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Kuzco - L Empereur Megalo

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Disney's The Emperor's New Groove
13/11/2000
Edité par Sony Computer Entertainment America
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Kuzco, L'empereur Mégalo
16/02/2001
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Argonaut Games
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy Color- PC-

Photo de la boite de Kuzco - L Empereur Megalo
Kuzco - L Empereur Megalo, capture d'écran Kuzco - L Empereur Megalo, capture d'écran Kuzco - L Empereur Megalo, capture d'écran
On est repartis pour un tour avec cette fois-ci un test sans prise de tête dans l’univers jovial et coloré du grand Walt Disney. Et pourtant, il y a fort à parier que le papa de Mickey Mouse n’ait jamais entendu de près ou de loin le nom de l’énergumène dont nous allons parler quelques lignes plus bas. En effet, en tant que quarantième «classique d’animation» des studios Disney, Kuzco, l’empereur mégalo est sorti quelque trente quatre années après la mort de Monsieur Walt. On pourra peut-être citer le fait que le dessin animé en question n’est pas resté dans les mémoires, mais après des soucis de production notables, il ne faudrait quand même pas tirer sur l’ambulance et le résultat est globalement satisfaisant, notamment du côté de l’humour, omniprésent.

Alors après Hercule, Donald Couak Attack ou bien encore Mickey’s Wild Adventure qui s’en sont plutôt bien tirés sur la 32 bits de Sony, que valent ces aventures en pays Aztèque? C’est ce que nous allons voir...


Scénario:

La trame scénaristique du classique d’animation éponyme s’articule approximativement de la sorte. Un jeune empereur Inca orgueilleux et hautain décide, le jour de son dix huitième anniversaire, de raser un village attenant à son palais afin d’y construire une demeure à la hauteur de ses ambitions qu’il nommerait «Kuzcotopia».

Peu enclin à partager ce pouvoir nouvellement acquis, il décide de renvoyer sa fidèle conseillère Yzma qui n’aura de cesse de ruminer sa rancune. N’écoutant que son avidité et ses envies, il décide de convoquer Pacha le chef du village concerné pour lui demander son avis sur l’emplacement de la future piscine royale. En conclusion de cette entrevue, il est évidemment convenu que le pâté de maisons soit rasé, au grand dam de Pacha.

Il se passa alors une chose à laquelle Kuzco ne s’attendait pas. Pas méfiant pour deux sous, il répondit favorablement à Yzma qui le conviait à un repas. Celle-ci n’ayant en effet pas digéré son éviction, projetait de l’empoisonner à cette occasion et ainsi pourquoi pas, devenir «calife à la place du calife». Seulement, tout ne se passa pas comme prévu et au lieu de succomber au pouvoir de la ciguë, Kuzco fut transformé en lama. Contre toute attente, il pourra compter sur l’aide de Pacha pour tenter de regagner son palais et avant tout, sa forme humaine. Mettra-t-il sa menace d’expropriation à exécution?

Le jeu débute juste après la transformation de Kuzco en simili-vigogne. Les personnages du dessin animé seront tous présents ingame dans leurs rôles respectifs, pas de dépaysement donc. A noter que les développeurs ont pris quelques libertés permettant d’agrémenter quelque peu le gameplay comme nous allons pouvoir le remarquer. Kuzco pourra ainsi non seulement se transformer en lama, mais aussi en tortue ou en grenouille.

Pas de problèmes particuliers avec cette partie, le jeu est digne du classique d’animation dont il est tiré.

Réalisation:

Kuzco, l’empereur mégalo, avec son ambiance pré-colombienne marquée se devait de proposer des environnements hauts en couleur. Ce sera donc en partie le cas dans des niveaux tels que Le Village, La Jungle de Jour ou bien encore La Rivière. Palmiers, constructions en pierre typiques, diverses plantes et insectes seront donc de la partie. Disons que les levels dans lesquels évoluera le joueur seront tout à fait satisfaisants. On ne pourra malheureusement pas en dire autant du ciel et autres backgrounds plus en retrait. Ces derniers seront donc la plupart du temps vides et monochromes.

Du côté des antagonistes, on fera le plein avec une pléthore d’animaux tels que des singes, abeilles, crocodiles, araignées, panthères (...) mais aussi des sbires à la solde d’Yzma, des enfants chassant les piñatas (si, si!), des ballons de baudruche agressifs ou encore et entre autres, de vilaines plantes carnivores. On ne pourra donc que saluer cette diversité.

D’un point de vue technique pur et dur et comme souvent avec ce genre de titres sur Playstation, on notera la présence d’aliasing et de clipping surtout pendant les phases de rotation de caméra, laissant parfois place à des paysages de textures multicolores totalement grossiers. Les animations des personnages, bien que quelque peu mécaniques, parviendront à donner du corps à l’ensemble avec un Kuzco au meilleur de sa forme; citons par exemple la possibilité d’effectuer cabrioles et autres mouvements de karatékas pour terrasser ses ennemis. Nous aurons l’occasion d’y revenir mais la notion de maniabilité est étroitement liée aux tares du jeu, car si la forme «lama» de Kuzco ne déclenchera que peu de commentaires négatifs, on ne pourra pas en dire autant des autres transformations à disposition (souvenez-vous de la grenouille!). L’IA ennemie réagira de façon adéquate en ne se privant pas de vous mettre des bâtons dans les roues.

Un dernier point concernant les cinématiques tirées telles quelles du dessin d’animé d’origine et disséminées ça et là au gré de l’avancement du joueur. Souvent drôles et en nombre suffisant, elles accompagnent idéalement l’aventure.

Gameplay:

Kuzco l’empereur mégalo est un jeu d’action/aventure assez classique qui se démarquera essentiellement de la concurrence par son illustre personnage principal. Ce dernier, comme nous avons pu le voir précédemment passera donc la majeure partie de son temps sous la forme d’un lama. Il disposera donc des capacités propres à l’animal, à savoir ruer pour mettre à mal ses ennemis, mais aussi porter des pierres et autres objets lourds sur son dos pour pouvoir activer des mécanismes, foncer à vive allure après avoir récupéré des totems en forme de lama (remplissant la jauge de course), ou bien encore cracher des grains de raisin sur ses ennemis, ce qui nous amènera à la première constatation de cette partie gameplay: outre le fait que Kuzco soit pourvu de plusieurs facultés, les phases de jeu seront variées d’un niveau à l’autre.

En effet, articulé autour d’une vingtaine de stages, le soft ne sera pas avare en expériences diverses. Si les timers seront monnaie courante (d’ailleurs souvent reliés à la notion de course et au fait que notre lama puisse accélérer), on pourra également compter sur d’autres facettes telles que la recherche d’items clés, la destruction d’obstacles, des courses-poursuites, le fait de devoir se servir de l’environnement ou des PNJ possédant des capacités spéciales (je pense notamment au poisson cracheur et à l’écureuil chapardeur de ballons, sans oublier les niveaux en radeau sur la rivière...), participer à des mini-jeux comme 1,2,3, soleil, mais aussi et surtout, chercher inlassablement des totems rouges permettant d’ouvrir des portes. Pas vraiment de quoi s’ennuyer donc, puisque les phases de jeu parviennent à se renouveler régulièrement. Le souci n’est pas vraiment là. Vous vous serez doutés qu’un tel titre soit avant tout destiné à de jeunes joueurs de par le background dont il est tiré mais aussi de par les références que l’on vient de citer en termes de mini-jeux... Eh bien, on ne peut pas dire que les néophytes en matière vidéoludique soient à la fête ici...

Quelle en est la cause? Eh bien la difficulté globale du soft est semble-t-il mal maîtrisée. Il n’y a pas de système de vies ici et les continus sont illimités; néanmoins, votre énergie sera matérialisée par la coiffe de Kuzco permettant de se faire toucher jusqu’à quatre fois avant de mourir, avec des «recharges» ça et là ... C’est le moment où vous vous dites «bon il va cracher le morceau?!». J’y viens. Certains niveaux sont beaucoup plus longs que d’autres, mettant en avant plusieurs recherches de ces fameux totems clés mais aussi et à notre grand dam, des phases de plates-formes peu évidentes. C’est donc ici que le bât blesse. Si la caméra s’avère finalement moins perdue qu’on aurait pu l’imaginer dans les environnements vastes, ce ne sera pas le cas en vase clos et la jouabilité deviendra dès lors beaucoup plus complexe puisque le fait de tomber entame logiquement une barre d’énergie. Alors certes, des checkpoints essaieront par moments d’atténuer les choses, mais ce procédé ne sera globalement pas suffisant. Le schéma sera donc simple, si la couronne d’énergie se vide complètement, c’est retour au début du niveau avec la frustration en prime pour les stages interminables. Le seul moyen de se voir octroyer un nouvel essai le cas échéant sera de récupérer un «gros doudou» (sorte de peluche rose), qui fera office de vie. Lui seul pourra vous faire recommencer en pleine forme au dernier point de contrôle.

On notera la présence d’autres items un peu partout. «As usual», les objets à ramasser par camions comme dans tout bon jeu d’aventure qui se respecte, ici des pièces en argent à l’effigie de l’empereur, des pièces en bronze un peu plus grosses, les fameux grains de raisin à cracher en vue subjective (triangle) et les potions de transformation. L’utilité des premières pièces sera clairement des plus succinctes étant donné qu’il n’y aura que le classement de fin de niveau pour en faire mention, les deuxièmes comptent comme deux précédentes et allongent la jauge de course, les fruits servent de projectiles et les potions permettent dans de rares cas à Kuzco de se transformer. Ces phases mettent encore un peu plus en évidence les carences citées plus haut. La tortue aura droit à une course sur le dos à la maniabilité plus que médiocre; la grenouille quant à elle permettra de sauter de plus en plus loin pour activer des mécanismes dans des conditions vraiment pénibles. Le gameplay s’en trouve donc diversifié une nouvelle fois, mais comme la partie scénario l’indiquait, les développeurs se sont permis d’ajouter ces animaux comme agrément. Au final, pas sûr que le joueur en sorte gagnant. Précision pour la forme, ces fameux classements en fin de stage feront mention des items manqués mais aussi de « secrets » qui ne s’avéreront au final que des endroits plus ou moins dissimulés remplis de pièces et contenant souvent un doudou.

Pour mettre un point final à cette partie, il convient à juste titre de parler de la durée de vie. Elle sera comme vous vous en serez doutés fort honorable pour peu que l’on veuille terminer l’aventure. Le soft permettra au joueur de sauvegarder à chaque niveau ce qui ne sera pas du luxe, tant la pénibilité de certains stages sera pesante. On ne pourra que saluer l’abnégation des joueurs qui voudraient se mettre à la recherche de tous les items cachés du jeu. Dommage que le manque d’intérêt se fasse cruellement sentir...

Bande-son:

De par ses sonorités latines où les cuivres et les cordes prendront une place importante, le soft s’en tire bien. Si certains loops répétitifs seront malheureusement inévitables dans certains stages mal lotis, le reste accompagne idéalement les pérégrinations de notre orgueilleux souverain. Pas de doute, le support CD fait ici des merveilles.

Les personnages auront quant à eux droit aux voix tirés stricto sensu du dessin animé. Il y a donc fort à parier que c’est Didier Gustin himself qui prête ses vocalises au seigneur amérindien, argument de vente en béton pour l’époque!

Les autres effets sonores que l’on pourra retrouver au cours de l’aventure sont eux aussi dans la norme, que ce soit pour accompagner les forces ennemies, les sauts, les actions spéciales...

Conclusion: 12/20

Coloré, drôle et respectant le classique d’animation dont il est tiré, Kuzco l’empereur mégalo est une adaptation honnête. Malheureusement, il y a fort à parier que les jeunes joueurs, qui étaient la cible de prédilection de cet opus, n’y aient pas retrouvé leur latin, la faute à des niveaux pas toujours bien calibrés et à une maniabilité douteuse. Un jeu à conseiller aux amateurs du dessin animé du même nom; pour les autres, ce n’est pas la même affaire...


Article publié le 21/11/2013 Jeu testé par Hijaki