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Jade Cocoon

Section Test.


Tamamayu Monogatari
03/12/1998
Edité par Genki
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Jade Cocoon : Story of the Tamamayu
30/11/1998
Edité par Crave Entertainment
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Jade Cocoon : Story of the Tamamayu
??/11/1999
Edité par Crave Entertainment
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Console: Sony Playstation
Genre:Jeu de Rôle
Développeur: Genki
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sony Playstation

Photo de la boite de Jade Cocoon
Jade Cocoon, capture d'écran Jade Cocoon, capture d'écran Jade Cocoon, capture d'écran
Jade Cocoon, ce nom ne vous dira probablement rien, pourtant il s’agit là du titre d’un des jeux les plus sujets à controverses ayant vu le jour sur Playstation. Voyez pourquoi !

Scénario (13/20)

Le héros de notre jeu, Levant, est un futur maître des cocons ! Être maître des cocons signifie être capable de capturer des créatures pour les faire se croiser et combattre ensuite. Cette fonction donne des responsabilités à notre héros qui devra, sur ordre du chef du village, parcourir les forêts avoisinantes dans le but de se procurer une herbe mystérieuse. Cette herbe, l’herbe de Calabas, est la seule à pouvoir réveiller la plupart des villageois victimes d’une étrange malédiction frappant le village de Syrius. Au cours de son périple, révélations sur ses origines et mystères divers seront dévoilés à Levant.

N’en disons pas plus et préservons ce qui fait la force du jeu avec son atmosphère. Notons simplement que le scénario, même s’il s’avère moins développé que prévu, réserve son petit lot de surprises et de rebondissements. On aurait quand même aimé plus de travail sur ce qui au vu de la trame, aurait pu devenir une œuvre référence et qui au lieu de cela nous laisse quelque peu sur notre faim ! Mais en vouloir plus est déjà une marque d’appréciation positive !

Réalisation (15/20)

Le jeu pourrait être divisé en plusieurs phases correspondant chacune à une technique de réalisation : la phase scénaristique, la phase d’exploration et enfin la phase de combat.
La phase scénaristique est sans aucun doute celle dont la réalisation impressionne le plus. Ce n’est jamais mentionné mais les graphismes de cette partie furent confiés au célèbre studio Ghibli, responsable entre autres des superbes dessins animés « Princess Mononoke » ou « Le Château Ambulant ». La patte graphique du studio s’apprécie au premier regard, personnages typés et arrières plans particulièrement léchés sont totalement reconnaissables. Le studio Ghibli fut un choix particulièrement judicieux concernant les arrières plans, puisque son travail sur le jeu s’inscrit dans la parfaite continuité de son travail habituel avec des environnements desquels ressort une impression de sérénité due à une nature fournie et chaleureuse !

Les phases d’exploration sans être aussi exceptionnelles restent très appréciables et parfois même surprenantes! Les environnements sont en effet agréables et on prend plaisir à y déambuler, surtout qu’ils sont presqu’exclusivement constitués d’arbres et plantes diverses, forêts obligent. A noter que plusieurs espèces végétales sont fluorescentes et rendent une luminosité particulière, envoutante ! Les textures et les polygones pourront sembler désuets de nos jours même si toutes proportions gardées le tout demeure vraiment prenant et paradoxalement dépaysant ! Le reproche que l’on pourrait formuler concernerait plutôt la répétitivité inhérente au choix des lieux mais rien de vraiment rebutant non plus !

Les phases de combats seront donc celles qui marqueront le moins. Les environnements se font évidemment plus succincts comme souvent dans les phases de ce genre. Ce sera au cours de ces phases que nous aurons le plus l’occasion « d’apprécier » le côté « flashy » pas forcément bien accordé des créatures…

Ce qu’il faut retenir de notre jeu, c’est que de l’ensemble de la réalisation, et pas seulement des graphismes donc, se dégagent une aura particulière, faite de mystère, de culture tendance indienne et de mise en avant de la nature qui semblerait presque prendre vie. On reste parfaitement dans la thématique du studio Ghibli et son partenariat avec le studio Genki, à l’origine de ce jeu, est tout à fait appréciable.

Bande Son ( 16/20)

Sublissime… par moments ! La bande son est également une des causes de la beauté tranquille qui émane de ce jeu ! La musique, qui se compose d’instruments à vent tels des flutes donne une impression de légèreté emprunte de mystère. Le même genre de sentiments se dégage de la musique et des graphismes qui sont donc en parfaite harmonie ! Mais ce titre réserve une surprise de taille : des dialogues pratiquement toujours doublés ! Et ici, pas question de doublage à la va-vite, non, rien que des voix et des intonations de qualité, rien que de la mise en scène parfaite ! C’est un réel plaisir que de progresser entouré d’une telle qualité audio et cela est suffisamment rare pour être souligné par une note plus que correcte même si un défaut persiste : celui de la présence ! La présence de la bande son est en effet trop rare, ne ponctuant que quelques scènes ou ne nous accompagnant que lors de phases particulières, elle finit par nous énerver, non pas par sa présence mais par son absence qu’on regrette doublement.

Gameplay

Jade cocoon est défini comme un RPG, pourtant, à y regarder de plus près il posséderait plutôt les caractéristiques d’un jeu d’aventure à la Zelda ou plus encore à la Pokemon ! Explications :
Notre avatar n’évolue pas ! Il ne gagnera jamais aucun point d’aucune sorte et restera donc toujours faible comparé à ses ennemis. Ses seules possibilités d’amélioration tiendront aux habituelles armures et armes.

Cette relative faiblesse sera heureusement compensée par le statut de maître des cocons déjà évoqué. Concrètement Levant arrivera toujours sur la surface de combat en premier. Armé de sa flûte, il pourra après avoir affaibli ses opposants, les capturer pour ensuite les « purifier » et s’en resservir en combat. Ce seront ces créatures, systématiquement associées à un élément (comme le feu par exemple), qui auront la possibilité d’évoluer. Porter le coup de grâce octroiera un gain d’expérience qui au fil du temps fera monter les différents niveaux caractérisant les créatures.

Plus intéressant, et plus performant, capturer plusieurs créatures, si possible du même élément, pour les faire se croiser, donnera lieu à la création de nouvelles races qui, si les statistiques furent préalablement bien étudiées, pourront être bien plus puissantes, en particulier lors de leurs attaques spéciales élémentaires, à retourner contre un opposant ayant un élément contraire ! Cette deuxième façon d’opérer reste la mécanique essentielle du jeu, celle qui donne tout son intérêt au gameplay car si les combats ne sont pas ennuyeux, ils ne sont pas non plus transcendants, la faute à une difficulté générale réduite et à une répétitivité assez importante. Mais qu’on ne s’y trompe pas, ces combats accompagnent correctement l’exploration des lieux. Il faut avouer qu’ils cassent le rythme d’une exploration qui tendrait également à la répétitivité… on pourrait dire que deux choses répétitives se complètent donc en s’alternant pour éviter, « un peu», la lassitude.

Durée de vie (10/20)

On l’aura compris en lisant le paragraphe dédié au gameplay, Jade cocoon se veut simple ou plutôt accessible. Il reste dépouillé mais les croisements entre créatures offrent de quoi s’amuser… pour un temps du moins étant donné la facilité du jeu, le peu de variations offertes finalement par le système de croisement et la faible longueur de l’intrigue.

Conclusion (14/20)

Faut-il alors jouer à Jade Cocoon ? La réponse est oui, sans aucun doute ! L’atmosphère du titre est enchanteresse et bénéficie de suffisamment de charisme pour oser prétendre posséder une « âme ».
On dirigera Levant plutôt pour se dépayser et vivre une belle histoire que pour faire l’expérience d’un grand RPG. Un jeu à prendre avec « zen » en quelque sorte !


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Tanuki