que la simple épée, les haches, les masses d'armes et bien d'autres comme la Soul Reaver ( Éclateur d'Âmes ici). Au cas ou les armes s'avéraient être inefficaces, notre jeune vampire dispose de plusieurs magies telles que la possession de ses ennemis ou la capacité de les faire s'entretuer. Votre puissance magique est à zéro? Pas de souci, notre héros dispose d'objets meurtriers tels que des disques d'énergie, des éclairs pour détruire les courageux kamikazes qui se dresseront contre lui, ainsi que des objets de soin qui lui seront d'un grand secours pour continuer son carnage. Enfin, vous pourrez compter sur plusieurs armures : certaines renforceront simplement votre défense tandis que d'autres vous immuniseront contre un type d'éléments.

Pour vos phases d'exploration, Kain pourra switcher entre cinq formes : sa forme normale, sa forme de loup qui permet d'aller plus vite et de sauter par dessus divers obstacles, sa transformation en chauve souris pour rejoindre des lieux plus rapidement, devenir de la brume pour passer sur l'eau sans en souffrir et enfin se déguiser en humain pour être tranquille. Ainsi, ce qui a fait le succès du jeu est son gameplay très riche et digne des plus grands jeux. A noter que Blood Omen fait partie des titres qui gèrent une ambiance jour/nuit avec le cycle de la lune, certaines salles ne s'ouvrant qu'à la pleine lune.

Mais ma voix est pas terrible

Côté sonore on ne peut pas dire le bilan soit aussi positif qu'au niveau du gameplay. Si les bruits des armes et divers sorts sont assez bien réalisés, ce n'est pas le cas du doublage français qui oscille entre le bon et le caricatural. Si le comédien qui double Kain s'en sort plutôt bien (non Benoit Allemane ne fait pas encore la voix du vampire), d'autres comme celle de Malek ou certains adversaires font mal aux oreilles tant leur jeu est mauvais Les musiques sauvent la partie sonore, bien que certaines soient plus discrètes que d'autres : le thème de l'extérieur est très bon comme celui de certains passages.

Qui n'a compris que je lui redonne un coup d'épée?

Au final Bllod Omen est un bon titre malgré ses graphismes et son doublage raté. C'est son scénario, son déroulement et son gameplay qui en font un jeu légendaire. Sa durée de vie est très longue malgré l'absence de quêtes secondaires, Pour ceux n'y ayant jamais joué et qui voudraient succomber à la tentation, je vous conseille d'opter pour la mouture Playstation, la version PC ne fonctionnant que sous Windows 95. Cependant soyez très patient avec les temps de chargement^^

Scénario: 16/20
Graphismes: 10/20
Jouabilité : 18/20
Musiques : 10/20
Durée de vie: 14/20
Animation: 13/20

Total: 13.5/20

Article publié le 01/11/2009 Jeu testé par Aglamau