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Le Monde Perdu - Jurassic Park

Section Test.


The Lost World : Jurassic Park
04/12/1997
Edité par Electronic Arts
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The Lost World : Jurassic Park
31/08/1997
Edité par Electronic Arts
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Le Monde Perdu : Jurassic Park
01/09/1997
Edité par Electronic Arts
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Console: Sony Playstation
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: DreamWorks Interactive
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy- Sega Megadrive- Sega Saturn- Tiger Electronics Game.com-

Photo de la boite de Le Monde Perdu - Jurassic Park
Le Monde Perdu - Jurassic Park, capture d'écran Le Monde Perdu - Jurassic Park, capture d'écran Le Monde Perdu - Jurassic Park, capture d'écran
Premier jeu développé par DreamWorks Interactive sur Playstation, The Lost World : Jurassic Park nous emmène sur Isla Sorna, la deuxième île où dans cette saga préhistorique, la société Ingen Corporation gérait son bestiaire de dinosaures. Les jeux à licence perdent très souvent de leur intérêt tant certaines parties essentielles pour en faire un soft de qualité sont bâclées ; celui-ci ne déroge pas à la règle. Le résultat est quelque peu… déroutant.

Scénario :

Par où commencer… Hum, oui, le scénario… Et bien, il n’existe pas en tant que tel. Oui, oui vous m’avez bien lu ! Le joueur se retrouve sur Isla Sorna, la célèbre deuxième île du « Monde Perdu » de Spielberg à incarner tour à tour des dinosaures (Compsognathus, Vélociraptor, Tyrannosaure) et des humains (un chasseur et une scientifique, Sarah Harding dans le film). Les petites scènes d’introduction avant chaque changement de personnage seront les uniques témoins plaidant en la faveur d’un soit-disant scénario, et quand on voit la qualité de ces scènes (comportant des détails aux petits oignons pour tout fan de Jurassic Park qui se respecte et visibles nulle part ailleurs !), on se dit qu’il est dommage d’avoir éludé purement et simplement la question de l'histoire… Petit coup de gueule supplémentaire : en tant que fan de Jurassic Park, je m’insurge sur le fait que les développeurs aient introduit des dinosaures n’ayant rien à faire dans cet opus… (Deinonychus, Orodromeus…). Un peu de contenu supplémentaire pour pallier l’absence d'une trame scénaristique ? Possible…

Réalisation :

Les dinosaures présents dans le titre (que vous les contrôliez ou non), sont globalement bien réalisés (tant par leur aspect que dans leurs déplacements) et le bestiaire est conséquent. Vélociraptor, Tyrannosaure et Tricératops sont bien sûr de la partie. A cela s’ajoute une bonne douzaine d’autres monstres préhistoriques, pour un total d'entre quinze et vingt dinosaures présents dans le jeu. Les humains quant à eux, font pitié à voir, ressemblant à des mannequins tirés par des ficelles et se mouvant avec beaucoup de difficulté. Les niveaux dans lesquels vous devrez les contrôler, seront donc comme vous vous en doutez, un vrai cauchemar…

Le soft en lui-même est plutôt terne, que ce soit dans les premiers ou arrières plans, et l'on est loin de la petite île à la végétation luxuriante que l’on était en droit d’attendre. A noter également que les niveaux sont souvent répétitifs à souhait. Ainsi, si vous regardez la première image en débutant un level, il y a de grandes chances pour que tout le stage entier y ressemble, sans changements notables. Sans compter que certains niveaux censés être différents sont énormément similaires... Ajoutez à cela un aliasing permanent et vous obtiendrez une réalisation des plus quelconques (pour ne pas dire décevante) sur la 32 bits de Sony… Mention spéciale cependant aux petites vidéos « inter-niveaux » qui selon moi, sont de toute beauté, mais qui ne parviennent pas à rehausser la valeur globale du titre. Dommage…

Gameplay :

Alors là mes amis, ça se complique sérieusement… Les phases où vous contrôlez les dinosaures se ressemblent et ne sont pas trop mauvaises en soit si l'on adhère au principe du « avancer, tuer, manger, sauter ». Les contrôles sont on ne peut plus simples : une touche pour sauter, deux pour attaquer, une pour reculer et une pour manger la chair de sa victime (une touche de hurlement supplémentaire est disponible pour le T-Rex et le Raptor). Avec une jauge de vie et une jauge d’instinct pour seules compagnes (représentée par un œil, vert au début de l’aventure et virant au rouge lorsque vous vous serez repu du sang de vos ennemis, et permettant quand elle est remplie d’infliger plus de dommages aux ennemis tout en subissant moins) , vous ne serez pas gênés par les fioritures à l’écran…

Le problème essentiel vient du fait que la difficulté du soft est EXTREMEMENT mal dosée… Il n’est pas rare de perdre les deux tiers de sa vie contre le troisième ennemi du niveau en mode « facile »… Certes, vous pourrez vous délecter de la chair de vos ennemis, mais en général vous ne recouvrerez que quelques dixièmes de votre maximum de santé, ce qui fait au final, très peu !

A chaque dinosaure, son lot de frustration! Vous commencerez par le Compsognathus (compy), petit et assez maniable, il est très fragile et finir un niveau contre les ennemis que vous rencontrerez relève de l’exploit (Je rappelle que vous débutez par le compy, imaginez la suite !)! Le Raptor est le plus maniable de tous. Avec lui, vous vous battrez essentiellement contre des humains (qui d’ailleurs se ressemblent tous), et le verrez sauter et hurler comme dans le film. Encore une fois, il n’est pas rare de mourir d’un seul coup (non, non vous ne rêvez pas), par le biais d'un humain dont la grenade vous a coincé contre un mur ou par un congénère trois fois plus gros que vous… Enfin, vous pourrez contrôler le T-Rex, pas maniable pour deux sous, voire pataud, avec lequel se frayer un chemin à travers des niveaux remplis d’adversaires (surtout que les petits ennemis reviennent à l’infini devant et derrière) sera un calvaire de plus… Je n’ai pour ma part jamais réussi à en terminer un avec cette bête… Vous croyez avoir terminé le niveau en tuant un ennemi aussi gros que vous ? Détrompez-vous, un autre vous achève. Vous croyez pouvoir sauter assez loin pour éviter les cendres brûlantes qui vous barrent la route ? Peine perdue, le T-Rex ne saute pas assez loin, un quart de la vie en moins…

Comme je l’ai mentionné auparavant, vous aurez également la possibilité de contrôler un chasseur humain et Sarah Harding, pour peu que vous ayez réussi à traverser les niveaux précédents… Vous serez équipé d’un fusil et d’un grappin vous permettant de vous hisser au dessus de certains obstacles pendant ces phases de jeu. Une touche pour sauter, une pour tirer, une pour le grappin, une permettant de changer d’arme (arsenal tout à fait satisfaisant comprenant mitrailleuse, lance flamme, lance-grenades, grenade au gaz…) et une pour reculer. Les phases du chasseur seront sans intérêt, vous avancerez dans le niveau (par exemple le complexe Ingen ressemblant à un entrepôt désaffecté tant les décors sont mornes…) en tirant sur tout ce qui bouge et en ayant pour seul but d’arriver en vie au terme de ce dernier. Quelques trousses de secours vous attendront ça et là dans les stages, mais elles sont TRES rares et souvent bien insuffisamment réparatrices par rapport aux blessures que vous subirez. Les missions avec Sarah Harding (3 derniers stages du jeu) sont suicidaires… Vous êtes poursuivi par le T-Rex mais celui-ci va deux fois plus vite que vous. Vous disposez de fusées éclairantes pour essayer de semer le monstre mais au moindre faux-pas, c’est la mort assurée et les niveaux sont longs…

Bien entendu, aucun checkpoint ne sera présent pour vous faciliter la tâche et la moindre erreur vous fera revenir à la case départ tout en sachant que vous débutez avec 3 vies, qu’il est possible d’en récupérer quelques unes disséminées dans l’aventure et qu’il n’y a pas de système de continues. Le jeu se révèle dès lors des plus frustrants. Un système de codes, pour passer les niveaux déjà accomplis est cependant disponible (il m’a d’ailleurs été très utile pour voir ce que le jeu avait dans le ventre, tant le fait de vouloir avancer normalement est « impossible » ?), sachez qu’il vous faudra récupérer dans chaque niveau un « brin d’ADN » et que le mot de passe vous sera donné à la fin du « monde » (comprenez par exemple, 9 niveaux dans le premier monde du compsognathus). Ces brins d’ADN étant souvent très difficiles à dénicher, rien n’est épargné au joueur concernant la difficulté, et pas une once de bon sens chez les développeurs…

J’oubliais, pour peu que vous ayez perdu vos trois vies dans le 8ème niveau du compsognathus, vous devrez vous retaper les 7 niveaux précédents et essayer de passer le 9ème sans encombre… En un mot : frustrant !

Bande Son :

Les musiques du soft collent bien avec l’ambiance, sans être extraordinaires, elles n’ont par contre rien à voir avec la musique du film. Mention spéciale aux rugissements et grognements des dinosaures qui sont, pour le coup, particulièrement réussis (quel plaisir de faire rugir son T-rex ou son raptor…)! Carton rouge cependant aux humains, qui jappent lorsqu’ils sont blessés et dont les hurlements de terreur sont pitoyables…

Conclusion : 10/20

Avec un gameplay catastrophique dû à une difficulté extrêmement mal dosée, ce titre en rebutera plus d’un. Malgré quelques bonnes idées comme le fait d’incarner plusieurs dinosaures, il sera très difficile pour un joueur lambda de venir à bout de ne serait-ce que la moitié du titre…

Reste un univers digne de Jurassic Park, quelques bruitages sympathiques et de bonnes vidéos de transition. J’en conviens, ça fait peu. Les p’tits gars d’Electronic Arts n’ont pas fait comme John Hammond qui, lui, avait dépensé sans compter…


Article publié le 01/10/2010 Jeu testé par Hijaki