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Final Fantasy 7

Section Test.


Final Fantasy VII
31/01/1997
Edité par Squaresoft
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Final Fantasy VII
03/09/1997
Edité par Sony Computer Entertainment America
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Final Fantasy VII
17/11/1997
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation
Genre:Jeu de Rôle
Développeur: Squaresoft
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sony Playstation
Vidéo(s) commentée(s): 1 2 3 4 5
Photo de la boite de Final Fantasy 7
Final Fantasy 7, capture d'écran Final Fantasy 7, capture d'écran Final Fantasy 7, capture d'écran
1997. Année bénie entre toutes pour tous les fans de RPG. Pour la première fois, le phénomène nippon qu’est la série des Final Fantasy va voir l'un de ses opus s’exporter en Europe. Ce dernier n’est peut être pas le meilleur de la série (beaucoup s’accorent à dire que le 6ème du nom le surpasse largement) mais il a le mérite d’être celui qui nous a fait découvrir à nous autres, pauvres Européens trop souvent privés des jeux cultes, cette fantastique saga.

Bienvenue dans la Next-Gen!

Lourde responsabilité pour cet épisode donc qui conditionnera toute la politique future de Squaresoft vis-à-vis de l’Europe. Et force est de constater que le jeu répond aux attentes des joueurs au-delà de toutes les espérances, à commencer par des graphismes de haute volée. Il convient d’en parler puisque l'une des principales particularités de cet épisode est d’être le premier de la série à utiliser la 3D temps réel. En effet, les précédents opus, sortis sur Nintendo Famicom (console 8 bits) pour les trois premiers et sur Super Famicom (Console 16 bits) pour les trois suivants, se basaient sur une 2D efficace parfois agrémentée de quelques effets avant-gardistes comme le mode 7 de la SNES. Le septième du nom est donc le premier à voir le jour sur une console 32 bits permettant ainsi aux développeurs d’avoir recours à la 3D de manière systématique dans la modélisation des éléments mobiles visibles à l'écran. Et on ne peut pas vraiment dire que le jeu ait à rougir du résultat (même si tout cela a un peu vieilli depuis 10 ans). Notons tout d'abord que les environnements, tantôt chaleureux et drôles, tantôt dramatiques et sombres mais toujours superbes pour l’époque, se basent quant à eux sur une 3D précalculée à l'image de Resident Evil qui fut le premier à démocratiser ce procédé. Le rendu n'en est que plus fin, mettant en scène des décors époustouflants, qui représentent à eux seuls une part non négligeable de l'ambiance cyberpunk véhiculée par le soft.

Le character design fait quant à lui appel à de la 3D temps réel, et est tout aussi réussi que le reste malgré un manque de finesse parfaitement pardonnable pour un jeu sorti en 1997. Nous offrant des personnages tous bien différents mais également très charismatiques, le casting met en scène des protagonistes ayant chacun leur histoire s'inscrivant de manière idéale et sans heurts dans la trame scénaristique principale : un héros (Cloud) torturé par son passé, une bande d’écolos qui ne font pas toujours dans la dentelle (Barett et Tifa), un cobaye de laboratoire désireux d’échapper à sa condition (Red XIII)… La liste est encore longue puisque vous pourrez contrôler au total pas moins de neuf personnages (dont deux optionnels qu'il faudra débloquer au travers de quêtes annexes, mais nous y reviendrons) tous très différents les uns des autres, tant au niveau de leur apparence que de leur personnalité... même si au final, leurs motivations se rejoindront. Durant le jeu, les développeurs ont opté pour une représentation des personnages en SD (pour « super deformed », comprenez par là un rendu ne respectant pas les proportions humaines) alors que durant les combats leur design est beaucoup plus réaliste et extrêmement soigné, avec en prime des magies et invocations donnant chacune lieu à un véritable déluge d'effets de lumière tous plus incroyables les uns que les autres.

Le bestiaire est également très varié et vous rencontrerez donc une quantité impressionnante de monstres différents tout au long de votre aventure, auxquels s'ajouteront des boss parfois d'un charisme à faire pâlir d'envie l'ami Cloud (ah, Sephiroth... je n'ai pas souvenir d'avoir retrouvé un méchant aussi charismatique dans un autre jeu depuis FFVII...).

En ce qui concerne la bande son, Squaresoft nous rend également une copie sans fautes avec des thèmes musicaux tous fantastiques et parfaitement adaptés au déroulement de l'action à l'écran, puisqu'arrivant toujours fort à propos pour ponctuer une scène importante, ou bien faire monter la pression dans un passage stressant. Tantôt comiques, tantôt dramatiques, ces musiques apportent un plus non négligeable à l'ambiance et parviennent avec brio à faire passer l'émotion de manière plus convaincante encore que des voix digitalisées. Il suffit de se remémorer la scène durant laquelle Nanaki découvre les circonstances du funeste destin de son père, ou bien la poignante mort d'Aerith pour s'en convaincre... Chaque musique a sa raison d'être, et la plupart d'entre elles resteront dans un coin de votre tête bien longtemps après l'extinction de votre chère Playstation.

A noter que Final Fantasy VII est le tout premier volet de la saga à proposer un thème (One winged angel, faisant office de fond sonore au combat final contre Sephiroth) contenant des paroles, en l'occurrence des chants latins provenant d'un chœur. Ce morceau, considéré par beaucoup comme l'un des plus beaux chefs d'œuvre de Nobuo Uematsu (qui est une fois encore aux commandes de cette bande son, est-il utile de le préciser...), marquera un tournant dans la saga FF en mettant en évidence le gouffre technologique entre le pourtant excellent processeur sonore de la Super Nintendo, et celui de la 32 bits de chez Sony utilisant avec brio le support CD pour offrir un résultat remarquable. L'OST, sortie dans un pack de quatre CD, met à elle seule en évidence l'énorme richesse acoustique de ce FFVII puisque ce ne sont pas moins de quatre vingt cinq pistes que vous pourrez écouter encore et encore, pour une félicité acoustique de près de neuf heures!

Et comment ne pas parler des somptueuses cinématiques (120 minutes en tout) entièrement réalisées en images de synthèse? A l'époque, l'innovation était de taille et jamais un jeu n'avait eu droit à une scénarisation d'une telle qualité au travers de séquences aussi réussies visuellement parlant, avec comme point d'orgue un ending aussi magique qu'époustouflant tant sur un plan qualitatif que par sa mise en scène digne d'un candidat au box-office. Pas étonnant que trois CD-ROM aient été nécessaires pour stocker toutes ces magnifiques cinématiques, qui vous immergent encore davantage dans un scénario bourré de rebondissements.

Un scénario prenant, sujet à moult rebondissements

Parlons justement de ce scénario car c’est également l’une des grandes forces du jeu. Pour le résumer en quelques lignes (ce qui parait impossible tant il est riche et profond), une grosse multinationale du nom de Shinra tue la planète à petit feu en pompant son énergie vitale appelée Mako afin d'alimenter la ville de Midgar en électricité. Un groupe d’écologistes engage un mercenaire au passé trouble pour saboter les immenses réacteurs responsables de la mort de la planète dans le but de sauver celle-ci. Mais cette aventure va peu à peu changer son état d’esprit pour l’amener à se préoccuper de la survie du monde qui est menacé par un ennemi bien plus redoutable encore que la Shinra. Vous aurez bien compris que le premier rebondissement d’une longue série intervient très tôt dans le jeu, donnant au scénario une dimension grandiose et féerique, avec pour toile de fond un univers cyberpunk des plus originaux en comparaison des FF habituels plutôt portés sur le « Heroic Fantasy ».

Une autre particularité de FF7 à ce niveau réside dans le choix des développeurs consistant à plonger directement et sans ménagement le joueur dans l'aventure. Ainsi, après une séquence introductive relativement courte, un subtil mouvement de caméra débouche sur une phase de jeu dans laquelle on se retrouve à mener son premier combat après seulement quelques pas vers l'objectif. Un parti pris narratif payant, puisque permettant au joueur d'appréhender le gameplay directement et d'en assimiler petit à petit les bases avant de se plonger dans les méandres de cette jouabilité d'une richesse incomparable...


Un vaste monde à découvrir

Le début de l'intrigue se déroule donc dans la ville de Midgar, dans laquelle le joueur dirige son protagoniste au moyen de la croix directionnelle dans un environnement en 3D précalculée comme mentionné plus haut. Après quelques heures de jeu, on se retrouvera cependant sur la carte du monde, élément indispensable à tout Final Fantasy qui se respecte. Et c'est une fois sur cette aire de jeu que la richesse du monde de FF7 prendra toute sa pleine mesure. Basé sur cinq continents, ce monde fictif ne sera bien entendu pas intégralement accessible dès le début de l'aventure. Pour élargir ses horizons, il sera nécessaire de faire avancer l'histoire afin de récupérer des véhicules permettant d'explorer des zones toujours plus vastes. On se retrouvera ainsi rapidement aux commandes d'un buggy, parfait pour traverser les courts d'eau à gué, puis on troquera ce dernier contre un « bateau improvisé » idéal pour naviguer sur les eaux peu profondes. Tous ces moyens de locomotion deviendront bien peu intéressants une fois le « Highwind » récupéré. Cet aéronef pourra vous conduire quasiment (j'insiste bien sur ce mot) n'importe où, pour peu que vous disposiez d'une zone suffisamment large afin vous poser. Également au programme, le submersible n'aura pas son pareil pour permettre l'exploration des fonds sous-marins, recélant autant d'effroyables dangers que de magnifiques trésors, et augmentant un peu plus encore la taille d'une carte du monde déjà gigantesque...

Des combats au tour par tour...

L'exploration de ce vaste espace ne se fera cependant pas sans danger. En effet, la progression du joueur sera constamment entrecoupée de combats aléatoires sur lesquels je me propose de m'attarder quelques lignes durant. Dans ces phases, la zone de jeu se divise en deux parties : les statuts en bas, et la représentation 3D du combat sur le reste de l'écran. L'équipe du joueur met en scène de un à trois personnages simultanément lors des affrontements, personnages qu'il est possibles d'alterner à tout moment sur la carte du monde ou à l'aide d'un point de sauvegarde. Dès le début du combat, chaque acteur voit une jauge (appelée ATB, pour Active Time Battle) se remplir plus ou moins rapidement selon sa caractéristique « vitesse ». Une fois cette jauge pleine, le protagoniste concerné est à même de lancer une action à choisir parmi plusieurs disponibles. On pourra citer, parmi les plus classiques, l'attaque physique, la magie, les invocations, l'utilisation d'items... Une fois cette action lancée, la jauge ATB revient à zéro et le personnage doit alors attendre le prochain tour pour la voir se remplir de nouveau et ainsi pouvoir lancer un nouveau mouvement.

Outre le génialissime système de matérias qui fera l'objet d'un paragraphe entier, quelques subtilités viennent agrémenter les combats de manière fort intéressante, à commencer par le placement des protagonistes. Il sera ainsi possible de positionner ces derniers selon vos souhaits, pour les éloigner ou les rapprocher du front. Si la première option réduira de manière tangible les dégâts occasionnés par les coups ennemis, elle ne sera cependant pas sans conséquences néfastes. Ensuite, la partie de l'écran dévolue aux statuts des personnages contient une seconde jauge placée juste à côté de l'ATB, et intitulée « Limit ». Loin d'être inutile, cette dernière se remplira au fur et à mesure que le personnage subira des dégâts. Une fois pleine, il sera possible de déclencher une attaque dévastatrice Cette spécificité du gameplay ne manquera pas d'occasionner des retournements de situation assez incroyables lors des combats, ces derniers pouvant parfois être remportés alors que tout semblait perdu par un simple Limit Break bien placé. A noter que ces attaques spéciales, propres à chaque personnage, évolueront au fil de l'aventure pour devenir toujours plus puissantes et spectaculaires. Il est indéniable qu'un Omnislash, ultime Limit Break de Cloud, a une classe monstre!

...agrémentés d'un génial système de gestion des compétences

Comme promis, abordons à présent le cœur du gameplay de ce FF7, à savoir la gestion de l'équipement et plus particulièrement des matérias. Chaque personnage pourra être équipé de trois éléments distincts : une arme qui lui est propre, une armure, et un objet supplémentaire servant de soutien pendant les combats (permettant par exemple d'échapper à un changement d'état particulier, ou bien d'augmenter une caractéristique en particulier). Chacune des deux premières sera dotée d'un certain nombre d'orifices (de un à huit) dans lesquels pourront être équipées des sphères du nom de matérias, sphères qui pourront ensuite être utilisées en combat. Ces dernières seront de plusieurs types : les vertes permettront d'utiliser la magie (soumises, comme celles d'invocation, au principe des attaques élémentales : lancez un sort de foudre contre un robot, et vous lui infligerez plus de dégâts), les bleues utilisées en combinaisons avec d'autres de décupler leurs effets (nous y reviendrons), les jaunes d'ajouter des actions accessibles par le menu en combat (la plus sympathique d'entre elles étant sans conteste « talents de l'ennemi », puisqu'elle vous permettra d'apprendre certaines attaques adverses pour ensuite les réutiliser), les rouges d'invoquer des monstres aux pouvoirs dévastateurs, et les violettes d'ajouter divers bonus au personnage (ou bien à toute l'équipe ) en étant équipées, comme une augmentation des points de vie ou bien une diminution du nombre de combats aléatoires.

Sur certaines armes, les emplacements à matérias pourront parfois être reliés deux par deux, donnant ainsi la possibilité de combiner deux sphères afin d'en amplifier l'effet. A titre d'exemple, associer la matéria magique « feu » à la matéria de soutien « tout » permettra au protagoniste concerné de lancer un sort de feu sur l'ensemble des adversaires, et non sur un seul comme lors d'une utilisation normale. Cet exemple simple n'est aucunement représentatif des innombrables possibilités offertes par ce système, permettant même de jouir d'une totale invincibilité une fois correctement exploité. Là où le soft fait fort, c'est dans la possibilité offerte d'associer plus de deux matérias ensemble pour en décupler l'effet, mais également les associer avec des matérias de commande pour un résultat encore plus dévastateur! Ainsi, si vous associez une matéria « absorption HP » (destinée à vous faire regagner des points de vie à mesure que vous infligez des dégâts à l'adversaire via la matéria associée) à une invocation puissante, tout en combinant un second exemplaire de cette même invocation avec une matéria «  quadruple magie », vous lancerez quatre fois cette invocation en un tour et récupérerez donc une quantité considérable de points de vie au passage! Équipez au même personnage la matéria de commande « invocation W », et vous en doublerez encore l'effet en lançant huit fois l'invocation en question! Enfin, équipez et utilisez « Mimer » sur les deux autres personnages et chacun répétera l'opération dans le même tour, et ce sans consommer le moindre point de magie... Vous l'aurez compris, les possibilités sont quasi-illimitées et permettront au joueur de mettre en place des stratégies d'une énorme complexité afin de venir à bout des adversaires les plus impressionnants et puissants du jeu. Mais les subtilités dans la gestion des matérias ne s'arrêtent pas là...

En effet, ces dernières se comporteront quasiment comme des personnages à part entière au niveau de leur évolution, en augmentant de niveau au fil des combats via des points d'expérience spécifiques. Les plus malins repéreront rapidement les adversaires faisant évoluer le plus efficacement les matérias. A chaque niveau, les sphères passeront un palier. Pour les matérias magiques, cela se traduira par des sorts plus puissants, tandis que celles d'invocation augmenteront le nombre d'utilisations possibles dans un même combat. Une fois le niveau maximal atteint, la matéria passera en « maitre » et une nouvelle de niveau un sera créée. Un bon moyen pour se faire de l'argent tout en levellant ses personnages... A noter que, selon les armes équipées sur le protagoniste, la vitesse d'augmentation pourra parfois passer du simple au triple! Une observation des statistiques de l'arme sera donc nécessaires, certaines ne donnant carrément lieu à aucune augmentation (les armes ultimes pour ne pas les nommer)... Dernière précision en ce qui concerne les matérias : ces dernières, une fois équipées, agiront directement sur les caractéristiques du personnage. Force, points de vie, Points de magie et autres stats varieront ainsi énormément en fonction des sphères allouées à chaque protagoniste... A noter enfin que, si certains équipements/matérias seront récupérables moyennant finance dans les boutiques disséminées au sein des villes, les items les plus puissants devront être trouvés dans les environnements. Une bonne raison d'explorer méticuleusement tous les lieux visités, et d'en ouvrir tous les coffres pour ne pas passer à côté d'un objet puissant qui ne pourra plus être récupéré par la suite...

Pour en terminer avec le gameplay, sachez que Final Fantasy VII vous mettra aux prises avec des phases de jeu plus originales permettant de rompre la monotonie de la progression. Très tôt dans l'aventure, le joueur pourra ainsi s'essayer à une course poursuite en moto, tandis qu'il chaussera son snowboard un peu plus tard pour une séquence de glisse d'anthologie. J'aurai néanmoins l'occasion de revenir plus en détail sur d'autres possibilités offertes par le soft dans le paragraphe dévolu aux quêtes annexes...

Vous l'aurez compris, la richesse du gameplay évoqué ici place le soft au sommet de l'univers vidéoludique, en grande partie grâce aux matérias qui représentent à mon sens le plus génial système de gestion des compétences de toute l'histoire du RPG. Pour résumer, ceux qui ont joué à l'opus précédent ne seront pas trop dépaysés car la maniabilité de FF7 en reprend les grandes lignes, notamment au niveau du menu qui reste dans la grande tradition de la saga Final Fantasy.

Une foule de quêtes annexes

Ce gameplay de haute volée, loin d'être le principal atout du soft, s'accompagne également d'une durée de vie extraordinaire à faire pâlir d'envie les trois quarts des jeux actuels. Pour terminer le jeu en ligne droite, ne comptez pas moins d'une cinquantaine d'heures. Mais opter pour cette solution serait un sacrilège, les développeurs ayant pris un malin plaisir à concocter de savoureuses quêtes secondaires parfois aussi intéressantes que l'histoire principale. A titre d'exemple, vous pourrez vous essayer à l'élevage de chocobos. Pour cela, il sera nécessaire d'arpenter les traces de ces bestioles sur la carte du monde, jusqu'à ce qu'un combat aléatoire ne se déclenche. Il faudra alors donner à manger à cette étrange créature afin qu'elle reste sur place pendant que vous éliminerez les autres adversaires, en prenant bien garde de ne pas lui porter le moindre coup. Chaque chocobo sera spécial en fonction de la zone où vous l'aurez capturé, et vous devrez réaliser de nombreux et judicieux croisements pour en obtenir de différentes couleurs (vert capable de passer les montagnes, bleu de traverser les eaux peu profondes, noir et doré). Le chocobo d'or est clairement l'aboutissement de cette quête annexe, puisqu'il permettra au joueur de se rendre n'importe où sur la carte. Une bestiole utile pour récupérer certains objets rares, comme la matéria d'invocation ultime située sur une île inaccessible en Highwind...

Mais les chocobos ne feront pas uniquement office de moyen de transport, puisqu'il pourront également être utilisés dans des courses afin de remporter des prix. Pour cela, le joueur devra se rendre dans l'un des endroits les plus impressionnants du jeu, j'ai nommé le Golden Saucer. Ce dernier n'est ni plus ni moins qu'un véritable parc d'attractions, dans lequel il sera possible de s'essayer à un grand nombre d'épreuves pour remporter des items souvent uniques : courses de chocobos, paris, combats en arène (avec des malus tombant à chaque victoire, et faisant donc croitre la difficulté de manière exponentielle) et même borne d'arcade sont autant de mini-jeux sur lesquels vous passerez un temps considérable compte tenu de la forte addiction qu'il déclencheront chez vous.

Au delà de cela, la collecte des items les plus puissants du jeu s'avèrera indispensable afin de venir à bout des deux boss optionnels rôdant à des endroits bien précis de la carte du monde. En effet, si Sephiroth, malgré son énorme charisme, n'offrira finalement qu'un challenge médiocre et franchement décevant, les Armes Rubis et Émeraude vous donneront beaucoup plus de fil à retordre, tant par leur puissance (coups infligeant souvent plus de 7000 points de dégâts) et leur résistance (leurs points de vie flirtant avec le million d'unités) que par les spécificités des affrontements les mettant en scène. Ainsi, la première n'aura pas son pareil pour éjecter vos protagonistes hors de la zone de combat, tandis que la seconde située sous l'eau devra être battue en moins de vingt minutes sous peine de game over! Rassurez vous cependant, une foule d'astuces et de méthodes plus ou moins efficaces existent afin de faciliter la tâche du joueur, rendant de fait ces dantesques affrontements un poil moins ardus. Il n'en reste pas moins que ces boss optionnels apportaient, à l'époque de la sortie du jeu, une gloire sans pareil au gamer ayant réussi tant bien que mal à s'en défaire!

Mais Final Fantasy VII, ce sont également des personnages optionnels que vous pourrez récupérer à des endroits et moments précis de l'histoire en faisant certains choix, et qui vous offriront par la suite des quêtes annexes de grande qualité d'un point de vue scénaristique. Ces dernières mettront ainsi en évidence le passé de ces protagonistes, les faisant affronter leurs démons pour notre plus grand plaisir.

Voici quelques exemples parmi tant d'autres des quêtes annexes que le joueur pourra mener à bien. La carte du monde est parsemée de passages secrets, grottes, villes à explorer de fond en comble pour en découvrir tous les trésors. Pour d'évidentes raisons de place, je m'arrêterai là afin de ne pas dévoiler trop d'éléments susceptibles de gâcher la surprise des rares lecteurs ne s'étant jamais essayés à FF7. Sachez juste que le compteur de temps présent dans le menu est resté pour ma part bloqué à 99H59, signe que le soft m'a occupé pendant une durée plus que conséquente. Une preuve supplémentaire de la longévité de ce jeu hors du commun, qui justifiait et justifie encore aujourd'hui largement son investissement par un ratio prix/heures de jeu des plus favorables...


Quelques bémols

Malgré ce concert de louanges, ce serait faire preuve d'un total manque d'objectivité que de ne pas aborder les quelques défauts du soft, le principal d'entre-eux étant sans conteste une traduction parfois plus qu'approximative dans la langue de Molière. Compte tenu de la complexité du scénario, certains passages clés de l'histoire auraient mérité un meilleur traitement à ce niveau. Au lieu de cela, les approximations créées par le passage du Japonais au Français rendront parfois la trame confuse, tant et si bien que la plupart des joueurs ne comprendront probablement pas toutes les subtilités de cette dernière à leur première partie sans aide extérieure.

A côté de cela, FFVII souffre également d'un cortège de bugs plus ou moins gênants, certains pouvant carrément planter le jeu si des conditions bien précises sont remplies. Dans la pratique, être confronté à l'un de ces plantages sera extrêmement rare, tandis que le joueur malin ne manquera pas d'exploiter les bugs susceptibles de lui apporter un quelconque bénéfice (un petit tour dans la section « astuces » de ce test vous permettra d'ailleurs de (re)découvrir le plus utile d'entre eux).

Le dernier reproche que j'aurais à formuler tient plus du ressenti que de l'information objective, et concerne l'usage dévolu aux matérias. En effet, si ces dernières seront au cœur du gameplay pendant la grande majorité de l'aventure, elles perdront pour la plupart tout leur intérêt vers la fin du jeu, et ce pour une raison simple : une fois les armes ultimes des personnages collectées, et ces derniers jouissant d'un niveau avancé, une attaque physique sera plus puissante que n'importe quelle matéria de magie ou d'invocation, exception faite de « Chevaliers de la table ronde ». Dans ces conditions, pourquoi gaspiller des points de magie pour lancer un sort alors qu'une attaque physique fait bien mieux sans contrepartie aucune?

Ne vous méprenez pas à la lecture de ces quelques lignes, FFVII n'en est pas moins un grand jeu, et ces quelques défauts ne pèsent pas bien lourd en comparaison de ses innombrables qualités!

Conclusion

En Conclusion, je dirai que FF7 est LE jeu que tout fan de RPG se doit de posséder. Évidemment la réalisation a un peu vieilli mais il serait dommage de passer à coté d’un tel phénomène à cause d’un détail qui vous semblera ridicule au bout d’une heure de jeu. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il a dépassé les 3 millions de ventes aux USA et en Europe ainsi qu'au Japon, et ce en dépit de la nostalgie nippone envers l'univers médiéval remplacé ici par un univers futuriste à tendance cyberpunk. Malgré mon attachement à Nintendo, je ne peux que saluer la décision de Square d'avoir abandonné la firme au plombier, puisqu'un FF7 sur cartouche n'aurait probablement pas eu le même cachet qu'une version utilisant aussi admirablement le support CD... Squaresoft, avec le septième volet de sa série culte, a su nous démontrer par A+B ce qui faisait la différence entre un jeu moyen et un hit : la capacité à émouvoir le joueur, par le biais d'une expérience dont il se souviendra encore dix ans plus tard. Une chose que nombre de développeurs actuels ne sont clairement plus capables de faire, à commencer hélas par Square lui-même...

Réalisation : 16/20
Gameplay : 19/20
Bande son : 19/20
Durée de vie : 20/20
Scénario : 19/20

VERDICT : 19/20

NB: Les quelques tips présentés dans la section astuces n'ont aucunement pour ambition de concurrencer les sites références en la matière sur le plan de l'exhaustivité, mais uniquement d'exposer quelques unes des nombreuses astuces permettant de se défaire des boss les plus coriaces de ce FF7...


Article publié le 06/03/2011 Jeu testé par Manuwaza