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Europe Racing

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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Europe Racer
14/09/2001
Edité par Infogrames
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Console: Sony Playstation
Genre:Course
Développeur: Davilex
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC-

Photo de la boite de Europe Racing
Europe Racing, capture d'écran Europe Racing, capture d'écran Europe Racing, capture d'écran
Quand il s’agit de courir à travers l’Europe, le légendaire studio Davilex sait nous surprendre. On se rappelle bien sûr de la mythique série Paris-Marseille Racing. Les principaux défauts qu’on peut trouver dans un jeu de course sont le manque d’impression de vitesse, la laideur de la modélisation des véhicules et des décors ainsi que la faible durée de vie. Europe Racing a le don de tous les cumuler. Je ne commencerai pas par vous parler du gameplay de ce titre car ce n’est pas la première chose qui saute aux yeux. La réalisation « davilexienne » du jeu vous fera pleurer, hurler, geindre, jurer, vomir, tout ça en même temps.

Une réalisation désastreuse (1/20)

Une fois la galette insérée dans la Playstation, on arrive vite au menu principal pour choisir une course et une voiture. Bon là, j’me prends ce qu’ils appellent un « prototype », les voitures les plus rapides, venant d’Italie m’attendant à me retrouver au volant (virtuel) d’une Lamborghini. Après un temps de chargement ni bref ni long, voilà que la course commence. Et là, c’est le drame.

Déjà, la modélisation de ma Lamborghini est atroce. C’est très (trop) polygonal, avec des textures moches et donc une forme qui ne ressemble à rien. Le véhicule que l’on conduit alors ne renvoie à rien qui puisse avoir existé. Horrifié déjà que je suis par la laideur de la modélisation de ce « bolide », les décors vont finir de m’achever.

Alors bon, vu le titre il est normal que l’on sillonne uniquement des sentiers européens. Davilex ne s’est pas trompé, les circuits proposés sont en effet situés en Italie, Angleterre ou encore en France. Et bien, si on m’avait dit que ces contrées étaient si moches ! Des vieilles rues toutes cubiques, des arbres tout aussi polygonaux, des cours d’eau mais c’est pas de l’eau et un clipping monstrueux (pire que dans Driver 2 ou encore San Andreas)…Ah oui, c’est un jeu vidéo. Les paysages urbains de ces pays sont en réalité très beaux : j’adore les panoramas (OSS 117 style). Seulement Davilex n’a pas su reproduire l’âme de ces villes, bref le studio néerlandais a complètement (mais alors complètement) foiré la réalisation graphique en nous ramenant à la génération précédente. De toute façon, Davilex veut toujours rendre hommage à la génération vidéo-ludique précédente avec ses titres cultes. Pour finir ce dur paragraphe (dur mais juste), il faut souligner que le jeu date de 2001. Quatre ans avant, Gran Turismo était là. Bon, il n’y a pas le même budget (ni la même passion) mais dans un intervalle de temps pareil, on est en droit d’attendre des graphismes décents à la hauteur d’un Driver (sans compter que le titre en question est lui aussi antérieur à la bouse testée). Les graphismes sont littéralement à pleurer, le reste du jeu aussi d’ailleurs…

Un gameplay sans intérêt pour des courses monotones (1/20)

Europe Racing vous met donc aux commandes de pseudo-bolides (non licenciés bien sûr) dans des courses contre d’autres pseudo-bolides dont les chauffeurs à l’IA atrophiée semblent tout aussi effarés par le désastre qui se dresse devant eux. Alors bon, autant le dire tout de suite, c’est naze, très naze, trop naze. D’abord, c’est d’une mollesse sans précédent : aucune impression de vitesse même au volant des pseudo-bolides les plus rapides. Bon, il serait temps de passer la seconde, ah non je suis déjà à 200 km/h ! Ce n’est peut-être pas un mal, cela n’aurait qu’aggravé le clipping déjà conséquent...

Le plus marrant est encore à venir : la gestion des collisions. En quelques mots : les voitures rebondissent plutôt bien contre les murs. Dans Europe Racing, heurter un élément du « décor » vous fera rebondir tel un ballon de baudruche, pas très réaliste me direz-vous, je vous répondrai que cela parachève le chef-d’œuvre de médiocrité. Alors c’est la chose la plus drôle du jeu. Et cela n’arrive pas qu’à vous mais aussi à vos adversaires tout aussi hébétés. Je ne vous parle pas du chaos dans les rues étroites ou alors lorsque le circuit de Berlin nous fait passer entre les colonnes de la porte de Brandebourg ! Et bon, entre voitures aussi ça marche. A noter, que si ça suffisait pas, il y a une gestion des dégâts (ça me fait penser à Wipeout mais en beaucoup moins bien), qui se vide selon les chocs que prend votre tas de (feraille) pixels. Heureusement, se trouvent sur votre chemin de nombreux items dont des clés anglaises qui réparent peu à peu votre véhicule. Se trouvent aussi parmi ces items des Euros (pour acheter les 3 améliorations disponibles), de la nitro ou encore des objets spéciaux telle l’invincibilité. Rien qui n’a jamais été fait avant, Europe Racing pompe allègrement ses gros concurrents sans pourtant se montrer un jeu décent.

Bon je ne veux pas en rajouter mais Davilex me force. Par-dessus tous les défauts énumérés avant, c’est injouable !!! Difficiles à contrôler et subissant les facéties de la gestion des collisions, les pseudo-bolides n’ont absolument rien d’amusant à conduire. Ah oui et la durée de vie est pour ainsi dire faible, très faible. Déjà qu’il faut une somme de courage considérable pour passer les cinq minutes de jeu, finir le mode aventure qui vous propose de parcourir les 15 circuits du jeu fera fuir les plus téméraires. Mais attendez, ce calvaire ne dure qu’une petite heure et demie ! Bon d’accord, c’est déjà trop.

Bref l’heure est grave, Europe Racing aurait pu être un jeu mauvais mais des trop gros défauts empêchent le jeu de se dresser à ce niveau, il est donc seulement catastrophique : les courses mollassonnes vous conduiront sûrement au désespoir alors calmez-vous et repensez aux bons jeux de course qui pullulent sur la console de Sony.

Bande-son : un peu beaucoup de techno (1/20)

Avis aux tektonik killers, ce jeu est fait pour vous ! En effet, les musiques accompagnant votre douloureux périple autour de l’Europe représentent ce qui peut se faire de plus pourri en musique électronique. C’est très énervant et bizarrement cela ne rend pas les courses plus dynamiques qu’elles ne le sont déjà. Si vous décidez de couper la musique (ce qui serait très rationnel), vous aurez le droit à des bruitages tous de mauvaise qualité dont même les pires productions 16-bits ne veulent pas. Bref, une bande-son bien ratée comme seuls les surdoués de Davilex pouvaient nous pondre !

Conclusion (3/20)

En additionnant les trois notes précédentes, on obtient 3 ce qui est la note que mérite ce jeu infâme, ode à la médiocrité, au gameplay insipide et à l’atroce réalisation. Europe Racing est un pur produit Davilex : moche, pas fun à jouer (injouable d’ailleurs), court (heureusement), bref naze. Le titre pourra vous surprendre, vous faire rire, vous énerver, vous choquer mais certainement pas vous amuser. Europe Racing est un titre que je vous déconseille bien sûr, de part son contenu pouvant choquer les plus courageux d’entre vous, un titre à oublier, qui ne mérite pas d’exister. Heureusement, il semble être passé assez inaperçu contrairement à son cousin Paris-Marseille Racing qui a fait tant de dégâts dans les chaumières. A consommer avec grande modération.

Remarques : Excusez la faible qualité des screenshots présents sur ce test. Ceux-ci sont issus de la version Playstation (non c’est pas de la GBA j’vous assure). Il existe une version PC du titre : les graphismes y sont meilleurs d’ailleurs Davilex a préféré afficher des images de cette version au dos de la boîte de la version Playstation…


Article publié le 03/02/2009 Jeu testé par Dinuss